LouiseLe couloir est devenu une impasse.Le souffle court, je fixe les deux hommes devant moi, mon cœur cognant dans ma poitrine comme un tambour de guerre. Adrien est toujours là, son regard brûlant ancré sur moi, sa main frôlant ma hanche comme une menace silencieuse. Noah, lui, attend. Il me scrute avec cette patience implacable, comme s’il savait déjà comment cette nuit allait se terminer.Et moi, je suis au bord du précipice.Je devrais partir. Leur tourner le dos et ne jamais revenir.Mais mes pieds restent cloués au sol.— "Tu as peur de quoi, Louise ?" murmure Noah en s’avançant d’un pas.Je déglutis, mon dos rencontrant le mur derrière moi.— "De vous."C’est un mensonge. Un mensonge si évident qu’Adrien esquisse un sourire en coin.— "Non." Sa voix est basse, vibrante. "Tu as peur de toi-même."Je secoue la tête. Je ne veux pas entendre ça.Mais il continue, implacable.— "Peur de ce que tu ressens. De ce que tu es en train d’accepter."— "Je n’accepte rien du tout," je rép
LouiseJe suis piégée.Pas par leurs corps.Par moi-même.Par ce chaos brûlant qui m’habite, par cette contradiction qui me consume.Je devrais partir. Me libérer de leur emprise, de cette attraction dévastatrice qui me tire vers eux à chaque battement de cœur.Mais je ne bouge pas.Je reste là. Entre eux.Noah me fixe, son regard un feu brûlant qui lèche ma peau sans même me toucher. Adrien est derrière moi, sa présence aussi écrasante que son silence.Ils attendent.Que je parle.Que je cède.Que j’admette cette foutue vérité que je refuse de prononcer.— "Vous êtes injustes…" Ma voix est brisée, à peine plus qu’un souffle.Noah fronce légèrement les sourcils, un rictus moqueur aux lèvres.— "Injustes ?" Sa main frôle ma joue, douce et cruelle à la fois. "Explique-moi ça, Louise."J’inspire profondément, luttant contre cette tempête intérieure.— "Vous me poussez à bout."Adrien murmure à mon oreille, sa voix grave et presque tendre.— "On ne te pousse pas. On te montre ce que tu re
LouiseLe couloir est étroit, mais leur présence le rend suffocant.Je recule d’un pas, puis d’un autre. Mes épaules frôlent le mur. Mon souffle est court. Je dois partir. Je dois mettre de la distance entre eux et moi. Entre mon corps et ce qu’il réclame malgré moi.Mais ils ne me laissent pas fuir.Noah est devant moi, appuyé contre le mur, bras croisés, un sourire en coin qui n’a rien d’innocent. Adrien, lui, est derrière, à peine un souffle d’écart, une chaleur oppressante qui caresse ma peau.— "Tu es en train de nous fuir, Louise ?"C’est Noah qui parle, sa voix basse, presque un murmure. Il ne me quitte pas des yeux.Je secoue la tête, incapable d’articuler un mot.— "C’est drôle, parce que cette nuit, c’était toi qui en voulais plus."La phrase claque, brutale. Mon ventre se contracte sous l’impact.— "Arrête…" je souffle, ma voix à peine audible.Mais il n’arrête pas.— "Tu peux jouer la femme rongée par le remords maintenant, si ça t’aide à te donner bonne conscience." Il s’
LouiseL’air est lourd, trop lourd. Mon souffle est court quand je quitte la cuisine, mes jambes tremblantes sous le poids de mes pensées. Je dois m’éloigner. Besoin d’espace, de silence, d’air. Besoin de m’arracher à leur présence qui m’oppresse autant qu’elle m’attire.Mais ils ne me laissent pas fuir.À peine ai-je franchi le seuil du couloir qu’une main attrape mon poignet. Adrien. Son emprise n’est pas brutale, mais elle est ferme, inébranlable. Je me fige, mon cœur cognant contre ma cage thoracique. Il ne dit rien. Il me pousse simplement vers l’une des chambres, refermant la porte derrière nous.Noah est déjà là, adossé au mur, bras croisés. Son regard est différent. Plus sombre, plus perçant. Il n’y a plus cette insouciance dans ses traits, plus ce rire provocateur. Juste une tension brute, contenue, prête à exploser.— "Tu es en train de nous fuir, Sofia ?" Sa voix est basse, presque un murmure.Je me dégage de l’étreinte d’Adrien, mais il ne recule pas. Il est là, si proche
Louise Le temps semble suspendu dans l’air lourd de la cuisine, comme si chaque instant s’étirait, chaque battement de cœur résonnait plus fort que le précédent. La question d’Adrien flotte autour de moi, perçant le silence comme une lame froide. "Tu regrettes ?"Je le fixe, incapable de répondre immédiatement, la chaleur de sa main sur ma joue me réchauffant, mais aussi m’enserrant. Cette proximité, cette douceur… Cela me déstabilise autant qu’elle me réconforte. Pourtant, la culpabilité me submerge, me serre la gorge. Mon esprit se précipite, errant dans un dédale de pensées qui se bousculent, se heurtent, sans arriver à s’organiser.Oui, je devrais regretter. Je devrais.Tout me crie que j’ai franchi une limite, que j’ai trahi tout ce en quoi je croyais. Mon mari, celui qui partageait ma vie, celui que j’ai épousé devant Dieu, devant le monde. Lui, l’homme avec qui j’ai promis fidélité. J’ai laissé tout ça derrière moi, en une seule nuit. Une nuit qui n’était pas juste une simple
Louise Je sors de la salle de bain, les cheveux encore humides, la fatigue accrochée à mes épaules comme un poids invisible. La nuit a laissé des traces sur mon corps, sur mon esprit. Chaque pas me rappelle ce qu’il s’est passé, chaque souffle me ramène à leurs mains, leurs lèvres, leurs regards. Mais ce matin, tout est différent. L’appartement est baigné d’une lumière douce, réchauffé par une présence que je ressens avant même de voir quoi que ce soit.L’odeur du café flotte dans l’air, accompagnée d’un parfum sucré et réconfortant. Mon cœur rate un battement. J’avance lentement, comme si j’avais peur de découvrir la scène qui m’attend. Et quand je tourne dans la cuisine, je me fige.Noah est appuyé contre le comptoir, un sourire en coin, un torchon jeté sur l’épaule. Il me regarde, amusé, comme s’il attendait ma réaction. Adrien, lui, est à table, une tasse entre les mains, les yeux posés sur moi avec cette intensité qui me trouble toujours autant.— "Enfin réveillée," lance Noah,