New York. Cassandre Read est journaliste et mène une vie ordinaire. Mais tout bascule lorsqu’elle reçoit une lettre l’encourageant à régler la succession de son tuteur, Henry Black en se rendant à l'autre bout du pays. Propulsée dans une petite ville de Californie du nord, elle découvre un monde dont elle ignorait jusqu’à l’existence : des loups-garous vivant dans l’ombre des hommes, une prophétie oubliée et un Alpha puissant, Logan Black, qui prétend être lié à elle par un destin qu’elle refuse de croire. Mais Cassy n’est pas qu’une étrangère débarquée par hasard dans cet univers surnaturel. Elle est la clé d’une ancienne légende qui pourrait sceller le retour d’un dieu déchu ou l’anéantir à jamais. Entre les griffes d’une meute qui l’attire autant qu’elle l’effraie et les murmures d’un inconnu qui l’obsède, elle comprend vite que sa simple existence est une menace. Convoitée par des forces dont elle ignore tout, poursuivie par des ennemis tapis dans l’ombre, elle devra faire un choix : fuir, ou embrasser l’héritage qui coule dans ses veines. Mais le danger ne vient pas toujours de là où on l’attend, et dans cette guerre où le désir se mêle au sang, il se pourrait bien que son cœur soit son plus grand ennemi…
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Je me réveille en sursaut, le cœur tambourinant, la respiration saccadée. Encore ce même rêve étrange. Cela fait des semaines que cela dure. Je vois toujours le même visage, le même homme. Il est grand, des épaules larges et il a des yeux bleu d’une intensité presque surnaturelle. Son regard semble me transpercer, comme s’il réclamait quelque chose en moi. C’est terrifiant et fascinant à la fois. Je fixe le plafond de ma chambre, essayant de calmer mes nerfs. À travers la fenêtre, les lumières de New York clignotent encore, timides dans l’aube naissante. Je jette un œil à mon téléphone : il est 5 h 47. Encore une nuit à dormir à peine quatre heures. Mon emploi du temps au Newyorktimes est déjà chargé, et ces rêves à répétition n’arrangent rien. Je soupire. Je me lève et file sous la douche. L’eau chaude sur ma peau atténue un peu la tension, mais pas assez pour effacer le visage de cet homme. J’attrape mon déshabillé et traîne les pieds jusqu’à la cuisine pour me faire un café serré. Je traverse le salon spacieux. J’aime cet appartement. J’y suis installée depuis plusieurs années. J’ai la chance de ne manquer de rien financiérement suite au légue de mes parents. Je me sers une tasse de café, savourant le goût amer qui éveille mes sens. Mon regard se pose sur la vue imprenable de Manhattan depuis les fenêtres. Malgré le tumulte extérieur, ici, tout est calme et serein. Mon reflet dans la vitre me renvoie l’image d’une femme échevelée, le regard cerné, les cheveux encore humides.
— Super allure, Cassy, tu fais peur…
Je murmure, cynique. J’entends soudain mon téléphone vibrer. Un appel vidéo de Charlotte, ma meilleure amie. Elle est artiste peintre. Depuis deux ans, elle vit dans le sud de la France. Je décroche aussitôt.
— Hello ma belle ! T’as une mine épouvantable. Pas encore dormi ?
— Oh, si… quatre bonnes heures…
— Des cauchemars, encore ?
— Oui… mais c’est pas vraiment des cauchemars, tu sais, c’est plus… un homme. Toujours
le même. Il me regarde, il me dit rien. C’est… dérangeant.
— Et tu n’as jamais vu ce gars dans la vraie vie ?
— Non. J’aurais pas pu oublier un regard pareil.
Je hausse les épaules et porte ma tasse de café à mes lèvres.
— Faut que tu décroches un peu, Cassy. Et si tu prenais quelques jours de congé ? Va voir
autre chose… ou viens me voir tiens.
— Je t’avoue que je crève d’envie de venir. Mais j’ai des articles à rendre, et mon rédac’ chef va faire une crise si je file maintenant. Je verrai si je peux m’échapper quelques jours.
