Et si le hasard, déguisé en panne sur une route oubliée, devenait la clé d’un amour impossible ? Et si l’homme le plus dangereux que vous ayez jamais rencontré était aussi celui qui vous sauverait… à sa manière ? Jade Carter, 20 ans, est une jeune mécanicienne farouchement indépendante, élevée par son père dans la petite ville d’Elkridge Falls. Elle vit pour son garage, sa liberté, et les routes qu’elle répare plus qu’elle ne parcourt. Grayson Elias Blackwell, 32 ans, est le PDG impitoyable d’un empire technologique et sécuritaire. En pleine mission secrète, sa voiture tombe en panne — sabotée — au cœur d’une forêt isolée… où le destin lui met Jade Carter sur la route. Ce qui aurait dû être une rencontre brève devient une collision frontale entre deux mondes. Jade sauve Grayson d’une embuscade mortelle. Puis, plus rien. Il disparaît. Jusqu’à ce qu’il revienne, des semaines plus tard, quand son père s’effondre et que Jade n’a plus d’issue. Grayson lui propose un contrat : un an de mariage en échange de l’opération vitale de son père. Dégoûtée, brisée, elle accepte. Mais Jade n’a jamais été une femme qu’on possède. Et Grayson n’a jamais voulu aimer. Entre secrets, trahisons, protection et passion, un jeu dangereux commence où les règles ne cessent de changer. Et quand un bébé entre dans l’équation… la donne explose.
View MoreGrayson Blackwell serrait le volant de sa voiture comme si la pression de ses doigts pouvait faire redémarrer le moteur.
Rien. Pas même un clignement du tableau de bord. La voiture la plus sécurisée du marché, une merveille de technologie fabriquée par sa propre entreprise… et elle refusait de répondre. Ici. Au milieu de nulle part.Le GPS tournait en boucle. Pas de signal.
Son téléphone non plus. Pas une barre. Silence radio.Il inspira lentement. Calmer les battements. Cacher la panique. Il avait été formé à la gestion de crise, il gérait des crises bien pires tous les jours… sauf qu’aucune ne l’avait jamais laissé seul sur une route poussiéreuse, au milieu d’une forêt inconnue, sans sécurité.
Et surtout : sans plan de secours.
"Son oncle voulait qu’il soit là." L’appel volé. Le rendez-vous suspect. "À l’extérieur de la ville, 17h. Dis-lui de venir seul."Et Grayson était venu. Par défi. Par principe.
Par orgueil. Et maintenant… piégé.Il sortit de la voiture. L’air était lourd. Une chaleur sèche, presque hostile. Les arbres autour de la route semblaient le regarder. Le silence n’était pas naturel. Trop propre. Comme une embuscade qui attendait de se refermer.
Une heure. Peut-être deux avant la nuit. Et s’il avait raison, ils viendraient.
Il recula d’un pas, passa une main dans ses cheveux. Une goutte de sueur roula le long de sa tempe.Et puis — un bruit. Faible d’abord. Puis plus net. Un moteur, au loin.
Grayson se retourna.Une vieille moto rouge surgit entre les arbres, avançant tranquillement. Une silhouette féminine, queue-de-cheval brune sous le casque.
Elle freina en voyant la voiture, coupa le moteur. Enleva son casque.Jade Carter.Vingt ans. Regard franc. Sourcils froncés. Une clé à molette dépassant de la poche arrière de son jean.
— Laissez-moi deviner, lança-t-elle. La technologie vous a lâché ?
Grayson ouvrit la bouche, mais aucun mot n’en sortit.
Elle le détailla sans gêne, s’approcha.— Je peux jeter un œil, dit-elle en descendant de sa moto. Ou bien vous attendez que la forêt décide de vous manger ?
Il la laissa passer. L’odeur de cambouis, de métal chaud et de savon à la menthe lui parvint. Elle ouvrit le capot.
Grayson reprit enfin son souffle.— Vous êtes mécanicienne ? demanda-t-il, la voix plus rugueuse qu’il ne le voulait.
