Chapitre 35 – Entre Ombre et Lumière
Gloria
Rafael : "Réunion demain. 8h. Sois à l'heure."Je serre le téléphone dans ma main. Une partie de moi veut lui répondre. Lui demander ce qu’il attend vraiment de moi. Mais je sais que ça ne servirait à rien. J’ai été marquée par ses mots trop souvent pour ignorer leur poids.
Je me dirige vers la salle de bain. Le miroir me renvoie une image floue. Ma blouse blanche, tâchée de sang. Le stéthoscope qui pend autour de mon cou comme un fardeau. Dans mon esprit, je fais défiler les visages des patients, les urgences, les gestes qui sauvent… et ceux qui échouent. Pourtant, ce soir, il n’est plus question de médecine, mais de survie.
Je laisse tomber la blouse sur le sol, mes doigts tremblants. Ce n’est pas le sang des patients qui me hante, mais celui de
Chapitre 36 – La Tentation du VideRafaelJe la regarde entrer dans la pièce, son regard aussi sûr que celui d’un prédateur. Mais ce soir, il y a quelque chose de différent. Quelque chose d’indicible qui flotte entre nous, plus lourd que l’air, plus présent que jamais. Elle n’a même pas besoin de parler pour que je ressente cette tension, une tension invisible mais tangible, comme un élastique tendu à l’extrême, sur le point de se rompre.Elle s’assoit en face de moi, ses mouvements fluides et gracieux, comme si elle cherchait à me défier sans même le vouloir. Elle garde les yeux baissés, mais je la sens, je sais qu’elle est consciente de ma présence à chaque seconde. Son parfum léger, un mélange de bois et de fleurs sauvages, envahit la pièce, me plongeant dans une sorte de torpeur. Et pendant
Chapitre 37 – L’Accroche du VideRafaelLe silence est lourd, presque palpable, comme une couverture épaisse qui nous étouffe. Je m’éloigne d’elle, mais je suis toujours envahi par l’odeur de son parfum, cette fragrance qui m’aspire, me plonge dans un tourbillon d’émotions contradictoires. Elle reste là, droite, l’expression fermée, mais je sais que sous cette carapace, la tempête fait rage. Et c’est cette tempête que je veux comprendre. Parce que je suis bien plus attiré par son esprit que par son corps. Son défi. Sa résistance. Tout ce qu’elle est. C’est ce qui m’obsède.Je tente de reprendre le contrôle. De prendre une grande inspiration. J’avance de quelques pas vers mon bureau, mes mains se posant dessus avec une force excessive, comme si ce simple geste pouvait me maintenir en place, me sauver
Chapitre 38 – L'Incendie du CœurGloriaLe silence m’envahit. Une lourde chaleur imprégnée de tension flotte dans l’air, étouffant tout autour de moi. Rafael a quitté la pièce, mais il est toujours là, omniprésent, comme une ombre qui ne quitte jamais totalement la lumière. Je le sens dans chaque souffle que je prends, dans chaque battement de mon cœur. Et je déteste cela. Parce que tout ce que je ressens pour lui, je le déteste. Je déteste avoir ce désir, ce besoin de le comprendre, de percer son masque, de le toucher… de le posséder.Mais je ne peux pas. Pas maintenant. Pas de cette manière.Je m'assieds sur le canapé, mes mains serrées sur mes genoux. Je dois me reprendre. Ce n’est qu’un homme, après tout. Un homme comme les autres.
