Share

Chapitre 10

Author: Limonade Douce
Il avait signé ?

Lucien se souvenait soudain qu'un mois plus tôt, Chloé lui avait effectivement tendu un document à signer. À l'époque, il avait cru qu'elle venait encore lui demander de l'argent. Il n'avait même pas pris la peine de lire, avait signé machinalement.

Ce n'est qu'à présent qu'il comprenait : ce qu'il avait signé… c'était l'acte de divorce.

Mais pourquoi Chloé ne lui avait rien dit clairement ? Elle ne l'aimait pas ? Elle n'était pas censée rester, peu importe la façon dont il la traitait ? Alors… pourquoi voulait-elle soudain divorcer ?

Lucien avait l'impression de ne plus la reconnaître.

Il demandait à sa mère : « Pourquoi tu ne l'as pas arrêtée ? Maman, je n'ai jamais voulu divorcer. »

Madame Bernard était plus déconcertée encore. Elle croyait que Lucien n'éprouvait absolument rien pour Chloé.

Elle ne s'attendait pas à ce qu'il dise qu'il ne voulait pas de divorce.

« Lucien… mais Chloé est déjà partie. On dirait qu'elle a vraiment tourné la page. Puisque le divorce est acté, tu dois apprendre à lâcher prise, à aller de l'avant. »

Ces mots n'apaisaient pas du tout Lucien. Au contraire, il devenait encore plus furieux.

« J'ai jamais accepté ce divorce ! Il n'est pas valable. Elle est à moi. Même si elle doit mourir, elle mourra à moi ! Jamais je ne la laisserai partir ! »

Madame Bernard restait sans voix.

Il raccrochait brutalement et lançait à son assistante, l'air sombre : « Retrouve-moi Chloé. Je veux savoir où elle est, tout de suite. »

L'assistante était complètement perdue.

N'était-il pas censé aimer Mlle Laurent ? Madame avait quitté la maison sans bruit, sans demander quoi que ce soit — c'était censé être une bonne nouvelle, non ? Alors pourquoi avait-il l'air d'un homme abandonné ?

Jeanne, à côté, ne comprenait plus rien non plus. Elle était persuadée qu'une fois de retour en Chine, Lucien divorcerait de Chloé pour l'épouser.

Mais rien ne se passait comme elle l'avait imaginé.

Est-ce que… Lucien aimait Chloé ?

Non, impossible. S'il l'aimait vraiment, pourquoi avait-il passé tout ce temps avec elle, Jeanne, et non avec Chloé ?

Elle s'est convaincue que ce n'était qu'une question d'orgueil. Lucien ne supportait pas que ce soit Chloé qui prenne l'initiative de le quitter. C'était une blessure pour son égo. Voilà tout.

Chloé, elle, avait dormi comme un bébé dans son nouveau logement.

Le lendemain matin, elle a rencontré l'assistante de Madame Bernard et réglait toutes les formalités du transfert de propriété de la Villa de Lunel.

Une fois la paperasse terminée, elle se rendait directement chez un agent immobilier pour mettre la villa en vente.

L'agent, voyant qu'il s'agissait d'un bien haut de gamme, l'a traitée avec les plus grands égards et lui a promis de trouver rapidement un acheteur.

Chloé lui a confié la vente, puis s'en désintéressait.

Elle est allée ensuite rendre visite à sa mère à l'hôpital.

Iris allait beaucoup mieux. Elle s'était même fait des amis parmi les patients, jouait aux cartes, et ne se plaignait plus trop de solitude.

Quand Chloé est arrivée, elle la trouvait toute joyeuse autour d'une partie de cartes.

Elle déposait les fruits sur la table, les a lavés, puis est sortie un couteau pour les couper.

Elle en apportait ensuite à tout le monde et enfournait un morceau de pomme dans la bouche de sa mère.

