Home / Romance / Baise-moi / Chapitre 260 : Mes deux morveux 46

Share

Chapitre 260 : Mes deux morveux 46

Author: Déesse
last update Last Updated: 2025-07-07 01:12:51

Louise

Il y a un instant, juste un, où j’ose croire qu’il va me lâcher. Où ses doigts tremblent contre ma peau, où son souffle se brise, court et rauque.

Mais non.

Thomas resserre sa prise. Sa main cale ma nuque, son front s’écrase contre le mien, et dans ses yeux, ce n’est plus la rage. C’est pire. C’est ce foutu amour qu’il étouffe depuis trop longtemps.

— Tu sais ce que ça m’a fait, hein ? gronde-t-il, la voix basse, déraillant sur les mots. Te chercher comme un chien. Te voir t’éloigner, me fuir… T’imaginer dans ses bras.

Sa mâchoire se contracte si fort que j’en ai mal pour lui.

— Et pourtant… Pourtant je suis là. À t’implorer. À te supplier de me regarder. De me voir, putain, Louise. Moi. Pas lui. Moi.

Je ferme les yeux. Ça fait trop mal.

Mais il refuse. Il m’oblige. Ses doigts serrent, tremblent, ses lèvres glissent contre ma joue dans un geste presque tendre, presque… désespéré.

— Tu crois que c’est ça, ma haine ? Tu crois que c’est de la colère ?

Il secoue la tête, ricanement
Continue to read this book for free
Scan code to download App
Locked Chapter

Latest chapter

  • Baise-moi    Chapitre 280 : Fruit défendu Mon beau-fils 16

    ÉliseLe jour n’a pas encore percé.La chambre flotte dans cette lumière trouble, grise, où tout semble irréel.Je suis allongée sur lui. Nue. Ma joue contre son torse, bercée par les battements lents de son cœur.Je respire Julien. Son odeur. Sa peau.Je m’imprègne de lui comme si ce moment allait me manquer toute ma vie.Ses doigts effleurent distraitement ma nuque. Ils tracent des cercles invisibles, apaisants, presque tendres.Je ferme les yeux.Je ne veux pas que ça s’arrête. Pas encore.— Tu penses à quoi ? me demande-t-il dans un souffle rauque.Je prends le temps de répondre, la gorge nouée.— À nous. À ce qu’on vient de faire. À ce qu’on est en train de devenir…Il ne dit rien. Mais je le sens se crisper légèrement sous moi.Parce qu’on sait tous les deux qu’il n’y a pas de réponse à ça.Je relève la tête. Mon regard accroche le sien.Et là, sans réfléchir, je l’embrasse.Longtemps. Lentement.Un baiser sans la moindre violence. Juste une faim douce, un besoin de le sentir à

  • Baise-moi    Chapitre 279 : Fruit défendu Mon beau-fils 15

    JulienJe sens son corps contre le mien.Je ne peux plus lutter.Sa peau. Son odeur. Cette foutue sensation de retrouver ce qui me rend vivant.Je la plaque contre le mur. Elle ne résiste pas.Elle m’attendait autant que je la voulais.— Dis-moi d’arrêter… soufflé-je. Dis-le et je me casse.Elle ne dit rien. Ses lèvres tremblent.Alors je cède. Encore.Ma bouche s’abat sur la sienne dans un baiser brutal. Désespéré.Nos corps se cherchent, se retrouvent, se brûlent.C’est sale. C’est indécent.Et Dieu sait qu’on ne mérite pas ça.Je la dévore. Là, dans cette cuisine qui a vu Camille rire des années entières.Là où elle se sent en sécurité.Et moi, je salis tout.Mes mains glissent sous son pull. Sa peau frissonne.Je sens ses ongles s’enfoncer dans ma nuque.— Arrête… murmure-t-elle, la voix brisée.Mais ses hanches bougent. Son corps réclame ce que sa bouche refuse.Je la soulève. Elle s’accroche à moi.Nos souffles se mêlent.Je la prends là. Contre le mur.Sans tendresse. Avec rage

