PDV de GabrielRoméo m’avait relié mentalement pour dire qu’il avait raccompagné Kaia jusqu’à la maison Alpha, qu’elle avait fait je ne sais quelle magie sur Rose aujourd’hui. Ce n’est pas de la magie, c’est juste Kaia. Elle est spéciale... et je commence seulement à comprendre à quel point elle est unique. Seule une Luna prendrait le temps de rendre visite aux membres de la meute et Théodore est un imbécile de l’avoir laissée lui échapper. « Alpha, le niveau d’alarme de la meute a maintenant été abaissé d’un cran et je pense que le plan de réouverture des frontières devrait aller de l’avant. » Pascal revient avec moi d’une brève réunion de sécurité. Avec les guerriers de la Meute du Désert d’Ambre partis et aucune preuve de malveillance, je voulais discuter de la réduction des effectifs en patrouille frontalière avec mes chefs de service, avant la mise en œuvre immédiate de mes ordres. Ils ont tous convenu que le moment semblait opportun et étaient heureux que nous rouvrions
PDV de KaiaMes mains couvrent mes oreilles. Chaque mot qui sort de sa bouche n’est qu’un mensonge après l’autre. « Kaia, tu dois te calmer. Le bébé... » « Ce bébé est le sien. Ton ennemi... Qu’allais-tu faire.. me troquer, moi et le bébé, contre elle ? » Oh Déesse, je ne croyais vraiment pas qu’il était capable d’une telle chose jusqu’à ce que je voie la réaction sur son visage. Il essaie de la dissimuler mais dans ce bref instant, il n’a même pas réussi à cacher sa propre réaction. Oui, c’était son plan depuis le début. Devenir mon ami, me faire me fier à lui... pour seulement me troquer, moi et le bébé, contre elle. « L’aimes-tu ? » « C’est compliqué... » Il ferme les yeux quand un profond soupir s’échappe de ses poumons, comme si cela le faisait souffrir d’en parler. « Compliqué ? » « Elle était censée être à moi mais il l’avait déjà. » « Alors j’ai raison, elle est aussi ta compagne ? » « Oui. » Je ne réalise même pas que nous avons un public jusqu’à ce que
PDV de GabrielElle est si légère dans mes bras.« Pascal, accélère ! » Je hurle, alors qu’elle gît inconsciente dans mes bras, contre ma poitrine.Je sens l’horreur quand je baisse les yeux, le sang... Elle est très pâle... pas sa couleur de peau dorée et halée habituelle.Je peux sentir que mon aura d’Alpha suffoque l’atmosphère dans la voiture.La pression de l’aura sur Pascal le fait conduire encore plus vite. Il contourne les routes de la meute, conduisant à travers les terrains d’entraînement pour arriver à l’hôpital le plus rapidement possible.La voiture s’arrête brutalement devant les portes d’entrée de l’hôpital. Le médecin en chef et le personnel médical attendent déjà avec un brancard. Pascal a dû établir un lien mental en avance, dans ma panique, je me concentrais juste sur le fait de l’amener ici.Je n’attends pas qu’ils la déposent sur le brancard, je la garde dans mes bras en sachant que le temps coule vite. Le médecin en chef crie derrière moi les couloirs à emprunter
PDV de Gabriel« Malheureusement, elle a perdu trop de sang, le bébé n’a pas survécu. »« Quoi ? »« Alpha, je... »« Vous ne comprenez pas, elle ne peut pas avoir perdu le bébé... Cela va la détruire. »« Nous avons fait de notre mieux mais il n’y avait rien que nous puissions faire. Puis-je contacter quelqu’un, y a-t-il quelqu’un à qui elle doit le dire ? »Je secoue la tête, stupéfait par cette terrible nouvelle.« Non, je vais m’en occuper. » Je peux entendre que ma propre voix est monocorde, je n’arrive pas à croire que cela soit arrivé.« Je vais vous laisser un moment seul avec elle. » Il fait signe à l’infirmière assise dans le coin de partir avec lui, me donnant un peu d’intimité avec Kaia.Elle a l’air si paisible sur le lit, dès qu’elle se réveillera, la paix intérieure qu’elle commençait à retrouver sera détruite.Comment puis-je lui dire ?Comment transmettre une nouvelle aussi dévastatrice.J’entends mon loup gémir dans ma tête, voulant épargner la douleur imminente.Si n
