- Em dépêche-toi ! S'écriait ma meilleure amie.
- J'ai presque terminé !
- Bah fais vite ! S'écria-t-elle à nouveau ma collègue avant de donner un coup de pied dans le ventre d'un des hommes de mains.
Je continue de taper sur les touches du clavier, à vrai dire, je tape un code pour cracker leur système et choper la carte mémoire dont j'ai besoin.
- J'ai presque terminée Kat ! M'écriais-je en tapant les derniers caractères du code.
- Grouille bordel !
Je clique sur entré et l'ordinateur s'éteint soudainement. La carte mémoire sors de son por, je l'attrape avant de la fourrer dans l'une des poches de mon pantalon. En me retournant, j'aperçois les trois hommes à terre, tous inconscients.
- On peut y aller maintenant ? Demandais Katalyna.
- Yes !
- Au moins le patron sera content.
- J'espère bien, répliquais-je.
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Ma meilleure amie mesdames et messieurs ; Katalyna Powel. Et je suis Emilya Forio. Nous sommes encore au lycée.
Oh, j'ai failli oublier ! Nous sommes des agents secrets.
Je fais glisser la carte mémoire sur le bureau en verre de Monsieur Hardison, alors que Katalyna s'affale sur le canapé. Notre patron coupe son appel téléphonique et nous fixes, plus qu'exaspéré du comportement de ma collègue. Puis son regard tombe sur la carte mémoire et son exaspération se mue en satisfaction.
- Mission réussie avec succès les filles, déclarait notre patron.
- Encore heureux ! S'exclamait Katalyna.
- Pouvons-nous y aller ? Demandais-je en croisant les bras.
- Pas tout de suite, j'ai une mission pour vous, répondit notre chef.
- Désolée, mais on a un examen à passer, prétendait Kat en se levant du canapé.
- Vous n'avez pas d'examen, vous êtes en vacances, rétorquait le patron.
Parfois, Kat est vraiment stupide. Il fait 35°c, nous sommes en août et elle proclame que nous avons un examen ?
- Quelle est cette mission ? Demandais-je, légèrement curieuse.
Notre patron se lève et attrape une télécommande. Il appuie sur un bouton puis deux photos apparaissent sur l'écran télévisé à ma droite. L'une, avec représentant une école à l'architecture assez ancienne, et la deuxième photographie montre une maison aux allures de manoir méditerranéen. Puis une troisième photo apparaît, cette fois-ci la demeure a une architecture type parisienne.
- Voici le lycée Saint-James, établissement réputé pour son taux de réussite le plus élevé d'Île de France, situé dans le 14ème arrondissement. Là-bas, enfant de chirurgien, politicien, diplomate, boursier,étranger basé en France, et j'en passe, étudie pour devenir l'élite mondiale, nous informait Monsieur Hardison en montrant l'école du doigt.
- Super, des gosses de riche, rétorquait Kat en se postant à mes côtés.
- Un lycée international ? Questionnais-je.
- Exactement Agent Forio. Plus de trente nationalités font le prestige de cet établissement.
- Et ces maisons ? Demandait Kat.
- La première est celle de la famille Peterson dont le père est un professeur de combat et un ancien champion d'art martiaux de renom, et sa femme une danseuse professionnelle qui a été la tête d'affiche de plusieurs opéras.
- Des bourges, déclarait Kat d'un ton nonchalant.
- Et l'autre maison ? Dis-je pour éviter que le patron ne fasse attention à sa remarque.
- La famille Leighton. Le père est un avocat aux clients internationaux, il a pu travailler avec les dirigeants de Toyota, Samsung et Microsoft. Quant à madame Leighton, elle est pour l'instant manager marketingdans une enseigne de luxe parisienne, continuait Hardison.
- Et donc ? Soupirait Katalyna.
- Ces deux couples ont des fils, commençait Monsieur Hardison. Tous les deux sont élèves au lycée Saint-James et ils sont loin d'être des imbéciles. Une moyenne générale allant jusqu'à 18, chacun, et uniquement les meilleures appréciations dans toutes les matières.
- Dit comme cela, on dirait presque des anges, lançait Katalyna à moitié convaincue.
- Jayden Kais Peterson, l'aînée de la famille Peterson. Aaron Smith Leighton, fils unique. Ces deux garçons sont tout deux âgés de 18 ans et comme vous l'avez compris, ils ont besoin de protection et-
- Excusez-moi monsieur Hardison, le coupais-je. Si je comprends bien la situation, vous allez nous demandez de partir à Paris pour surveillez ces deux garçons ?
- Oui.
- Très drôle. Hors de question que j'aille protéger ces deux créatures en même temps.
- En quoi vous ai-je laisser penser que vous seul protégerez les deux garçons Agent Powel ?