Chapitre 39 – L’Emprise de l’OmbreGloriaLa nuit s’étend comme une couverture pesante sur la ville, une mer noire où je me noie chaque soir un peu plus. Je ne sais pas comment je suis arrivée ici. Comment mes pensées sont devenues un enchevêtrement de fils brûlants, ni comment ce jeu dangereux entre Rafael et moi est devenu un combat que je ne peux plus arrêter. Mais une chose est certaine : il est là, et il ne me laissera jamais partir.Je me lève du canapé, les mains tremblantes, le cœur battant la chamade dans ma poitrine. Tout en moi hurle de fuir, de tout quitter, mais mes jambes restent figées, clouées au sol par une force invisible. Il est toujours là, quelque part, dans l’ombre. Cette ombre qu’il porte avec lui, insaisissable mais omniprésente. Une partie de lui qui m’env
Chapitre 40 – Le Poids du DétourGloriaLa nuit tombe plus lourdement que d’habitude, comme si le ciel lui-même pesait sur mes épaules, une pression invisible mais bien réelle. Le silence est presque suffocant dans l’appartement. J’entends mon souffle, mes pensées qui s’entrechoquent, mais tout semble distant, comme si j’étais plongée dans un état semi-conscient, un entre-deux où mes décisions m’échappent. J’ai l’impression de glisser dans un abîme, emportée par une force que je n’ai pas choisi. Et lui, toujours là, toujours observant, comme un prédateur patient, mais qui attend tout de même le moment propice pour frapper.
Chapitre 41 – L’Emprise du FeuGloriaIl ne bouge pas. Et moi non plus. On reste figés dans cette proximité qui dévore tout. L’air est chargé, dense, saturé de non-dits, d’envies brûlantes et d’une peur que je n’arrive plus à cacher. Je sens mes jambes me trahir, pas par faiblesse, mais par fatigue de lutter contre ce que je ressens. Je voudrais hurler, pleurer, frapper… Mais rien ne sort. Juste le feu. Le feu qu’il a mis en moi, et qui refuse de s’éteindre.Je détourne les yeux. Un instant. Une brève tentative de reprendre le contrôle. Mais sa main, toujours là, me maintient dans cet entre-deux, ce territoire où je ne suis plus tout à fait moi-même.Gloria : « Tu crois que tu as gagné. »Rafael : « Je ne gagne pas, Gloria. Je m’assure simplement que tu ne me fuis pas. »Il glisse lentement ses doigts le long de ma nuque. C’est un geste qui aurait pu être tendre s’il n’était pas chargé de tant de pouvoir. J’ai l’impression qu’il appuie sur chaque nerf, chaque fibre sensible de mon êtr
Chapitre 42 – L’abandonGloria & RafaelGloriaJe ne dors pas.Je suis restée là, figée, après qu’il a prononcé ces mots. "Pour toi, je pourrais apprendre."Ils résonnent encore dans ma tête, comme une mélodie dissonante qui refuse de s’éteindre. Ce n’est pas qu’un aveu. C’est un tremblement de terre. Une faille béante dans l’homme que je croyais connaître.Et quelque chose en moi s’est effondré.Pas de douleur. Pas de peur. Juste cette retenue qui a craqué comme un barrage trop longtemps tenu. Comme si toutes mes résistances, toute ma rage soigneusement contenue, fondaient d’un coup sous cette chaleur inattendue.Je l’ai regardé. En silence.Parce qu’il n’y avait rien à ajouter. Parce qu’on était arrivés à ce point précis où les mots ne servent plus à se défendre. Plus à se justifier.Il ne reste que les gestes.Ceux qui trahissent. Ceux qui révèlent. Ceux qui sauvent.Alors j’ai reculé. Lentement.Mes pieds nus sur le parquet froid m’ancrent à la réalité. Je sens chaque fibre de boi
Chapitre 44 – Le feu sous la peauGloria & RafaelRafaelJe ne dis rien de plus.Je la garde contre moi.Et je me fais la promesse silencieuse de ne plus jamais l’abandonner.Même quand elle me repoussera. Même quand ses peurs reviendront.Je resterai. Pour elle. Pour nous.Parce qu’à cet instant précis, je comprends :Ce n’est pas elle qui est à moi.C’est moi qui veux lui appartenir.Et si c’est ça, aimer… alors je suis prêt.GloriaIl ne m’a pas quittée. Pas même une minute.Et c’est ça qui me déstabilise le plus. Ce calme. Cette constance. Comme si, pour une fois, le monde ne cherchait pas à me faire tomber.Mais le calme est traître. Je le sens. Juste sous ma peau, une tension monte. Un besoin. Une brûlure.Le silence dans cette ch
