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Chapitre 8

Dans une telle famille, Émilie avait enduré tant d’humiliations, tout cela pour un homme indigne ?

Son cœur semblait s’enfoncer peu à peu. Elle a fermé les yeux, essuyé ses larmes, un éclat de détermination passant dans son regard.

« Émilie. »

« Émilie, pourquoi as-tu verrouillé la porte de ta chambre ? »

Mathieu, inquiet, l’avait finalement suivie. Initialement, Astrid l’avait attiré dans sa voiture hier soir, le séduisant jusqu’à ce qu’ils aient des rapports, juste en dessous de leur entreprise. Il était préoccupé, d’autant plus qu’Émilie n’était pas rentrée de toute la nuit.

Elle avait peut-être découvert quelque chose ?

« Émilie, Émilie... »

« Tu peux ouvrir la porte... »

« Clic », la porte s’est ouverte.

Mathieu, légèrement étonné, a poussé la porte de la chambre : « Émilie, qu’est-ce que... Émilie ! Comment tu es... »

La femme en face de lui avait l’air d’une personne complètement différente. C’était une femme maquillée de façon exquise et éclatante, ses habituelles lunettes noires enlevées, ses cheveux détachés tombant doucement sur ses épaules.

Une robe rouge lui donnait une allure rarement séduisante, ses traits dégageant un charme inexprimable.

« Émilie, comment... » Mathieu s’est figé, un désir naissant dans son cœur.

Il avait toujours su qu’Émilie était belle, mais depuis leur mariage, il la voyait rarement se pomponner et avait peu à peu oublié à quoi elle ressemblait vraiment. Il n’aurait jamais imaginé...

Émilie, voyant l’homme en face d’elle presque bégayer, un sourire moqueur a traversé ses yeux, mais son visage restait souriant : « Qu’est-ce qu’il y a, mon mari ? Tu n’aimes pas que je m’habille comme ça ? »

« Non », Mathieu la regardait tendrement : « c’est juste que je suis surpris. »

Émilie a souri légèrement, haussant les sourcils : « Oh ? Si surpris ? Est-ce que je suis trop vieille pour m’habiller ainsi ? »

« Bien sûr que non », Mathieu a fait quelques pas en avant, son regard doux fixé sur elle : « Dans mon cœur, ma femme, tu seras toujours la plus belle, peu importe ton apparence. »

En disant cela, il s’est penché pour l’embrasser.

Émilie gardait son sourire, mais son cœur était glacé. Alors qu’il était sur le point de l’embrasser, elle a tourné la tête, bloquant ses lèvres : « Paroles en l’air. »

« Non, je suis sincère », Mathieu a saisi sa main, le regard plein d’affection.

Émilie a légèrement serré les doigts, toujours souriante : « Bon, je dois aller au bureau pour m’occuper de quelques affaires, je ne vais plus t’amuser. »

Après ces mots, elle l’a doucement repoussé et est sortie de la pièce.

Laissant Mathieu, passionné mais confus, seul sur place.

...

Ignorant les moqueries de sa belle-mère et de sa belle-sœur, Émilie est directement descendue et a conduit au bureau.

Dès qu’elle est entrée au bureau, tous les regards des employés étaient tournés vers elle.

Depuis qu’elle avait commencé à travailler, Émilie s’habillait toujours de manière vieillotte. Son changement soudain a suscité beaucoup de commentaires.

« C’est bien Madame Seydoux ? Je ne me trompe pas, n’est-ce pas ? »

« Mon Dieu, Madame Seydoux est tellement belle !! Elle a du talent et de la beauté ! oh là là, j’étais pas homo, mais je suis sur le point de changer de bord ! »

« Incroyable, Madame Seydoux est tellement belle, j’ai toujours pensé qu’elle ne méritait pas Monsieur Fabre malgré ses compétences, mais maintenant je me dis que c’est Monsieur Fabre qui ne la mérite pas... »

« Qui ne mérite pas qui ? » Astrid est entrée, avec une très bonne humeur.

Elle pensait qu’Émilie avait dû découvrir quelque chose hier et elle voulait voir combien de temps cette vieille femme laide pouvait encore tenir le rôle de Madame Fabre.

« Astrid », la réceptionniste, amie avec Astrid, s’est exprimée : « Tu dois voir Madame Seydoux ! Tu vas être super surprise ! »

Émilie Seydoux ?

Avait-elle fait quelque chose de honteux après avoir été choquée hier ?

Un sourire s’est dessiné sur les lèvres d’Astrid, qui tenait son café : « D’accord. »

Elle s’est dirigée vers le bureau d’Émilie, n’a pas frappé à la porte, mais l’a directement poussée : « Émilie ! »

Personne n’était derrière le bureau, Astrid a froncé les sourcils, prête à se retourner, quand la voix d’Émilie a retenti : « Je suis ici. »

« Émilie, où étais-tu hier soir, je... Émilie ! Tu es... »

Astrid s’est arrêtée, incrédule devant la femme en face d’elle.

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