LOGINÉtudiante en fin de cycle à l'université de Yaoundé II, Nadège Mballa rêve d'un avenir meilleur plein de promesses agréables. A 23 ans, elle jongle entre ses cours, des petits boulots et des obligations familiales qui l'ecrasent. Rêveuse, ambitieuse mais lucide, elle sait que sa vie ne sera pas un long fleuve tranquille. sa croisade hasardeuse avec Noah Ewane, un homme d'affaires aussi fascinant qu'intimidant. Âgé de 35 ans, il dirige l'une des entreprises les plus influentes du pays. Incompris et craint par tous, Noah est un homme méthodique, froid de surcroît doté d'une élégance presque cruelle. Il ne laisse rien transparaître sauf quand il la regarde, elle. Entre eux tout aurait dû s'arrêter à un simple échange de regards mais le destin capricieux et espiègle décide d'entrelacer leurs vues. Ils se découvrent l'un l'autre d'une manière surprenante. Pour Nadège, Noah est prisonnier des blessures profondes de son passé tandis que, Noah voit en Nadège une âme salvatrice, une lueur sans cesse brillante venue ôter les ténèbres de sa vie. Dans un monde où l'amour est une faiblesse, chaque sentiment devient une menace. Lorsque la raison, le désir, la loyauté et la trahison s'entremêlent, Nadège devra choisir entre sauver son cœur ou se damner pour lui.
View MoreLe tonnerre gronde au loin, mêlant sa colère à celle qui m’habite.
La pluie ruisselle sur les vitres, noyant les lumières de la ville dans une brume dorée. Yaoundé semble retenir son souffle, comme si le monde entier s’était arrêté pour écouter le bruit de mon cœur qui se brise. Il est là, devant moi. Froid. Immuable. Parfaitement maître de lui, comme toujours. Moi, je tremble. Pas de peur… mais d’un amour que je n’aurais jamais dû connaître. — Tu savais, Nadège, murmure-t-il, la voix basse et tranchante. Tu savais que ce jeu finirait par nous détruire. Je ferme les yeux pour ne pas le regarder, pour ne pas céder une fois de plus. Mais sa voix, son souffle, sa présence… tout en lui me retient prisonnière. — Dis-le, Noah… dis-moi que tu n’as jamais ressenti tout ça. Il s’approche, lentement. Ses doigts frôlent ma joue, et dans ce geste, je sens la guerre entre la raison et le désir. Je sais qu’il va me briser. Il le sait aussi. — Je t’aime, Nadège. Et c’est justement ça… mon péché. Ses lèvres effleurent les miennes, avant qu’il ne s’éloigne dans la nuit, me laissant seule avec cette brûlure au cœur. Et dans ce silence, je comprends que rien, ni la morale, ni la peur, ni le monde ne pourra effacer ce que nous avons été. Un amour interdit. Un amour dévastateur. Le soleil est à son zénith sur Yaoundé. L’air sent le bitume chauffé et la poussière. La ville s’éveille, bruyante, désordonnée, vivante comme toujours. Je traverse la cour de la cité universitaire, mon sac sur l’épaule, un dossier serré contre moi. Aujourd’hui, j’ai un entretien pour un stage. Peut-être la chance de ma vie. Je ne peux pas me permettre d’échouer. Pas après tous les sacrifices. Je vérifie l’heure : 8 h 45. Mon bus est encore bloqué quelque part entre Mvog-Mbi et le chaos habituel. J’ai décidé de marcher. Mauvaise idée. La chaleur est insupportable, et mes sandales glissent sur le trottoir craquelé. Mais ce n’est pas la chaleur qui me fatigue, c’est cette impression d’être constamment à la traîne, comme si le monde avançait sans moi. Quand je tourne au carrefour Warda, les klaxons hurlent. Une voiture de luxe freine brusquement devant moi. J’ai juste le temps de reculer d’un pas avant que le pare-chocs ne frôle ma jambe. — Non mais vous êtes malade ou quoi ?! Ma voix tremble entre colère et peur. La vitre se baisse lentement. L’homme au volant me fixe sans un mot. Des yeux noirs, froids, précis. Un costume