Abèni, sous les prières intenses du pasteur, se débattait avec force. Elle hurlait comme un oiseau nocturne. Elle donnait des cris perçants. Le pasteur, quant à lui, ne manquait d’invoquer la puissance du Saint-Esprit et la main de l’Éternel. Il jetait des prières sur elle comme on jette de cailloux à une mangue.
– Aaaaaaaaaaaa ! s’écria Abèni de toutes ses forces. Homme de Dieu, tu m’as eu !
– Vraiment ? rétorqua le pasteur.
– Tu m’as eu ! Tu m’as eu ! Tu m’as eu ! Tu m’as euuuuuuuuuuuu… Ah ! Qui t’a donné cette puissance ? Aaaaaaaah non ! Tu m’as eu ! S’il te plaît ! Accorde-moi une faveur, je t’en prie !
– Quel genre de faveur ?
– S’il te plaît ! N’expose pas mes secrets à tes fidèles, je t’en prie !
– Tu n’as pas le choix ! Tu es actuellement comparable à un voleur attrapé en flagrant délit ! Tu n’as aucun choix que de dire la vérité…
– Non, s’il te plaît ! S’il te plaît, pasteur ! Laisse-moi et je te donnerai beaucoup de puissance pour accomplir ton œuvre…
– La puissance dont j’a