— Allez, file bosser, tu vas encore être en retard. On s’appelle ce soir, hein ?
— Promis.Je raccroche. Sa voix rassurante me manque déjà. Charlotte, c’est un peu comme ma sœur. On s’est connues à l’âge de 10 ans au pensionnat, et malgré la distance, on est toujours aussi proches. Je termine mon café d’un trait, jette un regard sur l’heure. Je vais être en retard. Je saute dans un jean noir, un chemisier blanc, enfile mes bottines et file vers la porte.
J’arrive devant l’immense building du journal, l'un des plus influents et respectés au monde, où je bosse depuis plus de deux ans. J’ai eu un poste juste à la sortie de lécole de journalisme. Comme toujours, le hall est bondé. Je salue rapidement Ralph, le gardien, puis fonce vers l’ascenseur. À l’étage, je suis accueillie par Dimitri, je l’aime bien même si parfois il est un peu trop …entreprenant avec moi.
— Cass ! T’es superbe ce matin. T’as fait quelque chose à tes cheveux ?
— Salut Dim.
— Tu sais qu’on doit rendre l’article sur le scandale des immeubles vétustes avant midi ? Je te laisse relire ?
— Super. Envoie le doc, je corrige ça en vitesse.
Je passe entre les bureaux, sens le regard de certains collègues sur moi. J’esquisse un sourire poli et m’installe devant mon ordinateur. Il n’est que 8h30, mon écran est déjà noyé de mails urgents. Tandis que j’essaie de me plonger dans l’article, je sens encore ce visage et ses yeux qui me hante. Ça finirait presque par m’obseder. Deux heures s’écoule péniblement, je fais une pause. Je descends au café en face pour me prendre un latte avec Dimitri et Julia. Elle est photographe. Il pleut dehors, un crachin gris. Il nous raconte sa dernière conquête.
— Elle s’appelle Amber, elle est photographe freelance, vous l’adoreriez ! Bon, je reconnais qu’elle parle un peu trop, mais… elle a du charme. Un truc, tu vois Julia?
— Je vois. Elle est au courant que tu parles d’elle ainsi à longueur de journée ?
— T’inquiète. Et toi, du neuf Cassy? T’as jamais parlé de mec. Ça te dit pas qu’on se fasse un petit resto un de ces soirs ? Histoire de décompresser. Juste toi et moi.
— Je suis certaine que cela plaîrait à Amber, s’exclame Julia.
— C’est gentil, Dim. Mais tu sais, je suis un peu… j’ai d’autres chats à fouetter.
— Comme tu voudras. Mais l’invitation tient toujours.
Il y a un léger flottement. Julia se racle la gorge. Il insiste souvent c’est vrai, mais je le trouve inoffensif. Il est sympa, c’est juste que… je n’ai pas la tête à ça. Pas de place pour les amours, encore moins pour Dimitri. Je jette un coup d’œil à la rue. L’averse a redoublé.
— On remonte ? J’ai encore mille trucs à faire avant midi.
Dimitri et Julia acquiésent. On termine nos cafés en silence en retournant à la rédaction. Alors que je suis absorbée par mon article, Mélanie la standardiste me fait signe qu’un courrier vient d’arriver pour moi. Je découvre une enveloppe sur laquelle est inscrit mon nom en lettres calligraphiées. Je fronce les sourcils. J’ouvre et y trouve une lettre écrite à la main.
« Mademoiselle Read.
J’ai en ma possession des documents concernant Henry Black. Il est impératif que nous prenions contact de toute urgence. Je vous prie de me rappeler au plus vite.
Cordialement,
Me Swan. »
Mon cœur se met à cogner. Henry. Je l’ai peu vu durant mon enfance, pourtant c’est lui qui était mon tuteur légal après le décès de mes parents. Mais pourquoi un avocat ? Et pourquoi “de toute urgence” ? J’attrape mon portable et compose le numéro indiqué.
— Allô ? Me Swan ? Ici Cassandre… Read.
— Mademoiselle Read, merci de rappeler si vite. Je… je crains d’avoir une mauvaise nouvelle. Monsieur Black est décédé il y a quelques jours. Son testament exige expressément que vous veniez en Californie pour régler certaines formalités.
