À cause accident de travail qui lui prive à tout jamais de l'usage de la voix, Gloria se voit retirer de toutes missions sur le terrain et est envoyé à l'administration pour la gestion des rapports des missions. Fort mécontente de se changement de carrière elle proteste les ordres de son supérieur menaçant de l'agence de les trainer devant un tribunal malheureusement pour elle son chef est inflexible sur sa décision et pour affirmer son autorité le chef impose une mise à pied à gloria. Ne pouvant que se plier aux ordres sous peine d'être radié, Gloria voit son quotidien passé de l'action à la monotonie jusqu'au jour un quiproquo va lui conduire entre les mains du plus dangereux mafieux du continent changeant sa vie d'une manière définitive. Entre ses valeurs valeurs morales, son amour pour un criminel, la découverte des mensonges de l'agence sur sa véritable identité Gloria aura de quoi pimenter sa vie.
Lihat lebih banyakChapitre 1 – Le Silence d’Acier
Gloria
La douleur est fulgurante. Un éclat de métal transperce l’air, suivi d’un cri – pas le mien. Mon souffle se brise alors que je sens une chaleur poisseuse couler le long de ma gorge. L’adrénaline me maintient debout, le flingue toujours levé, les yeux rivés sur ma cible. L’homme en face de moi s’effondre, mais quelque chose cloche. J’essaie de parler. Rien. Ma voix est… absente.
Gloria : Je porte une main tremblante à ma gorge. Le liquide chaud qui s’écoule entre mes doigts me confirme l’impensable. Je suis blessée. Gravement.
Les bruits de la fusillade résonnent tout autour, mais ils me paraissent lointains. Mon équipier, Marco, surgit à mes côtés, son regard paniqué se posant sur ma blessure.
Marco : « Merde, Gloria ! Reste avec moi ! »
Il m’attrape par le bras et m’entraîne à couvert derrière une caisse en métal. Je veux lui dire que je vais bien, que la mission doit continuer, mais aucun son ne sort. Ma gorge me brûle.
Gloria : Je tente de respirer, mais chaque inspiration est une torture. Mon corps chancelle. Je vois Marco hurler quelque chose dans son oreillette. Une demande d’évacuation, sûrement.
L’ennemi recule. L’assaut que nous avons lancé touche à sa fin, mais ma guerre personnelle vient de commencer. J’ai survécu à pire, je le sais. Pourtant, une angoisse sourde m’envahit. Mon corps comprend avant mon esprit. Quelque chose est cassé. Irrémédiablement.
—
L’hôpital est froid. Trop blanc. Trop aseptisé. J’ai toujours détesté ces endroits.
Gloria : J’ouvre les yeux avec difficulté. La lumière m’aveugle un instant avant que la douleur ne prenne toute la place. Ma gorge est un brasier.
Une infirmière me remarque et s’approche. Elle me parle d’une voix douce, mais je ne l’entends pas. Enfin, si. Mais ses mots n’ont pas de sens. Il y a comme un décalage entre elle et moi, comme si je flottais dans une autre réalité.
Infirmière : « Vous êtes réveillée, c’est bien. Vous avez été blessée lors de votre mission… Une atteinte grave aux cordes vocales… »
Gloria : Je fronce les sourcils. Mon esprit s’accroche à ses mots sans les comprendre.
Infirmière : « Vous… vous ne pourrez plus parler. »
Le verdict tombe comme un couperet. Plus de voix. Plus jamais.
Mon cœur s’arrête un instant. Puis, un rire nerveux – dans ma tête, car il ne franchira jamais mes lèvres. C’est une erreur. Ça ne peut pas être vrai.
Gloria : Je porte une main à ma gorge bandée. J’essaie de parler, ne serait-ce qu’un mot. Rien.
L’infirmière baisse les yeux, mal à l’aise.
Infirmière : « Je suis désolée. »
Elle sort de la chambre, me laissant seule face à ce gouffre. Ce silence. Ce néant.
Gloria : Je ferme les yeux. Tout mon monde s’écroule.
—
Le bureau du directeur de l’agence est grand, intimidant. Mais aujourd’hui, je ne ressens plus rien. Assise en face de mon supérieur, je fixe l’homme qui détient mon avenir entre ses mains.