- Alors quoi ?
- Chacune se verra attribuer la tâche de protéger l'un des fils.
- Et puis quoi encore ? Nous allons emménager avec eux ? Demandait Kat ironiquement.
- Oui.
- Quoi ?! S'exclamait ma collègue.
- Officiellement, vous ferez l'objet d'un échange scolaire.
- Je résume, commençais-je. L'agent Powel et moi-même allons nous rendre à Paris pour protéger deux adolescents tout en partageant leurs vies sous une fausse identité, c'est bien cela ?
- Vous voyez, rien de compliqué Mesdemoiselles.
- Cette situation ressemble beaucoup trop à un mauvais scénario d'une série américaine. Ou d'un livre.
- Emilya a raison, commençait Kat. Et puis, pourquoi est-ce que l'ont doit les protéger ?
- Pour cette raison.
De nouvelles photographies apparaissent et très rapidement je comprends à quelle organisation elles font référence. OK. À en juger les nombreuses photographies et audio que Hardison nous communique, cette mission n'est pas du tout un jeu. Et en entendant les explications de notre patron, je me rends compte à quel point la vie de ces deux garçons est en péril.
- Vous vous foutez de nous là ? Soupirait ma meilleure amie. Nous venons de rentrer de mission, on est crevées et vous nous balancez ça, normal.
- Oui, répondit Monsieur Hardison.
Le contrat stipule très clairement que nous ne pouvons refuser une mission sauf cas extrême. Et là, ce n'en n'est pas un. Mon regard rencontre celui de ma collègue et elle comprend rapidement que nous n'avons pas le choix. De toute manière, ces garçons ont besoin de nous et c'est notre travail. Nous avons choisi de faire ce job, refuser une mission n'est pas envisageable.
- Une dernière question, lançais-je. Pourquoi ne pas envoyer des agents plus expérimentés ? À en juger par les informations que vous avez, le risque est énorme sur cette mission.
- Deux agents avaient été envoyés avant vous, ils ont joué le rôle de majordome et assistant personnels durant tout le mois d'août. Mais les parents ont décidé plus judicieux d'envoyer des agents plus jeunes afin de mieux s'immiscer dans le quotidien de leurs fils. D'autant plus que ces agents n'auraient, en aucun cas, pu protéger ces jeunes hommes dans leur établissement scolaire.
- Dans ce cas-là, je présume que nous irons en cours avec eux ? Supposait ma meilleure amie.
- Exactement. Vous ne les quitterez pas d'une semelle.
Nous n'avons jamais opéré de cette manière. Nos clients savaient toujours qui nous étions, cachés son identité est peut-être normal pour d'autres agents venant d'organisations telles que la DGSE ou le MI6, mais pas pour nous. Certes, nous sommes parés à tout toutefois, ce sera une première pour Kat comme pour moi.
- Et quand est-ce que l'on part ?
- Dans trois jours, répondit notre patron.
PDV KatalynaJ'éteins la télévision, bien décidé à dormir tôt pour une fois. Oui, je sais que nous nous sommes déjà tous dit ça, mais je dois vraiment dormir tôt. Je ferme mes yeux et commence à m'endormir lorsque j'entends un bruit en provenance du jardin. Haïley est dans sa chambre et Jayden est sous la douche avec sa musique à fond. Il n'y a aucune chance que ce soit l'un des deux. Et leurs parents ne sont pas là non plus. J'attrape mes poignards de sous le lit et me dirige vers la porte de ma chambre. J'en sors, à l'affût du moindre problème, et m'empresse de descendre au rez-de-chaussée.Une fois dans le salon, je longe le mur pour m'approcher de la baie vitrée. J'inspire un grand coup et la pousse pour sortir dans le jardin. Je regarde dans les alentours s'il y a quoique ce soit, mais apparemment, il n'y a personne. Je tourne mes talons pour rentrer, méfiante, et c'est là que je vois du mouvement des buissons cachant le portail. Je m'arrête, en position de combat, et la seconde
PDV EmilyaJe n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi Lewis et Blake sont ici. En réalité, ce n'est pas le pourquoi qui me dérange, mais plutôt le comment. Comment ont-ils su que j'étais ici ? Était-il déjà à l'hôpital ? Et pour l'instant, ils sont allés dîner. Ils n'ont pas quitté ma chambre depuis que je me suis réveillé. Je n'ai aussi aucune d'Aaron et je commence sérieusement à m'inquiéter. Certes, Hardison a dit qu'il était chez lui, mais on ne sait jamais.Je suis sorti de mes pensées par une personne qui toque à la porte. Sûrement Lewis et Blake.- Tu peux entrer Lewis.Et pourtant, lorsque la porte s'ouvre, ce n'est pas du tout les agents Bilton et Newton.- Aaron ?! M'étonnais-je.- Salut.Il referme la porte derrière lui et vient s'asseoir sur l'un des fauteuils à ma droite.- Est-ce que ça va ? Demandais-je.- Moi, oui. Mais toi-- Qu'est-ce que tu fais là ? L'interrompis-je. Tu es censé être chez toi.- Je voulais voir comment tu allais.- Tu m'as vu, maintenant rentre