— Henry… mort ? Mais… je… Comment ?
— Je ne suis pas habilité à vous donner les circonstances précises. Tout ce que je peux vous dire, c’est que la succession vous concerne vous et son fils Loghan Black, ainsi que la maison de la meute enfin je veux dire la maison familiale. Il est crucial que vous veniez sur place. Je peux m’occuper de vos billets d’avion et de l’hébergement.
— Son fils…Attendez… Il y a des gens qui vivent dans cette propriété? C’est beaucoup d’informations. Je… Je ne sais pas si je pourrai me libérer.
— Pardonnez-moi d’insister. Je comprends. Mais sachez que c’est urgent. Les volontés de Monsieur Black doivent être exécutées dans les plus brefs délais. C’est une question de sécurité Mlle Read.
Je raccroche, les mains moites. Henry… disparu. J’ai du mal à assimiler la nouvelle. Même si je ne le voyais que rarement, il était comme un ange protecteur dans ma vie. Il avait toujours été là dans les moments important de ma vie. Il gardait une certaine distance et j’en ignore la raison mais je sais qu’il était attaché à moi et à mes parents. Je m’aperçois que Dimitri me regarde, intrigué.
— Tout va bien ? T’as l’air sous le choc.
— Un ami de la famille est mort… j’ignorais que… enfin… c’est compliqué.
La gorge nouée, je prends une décision impulsive. Je récupère mes affaires, me lève et fonce vers le bureau de mon rédac’ chef. Il sursaute lorsque j’ouvre la porte sans frapper.
— Dave, je dois partir quelques jours. J’ai… une urgence familiale.
— Attends, quoi ? Qu’est ce qui se passe exactement? T’as un article à rendre à la fin de la semaine je te rappelle.
— Je sais, mais je peux le gérer à distance. Je dois me rendre en Californie du Nord dès que possible. Je ne te le demanderai pas si ce n’était pas important.
Il me fixe avec un air contrarié, puis soupire lourdement.
— OK, d’accord, mais je veux ton papier avant vendredi, compris ?
— Ok. Merci.
— Cassy? Je dois m’inquiéter?
Je le regarde mais ne répond pas. Sans plus attendre, je sors de la rédaction, l’enveloppe serrée contre ma poitrine. Dehors, une pluie battante s’abbat désormais sur la ville. J’arrête un taxi qui me dépose trempée devant mon immeuble. Une fois à l’intérieur de mon appartement, je retire mes vêtements trempés et récupére une serviette dans la salle de bain pour me sécher. Je me sens vide, comme si quelque chose venait d’exploser en moi. Henry… disparu. Je repense à ces visites. Il venait quand même me voir plusieurs fois par an… il était toujours si discret, presque distant…mais si…charismatique. Ses cheveux bruns, légèrement ondulés, étaient toujours impeccablement coiffés, et ses yeux gris semblaient scruter au-delà des apparences. Son sourire était rare mais sincère, illuminant brièvement son visage sérieux. Ses mains fortes mais délicates serrant les miennes étaient réconfortantes. Puis, aussitôt, il repartait, laissant derrière lui un grand vide. Il n’a jamais été un père de substitution, mais… une présence, un pilier dans l’ombre. Sa force tranquille et son aura protectrice m’ont toujours rassurée, même dans les moments les plus sombres… Je dois savoir ce qui lui est arrivé. Je compose sans attendre le numéro de Me Swan.
— Me Swan, Mlle Read à nouveau. Je suis prête à venir au plus vite.
Un silence bref de l’autre côté, puis sa voix reprend, plus rassurante.
— Très bien. J’attendais votre appel. J’ai déjà tout organisé dans le doute où vous accepteriez de venir dans les plus brefs délais. Un chauffeur vous conduira demain matin à JFK. Vous prendrez un premier avion direction San Francisco puis un deuxiéme pour Eureka où Monsieur Green, le …bras droit de Monsieur Black, vous attendra et vous conduira à la propriété de Forks Wood. Je vous y attendrais également.