— Non, dit-elle sans lever les yeux. Je suis magicienne. Je fais redémarrer les miracles.
Elle fronça les sourcils. Ses doigts glissèrent sur les câbles. Puis elle s’arrêta net.
— Mmh. C’est pas une panne. C’est un sabotage.Grayson se figea.
— Quoi ?
— Regardez ça, dit-elle en lui montrant un faisceau sectionné. Coupé net, pas brûlé. Et ça, là — c’est un brouilleur local. Planqué juste sous le boîtier thermique. Quelqu’un voulait que vous restiez ici. Seul.
Elle releva enfin la tête. Son regard croisa le sien.
— Vous avez des ennemis, monsieur costume ?
Grayson se raidit. Toute sa posture changea.
— Plus que je ne peux les compter.
Elle hocha la tête, referma le capot doucement.
— Alors vous avez de la chance d’être tombé sur moi.
— Vous comprenez ce que vous venez de dire ? Ce brouilleur… ça vient d’une de mes propres technologies. C’est du Blackwell.
— Et pourtant, il était là, dit-elle en haussant les épaules. Parfaitement posé. Vous avez peut-être inventé le système. Moi, je viens de le déjouer avec une pince rouillée.
Elle tendit la main.
— Vous voulez bouger d’ici ou vous préférez attendre vos "amis" ?
Il hésita. Puis prit le casque qu’elle lui tendait.
— Très bien. Mais je conduis.
— Non. Vous montez derrière. Et vous vous accrochez.
Elle enfourcha la moto. Il resta une seconde figé.
— Vous avez une règle pour tout, hein ?
— Non. Juste pour vous.
Il monta derrière elle, malgré lui.
Le moteur de la moto vibrait sous eux, rauque, puissant, presque vivant.
Grayson s’était accroché au départ, par réflexe. Mais maintenant, il gardait les mains à peine posées sur les hanches de Jade, tendu comme un fil prêt à casser.Elle, elle filait entre les virages comme si elle faisait partie de la route. Cheveux au vent, corps parfaitement aligné avec chaque courbe.
Il n’avait plus l’habitude de ne pas être aux commandes. C’était… irritant. Et étrangement, grisant.— Vous pouvez respirer, lança-t-elle sans tourner la tête. J’ai pas prévu de vous balancer dans un ravin. Pas aujourd’hui, en tout cas.
Grayson pinça les lèvres.
— Vous conduisez comme si vous étiez poursuivie.
— Et vous parlez comme un mec qui a l’habitude qu’on lui obéisse. Mauvais réflexe, ici.
Elle bifurqua brusquement dans un chemin étroit, à moitié dissimulé par les branches. La forêt s’épaississait. La lumière déclinait.
— Où est-ce qu’on va ? demanda-t-il, en resserrant sa prise malgré lui.
— Court chemin vers mon garage. L’ancien sentier forestier. Pas sur les GPS. Et surtout… pas traçable.
Grayson sentit son estomac se contracter.
Elle savait. Peut-être pas qui il était exactement… mais assez pour comprendre que ce n’était pas une panne comme les autres.— Vous croyez souvent des inconnus sur des routes isolées ?
Elle haussa une épaule.
— Je juge à l’instinct. Et le vôtre hurle "problème", mais pas du genre qui me fait peur.
Elle ralentit un peu, sa voix baissant d’un ton.
— En revanche, si quelqu’un a saboté votre voiture avec un brouilleur de signal militaire, là… ouais. Là, j’ai quelques raisons de m’inquiéter.
Grayson ne répondit pas. Son regard scrutait les ombres, chaque arbre devenant une menace potentielle.
— Vous avez dit que vous m’avez trouvé par hasard.
— J’ai pas dit ça. J’ai dit que j’étais là au bon moment. Nuance.
Il grogna légèrement.
— Et vous êtes quoi, exactement ? Juste une mécano qui se balade dans la forêt avec une clé à molette et un sixième sens ?
Elle rit. Un son bref, mordant.
