~ Josie ~Je n’ai jamais cherché la compagnie d’un homme pour passer la nuit avec moi, mais il y a soudainement quelque chose de froid dans mon lit, dans le fait d’y être seule. Cependant, alors que je traverse le palier sur la pointe des pieds en direction du couloir où se trouvent les chambres d’amis, quelque chose me semble juste.Chloé et Arès sont partis, Oncle Olivier et Tante Rose étant partis eux aussi lorsque nous sommes revenus de l’alarme fausse des frontières. Ils ont ramené Maya chez elle, proposant de la déposer en chemin. Tante Rose se laisse facilement effrayer dans ce genre de situations, et Oncle Olivier semble toujours penser que c’est mieux pour elle de rester dans leur propre meute. Je fais de mon mieux pour éviter les planches du sol qui craquent. Il est 3h du matin de toute façon… tout le monde devrait être endormi. Même Knox. Est-ce pervers ? Marcher sur un homme endormi… m’infiltrer dans son lit. J’ai essayé de dormir, mais mon esprit ne me le
« En fait, non. » Je lui coupe la parole, levant une main devant moi. « Non ? » « Non, je ne veux pas ces choses-là. » Enfin, si, mais pas dans le sens qu’il sous-entend. Georges était celui que je voyais comme un partenaire potentiel, mais ses actions récentes m’ont fait penser tout le contraire. Je préfère être seule plutôt que d’être avec Georges, et ces petits moments de flirt fugaces avec Knox me l’ont bien montré. Le simple fait de connaître Knox depuis quelques jours a suffi à me faire ouvrir les yeux sur qui je croyais que Georges était… et qui il est vraiment. « Alors, qu’est-ce que tu veux, Rousse ? » me demande-t-il d’une voix basse… les yeux fixés sur les miens. « Un peu de plaisir. On dirait qu’il y a une réaction chimique naturelle entre nous, une attirance spontanée. On pourrait simplement garder cela léger… personne n’aurait à le savoir. Quel mal y aurait-il à explorer cela ? » « Ah, ce désir qu’il faut satisfaire ? » « Exactement. Je n’attends aucun e
Ses lèvres sont sur mon intimité avant même que je comprenne ce qu’il est en train de faire, suçant doucement mon petit bouton pendant que ses doigts explorent ma chaleur, écartant mes lèvres pour mieux accéder à moi. Mes mains s’agrippent à ses cheveux avec force, tandis que j’essaie tant bien que mal d’étouffer mes gémissements de plaisir. Je plaque même un oreiller sur mon visage pour couvrir les sons qui m’échappent, alors que ses doigts vont et viennent en moi, avant que sa langue douce, chaude et humide ne prenne le relais, s’enfonçant profondément. Je suis déjà bien trop proche du bord - j’étais prête pour lui avant même d’entrer dans cette pièce. Il était tout ce à quoi je pensais, et je sais que cet arrangement va finir par me briser le cœur, me laisser assoiffée de lui. Mais je m’en inquiéterai plus tard. Pour l’instant, je ne peux que me laisser porter par l’extase de son toucher. « Knox… » gémis-je alors que mes muscles abdominaux commencent à se contracter. « Q
~ Josie ~ Inspire profondément… relâche tes épaules… souviens-toi que tu es la seule maîtresse de ton destin. Bang ! Coup direct. Je devais diriger une séance d’entraînement au maniement d’armes dans une heure, la nervosité commençait à me gagner. Avant, cela ne me dérangeait pas. Mais sachant que Jaxon serait là… à me regarder et prêt à critiquer le moindre faux pas, cela me mettait un peu sur les nerfs. J’ai décidé d’arriver plus tôt à la prairie, le lieu prévu pour l’entraînement au tir, pour me donner un peu plus de temps pour préparer les choses.J’avais aussi dû faire une demande spéciale à l’armurerie principale pour avoir assez d’armes rien que pour cet entraînement. J’avais déjà installé plusieurs cibles supplémentaires, une façon pour moi de m’assurer que, si celui qui tient l’arme suit bien mes instructions, il réussira son tir. Après avoir ajusté quelques cibles, pendant que Lobo s’amusait à poursuivre des papillons dans l’herbe haute, je pose mon arme sur l