Je raccroche, un mélange d'excitation et de nervosité m'envahit. J’ai tellement de question. Je me traîne dans la chambre pour préparer une petite valise. J’embarque quelques vêtements, mon ordinateur, mes affaires de toilette. Mon regard se pause sur une vieille photo de mes parents, placée dans un cadre doré sur la commode. Je la soulève et mon cœur se serre. Je n’ai quasiment aucun souvenir d’eux, j’avais à peine six ans quand ils sont morts dans cet accident de voiture. Tout ce que je connais, ce sont ces images. Celles d’un couple qui semble heureux. Ils étaient si jeunes. Je décide d’appeler Charlotte pour la prévenir de mon iminent départ.
— Cassy ? Qu’est-ce qui se passe ? T’as une drôle de voix?
— Henry… Il est décédé.
— Mon Dieu, je suis désolée… Que s’est-il passé ?
— Je ne sais pas. Un avocat m’a appelée. Je dois partir en Californie pour régler un tas de formalités et rencontrer son fils Loghan.
— Il avait un fils? Je prends un billet pour New York, et on y va ensemble.
— Non… C’est gentil, mais je vais gèrer. Je voulais juste te prévenir.
— D’accord. Fais attention à toi. Tiens moi au courant de tout. Tu me promets ?
— Promis.
Je coupe l’appel et finalise mon sac. Je me regarde dans le miroir. J’ai le sentiment étrange que je ne serai plus jamais la même quand je reviendrai ici.
Je suis assise à la petite table, près de la fenêtre. La lune éclaire la pièce juste assez. J’attrape du papier. Un stylo. Mes doigts tremblent. Je jette un coup d’œil à Logan. Il dort, paisible, ignorant tout. J’inspire et je commence à écrire.Loghan, Je pars. Je t’aime. Assez pour partir. Assez pour que tu me détestes si ça peut te garder vivant. Si je t’avais dit la vérité, tu serais venu. Tu aurais essayé. Et tu serais mort. Je préfère que tu me haïsses mais que tu survives. Pardonne-moi ou déteste-moi. Mais vis. Avec tout mon amour,Dans cette vie et dans toutes les autres,Cassy.Je plie la lettre. La dépose à ses côtés sur mon oreiller. Je reste là une seconde, le cœur broyé. Je me penche, dépose un baiser sur son front. J’ai l’impression de mourir. Je respire à peine. Pour la première fois je comprends ce que veut dire avoir mal au cœur.Puis je quitte la chambre. Les larmes roulent sans bruit sur mes joues. La maison est endormie. Je descends les escaliers, une main crispé
(Cassy ) Ce qui vient de se passer est insensé. Je retiens ma respiration. Le cœur au bord des lèvres. Ils sont tous là à me fixer. Ils attendent que je parle. Je relève la tête.— Ezra a été clair, dis-je. Pour sceller Kael. Pour l’arrêter. Définitivement…Je sens ma voix qui accroche. Je serre la mâchoire.— Il faut le sang de la clé. Le mien. Il faut que je meure.Le silence tombe. Lourd. Brutal. Sarah secoue la tête, furieuse.— Non. C’est pas possible. Il y a forcément autre chose.Aria explose. Elle fait un pas vers moi, les poings fermés, le regard dur.— On n’acceptera pas ça, Cassy. Tu m’entends ? On va trouver une solution. Il y a toujours une autre voie. Toujours.Jonah détourne le regard. Il passe une main sur sa nuque, l’air de vouloir dire quelque chose, mais il ne le fait pas. Et Logan. Il ne bouge pas. Il reste là, droit, tendu, les bras croisés sur sa poitrine. Ses yeux plantés dans les miens. Durs. Intenses. Il ne pose pas de questions. Il attend juste que je cède.