PDV de KaiaC’est le gémissement de ma louve qui me sort de mon état inconscient. Même avant d’ouvrir les yeux, je peux sentir son chagrin, sa tristesse.C’est comme si elle était recroquevillée dans un coin, pleurant dans son coin.Bip...Mes yeux s’ouvrent d’un coup sur le son des machines qui bipent autour de moi.En observant ce qui m’entoure, je réalise que je suis sur un lit d’hôpital, avec mon corps relié à des tubes et à des fils... pour quelle raison.Puis je me souviens...« Kaia... Kaia, rendors-toi. » Andréa est à mes côtés, essayant de me repousser tandis que j’essaie de me redresser. Elle gagne, je suis plus faible que je ne l’ai jamais été depuis mon enfance.Une femme que je ne connais pas bouge dans le coin de la pièce, me surprenant d’abord. Puis, elle se lève et sort rapidement de la pièce.« Quelle heure est-il ? »« Il est 3h du matin, laisse-moi prévenir l’Alpha... »« Non, ce n’est pas nécessaire. »« Mais Kaia... »« Andréa, j’ai dit non. » C’était le milieu de
PDV de Gabriel« Alpha ! »Je me suis réveillé avec un mal de tête, avec la sensation atroce que quelqu’un avait hurlé dans ma tête toute la nuit, comme un haut-parleur assourdissant lors d’un concert de rock.« Quoi ? » Je crie en retour, submergé par une sensation de désorientation. J’étais dans le brouillard, la gorge sèche tandis que la lumière du soleil filtrait à travers les rideaux de ma chambre.« C’est Kaia, elle est réveillée... »« Depuis quand ? » Je me redresse, la tête tourne alors que je me souviens de n’avoir pas dîné mais d’avoir bu beaucoup de whisky. Mes yeux se posent sur les deux bouteilles vides à côté du lit.« Depuis 3h du matin, elle s’est rendormie, mais elle est de nouveau réveillée maintenant. »Je regarde l’heure sur mon téléphone, que j’ai apparemment mis en charge avant de m’évanouir. 8h30, merde... J’ai raté l’entraînement.« Bon sang, Andréa, je t’avais dit de me réveiller dès qu’elle se réveillerait. »« J’ai essayé, Alpha. »« J’arrive tout de suite..
PDV d’AloraThéodore a toujours été à moi, et moi à lui.C’était comme ça depuis notre jeune âge, depuis que j’ai commencé à jouer avec lui. Mes parents sont devenus de bons amis avec les siens. Je ne me souviens pas exactement du premier souvenir, mais il a toujours été là, toujours été avec moi.Il avait tous les droits d’être jaloux, tous les droits d’être possessif... Je ne pouvais simplement pas faire le choix. Je ne pouvais pas être responsable de changer leurs vies.Je ne peux pas lui reprocher de réagir ainsi. Ses yeux sont sombres, les flammes du feu offrant la seule lumière à son visage alors qu’il est assis là sous le ciel nocturne, sa tête sous une capuche. Si je ne le connaissais pas, j’aurais peur d’être près de lui cette nuit.Il arrache chaque page de mon journal intime et la jette dans le petit feu devant lui.Je me tiens dans le jardin arrière de la maison Alpha, avec une couverture drapée autour de mes épaules en cette nuit fraîche.Faisait-il froid, étais-je en trai
PDV de ThéodoreJe me réveille avec le corps nu d’Alora étendu sur le mien. Le drap de soie couvre sa moitié inférieure tandis que sa poitrine parfaitement arrondie repose contre mon ventre.Tout ce que je voulais était que nous restions ainsi, que nous soyons ainsi pour toujours. Mais son corps la trahissait, elle ne le sait pas encore, mais elle peut sentir que quelque chose ne va pas.Je peux le sentir à travers le lien.Même hier soir, je pouvais sentir qu’elle était épuisée mais elle avait pour mission de me plaire... de prouver que nous nous appartenons l’un à l’autre.Il peut faire tous les plans qu’il veut, il ne l’aura jamais. Je lui arracherai le cœur s’il s’approche encore d’elle. C’est ce que j’ai essayé de faire à l’époque, dès qu’il a déclaré qu’elle était sa compagne devant ma mère et mon père, j’ai perdu la tête.Je savais que nous étions destinés l’un à l’autre, je devais juste attendre quelques jours de plus jusqu’à mes 18 ans pour en avoir la preuve. Mais il ne voula