PDV KatalynaJayden se gare devant l'hôpital et je m'empresse de courir vers l'accueil où se trouve une réceptionniste. Elle semble assez gentille donc je ne pense pas que j'aurai besoin de faire un scandale pour avoir des informations sur Em. Légalement, nous ne sommes pas de la même famille et les hôpitaux refusent souvent de donner des infos sur ceux qui ne font pas partis de la famille de la victime.- Bonjour ! Que puis-je faire pour vous ? Demandait la réceptionniste d'une voix incroyablement grave.- Je cherche Emilya Forio, elle a été admise chez vous, il y a moins de deux heures.- Un instant.Elle tape sur les touches du clavier pendant quelques instants avant d'utiliser la souris de son ordinateur pour faire défiler l'écran face à elle.- Êtes-vous de la famille de Mademoiselle Forio ?- Non, mais je suis sa meilleure amie.- Je suis désolée mademoiselle, mais seule la famille est autorisée-- Écoutez, madame, l'interrompis-je. Nous sommes arrivés à Paris, il n'y a pas très
PDV EmilyaLa sonnerie retentit et je suis tellement soulagée que mon dernier cours de la journée soit terminé. J'ai hâte de rentrer pour pouvoir travailler sur tous les devoirs que nous avons eus aujourd'hui. Ces professeurs n'ont-ils pas marre de prévoir autant de travail à faire ? Un monde sans devoir serait tellement mieux, mais apparemment nous n'avons pas ce que nous voulons dans la vie.J'accompagne Aaron à son casier où il entrepose quelques affaires et c'est seulement lorsque nous nous apprêtons à sortir que je suis arrêtée par une main sur mon épaule. Je me retourne et vois Beverly face à moi.- Bonjour Emilya.- Beverly.- Quel dommage que tu n'as pas pu venir à la soirée de Nathan samedi.Malgré son sourire, qui est sublime, je sais très bien qu'elle ne pense pas un seul mot de ce qu'elle vient de dire.- D'ailleurs, pourquoi n'étais-tu pas là ? Demandait-elle, curieuse.- J'avais quelques petites choses dont je devais prendre soin, répondis-je tout sourire.- Je me demand
PDV AaronJ'ouvre les yeux et vois qu'il n'est que 4h du matin. Punaise. J'ai horreur de me réveiller en plein milieu de la nuit pour rien. Est-ce que ça n'arrive qu'à moi ou est-ce que tout le monde a ce problème ? Oui, parce que c'est un problème.Je profite d'être réveillé pour descendre à la cuisine boire un verre d'eau. Je reste assis sur l'un des tabourets autour de l'îlot central pendant une bonne dizaine de minute à me demander plusieurs choses. Comme, quel est le sens de la vie, pourquoi est-ce que je vais en cours ou ai-je réellement besoin d'une éducation scolaire. Vous savez, le genre de question que littéralement tous les étudiants se posent.Je remonte finalement dans ma chambre, non sans trainer des pieds, et me rend compte que la lumière dans la chambre d'Emilya est éteinte. Ne me dites pas qu'elle est de nouveau partie.Je m'approche de sa porte et toque. Je ne reçois aucune réponse. Peut-être est-elle en train de dormir.- Qu'est-ce que tu fais ?En me tournant vers
Je lui rends le prospectus et elle sort de ma chambre en fermant la porte derrière elle. C'est tout de même surprenant que je sois plus appréciée par la mère d'Aaron que par lui-même. C'est surprenant et surtout agréable. Elle est la personne se rapprochant le plus d'une figure maternelle pour moi. Bien sûr, il y a la mère de Kat qui est un peu comme une maman. Une maman avec qui je n'ai pas discuté depuis mon départ de Mulhouse. Je devrais l'appeler avant de dormir.Pour l'instant, j'enfile un t-shirt sur mon débardeur et sors de ma chambre afin de rejoindre la famille Leighton au rez-de-chaussée. Je les aperçois tous assis au salon en train de rigoler à propos de je ne sais quel sujet. Lorsque je les vois aussi heureux, je ne peux m'empêcher de penser que ma vie de famille a été très différente de la leurs. Mais rapidement, je chasse ces idées stupides de mon cerveau pour ne pas être déprimée. J'entre dans le salon et Rose me fait signe de m'asseoir à ses côtés. Aaron est sur le fau