Iris le mâchait naturellement, puis demandait : « Chérie, Lucien n'est pas venu avec toi ? »

Le visage de Chloé se figeait légèrement. « Il est occupé. Il viendra la prochaine fois. »

« Ah… et vous comptez avoir un bébé quand ? J'ai hâte de m'occuper de mon petit-fils, moi. »

À cause de sa maladie, Iris avait beaucoup de trous de mémoire. Elle oubliait souvent ce qui s'était passé la veille.

Elle croyait encore que l'entreprise familiale tournait bien, que son mari était simplement en voyage d'affaires.

Et dans sa tête, Chloé était fraîchement mariée à Lucien.

Au tout début de leur mariage, il venait souvent rendre visite à sa belle-mère, même en fauteuil roulant. Beau garçon, poli, attentionné — Iris l'avait tout de suite adoré.

Mais ensuite, il n'était plus jamais venu.

Elle, par contre, ne s'en souvenait pas.

Chloé, de peur de la perturber, ne lui disait pas qu'elle était déjà divorcée.

Elle est sortie un peu d'argent de son porte-monnaie, le posait sur la table de jeu et changeait de sujet : « Maman, chaque fois que tu parles d'avoir un bébé, j'ai la migraine. Concentre-toi sur tes cartes ! Et essaye de pas perdre tout mon argent. »

Iris a éclaté de rire, comme une enfant : « Ton père m'a tout donné à garder, je suis pas à quelques billets près ! »

Chloé souriait doucement : « Je sais, papa t'aime trop. »

Quand la partie de cartes s'est terminée, Chloé l'accompagnait prendre un peu l'air.

Iris, naïve comme une fillette, demandait : « Chloé, ça fait presque deux mois que je suis à l'hôpital… Ton père n'est toujours pas revenu ? Tu l'as appelé ? »

« Il est encore à l'étranger, il travaille sur un gros projet. Il m'a dit qu'il rentrerait dès qu'il pourrait. »

« Ce bourreau de travail… Il pense qu'au boulot. »

Puis elle fronçait les sourcils : « Mais j'lui ai envoyé plein de messages. Il m'a jamais répondu. »

Chloé savait qu'elle aurait oublié d'ici demain. Elle lui répondait calmement : « Tu sais bien, il regarde jamais son téléphone quand il bosse. »

Iris s'est agacée : « Quand il rentrera, je le laisse plus repartir. À son âge, il pourrait laisser l'entreprise aux jeunes, et rester à mes côtés. »

« Oui maman, je lui parlerai. »

Iris souriait, rassurée par la solidarité de sa fille.

Chloé est rentrée dans son petit appartement. Après quelques jours de repos, elle reprenait le travail.

Pendant ces trois années, elle avait continué à jouer du piano. Elle n'avait rien perdu de ses compétences. Elle a passé l'audition sans difficulté et a entamé sa période d'essai.

Élise l'encourageait : « Je te l'avais dit que tu serais prise ! Quand t'es titularisée, je t'invite au resto. »

Chloé l'a remerciée en souriant.

Elle était un peu nerveuse. C'était son tout premier emploi. Pour éviter de se tromper devant les élèves, elle avait répété toutes ses leçons plusieurs fois à l'avance.

Heureusement, les deux élèves qu'on lui avait confiés étaient gentils, ce qui rendait les débuts plus faciles.

Comme la période d'essai était exigeante, elle passait ses journées à courir partout. Le soir, dès qu'elle se couchait, elle s'endormait immédiatement. Elle n'avait même plus l'énergie de ressasser les mauvais souvenirs de son mariage.

Ce soir-là, elle venait de terminer son service tardif quand elle a reçu un appel de Mme Lamy, l'aide-soignante de l'hôpital.

« Madame Dumont, votre mère… elle a disparu de sa chambre. On la trouve plus. »

Son cœur se serrait. Elle a attrapé son téléphone et est sortie en courant.

Trop pressée, elle a trébuché violemment.

Une douleur aiguë est remontée de sa cheville. Elle a inspiré profondément et a tenté de se relever en s'agrippant à la rambarde, mais ses jambes tremblaient trop.