« La nuit dernière était parfaitement sous contrôle. La seule personne qui semble se soucier de la défense des frontières, c’est toi… » « C’est pas juste », je gronde entre mes dents. « C’est la première fois depuis des années qu’il s’est passé quelque chose aux frontières, Josie. Ton besoin obsessionnel d’armes n’a tout simplement pas sa place dans notre communauté. » « Jaxon… » Je crie de frustration, le laissant prendre le dessus sur moi. Il fait un pas menaçant vers moi. Peut-être que je serai toujours celle qui le défie, peut-être que c’est ça, le rôle d’une sœur. Je ne reculerai pas. « Doucement… » La voix de Knox gronde alors qu’il fait un pas de côté vers moi, son bras se tendant pour se placer entre Jaxon et moi. Jaxon lui montre les dents, ses yeux toujours fixés sur moi. « Contrôle-toi, Jaxon », continue Knox d’une voix rauque, son corps se tournant un peu plus vers moi. Jaxon n’oserait pas… Il n’oserait pas utiliser son aura sur moi à nouveau. N’est-
~ Knox ~ J’ai toujours trouvé qu’elle était sexy avec sa veste en cuir de motarde, mais alors qu’elle marche vers moi, je ne peux pas m’empêcher de la fixer. Le soleil de l’après-midi fait briller ses cheveux rouges comme des flammes. Ça, mélangé à son corps de rêve et à sa beauté… enveloppée de cuir… Je vais devoir garder mes pensées bien sages pendant ce trajet. Elle n’est comme personne d’autre. Et je n’en avais pas fini avec elle quand elle a quitté ma chambre aux premières heures du matin. Je ne crois pas que je pourrais jamais en avoir assez d’elle. Quel que soit l’accord qu’on a conclu, je vais prendre tout ce qu’elle me donne, et penser aux conséquences plus tard. Elle sait que je ne peux pas lui offrir une relation à long terme, et elle n’avait pas l’air d’en vouloir non plus. Je place le casque de passager sur sa tête, m’assurant qu’il est bien serré. Je ne perds pas de vue que je suis en train d’emmener la fille des Alphas les plus puissants sans leur permission.
~ Josie ~ Mon esprit doit rappeler à mes poumons comment respirer alors que mon corps est projeté hors de la moto et atterrit sur la route en asphalte. La douleur vibre à travers moi tandis que mon corps rebondit à grande vitesse sur le sol mouillé, mes yeux suivant les feux clignotants du camion qui se rapproche. Je n’ai aucun contrôle sur mon corps. Je sens mes jeans se déchirer, la douleur de ma peau qui se fend comme si ce n’était qu’une simple couche de tissu. Dès que je reprends mon souffle, un cri m’échappe, mes yeux se fermant violemment alors que le camion se rapproche de moi. Je ne pourrai pas éviter les roues géantes, le lourd châssis qui se dirige droit vers moi. C’était la fin, je sais que je ne survivrai pas à cela. J’essaie de bouger, de me débattre, mais nous roulions à une telle vitesse que mon corps est incapable de lutter contre la friction qui m’appuie. Une main se tend vers moi et me tire violemment dans une nouvelle direction. Mon corps s’écrase
Dès que je monte dans ma voiture, l’odeur de Jace m’envahit et des larmes commencent à briller dans mes yeux… Je sais que c’est plus à cause de la douleur, mais lui, c’était mon filet de sécurité, et le sentir me faisait encore plus ressentir son absence en ce moment. Mes mains glissent sur le volant, le cuir froid sous mes doigts. « Je te suivrai de près. » Knox s’accroupit près de la portière ouverte, ses doigts noués dans ses mains. Il se sentait coupable, mais ce n’était pas de sa faute. Rien de tout cela n’était de sa faute. « Ce n’est vraiment pas nécessaire, tu peux y aller. » « Pas question Rousse, l’Alpha Gabriel va me passer un sacré savon. » « Il n’a pas besoin de savoir. » « Hmm... » Il ferme la portière pour moi. Je fais une moue de douleur en tendant la main pour mettre la ceinture de sécurité, sa main tapotant le dos de ma voiture alors que je le vois dans le rétroviseur latéral, revenir vers moi avant de changer d’avis et de se diriger vers sa moto. Il
« Qu’est-ce qui se passe ? » je demande en marchant devant la moto de Knox pour les rejoindre. « Changement de programme. » Les yeux de Knox me parcourent de haut en bas avant qu’il ne morde sa lèvre inférieure. Mon cœur s’emballe face à sa réaction en me voyant. Est-ce que ce sera toujours comme ça ? Toujours aussi brûlant ? Je crois que oui. Et lui, il avait l’air incroyablement sexy, impossible de lui résister.Il ne portait pas sa tenue en cuir pour la moto, mais un jean noir, une chemise blanche et une veste en tweed gris à chevrons. Il était beau dans n’importe quoi, et rien que le voir me fait vibrer jusque dans le bas-ventre. À en juger par ses vêtements et les autres clés de véhicule dans sa main… quelque chose a changé entre le moment où il est parti se préparer et celui où je l’ai retrouvé dehors. « Je croyais qu’on allait faire un tour à moto ? » « Trop risqué. J’ai besoin qu’on garde un œil sur toi. » déclare Papa. Mes yeux se tournent vers le second SUV… a