Directeur : « Gloria, vous savez pourquoi je vous ai convoquée. »
Bien sûr que je sais. L’agence n’a pas besoin d’une agente de terrain qui ne peut plus parler.
Gloria : Je hoche la tête lentement.
Directeur : « Votre blessure est irréversible. Vous avez servi cette agence avec honneur, et nous respectons votre dévouement. »
Il marque une pause, cherchant ses mots.
Directeur : « Mais vous ne pouvez plus continuer sur le terrain. »
Gloria : Le coup de grâce.
Je serre les poings.
Gloria : Je me lève brusquement, mes gestes plus éloquents que n’importe quel mot. Je secoue la tête. Non. Pas ça. Pas après tout ce que j’ai donné.
Directeur : « Gloria. »
Sa voix se fait plus dure.
Directeur : « L’administration a une place pour vous. Gestion des rapports, suivi des missions. C’est un poste stable, honorable. Vous devriez l’accepter. »
Gloria : J’éclate de rire intérieurement. Honorable ? Être enfermée dans un bureau après des années d’action sur le terrain ? C’est une punition.
Je prends un stylo et note rapidement sur un carnet : « Non. Je veux continuer. »
Le directeur lit ma réponse et soupire.
Directeur : « Ce n’est pas négociable. »
Mon sang bout. Alors c’est comme ça ? Ils m’effacent de l’équation, comme si je n’avais jamais existé ? Comme si je n’avais jamais risqué ma vie pour eux ?
Gloria : Je prends une grande inspiration et écris : « Je pourrais porter plainte. Vous n’avez pas le droit de me virer à cause de mon handicap. »
Directeur : Il m’observe un long moment. Puis, lentement, il sourit.
Directeur : « Vous avez raison. C’est pour cela que je ne vous vire pas. Je vous mets à pied pour insubordination. »
Gloria : Mon sang se glace.
Il continue, implacable.
Directeur : « Vous avez une semaine pour accepter le poste à l’administration. Sinon, vous êtes radiée. »
Le coup final.
Gloria : Je me lève lentement, mon corps tendu par la colère. Je ne le quitte pas des yeux. Mais je sais que j’ai perdu.
Je tourne les talons et quitte le bureau, mes pas résonnant comme un glas funèbre.
—
Le silence me suit partout. Un jour. Deux jours. Une semaine.
Je suis mise à pied.
Mon monde d’action, de danger, d’adrénaline… tout s’est effondré. Je suis une ombre dans un appartement trop grand, une vie qui n’a plus de but.
Chapitre 86 – Le Conseil InvisibleRafaelRome ne dort jamais. Même sous la pluie, même sous les menaces, elle respire. Une bête antique au cœur d’un monde moderne, où le pouvoir se cache dans les ruelles silencieuses et les regards qui glissent. Je la connais. Trop bien. Trop mal.C’est ici que j’ai appris à frapper sans laisser de trace. C’est ici que j’ai failli me perdre. Et ce soir, c’est ici que tout peut basculer.Gloria conduit. Ses mains sont stables sur le volant, mais ses yeux trahissent la tension. On ne va pas simplement espionner une réunion. On entre dans le cœur du monstre. Le comité restreint du Cercle. Cinq noms. Cinq ombres. Cinq assassins en costume qui ne tuent jamais eux-mêmes.Mais qui désignent.Et parmi eux, celui qui a signé mon arrêt de mort.—Le lieu : Via dei Coronari, 43. Une ancienne loge notariale restaurée en résidence privée. Façade anonyme. Fenêtres plombées. Aucun accès direc
Chapitre 85 – Retourner la LameGloriaIl a dit : Je veux le retourner.Et je n’ai rien répondu. Parce qu’au fond, je savais que ce jour viendrait. Le moment où on ne se contenterait plus d’entailler les veines du Cercle. Le moment où on viserait la tête.Mais ce que Rafael n’a pas dit, c’est ce que ça implique.Retourner un arbitre, ce n’est pas seulement percer la cuirasse d’un réseau tentaculaire. C’est injecter un venin dans son propre cœur. C’est jouer à un jeu où personne ne fait confiance, où même les loyautés sont des masques. Et lui, Rafael, il le sait mieux que quiconque.Car il en a été un, autrefois.Un outil du Jugement. Un exécuteur choisi, formé, façonné par ceux qu’il veut désormais abattre.Et maintenant, on s’apprête à faire tomber l’un des leurs. Pas pour le tuer.Pour le forcer à choisir.—Deux jours plus tard. Naples.La pluie rince les rues. Sale, collan
Chapitre 84 – Écorcher l’Hydre RafaelLe bruit des pas est feutré, régulier. Trois hommes. Deux armés, un en costard. On les observe depuis la lucarne arrière d’un immeuble abandonné, en face du bâtiment cible. J’ai des jumelles nocturnes, Gloria une tablette avec les flux de caméras piratées.— Horaire respecté, je murmure.— 21h47. Entrée Est. Ils changent toutes les 6 heures. Mais jamais le circuit. Trop sûrs d’eux.Trop arrogants, surtout.Je plisse les yeux. Le logo sur la porte en métal : Viridis Group S.R.L. Une société de transport maritime. Officiellement spécialisée dans les produits pharmaceutiques.Officieusement ? Un hub logistique du Cercle. Relais entre Trieste, Athènes, Casablanca. Un couloir discret pour blanchir des millions et échanger des informations trop sensibles pour passer par un réseau classique. Des disques durs, des microfilms, parfois même des documents manuscrits, comme au siècle dernier.