Chapitre 43 – L’aube fragileGloria & RafaelGloriaJe me réveille avant lui.Pas brusquement. Pas comme ces fois où la peur me ramenait à la surface comme un coup de tonnerre.Non. Cette fois, c’est une remontée douce. Comme si mon corps savait qu’il pouvait prendre son temps. Qu’il n’avait rien à craindre.La lumière filtre à peine à travers les rideaux. Une lueur pâle, gris-bleu, qui effleure les contours de la chambre.Je reconnais cette heure silencieuse, fragile, entre la nuit qui meurt et le jour qui hésite encore.C’est comme un souffle suspendu.J’entends sa respiration. Régulière. Profonde. Elle emplit l’espace, me berce encore un peu.Elle me rappelle que je ne suis pas seule. Que je ne suis plus en fuite.Je n’ose pas bouger. J’ai peur que ce moment s&rsquo
Chapitre 45 – Murmures d’absoluGloria & RafaelGloriaLe souffle court.Le corps vidé.Mais l’âme en feu.Je reste allongée, ma joue contre sa poitrine. Il ne bouge pas.Il me berce sans le savoir. De ses doigts dans mes cheveux, de la cadence calme de son cœur.Je ferme les yeux.Pour la première fois depuis des mois, peut-être des années, je me sens en sécurité.C'est étrange de se sentir à la fois toute petite et infinie, fragile et invincible dans ses bras. Comme si l'univers entier n'existait plus, que lui, et ce moment suspendu, parfait et éternel.RafaelElle respire contre moi. Sa peau moite collée à la mienne.Ses doigts dessinent des cercles lents sur ma cage thoracique.Je pourrais rester là, comme ça, pour toujours.Elle ne dit rien.Mais ce silence
Chapitre 44 – Le feu sous la peauGloria & RafaelRafaelJe ne dis rien de plus.Je la garde contre moi.Et je me fais la promesse silencieuse de ne plus jamais l’abandonner.Même quand elle me repoussera. Même quand ses peurs reviendront.Je resterai. Pour elle. Pour nous.Parce qu’à cet instant précis, je comprends :Ce n’est pas elle qui est à moi.C’est moi qui veux lui appartenir.Et si c’est ça, aimer… alors je suis prêt.GloriaIl ne m’a pas quittée. Pas même une minute.Et c’est ça qui me déstabilise le plus. Ce calme. Cette constance. Comme si, pour une fois, le monde ne cherchait pas à me faire tomber.Mais le calme est traître. Je le sens. Juste sous ma peau, une tension monte. Un besoin. Une brûlure.Le silence dans cette ch
Chapitre 42 – L’abandonGloria & RafaelGloriaJe ne dors pas.Je suis restée là, figée, après qu’il a prononcé ces mots. "Pour toi, je pourrais apprendre."Ils résonnent encore dans ma tête, comme une mélodie dissonante qui refuse de s’éteindre. Ce n’est pas qu’un aveu. C’est un tremblement de terre. Une faille béante dans l’homme que je croyais connaître.Et quelque chose en moi s’est effondré.Pas de douleur. Pas de peur. Juste cette retenue qui a craqué comme un barrage trop longtemps tenu. Comme si toutes mes résistances, toute ma rage soigneusement contenue, fondaient d’un coup sous cette chaleur inattendue.Je l’ai regardé. En silence.Parce qu’il n’y avait rien à ajouter. Parce qu’on était arrivés à ce point précis où les mots ne servent plus à se défendre. Plus à se justifier.Il ne reste que les gestes.Ceux qui trahissent. Ceux qui révèlent. Ceux qui sauvent.Alors j’ai reculé. Lentement.Mes pieds nus sur le parquet froid m’ancrent à la réalité. Je sens chaque fibre de boi