sombre, une montre qui vaut sans doute plus que tout ce que je possède. — Vous traversez sans regarder, mademoiselle, dit-il calmement. Son ton est si maîtrisé qu’il en devient agaçant. — Et vous, vous conduisez comme si la route vous appartenait ! Un rictus à peine visible se dessine sur ses lèvres. — C’est peut-être le cas. Je reste figée. Arrogant. Distant. Dangereusement séduisant. Le genre d’homme qui ne laisse aucune place à la réplique. — La prochaine fois, faites attention, ajoute-t-il, avant de relever la vitre. Sa voiture redémarre dans un vrombissement discret. Je reste plantée là, le cœur battant, les mains moites. C’est seulement quand le silence revient que je remarque quelque chose sur le sol. Une carte. Je la ramasse : Ewane Group — Noah Ewane, Directeur Général. Mon souffle se coupe. Le nom me dit quelque chose. L’entreprise dans laquelle je dois passer mon entretien. Je regarde au loin la berline noire disparaître dans la circulation. Je serre la carte dans ma main, les lèvres pincées. — Parfait. Je viens d’engueuler mon futur patron. Un rire nerveux m’échappe. Et pourtant, au fond de moi, une étrange excitation monte. Comme si cette rencontre, absurde et brutale, venait de changer quelque chose. J'arrive enfin enfin dans les locaux de l'entreprise dans laquelle je dois passé mon entretien. Je suis debout, plantée dans le hall climatisé de Ewane Group, les mains moites et le cœur en vrac. Le sol en marbre blanc reflète les talons des secrétaires, les costumes impeccables, et cette impression d’entrer dans un autre monde. Tout ici respire l’argent. Le pouvoir. La distance. Je relis mon dossier pour la dixième fois, essayant de calmer mes nerfs. Je devais faire bonne impression, pas ressembler à une fille qui a failli se faire renverser par le patron. Mais comment garder contenance quand tout autour de moi crie luxe et perfection ? — Mademoiselle Mballa ? Vous pouvez entrer, dit la secrétaire d’une voix professionnelle. Je respire un grand coup. Mon cœur tambourine. Je pousse la porte vitrée du bureau, et là, le choc. Assis derrière un immense bureau en verre, costume gris foncé, regard glacial et posture droite… c’est lui. Noah. L’homme du carrefour. Le conducteur arrogant que j’ai insulté plus tôt. Il ne montre aucune surprise. Son visage reste impassible, mais je vois, dans le fond de ses yeux, une lueur amusée. — Asseyez-vous, mademoiselle Mballa. Sa voix est calme, grave, autoritaire. Je m’assois, raide comme un piquet, les mains serrées sur mon sac. — Vous venez pour le stage en communication, c’est bien ça ? — Oui, monsieur, je… enfin… — Vous avez un bon dossier. Des résultats solides, un engagement social intéressant. (Il marque une pause.) Mais dites-moi… vous avez toujours autant de tempérament quand vous traversez la route ? Je sens le sang me monter aux joues. — Je… je ne savais pas que c’était vous, monsieur. Un léger sourire étire ses lèvres. — Et si vous l’aviez su ? Vous auriez quand même crié sur moi ? — Peut-être, dis-je sans réfléchir. Il relève les yeux vers moi, surpris. Je crois qu’il ne s’attendait pas à ce que je lui tienne tête. — Intéressant, murmure-t-il. La plupart des gens ici font tout pour me plaire. — Je ne suis pas “la plupart des gens”, monsieur Ewane. Silence. Ses yeux plongent dans les miens. Profonds, sombres, troublants. Un frisson me parcourt. Il referme lentement mon dossier, puis s’appuie contre le dossier de son siège.Le couloir paraît soudain plus étroit en quittant le bureau du PDG. L’air semble se comprimer autour de moi, comme si ce qu’il vient de se passer ne voulait pas me laisser filer. Je marche vite, presque trop. Si quelqu’un me croise en cet instant, il verrait une fille qui