C'est alors qu'une voix masculine s'est élevée derrière elle : « Vous allez bien ? »

Chloé a levé les yeux. À contre-jour, elle a aperçu la silhouette élancée d'un homme.

Patuloy na basahin ang aklat na ito nang libre
I-scan ang code upang i-download ang App

Pinakabagong kabanata

  • Divorcée et remariée après 3 ans d'indifférence : ses larmes tardives   Chapitre 100

    En disant cela, elle a adressé un petit clin d'œil espiègle à Xavier.Azurine, debout non loin de là, les bras croisés, observait la scène d'un air amusé, un sourire à peine dissimulé flottant sur ses lèvres.« Ma chère Élise, elle est toujours aussi maligne ! » pensait-elle, amusée. Cette Élise, elle savait vraiment comment se rapprocher des gens.Et Hugo… eh bien, il avait visiblement du talent : il avait réussi à faire venir leur patron, toujours débordé.Vivian a cligné de ses grands yeux brillants, les pupilles curieuses rivées sur Xavier. D'une voix douce et sucrée, elle demandait : « Xavier, ce sont des amis à toi ? »En parlant, son regard glissait involontairement vers Chloé, assise à côté de Élise, la détaillant de haut en bas.Il fallait bien l'admettre, parmi les trois femmes présentes, c'était Chloé la plus remarquable. Ses traits délicats, son air doux mêlé d'une pointe d'insoumission, ce charme discret mais indéniable… Tout en elle déclenchait en Vivian une sourde impres

  • Divorcée et remariée après 3 ans d'indifférence : ses larmes tardives   Chapitre 99

    Mais Hugo faisait mine de ne pas comprendre le message dans le regard de son frère. Il a affiché un grand sourire et s'est adressé gaiement à Vivian :« Vivian, toutes ces années ont passé, et pourtant, dans tes yeux, y'a toujours que ce vieux taciturne de Xavier. Franchement, je comprends pas ce qu'il a de si spécial pour que tu sois encore à fond sur lui ! »Le visage de Vivian prenait aussitôt une teinte rosée. Elle lançait un petit regard de reproche, faussement fâchée :« Hugo ! »Puis, comme pour défendre ardemment Xavier, elle ajoutait sans attendre :« Xavier n'est pas du tout un taciturne, voyons ! »Son ton ne laissait aucun doute : elle le protégeait de tout son cœur.Hugo souriait de plus belle, et enchaînait :« Bon, puisque t'es venue, autant que Xavier joue les hôtes et nous invite à déjeuner, non ? »Évidemment, Vivian a accepté sur-le-champ, un grand sourire aux lèvres, tournant un regard plein d'attente vers Xavier.Mais celui-ci, en revanche, tirait une sale tête.Il

  • Divorcée et remariée après 3 ans d'indifférence : ses larmes tardives   Chapitre 98

    En pensant à tout ça, Chloé ne pouvait s'empêcher de pousser un léger soupir. Dans son cœur, mille pensées s'emmêlaient… Comment devait-elle gérer une situation aussi compliquée ?À ce moment-là, Azurine a malicieusement cligné des yeux, est sorti discrètement son téléphone et prenait en douce une photo du profil mélancolique de Chloé, alors qu'elle soupirait doucement, le regard perdu.Puis, d'un geste rapide et bien rodé, elle a envoyé la photo à Hugo.Depuis quelque temps, Hugo passait souvent au cabinet. Avec sa personnalité enjouée, chaleureuse et pleine d'humour, il n'avait pas mis longtemps à se faire adopter par l'équipe d'avocats.Et il avait vite appris qu'Azurine était une amie proche de Chloé.Dès qu'il avait cette info, une idée a germé dans l'esprit de Hugo : il allait aider ce grand timide de Xavier à conquérir sa belle.Azurine avait accepté sans la moindre hésitation. Après tout, leur patron, surnommé par certains « le célibataire éternel », était un gars bien. Et Chlo