~ Josie ~ Dès que j’entre dans ma chambre, je tends la main vers mon téléphone, posé sur ma table de nuit, exactement là où je l’avais laissé. Je vois que j’ai un appel manqué de Knox… Il a dû penser que j’avais pris mon téléphone avec moi… La dernière chose à laquelle il s’attendait, c’était probablement de me voir transformée. Et moi, la dernière chose à laquelle je m’attendais aujourd’hui, c’était de me transformer. Je compose son numéro enregistré dans mes contacts… Morte d’envie de lui raconter ce qui vient de se passer. Je ne lui ai pas parlé depuis qu’Oncle Olivier et Tante Rose l’ont raccompagnée chez elle après leur visite. Apparemment, la nouvelle de mes blessures mortelles s’est répandue parmi les meutes de confiance, mais pas celle de ma guérison miraculeuse. Je suppose que Maman et Papa préfèrent rester prudents pour éviter que les assaillants n’apprennent que je suis toujours en vie. Je veux dire, j’ai été touchée par des balles en argent - peu de gens surv
~ Josie ~ « Compagnon, c’est notre compagnon. » Ma louve répète dans mon esprit, comme s’il n’y avait jamais eu de doute. Comme si j’aurais dû le savoir depuis toujours. Mais je ne savais même pas que j’avais une louve, encore moins qu’il m’était possible d’avoir un compagnon. « Compagnon ? » Mes lèvres forment le mot juste au moment où Knox s’avance vers moi, ses mains saisissant ma taille. « À moi. » Les mots qui s’échappent de ses lèvres résonnent dans mes oreilles. Tout prend sens maintenant… Pourquoi j’étais attirée par lui, pourquoi ses lèvres étaient les seules que je voulais sentir sur les miennes, pourquoi, après l’avoir rencontré à seize ans, aucun autre mâle ne lui arrivait à la cheville. Même si je ne savais pas qui il était, ni où il se trouvait… ce lien avait déjà été établi. Il s’était déjà enclenché, nous ne le savions juste pas encore. Je l’attendais depuis tout ce temps. Ses mains remontent de ma taille, ses doigts suivant les contours de mon corp
« Josie ? », ai‑je crié en étendant mes jambes, avant de me transformer en plein vol pour me placer devant elle et l’empêcher de subir l’assaut du dangereux loup alpha qui lui montrait les crocs.Qu’est‑ce que ce salaud pensait faire… Elle venait à peine de vivre sa première transformation.Elle était incroyable, déjà magnifique, mais voir sa louve… si la situation n’avait pas frôlé la catastrophe, j’aurais laissé mon loup la revendiquer comme la sienne.Je me serais replongé dans ma forme humaine pour laisser échapper ces mots clichés, « à moi », que j’avais coutume d’entendre prononcés inlassablement par d’autres loups mâles.Jamais je n’aurais imaginé prononcer de tels mots. Pourtant, sachant désormais que le lien qui nous unissait reposait sur le fait qu’elle était destinée à être mienne, cette irrésistible envie de prolonger ses battements de cœur, de la protéger, me consumait. Je savais qu’il resterait encore du temps avant que je doive la revendiquer et l’inscrire comme mien
~ Knox ~Dès l’instant où mes yeux se sont ouverts, j’étais persuadé qu’il s’était passé quelque chose d’anormal. Dès mon réveil, j’ai remarqué que la Rousse ne se trouvait plus à mes côtés. Le froid persistant sur le matelas, où elle avait l’habitude de s’allonger, témoignait qu’elle s’était éloignée depuis bien un moment.La première alerte se faisait sentir en moi, mon loup intérieur se manifestait en signe de panique, mais la Rousse appartenait à sa propre meute, à son foyer ! Par la déesse, je ne pouvais me permettre d’y attacher immédiatement de l’importance. Mon loup finirait par se calmer et se sentirait plus en paix dès que je l’aurais marquée.Je dévalais les escaliers d’un pas précipité pour atteindre le niveau inférieur de la maison Alpha… qui se présentait alors dans un silence inquiétant. À cet instant, mon loup se faisait de plus en plus insistant, comme avouant son désir irrépressible de se transformer.La porte du bureau alpha se trouvait verrouillée, signe ind