Chapitre 41 – L’Emprise du FeuGloriaIl ne bouge pas. Et moi non plus. On reste figés dans cette proximité qui dévore tout. L’air est chargé, dense, saturé de non-dits, d’envies brûlantes et d’une peur que je n’arrive plus à cacher. Je sens mes jambes me trahir, pas par faiblesse, mais par fatigue de lutter contre ce que je ressens. Je voudrais hurler, pleurer, frapper… Mais rien ne sort. Juste le feu. Le feu qu’il a mis en moi, et qui refuse de s’éteindre.Je détourne les yeux. Un instant. Une brève tentative de reprendre le contrôle. Mais sa main, toujours là, me maintient dans cet entre-deux, ce territoire où je ne suis plus tout à fait moi-même.Gloria : « Tu crois que tu as gagné. »Rafael : « Je ne gagne pas, Gloria. Je m’assure simplement que tu ne me fuis pas. »Il glisse lentement ses doigts le long de ma nuque. C’est un geste qui aurait pu être tendre s’il n’était pas chargé de tant de pouvoir. J’ai l’impression qu’il appuie sur chaque nerf, chaque fibre sensible de mon êtr
Chapitre 40 – Le Poids du DétourGloriaLa nuit tombe plus lourdement que d’habitude, comme si le ciel lui-même pesait sur mes épaules, une pression invisible mais bien réelle. Le silence est presque suffocant dans l’appartement. J’entends mon souffle, mes pensées qui s’entrechoquent, mais tout semble distant, comme si j’étais plongée dans un état semi-conscient, un entre-deux où mes décisions m’échappent. J’ai l’impression de glisser dans un abîme, emportée par une force que je n’ai pas choisi. Et lui, toujours là, toujours observant, comme un prédateur patient, mais qui attend tout de même le moment propice pour frapper.
Chapitre 39 – L’Emprise de l’OmbreGloriaLa nuit s’étend comme une couverture pesante sur la ville, une mer noire où je me noie chaque soir un peu plus. Je ne sais pas comment je suis arrivée ici. Comment mes pensées sont devenues un enchevêtrement de fils brûlants, ni comment ce jeu dangereux entre Rafael et moi est devenu un combat que je ne peux plus arrêter. Mais une chose est certaine : il est là, et il ne me laissera jamais partir.Je me lève du canapé, les mains tremblantes, le cœur battant la chamade dans ma poitrine. Tout en moi hurle de fuir, de tout quitter, mais mes jambes restent figées, clouées au sol par une force invisible. Il est toujours là, quelque part, dans l’ombre. Cette ombre qu’il porte avec lui, insaisissable mais omniprésente. Une partie de lui qui m’env
Chapitre 38 – L'Incendie du CœurGloriaLe silence m’envahit. Une lourde chaleur imprégnée de tension flotte dans l’air, étouffant tout autour de moi. Rafael a quitté la pièce, mais il est toujours là, omniprésent, comme une ombre qui ne quitte jamais totalement la lumière. Je le sens dans chaque souffle que je prends, dans chaque battement de mon cœur. Et je déteste cela. Parce que tout ce que je ressens pour lui, je le déteste. Je déteste avoir ce désir, ce besoin de le comprendre, de percer son masque, de le toucher… de le posséder.Mais je ne peux pas. Pas maintenant. Pas de cette manière.Je m'assieds sur le canapé, mes mains serrées sur mes genoux. Je dois me reprendre. Ce n’est qu’un homme, après tout. Un homme comme les autres.
Chapitre 37 – L’Accroche du VideRafaelLe silence est lourd, presque palpable, comme une couverture épaisse qui nous étouffe. Je m’éloigne d’elle, mais je suis toujours envahi par l’odeur de son parfum, cette fragrance qui m’aspire, me plonge dans un tourbillon d’émotions contradictoires. Elle reste là, droite, l’expression fermée, mais je sais que sous cette carapace, la tempête fait rage. Et c’est cette tempête que je veux comprendre. Parce que je suis bien plus attiré par son esprit que par son corps. Son défi. Sa résistance. Tout ce qu’elle est. C’est ce qui m’obsède.Je tente de reprendre le contrôle. De prendre une grande inspiration. J’avance de quelques pas vers mon bureau, mes mains se posant dessus avec une force excessive, comme si ce simple geste pouvait me maintenir en place, me sauver