— Non. Je suis la fille du gars qui tient le seul garage à trente kilomètres à la ronde. Et j’aime pas les mystères. Surtout quand ils se garent dans mon coin de forêt avec une bagnole qui coûte mille fois plus que ma maison.
Elle tourna la tête juste assez pour croiser son regard par-dessus son épaule.
— Vous portez un flingue ?
— Non.
— Vous mentez.
Il sourit cette fois. Froid. Contrôlé.
— C’est ce que je fais de mieux.
— Super. Moi, c’est démonter les gens qui mentent.
Elle accéléra à nouveau. La moto bondit sur un dos d’âne, et il la sentit rire sous le choc, presque ravie de le déstabiliser.
Et là, dans un éclair de lucidité, Grayson comprit quelque chose.
Elle n’avait peur de rien.
Pas de lui. Pas de la forêt. Pas même du danger invisible qui les suivait.Et ça, c’était peut-être plus dangereux encore que le piège tendu sur la route.
La forêt s’épaississait à chaque kilomètre parcouru, les arbres de plus en plus serrés, presque menaçants. Le bruit du moteur de la moto s’estompait dans l’air lourd, mais l’atmosphère restait tendue. Grayson avait les sens en alerte maximale. Ce n’était plus juste une question de panne, ni même de sabotage. Quelque chose clochait. Quelque chose se préparait.
Jade tourna brusquement à droite, s’engageant sur un sentier à peine visible. Les pneus de la moto crissèrent sur les pierres, soulevant des éclats de poussière qui dansaient dans la lumière mourante.
— Vous connaissez cette route ? demanda Grayson, la voix plus grave qu’il ne l’aurait voulu.
— Ouais. C’est une route que seuls ceux qui connaissent bien la région empruntent, répondit-elle d’un ton détaché, comme si de rien n’était.
Mais Grayson n’était pas dupe. Il sentait que cette conversation était une façade. Quelque chose dans ses mots sonnait faux, comme un avertissement qu’il avait ignoré trop longtemps.
Elle accéléra encore. La moto rugit, glissant autour des arbres et des rochers. Mais au loin, une lueur brève attira son attention. Un éclair rouge, presque imperceptible… juste avant un bruit sourd. Un coup de feu.
— Qu’est-ce que c’était ? demanda Grayson, son ton devenu plus sec, plus tendu.
Jade n’eut pas le temps de répondre. Une autre détonation éclata derrière eux, plus près cette fois. La balle passa si près de leur tête qu’il entendit le sifflement du vent. Elle siffla si près de son oreille qu’il sentit la brûlure de l’air avant que la moto ne dérape sous lui.
— Bordel, Jade, qu’est-ce qui se passe ? cria-t-il, les poings serrés sur sa taille.
Elle n’eut pas le temps de répondre. Une silhouette émergea de l’ombre, en face. Un homme, caché derrière un arbre, un fusil de précision entre les mains. Il abaissa son arme d’un mouvement fluide.
— C’est pour toi, Blackwell, cria l’homme, un rictus cruel déformant ses traits.
Le regard de Jade s’assombrit immédiatement. Elle freina violemment, envoyant la moto glisser sur le côté. Grayson se retrouva à terre, éjecté par la violence du mouvement. Le sol rugueux de la forêt l’accueillit brutalement.
— Dégage, maintenant ! hurla Jade, se relevant en un éclair.
Elle se redressa et se précipita vers le fusil, jetant un regard furtif vers Grayson. Il se releva rapidement, son cœur battant la chamade, tandis que Jade, avec une précision déconcertante, s’emparait de son propre pistolet, qu’elle avait gardé sous la veste.
Elle pointa l’arme vers l’homme, qui esquissa un sourire mauvais.
— Vous pensiez vraiment que vous alliez être à l’abri ici, Blackwell ? ricana-t-il, avant de se tourner vers Jade. Quant à toi, tu n’es qu’une gamine dans un coin perdu. Il est temps de grandir.
Jade leva son arme, impassible.