« Qu’est-ce qui se passe ? » je demande en marchant devant la moto de Knox pour les rejoindre. « Changement de programme. » Les yeux de Knox me parcourent de haut en bas avant qu’il ne morde sa lèvre inférieure. Mon cœur s’emballe face à sa réaction en me voyant. Est-ce que ce sera toujours comme ça ? Toujours aussi brûlant ? Je crois que oui. Et lui, il avait l’air incroyablement sexy, impossible de lui résister.Il ne portait pas sa tenue en cuir pour la moto, mais un jean noir, une chemise blanche et une veste en tweed gris à chevrons. Il était beau dans n’importe quoi, et rien que le voir me fait vibrer jusque dans le bas-ventre. À en juger par ses vêtements et les autres clés de véhicule dans sa main… quelque chose a changé entre le moment où il est parti se préparer et celui où je l’ai retrouvé dehors. « Je croyais qu’on allait faire un tour à moto ? » « Trop risqué. J’ai besoin qu’on garde un œil sur toi. » déclare Papa. Mes yeux se tournent vers le second SUV… a
~ Josie ~ Dès que j’entre dans ma chambre, je tends la main vers mon téléphone, posé sur ma table de nuit, exactement là où je l’avais laissé. Je vois que j’ai un appel manqué de Knox… Il a dû penser que j’avais pris mon téléphone avec moi… La dernière chose à laquelle il s’attendait, c’était probablement de me voir transformée. Et moi, la dernière chose à laquelle je m’attendais aujourd’hui, c’était de me transformer. Je compose son numéro enregistré dans mes contacts… Morte d’envie de lui raconter ce qui vient de se passer. Je ne lui ai pas parlé depuis qu’Oncle Olivier et Tante Rose l’ont raccompagnée chez elle après leur visite. Apparemment, la nouvelle de mes blessures mortelles s’est répandue parmi les meutes de confiance, mais pas celle de ma guérison miraculeuse. Je suppose que Maman et Papa préfèrent rester prudents pour éviter que les assaillants n’apprennent que je suis toujours en vie. Je veux dire, j’ai été touchée par des balles en argent - peu de gens surv
~ Josie ~ « Compagnon, c’est notre compagnon. » Ma louve répète dans mon esprit, comme s’il n’y avait jamais eu de doute. Comme si j’aurais dû le savoir depuis toujours. Mais je ne savais même pas que j’avais une louve, encore moins qu’il m’était possible d’avoir un compagnon. « Compagnon ? » Mes lèvres forment le mot juste au moment où Knox s’avance vers moi, ses mains saisissant ma taille. « À moi. » Les mots qui s’échappent de ses lèvres résonnent dans mes oreilles. Tout prend sens maintenant… Pourquoi j’étais attirée par lui, pourquoi ses lèvres étaient les seules que je voulais sentir sur les miennes, pourquoi, après l’avoir rencontré à seize ans, aucun autre mâle ne lui arrivait à la cheville. Même si je ne savais pas qui il était, ni où il se trouvait… ce lien avait déjà été établi. Il s’était déjà enclenché, nous ne le savions juste pas encore. Je l’attendais depuis tout ce temps. Ses mains remontent de ma taille, ses doigts suivant les contours de mon corp
« Josie ? », ai‑je crié en étendant mes jambes, avant de me transformer en plein vol pour me placer devant elle et l’empêcher de subir l’assaut du dangereux loup alpha qui lui montrait les crocs.Qu’est‑ce que ce salaud pensait faire… Elle venait à peine de vivre sa première transformation.Elle était incroyable, déjà magnifique, mais voir sa louve… si la situation n’avait pas frôlé la catastrophe, j’aurais laissé mon loup la revendiquer comme la sienne.Je me serais replongé dans ma forme humaine pour laisser échapper ces mots clichés, « à moi », que j’avais coutume d’entendre prononcés inlassablement par d’autres loups mâles.Jamais je n’aurais imaginé prononcer de tels mots. Pourtant, sachant désormais que le lien qui nous unissait reposait sur le fait qu’elle était destinée à être mienne, cette irrésistible envie de prolonger ses battements de cœur, de la protéger, me consumait. Je savais qu’il resterait encore du temps avant que je doive la revendiquer et l’inscrire comme mien
~ Knox ~Dès l’instant où mes yeux se sont ouverts, j’étais persuadé qu’il s’était passé quelque chose d’anormal. Dès mon réveil, j’ai remarqué que la Rousse ne se trouvait plus à mes côtés. Le froid persistant sur le matelas, où elle avait l’habitude de s’allonger, témoignait qu’elle s’était éloignée depuis bien un moment.La première alerte se faisait sentir en moi, mon loup intérieur se manifestait en signe de panique, mais la Rousse appartenait à sa propre meute, à son foyer ! Par la déesse, je ne pouvais me permettre d’y attacher immédiatement de l’importance. Mon loup finirait par se calmer et se sentirait plus en paix dès que je l’aurais marquée.Je dévalais les escaliers d’un pas précipité pour atteindre le niveau inférieur de la maison Alpha… qui se présentait alors dans un silence inquiétant. À cet instant, mon loup se faisait de plus en plus insistant, comme avouant son désir irrépressible de se transformer.La porte du bureau alpha se trouvait verrouillée, signe ind