  • Divorcée et remariée après 3 ans d'indifférence : ses larmes tardives   Chapitre 97

    Tôt le matin, Chloé et Élise étaient venues ranger leur studio. Leur atelier se trouvait dans le même immeuble que le Cabinet Juridique Lumaure, alors Élise en avait profité pour inviter Azurine à déjeuner.Quelques instants plus tard, Azurine est arrivée comme prévu, et les trois femmes se rendaient dans un petit restaurant au cadre élégant, non loin de là.Pendant le repas, Azurine ne cessait de jeter des coups d'œil à Chloé, comme si elle avait quelque chose à lui dire mais hésitait encore à se lancer.Finalement, elle se penchait un peu et disait à voix basse :« Chloé, tu sais peut-être pas encore, mais notre patron a une amie d'enfance ! Et d'après ce qu'on raconte, ils sont plutôt très proches, hein ! »En disant ça, elle attrapait rapidement son téléphone, comme pour prouver qu'elle ne sortait pas ça de nulle part, et montrait à Chloé une photo qui faisait déjà pas mal de bruit dans le groupe de potins du cabinet.Chloé prenait le téléphone. Lorsqu'elle voyait clairement la pho

  • Divorcée et remariée après 3 ans d'indifférence : ses larmes tardives   Chapitre 96

    Ses lèvres fines s'entrouvraient, et d'un ton glacial, Xavier déclarait :« Je suis très occupé. Si tu n'as rien d'urgent à me dire, je te prierais de quitter cet endroit tout de suite. »Sans attendre de réponse, il se retournait et s'éloignait à grandes enjambées vers son bureau, d'un pas ferme et résolu, comme s'il ne voulait pas perdre une seconde de plus avec elle.Mais Vivian, comme si elle n'avait ni entendu la froideur dans sa voix, ni vu la distance dans son regard, s'empressait de le suivre en trottinant.Un grand sourire illuminait son visage, ses yeux brillants se plissant en croissants de lune. Elle lançait d'une voix douce et mielleuse :« Oh allez, ce n'est pas grave ! Je voulais juste venir te voir un peu pendant que tu travailles. Et puis, on pourrait déjeuner ensemble à midi, non ? »Mais loin d'être attendri par cet enthousiasme, Xavier se sentait de plus en plus agacé.Il ne comprenait vraiment pas pourquoi cette femme s'obstinait autant. Il lui avait pourtant répét

  • Divorcée et remariée après 3 ans d'indifférence : ses larmes tardives   Chapitre 95

    Vivian était confortablement installée sur le canapé de la salle d'attente, l'air parfaitement détendu.Un sourire léger flottait sur son joli visage aux traits délicats.Les avocats qui passaient ne pouvaient s'empêcher de la regarder avec curiosité, se demandant en silence qui pouvait bien être cette inconnue.Mais face à ces regards insistants, Vivian demeurait totalement à l'aise, comme si elle avait toujours fait partie des lieux. Elle dégageait une assurance tranquille, presque naturelle, à tel point qu'on aurait pu croire qu'elle était la maîtresse des lieux.Peu après, la réceptionniste s'approchait en souriant, une tasse de café fumant à la main, qu'elle tendait poliment à Vivian.Cette dernière la prenait avec élégance, en buvait une gorgée, puis faisait une remarque d'un ton doux, presque amical :« Humm… ce café est un peu trop sucré. Moi, je préfère quand c'est à moitié sucré, et si possible avec quelques glaçons, c'est plus rafraîchissant. Tu pourras y penser la prochaine

Higit pang Kabanata
Galugarin at basahin ang magagandang nobela
Libreng basahin ang magagandang nobela sa GoodNovel app. I-download ang mga librong gusto mo at basahin kahit saan at anumang oras.
Libreng basahin ang mga aklat sa app
I-scan ang code para mabasa sa App
DMCA.com Protection Status