— Vous vous êtes planté de cible, mon ami. Le gamin, c’est celui qui reste en vie quand vous avez fini de parler.
Un instant de tension suspendue. Puis tout explosa. Jade tira en premier, un coup net, précis. L’homme tomba sans un cri, ses jambes se dérobant sous lui.
Grayson, à peine remis de sa chute, s’élança vers elle, les yeux écarquillés.
— Vous avez tué un homme !
— Il l’a cherché, répondit-elle froidement, rangeant son arme avec une nonchalance déconcertante. Et vous, vous devriez commencer à comprendre que vous êtes dans un endroit où il vaut mieux être celui qui tire en premier.
Grayson cligna des yeux, une rage froide remontant dans ses entrailles. Il avait toujours cru contrôler chaque situation, chaque mouvement. Mais Jade… Jade venait de lui montrer qu’il n’avait aucune idée de ce qui se passait réellement autour de lui.
— Vous aviez un plan, ou bien c’est juste du pur instinct ? demanda-t-il, se redressant lentement, une part de respect – et de confusion – dans le regard.
— Ce qui m’amène à la question suivante… pourquoi diable avez-vous décidé de vous rendre ici tout seul ? Vous êtes un gros poisson, Blackwell. Et maintenant, vous êtes dans mon coin. On n’aime pas les requins ici.
Il la fixa intensément. Il venait de comprendre qu’il n’avait pas seulement affaire à une simple mécano ou à une femme de la forêt. Jade était un serpent, une survivante qui savait manipuler chaque situation.
Il baissa la tête, repliant ses poings.
— Vous avez gagné un peu de mon respect, Carter. Mais on n’a pas encore fini, vous et moi.
Elle se tourna vers lui, un sourire presque sadique effleurant ses lèvres.
— J’espère bien. Parce que, si vous pensiez que tout était sous contrôle, Blackwell, vous vous êtes bien trompé.
Elle l'ignora ensuite et monta sur la moto. Elle tourna la clé de contact, l’arme toujours en main.
— Alors, vous venez ?
Grayson hésita un instant, regardant le corps de l’homme qu’elle venait d’abattre. Il se redressa finalement et monta derrière elle.
La journée avait été longue. Trop longue.Jade, affalée sur sa chaise en cuir, était à deux doigts de sortir son téléphone pour faire défiler des vidéos de chiots qui tombent dans des piscines. Elle baillait à s’en décrocher la mâchoire tandis que les cadres en costume débattaient de « performance trimestrielle », « KPI » et autres acronymes barbares.Grayson, droit comme un piquet, écoutait, impassible. De temps en temps, son regard glissait vers Jade. Chaque fois, il la voyait lutter comme une héroïne silencieuse contre l’ennui absolu. Mais il ne flanchait pas. Il voulait la garder là. Sous contrôle. Même si ça voulait dire la faire mourir à petit feu d’ennui.Puis…La double porte du hall exécutif s’ouvrit.Annelise Kesington entra comme une actrice montant sur scène : talons claquant, brushing aérien, dossier en main et sourire carnassier.— Grayson, lança-t-elle avec un air de conquérante. J’ai eu la confirmation de papa ce matin. Je suis ici pour intégrer officiellement le comit
Le week-end passa dans un silence assourdissant.Pas un mot. Pas un regard.Grayson errait dans l’aile droite de la résidence, enfermé dans son mutisme glacé, absorbé par des appels cryptés et des réunions à distance. Jade, elle, restait enfermée dans sa chambre, l’estomac noué, oscillant entre rancune, colère et tristesse.Les rares fois où ils se croisèrent dans les couloirs, leurs yeux s’effleuraient… et se fuyaient aussitôt. Même Hattie, d’habitude bavarde et maternelle, n’osait plus parler fort. L’ambiance était aussi lourde que du plomb.Puis, vint le lundi matin.Le soleil était à peine levé quand un petit toc discret résonna à la porte de Jade.Elle ouvrit. Hattie se tenait là, les mains croisées devant elle, l’air navré.— Ma chérie… il faut que tu te prépares.— Pourquoi ? demanda Jade, encore ensommeillée.— Grayson m’a demandé de te prévenir. Vous partez ensemble dans une heure pour les bureaux du Groupe Blackwell.Jade cligna des yeux, abasourdie.— Attends… il était séri
