Elle prit une grande inspiration, se levant enfin du canapé. Demain serait un autre jour. Un jour où elle devrait enfin affronter la réalité, seule face à elle-même. Mais avant cela, elle savait qu’elle devrait d’abord trouver la paix en elle. Et cela commencerait par affronter ce qu’elle avait laissé derrière elle.Nafi se tenait là, dans le silence oppressant de sa chambre, comme une coquille vide. Chaque souffle qu’elle prenait semblait plus lourd que le précédent, chaque pensée plus douloureuse. Le monde autour d’elle s'était effondré, mais elle n'avait pas l'énergie de pleurer. Ce qu’elle ressentait n'était même plus de la tristesse, c'était un vide froid, un gouffre qui aspirait tout. Elle avait tout perdu. Tout.Elle s’était laissée emporter par les promesses d’un rêve, par l'idée qu’elle pouvait se jouer des autres, et que peut-être, un jour, elle sortirait victorieuse de son propre jeu. Mais rien ne s'était passé comme prévu. Amadou l'avait poussée à se perdre dans cette hist
Nafi se retrouvait plongée dans une solitude qu'elle n'avait pas anticipée. Chaque fois qu'elle sortait son téléphone, elle espérait, sans y croire vraiment, un message d'Amadou. Mais rien. Les jours s'étaient étirés comme une épreuve silencieuse. Elle avait tenté de le joindre à plusieurs reprises, mais ses appels restaient sans réponse. Ses messages, laissés sans retour, s'entassaient dans la boîte de réception comme des témoins muets de sa tentative de récupérer ce qui semblait désormais hors de portée.Elle se sentit perdue, comme si elle était en train de se noyer dans ses propres erreurs. Chaque fois qu'elle pensait à lui, une sensation de vide s'emparait d'elle, mais il y avait aussi une culpabilité grandissante, cette sensation lancinante qu'elle avait franchi une ligne qu'elle ne pouvait plus effacer. Le jeu qu’elle avait entamé avec lui, celui de l'attirer, de manipuler, de faire semblant d’être une autre, lui échappait désormais complètement.Elle ne pouvait pas nier l'atti
Le matin suivant, lorsqu'elle se réveilla, il était déjà tôt, et la lumière douce du soleil filtrait à travers les rideaux. Nafi se tourna vers Amadou, qui dormait paisiblement à ses côtés. Son cœur se serra légèrement en le regardant. Il semblait si calme, si serein, comme si rien n'avait changé. Et pourtant, tout avait changé. Elle, elle n'était plus la même.Elle se leva doucement, évitant de le réveiller, et se dirigea vers la fenêtre. Le silence de la pièce la coucha dans une contemplation silencieuse. Des milliers de pensées se bousculaient dans sa tête. Elle avait fait un pas vers lui, un pas vers l'inconnu. Mais à quoi tout cela menait-il ? Est-ce que tout cela était réel, ou n'était-ce qu'une illusion, une étincelle éphémère dans la brume de ses hésitations ?Le bruit léger d'Amadou qui se réveillait la fit tourner la tête. Il la regardait, un sourire paisible sur les lèvres. Ce sourire, il l'avait vu des milliers de fois, mais cette fois, il avait une intensité particulière,
Nafi resta silencieuse, perdue dans ses sentiments, dans la chaleur de ses gestes et de ses mots. Tout ce qu’elle avait cru savoir sur l’amour semblait s’effacer, remplacé par la pureté de ce moment.Amadou ne se pressa pas. Il attendit, respectant son rythme, sa pudeur, tout en continuant à la toucher, à la rassurer par ses gestes. Mais chaque baiser, chaque caresse devenait plus intense, plus affamée de lui, de ce qu’ils étaient en train de construire ensemble.Les minutes s’étiraient, mais aucun d’eux ne semblait vouloir briser ce moment. Et Nafi savait, au fond de son cœur, que cette nuit changerait tout. Parce que c’était plus qu’un simple désir physique. C’était un éveil, une prise de conscience qu’ils n’étaient plus deux étrangers. Ils étaient deux âmes qui se cherchaient et se trouvaient enfin.Amadou, avec une patience presque infinie, la regardait. Ses yeux étaient remplis de tendresse, mais aussi d’un désir subtil, contrôlé. Il se rapprocha lentement d’elle, caressant son b
« Qu’est-ce que tu veux dire ? » répondit-elle, essayant de maintenir une apparence calme alors que son ventre se serrait.Il se rapprocha d’elle, ses doigts effleurant doucement sa joue, avant de glisser lentement vers son cou. Un frisson parcourut Nafi, mais elle ne bougea pas. Ses gestes étaient tendres, mais il y avait une tension palpable. Elle savait qu’il sentait sa nervosité. « Je te vois, Nafi, » dit-il, presque dans un souffle, « Je vois tes hésitations. Mais… je sais aussi que ce n’est pas tout ce que tu es. »Le monde autour d’elle se troubla encore plus. Elle sentait une chaleur envahir ses joues, une gêne qu’elle n’avait jamais ressentie auparavant. Comment allait-elle réagir face à lui ?Amadou la fixa plus intensément, ses yeux traînant sur son corps comme s’il cherchait à en découvrir chaque secret. Ses mains, si sûres, glissèrent délicatement sur ses bras, puis sur son dos. « Si tu me laisses, Nafi, je te montrerai que tu n’as rien à craindre. »Nafi baissa la tête,
Elle sentit son cœur s’emballer, un mélange de confusion et d’excitation. Ses mots l’avaient touchée d’une manière qu’elle n’aurait su expliquer. Nafi baissa les yeux, ne sachant pas quoi répondre. Mais elle n’avait pas besoin de mots. La pression de son corps contre le sien parlait pour eux deux. Ses mains tremblaient légèrement tandis qu’elle se laissait aller, se pressant davantage contre lui, sentant la chaleur de sa peau, l’étreinte de ses bras autour d’elle.Amadou la souleva légèrement, la plaçant sur le lit. Un instant suspendu, elle ferma les yeux, sentant le contact de la couverture soyeuse contre sa peau nue. L’atmosphère était électrique, tendue par un désir partagé mais encore ignoré, comme une promesse non dite qui flottait entre eux.Quand elle ouvrit les yeux, Amadou était là, au-dessus d’elle, une lueur d’inquiétude mais aussi de ferveur dans le regard. Il se pencha doucement, effleurant son visage de ses lèvres, un baiser léger mais profondément significatif. Il ne p