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Chapitre 5

André a froncé les sourcils et n’a rien dit.

Il l’avait reconnu.

Alors, quelle était la relation entre le puissant héritier de la famille Grolleau et Anne ?

Le ton de Louis a agacé Anne, rendant son visage sombre. Sa voix était claire et basse : « Ce monsieur, est-ce que je te connais ? Personne ne t’a jamais appris à être poli lorsque tu sors ? »

Quand elle a fini de parler, André, qui a entendu le dialogue, a laissé échapper un gloussement.

Le visage de Louis est devenu plus froid, il ne s’attendait pas à ce qu’Anne lui parle ainsi.

Son obséquiosité précédente n’était en fait qu’une comédie.

Il a réprimé sa colère et avancé. Il a attrapé fermement le poignet mince d’Anne : « Viens avec moi. »

Anne était également très en colère. Elle voulait s’échapper de ses chaînes et l’a grondé : « Tu deviens fou, ou quoi ? »

Louis s’est arrêté soudainement et son regard l’a balayée froidement de haut en bas : « Tu te caches bien, continue. »

« ... » Anne était sans voix pendant un moment, et ne savait vraiment pas quoi dire.

Et son poignet lui faisait mal...

Anne lui a jeté un regard appuyé.

Ce type en face d’elle semble vraiment malade.

À ce moment, André, qui n’avait rien dit, a pris la parole : « M. Louis, tu sembles avoir blessé Anne. »

Louis a changé de sujet : « Alors, Monsieur André, tu t’intéresses aussi à une telle femme ? »

Anne était très en colère, elle se sentait en ce moment comme un obus sur le point d’exploser.

Elle a repoussé Louis avec difficulté : « Pourquoi parles-tu autant ? Tu crois vraiment avoir ton mot à dire ici ? »

Voyant que la scène deviendrait incontrôlable, André s’est levé rapidement et a laissé Anne à ses côtés : « Louis, tu entends ? Elle ne te connaît pas. »

Anne a levé les yeux au ciel devant Louis et s’est frotté le poignet.

Holà, perro !

Attends...

C’est lui, Louis ?

Elle ne pouvait s’empêcher de se rappeler les paroles d’Étienne.

Elle a demandé sans réfléchir : « Tu es ce salaud ? »

« Salaud ? » Louis était un peu stupéfait qu’Anne ait dit comme ça.

Anne a levé les sourcils.

Elle a dit quelque chose de déplacé ?

Vu son comportement de tout à l’heure, il était soit un salaud, soit une ordure !

Anne a soulevé sa poitrine. Voyant son visage devenir sombre, elle a ri du bout de lèvres : « Tu n’as pas à me traiter comme ça. En effet, je ne te connais pas. J’ai eu un accident de voiture et j’ai perdu la mémoire. »

Une perte de mémoire ?

Louis a froncé les sourcils et ne l’a pas crue tout de suite.

Mais quand il se souvenait des comportements très différents d’Anne d’avant, c’était comme s’il pouvait y croire.

Il l’épiait avec froideur, tandis qu’Anne l’affrontait ouvertement.

Louis s’est remis tout de suite de ses émotions.

« Il vaut mieux que tu aies subi une perte de mémoire. »

Sa voix était glaciale et ses beaux sourcils semblaient couverts de givre.

« Allons à l’Hôtel de ville demain pour le divorce. »

Il y a eu un silence de mort dans la loge.

Anne restait silencieuse pendant un long moment et a demandé avec incrédulité : « Moi ? »

Louis a tiré le coin de sa bouche avec indifférence : « Ou est-ce lui ? »

Ce « lui » s’est référé évidemment à André.

André a immédiatement émis un bruit « bah ».

Anne était étonnée.

Quoi... Elle s’est même mariée ces deux dernières années... !

Être mariée... il ne devrait pas y avoir d’enfants... ?

Anne a demandé avec inquiétude : « Alors, avons-nous des enfants ? »

Louis n’a pas répondu et lui a jeté un regard glacial et sarcastique.

Anne a compris qu’il n’y avait probablement pas d’enfants.

Elle a su également qu’elle n’était pas bien durant son mariage.

Elle ne savait pas comment elle avait passé les deux années précédentes, mais ses souvenirs actuels étaient toujours ceux de la personne qu’elle était à l’époque.

Gâtée par la famille Dupont au point d’être sans foi ni loi, elle a parfois même grondé Étienne quand elle était furieuse, sans parler de ce mec qui n’était pas gentil depuis le moment où ils s’étaient rencontrés.

« Très bien. » Anne avait mauvaise mine aussi et a ouvert sa bouche d’un ton acerbe : « Je vais signer le divorce. »

Sur ce, elle l’a regardé avec un regard droit et calme : « Je suis d’accord et tu peux sortir. »

« J’espère que tu tiendras ta promesse. » a-t-il dit.

Puis, il est parti sans s’arrêter.

Putain !

Anne a maudit à nouveau dans son cœur, voulant lui donner un coup de poing dans le dos.

Pourquoi l’a-t-elle épousé aveuglément ?

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