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Chapitre 67

Author: dainamimboui
last update Last Updated: 2025-09-30 01:51:32

La semaine s’était écoulée dans un silence lourd. Un silence qui n’était pas celui du calme, mais celui de l’évitement. Léa n’avait plus reparlé de son envie de partir. Elle vivait sous le même toit que Durval, dormait dans la même chambre, mais une distance froide s’était immiscée entre eux.

Chaque soir, lorsqu’il l’approchait, lorsqu’il glissait une main sur sa hanche ou l’embrassait dans le cou, elle se raidissait. Elle tournait la tête, murmurait qu’elle était fatiguée, ou simplement qu’elle n’en avait pas envie. Une fois, elle s’était levée du lit et avait préféré aller dormir dans la chambre d’amis, prétextant une migraine. Durval ne disait rien, mais elle sentait son regard peser sur elle, son incompréhension contenue, sa colère rentrée. Et peut-être… sa peur.

Léa, elle, se concentrait sur un point unique : aujourd’hui, sa mère sortait de l’hôpital.

Elle avait passé la matinée nerveuse, surveillant l’heure, vérifiant une énième fois les papiers de sortie, les médicaments,
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    La semaine s’était écoulée dans un silence lourd. Un silence qui n’était pas celui du calme, mais celui de l’évitement. Léa n’avait plus reparlé de son envie de partir. Elle vivait sous le même toit que Durval, dormait dans la même chambre, mais une distance froide s’était immiscée entre eux. Chaque soir, lorsqu’il l’approchait, lorsqu’il glissait une main sur sa hanche ou l’embrassait dans le cou, elle se raidissait. Elle tournait la tête, murmurait qu’elle était fatiguée, ou simplement qu’elle n’en avait pas envie. Une fois, elle s’était levée du lit et avait préféré aller dormir dans la chambre d’amis, prétextant une migraine. Durval ne disait rien, mais elle sentait son regard peser sur elle, son incompréhension contenue, sa colère rentrée. Et peut-être… sa peur. Léa, elle, se concentrait sur un point unique : aujourd’hui, sa mère sortait de l’hôpital. Elle avait passé la matinée nerveuse, surveillant l’heure, vérifiant une énième fois les papiers de sortie, les médicaments,

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    Il était près de deux heures du matin lorsque Léa redescendit lentement les escaliers. Pieds nus, vêtue de son peignoir, elle traversa le salon plongé dans la pénombre, éclairé seulement par la lueur diffuse d’une lampe oubliée allumée près de la bibliothèque. Le silence de la nuit semblait accentuer chacun de ses pas. Elle hésita une seconde devant la porte du bureau. Puis frappa doucement.Aucune réponse.Elle l’ouvrit.Durval était assis à son bureau, les coudes posés sur le bois massif, les mains croisées devant son visage. Il ne sursauta même pas, comme s’il l’attendait. Il leva les yeux vers elle, l’ombre d’une lassitude passant dans son regard.— Tu ne dors pas, dit-elle doucement.Il haussa à peine les épaules.— Je réfléchissais.Léa entra dans la pièce et ferma la porte derrière elle. Le feu de cheminée, encore faiblement rougeoyant, jetait des reflets dansants sur les murs. Elle resta debout un moment, puis s’approcha lentement.— Je suis venue te parler, mais cette

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    La lumière d’hiver filtrait à travers les grandes baies vitrées du salon. L’atmosphère était calme, presque trop calme. Émilie jouait à l’étage, sa voix se mêlant de temps à autre à des rires innocents. Léa, assise sur le canapé, attendait que Durval descende du bureau. Elle avait longuement réfléchi. Ses nuits étaient devenues des champs de bataille intérieurs. Chaque regard dans le miroir lui rappelait qu’elle n’était plus vraiment libre.Durval entra enfin dans le salon. Il tenait un dossier à la main, qu’il posa sur la table basse avant de s’asseoir dans le fauteuil face à elle. Il la regarda avec curiosité.— Tu m’attendais ?Léa hocha la tête.— Oui. Il faut qu’on parle.Il la fixa, attentif, mais déjà méfiant. Il connaissait ce ton. Celui qu’elle prenait quand elle avait pris une décision sans lui.— Je t’écoute, dit-il simplement.Elle inspira profondément, cherchant les bons mots, ceux qui ne le mettraient pas immédiatement sur la défensive.— J’ai pris une décision, E

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    Le matin était lumineux. Une de ces journées claires de janvier où la lumière hivernale baignait la villa d’une douceur presque irréelle. Léa ouvrit les yeux lentement, encore emmitouflée dans les draps chauds, tandis que les rayons du soleil filtraient à travers les rideaux. Elle tourna la tête. Durval n’était pas là. Juste l’empreinte encore chaude sur le côté du lit.Elle se leva, noua sa robe de chambre, et descendit dans la cuisine. Émilie mangeait déjà ses céréales devant un dessin animé. En l’apercevant, elle lui fit un signe enthousiaste de la main. Léa lui ébouriffa les cheveux puis passa dans le salon. Durval s’y trouvait, vêtu élégamment, occupé à attacher ses boutons de manchettes.— Tu vas quelque part ? demanda-t-elle.Il leva les yeux vers elle et sourit.— Oui. Mais tu viens avec moi.— Pardon ?— Je veux te présenter à quelqu’un.Elle fronça les sourcils, soudain nerveuse.— Qui ça ?— Mon père.Un silence s’abattit dans la pièce. Léa le fixa, interdite.—

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    Les jours qui suivirent furent baignés d’une tranquillité presque irréelle. Comme si le tumulte de leur histoire avait laissé place à une saison de silence, douce et rassurante, un peu fragile encore, mais précieuse. La villa, toujours décorée des derniers éclats de Noël, résonnait de rires légers, de musique douce et de conversations sans tension. Léa, pour la première fois depuis longtemps, ne vivait plus dans l’anticipation de l’orage. Les matins étaient simples : un café sur la terrasse, la lumière dorée du soleil hivernal sur le jardin gelé, Émilie qui courait en chaussettes dans le salon avec ses nouveaux jouets, et Durval qui, souvent, apparaissait dans l’encadrement de la porte avec ce sourire discret qui ne lui appartenait qu’à lui. Il n’était pas devenu un autre homme, non. Mais il avait changé de ton. Son regard n’avait plus la même dureté, ses gestes étaient moins tranchants, moins dominateurs. Il lui arrivait même de cuisiner – maladroitement – ou de se laisser entraî

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