  • Baise-moi    Chapitre 278 : Fruit défendu Mon beau-fils 14

    CamilleLe silence m’enveloppe.Je suis là, dans la voiture, mon bébé dans les bras.La maternité derrière nous, la maison devant.Je voudrais me sentir légère. Heureuse.Mais une étrange pesanteur me broie le ventre.Je regarde Julien. Il sourit, mais ses yeux fuient les miens.Ma mère, assise à l’arrière, serre ses mains blanches sur ses genoux.Personne ne parle.Et moi… je veux croire que tout va bien.---JulienJe conduis sans un mot.Chaque mètre qui me rapproche de cette maison me donne la nausée.J’ai l’impression de revenir dans le tombeau de nos fautes.Là où je l’ai touchée. Là où j’ai goûté à l’interdit.Camille rayonne. Elle berce le bébé. Elle parle, doucement.Des mots simples. De mère à enfant.Et moi, je ne mérite rien de tout ça.Je jette un coup d'œil à Élise dans le rétro.Elle évite mon regard.Elle aussi sait que cette maison va nous dévorer.---ÉliseLa maison se dresse devant nous.J’ai froid. J’ai mal.Je n’arrive plus à respirer.Je la regarde, elle… ma fil

  • Baise-moi    Chapitre 277 : Fruit défendu Mon beau-fils 13

    ÉliseLe cri fend le silence.Je sursaute, haletante, encore perdue dans les restes de la nuit.Julien ouvre les yeux d’un coup, son bras toujours enroulé autour de ma taille nue.Le cri retentit encore.— JULIEN !Il se redresse, blême.— Camille…Je me lève d’un bond, attrapant un peignoir à la hâte.Mon cœur explose dans ma poitrine.— Elle… elle accouche…Julien ne réfléchit pas. Il attrape son pantalon, sa chemise.— Reste ici, souffle-t-il. Je gère.---CamilleLes contractions m’arrachent des cris.Je tremble, la sueur me colle à la peau.La panique me submerge.Julien arrive. Il court vers moi, pâle, les traits tirés.— Respire, Camille. Respire.— Le bébé… il arrive…Ma mère surgit, paniquée.Elle me regarde, blême, comme si elle découvrait un fantôme.Je la fixe, les larmes aux yeux.— Maman… aide-moi…Elle hoche la tête, perdue. Mais elle vient. Elle me soutient, me serre la main.— On t’emmène, chérie. Ça va aller.---JulienJe la prends dans mes bras, je la porte jusque

  • Baise-moi    Chapitre 276 : Fruit défendu : Mon beau-fils 12

    JulienJe dévore chaque parcelle d’elle. Chaque soupir. Chaque frisson.Elle est à moi maintenant. Vraiment à moi.Je la prends lentement.Je veux qu’elle sente tout ce qu’elle renie depuis trop longtemps.Nos peaux se cherchent, se trouvent, se fondent.Je murmure son nom. Encore et encore.Elle gémit. Ses doigts s’accrochent à mes épaules, à mes hanches.Elle me supplie.Julien— Dis-le. Dis-moi que tu me veux.Elle hoquette. Puis elle cède.Élise— Je te veux… je te veux, Julien…---ÉliseJe ne sais plus qui je suis.Je me noie dans lui. Dans sa bouche, ses mains, son corps.Et quand je bascule enfin, que mon cri se perd dans la pièce, je sais que je viens de tout perdre.Ma fille. Ma morale. Ma dignité.Je n’ai plus que lui.---JulienQuand elle se relâche contre moi, je sais qu’il n’y aura plus de retour.Je caresse ses cheveux. Je la garde contre moi.Elle pleure en silence.Je l’embrasse sur la tempe.Julien (doucement)— Il n’y a plus rien d’autre, Élise. Plus que toi et moi

  • Baise-moi    Chapitre 275 : Fruit défendu : Mon beau-fils 11

    CamilleJe l’ai regardé partir. Julien. Suivre ma mère du regard quand il croit que je ne le vois pas. Je pourrais hurler.Mais je me tais. Je les observe. J’absorbe. Chaque geste, chaque silence.Depuis ce matin, je tourne en rond dans cette maison, le ventre tendu, les nerfs à vif. J’attends. Quelque chose va finir par exploser, j’en suis certaine.Je la trouve dans le salon, assise, les mains crispées sur ses genoux.Elle sursaute en me voyant.Camille— Tu veux qu’on parle, maman ?Elle lève des yeux pleins de fatigue et de peur. Elle secoue la tête doucement.Élise— Pas maintenant, ma chérie. Je suis... fatiguée.Toujours cette même excuse. Cette fuite.Je me retiens de la secouer.Au lieu de ça, je m’assieds à côté d’elle. L’odeur de son parfum m’enveloppe. Et je me demande soudain si Julien le respire lui aussi, dans ses draps, sur sa peau.Je frissonne.---ÉliseElle me regarde. Longtemps. Trop longtemps.Ses yeux cherchent. Elle attend que je parle, que je cède, que j’avoue

More Chapters
Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status