« Attends jusqu’à ta première course de meute sera fini… », a commenté Jace.« Tu restes pour ça ? Tu es déjà revenu ? »« Je n’avais pas encore envisagé l’avenir jusque-là. » Sa voix a répondu à toute allure, ce qui, pour moi, signifiait qu’il en pensait beaucoup, mais qu’il préférait taire ses véritables intentions pour ne pas troubler cet instant partagé avec Jaxon et moi.« Fais en sorte que Tante Alora ou Pascal ne l’apprennent pas – je parie que leur retraite débutera par une cérémonie d’accouplement. », ai-je lancé via notre lien mental.« Pardon ? »« Oh ma déesse… tu n’étais pas au courant. »« Au courant de quoi ? », a-t-il demandé alors que son loup se tournait intégralement vers le mien.« J’ai surpris Tante Alora et Pascal qui s’embrassaient devant le salon, lors de la soirée annuelle des alliances de meutes. »« Quoi ? »« Eh bien, cela dure depuis des années. »« Incroyable… »« Dès lors, ce léger doute de ta part ferait bien de disparaître rapidement, car l
~ Josie ~Je me sentais… libérée.Pendant toutes ces années, j’essayais d’étouffer la douleur intérieure de ne pas avoir la louve, de me sentir différente. Je m’épanouissais pourtant dans une certaine quiétude, jusqu’au jour où elle est entrée dans ma vie et a redéfini tout ce que je croyais savoir.Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais, en découvrant la part lupine en moi, je me surprenais à me demander comment j’avais pu vivre sans elle. Tout m’apparaissait soudain d’une clarté presque surnaturelle : j’ai parvenu à distinguer les plus infimes insectes qui se faufilaient entre les brins d’herbe, glissant entre les empreintes de ses pattes, sans effort ni plissement des yeux. C’était tout simplement hallucinant.En levant les yeux, ma perception s’est transformée d’elle-même, passant d’un champ microscopique à une vision lointaine. Les arbres qui se dessinaient devant moi semblaient observés au travers d’un télescope, et chaque feuille se révélait avec une précision digne de l
« Bon, alors il va falloir que tu travailles à renforcer ce voile… comme une porte impénétrable, dont toi seule donnes l’accès… », a dit Jace.« D’accord… je peux m’en charger. »« N’oublie pas que vous êtes liées, mais c’est la part humaine qui commande. Tu diriges la louve, et non l’inverse. Sinon, ta louve accumulerait trop de pouvoir et finirait par se rebeller à chaque occasion. »Ses paroles m’ont fait marquer une pause… serait-il possible que des loups agissent ainsi ?« D’accord. »Les mots de Jace m’ont fait tourner la tête ; il me fallait impérativement maîtriser cette part lupine… comment diable y parvenir ?« Ne t’inquiète pas, ma sœur, ça te viendra naturellement. Tu n’as rien à redouter. »Les paroles d’encouragement de Jace me remontaient le moral.« Merci. »J’ai hoché la tête, reconnaissante de ses propos rassurants.« Tu sentiras ta louve se frayer un chemin à travers cette barrière chaque fois qu’elle voudra entrer en contact avec toi. Et c’est parfait : tu
~ Josie ~Revenir chez moi n’a pas été le retour tranquille de l’hôpital auquel je m’attendais. On a dû apprendre que le Docteur Abel m’a autorisée à sortir dès l’aube, à condition que je prenne soin de me reposer suffisamment. Il a même tenu à préciser qu’il serait passé me voir pour vérifier que je suivais bien ses recommandations, ce qui n’a guère plu à Knox.Même si j’avais toujours une affection particulière pour cet hôpital, j’ai toujours préféré être celle qui venait en aide plutôt que celle qui en bénéficiait. Ainsi, lorsque je suis arrivée dans le couloir et aperçu des banderoles et des ballons proclamant « Bienvenue à la maison ! », un sourire a immédiatement illuminé mon visage. J’ai imaginé un retour discret, persuadée que tout le monde serait absorbé par les entraînements.Mon sourire s’est élargi encore en distinguant Jace, installé dans un recoin aux côtés de Maman – il n’est pas encore parti, bien que j’aie déjà pressenti qu’il finirait par partir, même si je n’e