« Attends jusqu’à ta première course de meute sera fini… », a commenté Jace.« Tu restes pour ça ? Tu es déjà revenu ? »« Je n’avais pas encore envisagé l’avenir jusque-là. » Sa voix a répondu à toute allure, ce qui, pour moi, signifiait qu’il en pensait beaucoup, mais qu’il préférait taire ses véritables intentions pour ne pas troubler cet instant partagé avec Jaxon et moi.« Fais en sorte que Tante Alora ou Pascal ne l’apprennent pas – je parie que leur retraite débutera par une cérémonie d’accouplement. », ai-je lancé via notre lien mental.« Pardon ? »« Oh ma déesse… tu n’étais pas au courant. »« Au courant de quoi ? », a-t-il demandé alors que son loup se tournait intégralement vers le mien.« J’ai surpris Tante Alora et Pascal qui s’embrassaient devant le salon, lors de la soirée annuelle des alliances de meutes. »« Quoi ? »« Eh bien, cela dure depuis des années. »« Incroyable… »« Dès lors, ce léger doute de ta part ferait bien de disparaître rapidement, car l
~ Josie ~Je me sentais… libérée.Pendant toutes ces années, j’essayais d’étouffer la douleur intérieure de ne pas avoir la louve, de me sentir différente. Je m’épanouissais pourtant dans une certaine quiétude, jusqu’au jour où elle est entrée dans ma vie et a redéfini tout ce que je croyais savoir.Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais, en découvrant la part lupine en moi, je me surprenais à me demander comment j’avais pu vivre sans elle. Tout m’apparaissait soudain d’une clarté presque surnaturelle : j’ai parvenu à distinguer les plus infimes insectes qui se faufilaient entre les brins d’herbe, glissant entre les empreintes de ses pattes, sans effort ni plissement des yeux. C’était tout simplement hallucinant.En levant les yeux, ma perception s’est transformée d’elle-même, passant d’un champ microscopique à une vision lointaine. Les arbres qui se dessinaient devant moi semblaient observés au travers d’un télescope, et chaque feuille se révélait avec une précision digne de l
« Bon, alors il va falloir que tu travailles à renforcer ce voile… comme une porte impénétrable, dont toi seule donnes l’accès… », a dit Jace.« D’accord… je peux m’en charger. »« N’oublie pas que vous êtes liées, mais c’est la part humaine qui commande. Tu diriges la louve, et non l’inverse. Sinon, ta louve accumulerait trop de pouvoir et finirait par se rebeller à chaque occasion. »Ses paroles m’ont fait marquer une pause… serait-il possible que des loups agissent ainsi ?« D’accord. »Les mots de Jace m’ont fait tourner la tête ; il me fallait impérativement maîtriser cette part lupine… comment diable y parvenir ?« Ne t’inquiète pas, ma sœur, ça te viendra naturellement. Tu n’as rien à redouter. »Les paroles d’encouragement de Jace me remontaient le moral.« Merci. »J’ai hoché la tête, reconnaissante de ses propos rassurants.« Tu sentiras ta louve se frayer un chemin à travers cette barrière chaque fois qu’elle voudra entrer en contact avec toi. Et c’est parfait : tu
~ Josie ~Revenir chez moi n’a pas été le retour tranquille de l’hôpital auquel je m’attendais. On a dû apprendre que le Docteur Abel m’a autorisée à sortir dès l’aube, à condition que je prenne soin de me reposer suffisamment. Il a même tenu à préciser qu’il serait passé me voir pour vérifier que je suivais bien ses recommandations, ce qui n’a guère plu à Knox.Même si j’avais toujours une affection particulière pour cet hôpital, j’ai toujours préféré être celle qui venait en aide plutôt que celle qui en bénéficiait. Ainsi, lorsque je suis arrivée dans le couloir et aperçu des banderoles et des ballons proclamant « Bienvenue à la maison ! », un sourire a immédiatement illuminé mon visage. J’ai imaginé un retour discret, persuadée que tout le monde serait absorbé par les entraînements.Mon sourire s’est élargi encore en distinguant Jace, installé dans un recoin aux côtés de Maman – il n’est pas encore parti, bien que j’aie déjà pressenti qu’il finirait par partir, même si je n’e