Chapitre 6

Un baiser enfantin, indiscipliné.

Christophe a ouvert les yeux pour regarder la femme qui l’embrassait, leurs visages étant extrêmement proches.

Il pouvait clairement voir ses longs cils épais qui tremblaient légèrement.

— Elle était aussi nerveuse, effrayée.

Quelque chose semblait légèrement le chatouiller au fond du cœur.

Christophe a légèrement froncé les sourcils, tournant sa main pour saisir la taille fine de la femme, approfondissant le baiser.

…

Chaleur...

Le corps d’Émilie semblait flotter sur un bateau, se soulevant et s’abaissant avec les vagues.

Les doigts d’Émilie s’accrochaient au rembourrage en cuir du siège, la tête renversée sous le baiser envahissant de l’homme.

L’atmosphère dans la voiture fermée montait, avec des sons ambigus.

Elle avait les yeux fermés, son cœur à la fois douloureux et joyeux.

« À quoi penses-tu ? »

L’homme au-dessus d’elle a soulevé son menton, se rapprochant.

Émilie mordait sa lèvre, silencieuse.

« Ouvre les yeux. »

L’homme a soulevé sa taille, son souffle chaud soufflant à son oreille.

Comme si elle ne pouvait pas supporter cette torture, Émilie a ouvert les yeux, rencontrant un regard noir et glacial.

Même dans un moment comme celui-ci, les yeux de l’homme étaient toujours aussi froids, sans chaleur.

« Sais-tu qui je suis ? »

Christophe a pincé son menton, son regard fixé sur la femme en dessous de lui.

« Christophe... Christophe Berthier. »

Émilie a murmuré son nom, se sentant à la fois honteuse et embarrassée.

« Très bien, souviens-toi, Christophe Berthier. »

L’homme a fixé ses yeux, se penchant à nouveau pour l’embrasser profondément.

…

Un mal de tête post-ivresse frappait durement.

Émilie a ouvert les yeux, tout était noir.

Une chambre inconnue, les draps en désordre, le sol jonché de vêtements d’homme et de femme.

Elle est restée figée pendant deux secondes, les souvenirs de la nuit dernière l’envahissant.

Catastrophe !

Elle semblait avoir accidentellement couché avec Christophe en état d’ivresse !

Respirant profondément, Émilie a ramassé les vêtements du sol et les a enfilés, prête à sortir du lit, quand un bruit léger s’est fait entendre et la porte de la salle de bain s’est ouverte.

Un homme en peignoir noir est sorti lentement : « Tu es réveillée ? »

Une voix rauque et froide.

Émilie, la tête baissée, n’osait pas lever les yeux vers l’homme, murmurant : « Oui... Monsieur Berthier, à propos d’hier soir, je... »

« Divorce. »

Une voix froide et sans émotion l’a interrompue.

Émilie s’est figée, levant soudain les yeux vers l’homme : « Quoi ? »

Christophe, assis sur le canapé en face, lui a tendu un verre d’eau, parlant calmement : « Toi, tu vas divorcer immédiatement. »

La tête d’Émilie a explosé, elle a pris l’eau, confuse : « Monsieur Berthier, je ne comprends pas... »

Christophe la regardait, ses yeux légèrement plissés, sa voix comme trempée de glace : « Je ne serai pas l’amant dans le mariage de quelqu’un, donc », son regard froid balayant sur elle, il a parlé lentement, mot par mot : « tu dois divorcer. »

Si elle ne pouvait pas prendre cette décision, alors il l’aiderait !

Émilie était complètement déroutée. Tout cela n’avait aucun sens.

Quel rapport y avait-il entre le fait qu’il ne voulait pas être l’amant et qu’elle devait divorcer ? Bien qu’elle envisageât de divorcer, mais...

« Attendez ! »

Elle a soudain réalisé, voulait-il assumer la responsabilité envers elle ?

« Monsieur Berthier, j’ai trop bu hier soir, ne vous inquiétez pas, nous sommes adultes, je ne vais pas surinterpréter cette situation et d’ailleurs... ce n’était pas ma première fois, vous n’avez pas à vous en soucier. »

« C’était ma première fois », Christophe l’a interrompue froidement.

« Quoi ? Qu’est-ce que vous dites ? »

« Ma première fois », a répété Christophe avec un regard glacial. Sa voix a sonné étrangement : « c’était la mienne. »

Émilie Seydoux : « ... »