Grayson sortit de la salle de conférence, les mâchoires serrées. Les mots de Richard Kesington résonnaient encore dans sa tête, mais il refusait de leur accorder une seconde de plus. Il devait garder l’esprit clair. Il avait signé le pacte avec le diable, maintenant il allait le faire exploser de l’intérieur, point.Mais en atteignant le couloir de marbre, son téléphone vibra. Il consulta l’écran : un message sans expéditeur identifié, juste un fichier vidéo joint.Il ouvrit.Et son monde s’embrasa.Sur l’écran, Mike. Le fichu garagiste.Dans son garage crasseux, celui-là même que Grayson méprisait.Il tenait Jade dans ses bras.Longuement.Elle ne résistait pas. Elle avait l’air brisée, vulnérable… et elle acceptait cette étreinte.La mâchoire de Grayson se crispa au point de craquer. Son souffle se fit plus rauque. Le sang cognait à ses tempes. Il referma violemment l’écran.Il composa le numéro de Knox.— Tu peux m’expliquer CE BORDEL ?! hurla-t-il dès que la ligne décrocha. — Tu m
Trois jours.Grayson était parti depuis trois jours. Un appel en pleine nuit, une urgence stratégique à Dubaï. Il n'avait laissé qu'une note froide et brève : « Je reviens vite. Tu es en sécurité ici. »Mais Jade n’était pas en sécurité dans une cage, fût-elle dorée.Les murs de la maison Blackwell lui donnaient la nausée. Le silence pesait. Le vide de son père lui rongeait les entrailles. Elle avait besoin d’air. De concret. De graisse de moteur et de mains sales. De quelque chose de vrai.Alors, ce matin-là, elle enfila son vieux jean, attacha ses cheveux en une queue de cheval haute, et claqua la porte sans prévenir. Direction Mike’s Garage.Le bruit des clés, des outils, l’odeur d’huile, de métal chaud. Jade respira enfin.Mike, surpris mais heureux, la serra dans ses bras sans un mot. Il savait aussi qu’elle avait besoin d’autre chose que des condoléances.— Tu veux bosser ou juste traîner ? demanda-t-il.Jade leva les yeux avec défi.— Passe-moi une clé de 13.La journée passa
Le moteur du SUV ronronnait doucement sur l’autoroute, mais à l’intérieur du véhicule, un silence pesant régnait.Jade regardait par la fenêtre, les yeux rouges et fatigués, les traits figés dans une expression que Grayson ne lui connaissait pas encore. Ce n’était plus la Jade rebelle, ni la Jade provocante. Ce n’était même pas celle qui souriait timidement sous les compliments ou celle qui lui lançait des répliques acides pour masquer son trouble. Non. C’était une autre version d’elle-même. Une Jade que la douleur avait vidée.Et il n’y avait rien qu’il puisse faire.Il lui avait pourtant tout proposé : un vol privé, une équipe de soutien psychologique, un séjour prolongé à Elkridge Falls, même l’enterrement intégralement organisé selon ses souhaits, sans discussion. Mais elle avait refusé tout ce qui ressemblait à du luxe. Elle voulait la simplicité. La vérité. Celle de son père, celle de sa vie d’avant. Celle qu’elle avait perdue.Et maintenant, elle rentrait dans cette immense mai