Chapitre 83 – Le Maillon FaibleRafaelRome.La ville est une façade. Belle, ancienne, indifférente. Mais sous le marbre et les ors, il y a les fondations. Le réseau. Les artères cachées. Et c’est là que je veux frapper.Il y a une règle que Marco m’a apprise, même s’il n’a jamais prononcé les mots : on ne gagne pas contre l’hydre en lui tranchant une tête. On gagne en lui faisant croire qu’elle s’est empoisonnée elle-même.Et ce poison commence avec Domenico Bellini.Bellini est discret. Trop. Vice-président d’une banque privée ayant des ramifications jusqu’à Varsovie. Propriétaire de deux galeries d’art. Parrain officieux de plusieurs campagnes politiques. Officiellement propre, officieusement inattaquable.Mais il a une faille.Il pense qu’on ne sait pas.—Gloria et moi logeons dans un petit appartement du Trastevere, à deux rues d’une église désaffectée. À l’intérieur, j’ai monté un mini-c
Chapitre 82 – Le Berceau des TraîtresRafaelJe descends les marches lentement, chaque pas résonnant contre les murs de béton. Derrière moi, Gloria garde la lampe braquée droit devant, le souffle court. L’odeur est celle de l’humidité, du métal, et du passé. Pas de poussière. Pas d’oubli. Ce lieu vit encore.Le couloir s’élargit. Un sas en acier nous fait face, gravé d’un code alphanumérique : 219-F.Je m’arrête. L’adresse du document retrouvé à Tornio.Je tape le code.Le verrou claque. La porte s’ouvre avec un grincement lent, sinistre.On entre.Le silence est absolu.Devant nous, une salle froide, souterraine, éclairée par des néons grésillants. Des dizaines de classeurs. Des casiers verrouillés. Des étagères pleines de vieux dossiers en cuir, numérotés. Pas d’électronique. Tout est papier. Tout est manuel.Gloria s’approche d’un tiroir. L’étiquette dit “Opérations silencieuses, 1970-1998”.
Chapitre 81 – Le Jardin des MortsGloriaLe soleil ne se lève pas. Pas vraiment. Il s'étire à peine à travers les nuages, comme s’il hésitait à venir éclairer ce jour-là. Et je le comprends. Il y a des vérités qui préfèrent l’ombre. Des vérités qui tuent.Rafael n’a presque pas dormi. Moi non plus. Nous sommes enfermés dans cette chambre d’hôtel miteuse depuis des heures, le carnet et les documents étalés sur le lit défait, comme les fragments d’un crime ancien. J’ai préparé du café. Fort. Inutile. Ce qu’on lit nous tient bien plus éveillés que la caféine.Sur le carnet, des dates, des lieux, des codes. Des noms. Certains barrés d’un trait rouge. D’autres cerclés d’encre noire. Et au centre, un mot répété plusieurs fois : Le Jardin.— Ce n’est pas un vrai jardin, je murmure. C’est un nom de code. Une métaphore, peut-être.Rafael tourne les pages avec des gestes lents, précis, comme s’il avait peur de briser quelque chose. Ou quel
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