Les flammes ont rongé Eddy jusqu’au dernier éclat d’os. Son corps n’est plus qu’un tas de cendres, balayées par le vent. Pas de pierre tombale. Pas de mots. Seulement le feu. Nous reprenons la route. La neige crisse sous nos pas. Le vent s’est calmé, mais l’air reste lourd. Comme si la montagne attendait quelque chose de nous. Comme si elle savait. Jonah s’arrête le premier. Il désigne du menton un point plus haut, à flanc de roche, là où deux grands sapins tordus encadrent une ouverture sombre.— C’est là, souffle-t-il.On s’approche. Le cœur battant trop fort. Le souffle court. Et soudain, sans prévenir, le temps s’arrête. Plus un bruit. Plus un mouvement. Les flocons suspendus dans l’air, immobiles comme des perles de verre. Et devant l’entrée de la grotte, il est là. Ezra. Drapé d’une tunique sombre, la peau pâle comme la neige autour de lui. Ses cheveux gris roulent sur ses épaules. Ses yeux — noirs, insondables — croisent les miens. Il tend la main vers moi. Sans un mot. Je fai
(Cassy)Une chape de silence pèse sur notre groupe. Le corps de Milo a été laissé à l’orée du sentier, enseveli sous des pierres, une stèle de fortune dressée sous un pin. Nous marchons, un pas après l’autre. Le vent cingle, les flocons se transforment en lames, la montagne rugit dans un murmure continu. La tempête n'est plus une menace — elle est une réalité. Jonah nous fait nous encorder. Par sécurité, dit-il. Mais personne n’est dupe. Ce n’est pas que la montagne qu’ils redoutent.— Allez, on reste groupés. Pas de prise de risque, pas de bravade, martèle-t-il.Eddy, au bout de la file, marmonne tout bas. Des phrases inintelligibles. Son souffle court, saccadé. Il rit parfois. Se parle. Il tourne la tête brusquement, comme si quelqu'un était là, juste derrière lui.— Elle est fière de moi, dit-il à voix haute.Personne ne répond. La visibilité s’effondre. Jonah crie des ordres, tente de garder tout le monde ensemble. Les cordes tirent, les bras se tendent, chacun s’agrippe à son vo
(Cassy)Le ciel s’embrase à l’horizon. Une déchirure d’or et de rose dans le bleu encore somnolent de la nuit. La montagne, elle, reste là, monumentale, impassible, drapée dans ses reflets de cuivre, comme si le soleil lui-même ne pouvait que la caresser du bout des doigts sans vraiment l’atteindre.On marche en silence, sacs vissés aux épaules, bottes battant la terre rouge des sentiers. L’air est vif, piquant, saturé de résine et de cette odeur minérale propre aux hautes altitudes. Chaque pas soulève un peu de poussière, un peu d’histoire. Autour de nous, les pins montent la garde, vieux soldats centenaires, les troncs torsadés par le vent.Eddy ferme la marche, le regard bas. Depuis le départ, il ne dit rien. Il avance, mais sans être vraiment là. Ses pas sont ceux d’un somnambule.Jonah, quelques mètres derrière moi, ralentit, s’approche. Il ajuste son sac, penche la tête vers moi sans me regarder.— Tu l’as vu, toi aussi, hein ? Eddy… il déconne.Je hoche la tête. Loghan, plus lo
(Cassy)L’aube est pâle, presque silencieuse, comme si la forêt elle-même retenait son souffle. Forks Wood dort encore, mais la meute est déjà là. Alignés, en silence, sur le parvis de la maison. Ils ne parlent pas. Ils regardent. Je serre contre moi mon sac à dos. Autour de nous, tout semble figé, suspendu. Eddy s’avance, le regard voilé. Il se retourne vers la fôret un instant. Il murmure quelque chose que je ne comprends pas, puis monte sans un mot dans le 4x4. Nous quittons la maison sans un bruit. Vernius a tenu à prendre le volant. À ses côtés, Sarah ne dit pas un mot, les bras croisés, l’air fermé. Je m’installe à l’arrière avec Loghan. Aria suit dans un autre véhicule, accompagnée de Lior, Savi, Alta et Milo. Eddy, jusque-là silencieux, se met soudain à rire tout bas, comme s’il comprenait une blague privée. Puis il murmure :— Je l’entends, vous savez… Elle m’appelle parfois. Dans mes rêves. Parfois elle rit. Parfois elle pleure. Parfois… elle ne veut plus que je me réveille.
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