Le monde de Jade s’était arrêté. Plus rien n’avait de sens.Le sol sous ses pieds, l’air qu’elle respirait, le poids de son propre corps… tout semblait irréel. Comme si elle flottait dans un cauchemar dont elle ne parvenait pas à s’extirper.Graham Carter. Son père. Son pilier. Son dernier repère. Parti. À jamais.Jade n’avait pas fermé l’œil depuis l’annonce du décès. Elle n’avait pas mangé non plus. Tout lui paraissait secondaire, inutile, sans couleur. Elle ne voulait voir personne. Ne voulait parler à personne.Grayson était là. Toujours. Silencieux, solide, inébranlable comme un roc dressé face à la tempête.C’était lui qui avait tout pris en charge. Dès l’instant où le médecin avait prononcé les mots fatidiques, il avait agi : appels, autorisations, organisation des funérailles, gestion du corps… Il ne lui avait rien imposé. Juste demandé doucement :— Où veux-tu qu’il repose ?Sa voix tremblait quand elle avait répondu :— À Elkridge Falls. Il adorait cet endroit. Il a toujours
Le médecin revint les voir dans la chambre.— Nous allons l’emmener à l’hôpital pour des examens plus approfondis.Grayson acquiesça d’un signe de tête ferme.— Très bien. Nous vous suivons immédiatement.Jade, encore blottie contre lui, releva la tête, les yeux gonflés de larmes.— Je... je veux être à ses côtés.— Tu le seras, répondit Grayson doucement.Il l’aida à se lever. Elle vacilla un peu, alors il la soutint sans hésiter, passant un bras autour de sa taille. Ils descendirent rapidement. Le médecin et son équipe montèrent Graham dans l’ambulance. Grayson, de son côté, ouvrit la portière de sa voiture à Jade et la fit s’asseoir à l’avant.Le trajet jusqu’à l’hôpital fut silencieux. Jade fixait la route d’un air absent, les mains jointes sur ses genoux, les lèvres tremblantes. Grayson jetait des coups d’œil vers elle, le cœur serré.Quand ils arrivèrent, l’ambulance venait tout juste d’entrer dans l’enceinte de l’établissement. Grayson descendit en premier et contourna le véhic
Jade avait pris sa journée. Pas pour se reposer, mais pour passer du temps avec son père. Ils avaient prévu de déjeuner tranquillement chez elle, puis de se rendre ensemble à l’hôpital pour un contrôle de routine. Il faisait doux, les rideaux laissaient passer une lumière tamisée, et le petit appartement embaumait l’odeur de la soupe faite maison.— Tu vois, Papa ? Tu ne peux pas dire que je ne prends pas soin de toi, plaisanta Jade en remplissant son bol.Graham sourit, un peu fatigué, mais heureux.— Je n’en ai jamais douté, ma puce. Tu es ma force. Depuis toujours.Ils commencèrent à manger, échangeant quelques souvenirs. Jade riait doucement en entendant son père évoquer sa naissance, sa première chute de vélo, son insistance à vouloir devenir « mécanicienne de moto » à huit ans. Mais soudain, le visage de Graham changea. Il pâlit, posa sa main sur sa poitrine, et ses traits se crispèrent.— Papa ? Papa, qu’est-ce qu’il y a ?Graham tenta de parler, mais sa respiration devint irré
Un long silence suivit la dernière déclaration de Grayson. John avait reposé sa tasse. Il n’écrivait plus rien. Il observait simplement son ami.Grayson passa une main dans ses cheveux, visiblement tendu. Son regard s’assombrit.— Tout a dérapé, John.— Je m’en doutais. T’es pas toi-même quand tu parles d’elle. Et encore moins quand tu la regardes.Grayson se leva, alla vers la fenêtre, dos à son ami. Il parla d’une voix plus basse, presque murmurée.— Elle me hante. Jour et nuit. Chaque fois qu’elle sourit. Chaque fois qu’elle se rebelle. Chaque fois qu’elle pleure, putain. Je deviens fou.Il se retourna brutalement, les poings serrés.— Je devais garder le contrôle. C’était le but du contrat. Et maintenant, c’est l’inverse : je suis obsédé par elle. Par sa peau. Sa voix. Son odeur. Sa présence. Et ça… ce n’était pas prévu.John croisa les bras.— Et tu penses vraiment qu’un second contrat arrangera les choses ? Celui où tu veux qu’elle devienne ta... soumise ?Grayson ne détourna pa
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