tient debout uniquement parce que ses jambes ont décidé d’avancer toutes seules. Mon cœur, lui, s’est décroché depuis longtemps. “Beau travail. Continuez comme ça.” Sa voix trotte encore dans ma tête. Personne ne m’a jamais dit ça avec ce poids-là. Avec cette chaleur froide capable de caresser et de couper en même temps. Je regagne mon petit bureau, ce cube de verre coincé entre les services qu’on oublie toujours. Dès que je m’assois, mes mains tremblent légèrement. Pas de peur. Juste… l’effet Noah Ewane. Et je déteste ça. Car je sais que ce genre d’effet n’a rien à faire dans l’histoire que j’essaie de me construire. La matinée défile sans respiration. Mails, dossiers, tableaux, corrections, rapports
On dit souvent que la réussite laisse un goût sucré dans la bouche. Moi, je ne ressens qu’un mélange étrange de vertige et de fatigue. Je n’ai dormi que trois heures de temps. Le réveil sonne, mais je suis déjà éveillée. Le reflet dans le miroir me renvoie l’image d’une fille encore maquillée de la veille, les cils collés et le rouge à lèvres à moitié effacé. J'étais très fatiguée à mon retour pour me démaquiller. La robe que j’ai portée hier soir pend sur la chaise, témoin muet de ce que je viens de vivre : ma première soirée d’investisseurs. Et contre toute attente, je n’ai pas échoué. J’ai parlé devant eux. J’ai soutenu mon projet avec assurance. Et j’ai vu leurs regards changer. Même celui de Noah Ewane. L’espace d’un instant, juste avant qu’il détourne le regard, j’ai cru lire de la fierté dans ses yeux. Puis, bien sûr, son masque est revenu. Ce visage impassible, maîtrisé, presque inhumain. — Tu ne pars pas aujourd’hui ? La voix de ma mère me tire de mes
La robe qu’on m’a imposée me colle à la peau. Trop moulante, trop chère, trop… étrangère à moi. Je jette un dernier regard à mon reflet dans la vitre fumée de la voiture. Mes mains tremblent légèrement. C’est ridicule, j’ai répété ma présentation toute la semaine, je connais mes chiffres par cœur, mais mon cœur bat à tout rompre. À ma droite, Noah est assis, silencieux mais très confiant. Son profil est coupé au couteau, froid, parfait, presque irritant. Je déteste ce silence. — Vous allez continuer à trembler comme ça toute la soirée ? demande-t-il sans me regarder. Je sursaute. — Je… non, monsieur. Il soupire. — Alors respirez, Mademoiselle Mballa. Vous êtes ici pour convaincre des investisseurs, pas pour vous évanouir. Je serre les dents. Il n’a pas idée à quel point sa présence seule me déstabilise. Quand nous arrivons devant l’hôtel, les flashs des journalistes illuminent la façade. Des voitures de luxe se succèdent, les invités s’échangent des sourires polis. J’ai l’i
Je n’aurais jamais imaginé qu’une simple invitation puisse me nouer autant l’estomac. Une soirée d’investisseurs, voilà comment Monsieur Ewane avait formulé ça. Et au ton qu’il avait employé, je savais que “refuser” n’était pas une option. — Vous représenterez la société, Mademoiselle Mballa. Sa voix, grave et coupante, ne laissait aucune place à la discussion. — Assurez-vous d’être… présentable. Présentable. Le mot m’avait giflée. Je n’avais rien à me mettre de “présentable” pour une réception de ce niveau. J’étais une stagiaire, pas une mannequin de gala. J’ai tenté de faire comme si de rien n’était, mais mes mains tremblaient sur le clavier. Il faillait que je rentre afin de me reposer et mettre tous les troubles de mon esprit au calme. Je me retourne dans mon lit à la recherche d'un sommeil paisible. Mais rien n'y fait je demeure tourmentée. Qu’allais-je bien pouvoir porter ? Et surtout… pourquoi moi ? Noah Ewane,Trente-cinq ans, PDG d’Ewane Group, une e






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