Viel rentra chez lui plus tard dans la journée, la tête lourde et l’esprit embrouillé par tout ce qui venait de se passer. Chaque pas qu’il faisait le menait un peu plus loin dans ses pensées, mais aussi dans le tourbillon de confusion qui l’envahissait depuis la nuit dernière.Il n’avait pas revu Maxime depuis qu’il était parti précipitamment de chez lui, ne sachant même pas si celui-ci avait remarqué son départ ni ce qu’il en pensait. Après tout, Maxime avait été aussi distant que lui. L’idée de lui faire face de nouveau semblait plus que difficile. La culpabilité l’envahissait à chaque instant.Il entra dans son appartement, referma la porte derrière lui avec un bruit sourd et s’éteignit dans la pénombre du hall. Les lourds rideaux étaient fermés et la lumière était faible, une ambiance morose qui semblait épouser parfaitement son humeur. Le silence dans la pièce était presque assourdissant, comme si tout, autour de lui, attendait qu’il prenne une décision.Il s’approcha de la tabl
Lorsque Viel ouvrit les yeux, la lumière douce du matin filtrait à travers les rideaux épais de la chambre. Il mit quelques secondes à reconnaître l’endroit. Ce n’était pas chez lui. Le lit était plus grand, les draps plus soyeux… et l’odeur dans la pièce, un mélange de parfum boisé et de linge propre, lui rappela immédiatement où il était.Et avec qui.Il baissa les yeux vers son propre corps, nu sous les draps froissés, puis vers la place encore chaude à côté de lui. Le souvenir de la veille s’imposa à lui comme une marée violente : les regards échangés, les mots doux, les gestes hésitants devenus assurés. Le corps de Maxime contre le sien. Leur respiration mêlée. Le plaisir. La chaleur.Et soudain, la culpabilité.Il se redressa lentement, rabattant le drap sur lui comme pour se protéger de ses propres pensées. Tout son corps lui semblait lourd, imprégné de cette nuit qu’il ne pouvait pas effacer, mais qu’il n’arrivait pas non plus à regretter.— Merde…, murmura-t-il en passant une
Il ne savait pas ce que l’avenir leur réservait. Il ne savait même pas si ce qu’il ressentait pour Maxime avait un nom. Mais il savait que ce soir, ici, sous les étoiles, il n’était plus seul. Et c’était déjà énorme.Maxime se leva lentement de sa position accroupie devant Viel, le regard empli d’une douceur rare, presque intime. Il tendit une main, l’invitant silencieusement à le suivre. Viel, encore perdu dans ses pensées et ses sentiments contradictoires, regarda cette main tendue un instant avant de la prendre doucement.Il n’avait pas besoin de mots. Le simple geste suffisait à signifier qu’il acceptait de se laisser guider, de se laisser aller. Après tout, Maxime n’était pas comme les autres. Il ne cherchait pas à contrôler, ni à manipuler. Il offrait simplement de l’espace, de la compréhension et, peut-être, un peu d’évasion.Maxime le conduisit vers l’intérieur, sans précipitation. Leurs pas résonnaient doucement dans la maison, et Viel sentit une étrange sensation de calme en
Viel déglutit difficilement. Les mots de Maxime étaient à la fois un soulagement et un fardeau. Être soi-même. Il n’avait pas encore décidé ce que cela signifiait vraiment pour lui. Il avait l’impression de naviguer dans un océan d’incertitudes, cherchant des repères, mais les vagues semblaient toujours plus fortes à chaque fois qu’il pensait avoir trouvé une solution.Maxime se leva pour servir un peu plus de vin. Quand il revint, il s’assit près de lui, un peu plus près que nécessaire, mais sans être envahissant.— C’est bizarre, tu sais, dit Maxime en souriant légèrement. Tu es quelqu’un de complexe. Tu caches beaucoup de choses derrière ce que tu laisses paraître, mais je crois que ça te rend encore plus intéressant.Viel baissa les yeux, sentant une chaleur envahir ses joues. Il n’avait pas l’habitude de recevoir des compliments de cette nature, surtout venant de quelqu’un comme Maxime. Il aurait pu l’envoyer balader, jouer à l’indifférent, mais au lieu de ça, il resta là, immobi
T’es venu, dit-il simplement.— Tu m’as demandé.Maxime hocha la tête et fit un pas de côté pour le laisser entrer.— Bienvenue chez moi.L’intérieur était aussi impressionnant que l’extérieur. Un mélange de modernité et de bois massif, de grandes baies vitrées, des tableaux abstraits sur les murs, un immense canapé en cuir au centre du salon. Maxime ne dit rien, le laissant découvrir. Viel ne savait pas quoi penser. Il se sentait minuscule dans ce lieu qui respirait l’opulence. Ce n’était pas juste une maison, c’était un manoir. Une maison de film.— Tu vis ici… seul ? demanda-t-il.— Oui. Hérité de mes parents. J’ai fait quelques rénovations, mais elle reste ce qu’elle est.Il lui fit signe de s’asseoir et disparut un instant pour revenir avec deux verres et une bouteille de vin. Viel l’observa en silence. Maxime semblait plus calme ce soir, moins arrogant, moins dur. Il versa le vin et lui tendit un verre.— Je voulais te parler. De… tout ça.Viel resta silencieux. Il ne savait pas
Viel était installé dans le cabinet, face à Docteur Dio les mains posées sur ses genoux. Le médecin le regardait attentivement, une expression professionnelle mais inquiète sur le visage. — Alors Viel, commença le médecin en observant son dossier, parlons de ce qui s’est passé. Peux-tu me dire ce que tu as ressenti pendant l’acte ? Viel baissa les yeux, cherchant ses mots. C’était un moment étrange, presque déstabilisant. Il n’était pas habitué à être aussi ouvert à propos de ses émotions. Pourtant, il savait qu’il devait répondre sincèrement. — Je… je me suis senti bien, je pense. Comme si… j’étais accepté. Comme si je n’étais pas en conflit avec moi-même pour une fois. Le médecin hocha la tête, prenant des notes. — Et concernant l’orgasme ? demanda-t-il, une légère insistance dans la voix. Viel rougit un peu avant de répondre. — Oui. J’ai… joui. Mais, mon pénis n’a pas changé de forme, il était toujours couché, même quand j’étais excité. Le silence s’installa un inst