AminaJe termine de passer un dernier coup d’éponge sur le plan de travail. Tout est en ordre, immobile, alors que mon esprit, lui, est en tumulte. L’écho de l’eau de la douche s’est arrêté depuis un moment, remplacé par un silence chargé, presque oppressant.Je sais qu’il est là, quelque part, à quelques pas. Peut-être dans sa chambre, peut-être encore dans le couloir. Mon ventre se serre rien qu’à y penser.Je décide de prendre ma douche à mon tour. Prétexte parfait pour croiser son chemin.Je m’avance dans le couloir, mes doigts jouant nerveusement avec l’élastique de mon pyjama. Le parquet grince légèrement sous mes pas. Je lève les yeux et je le vois.Lucas sort de sa chambre au même instant. Ses cheveux encore humides collent à sa nuque. Une serviette repose sur ses épaules, ses vêtements propres mais encore froissés par la précipitation. Son torse, tendu sous le tissu, laisse deviner chaque muscle, chaque ligne.Mon souffle se bloque.Puis, volontaire ou pas, je trébuche. Mon p
AminaJe termine de débarrasser la table. Mes doigts s’attardent volontairement sur les assiettes, comme si chaque geste devait être vu. Lucas m’aide à empiler quelques verres, mais cette fois, il garde un léger recul. Peut-être a-t-il peur de se trahir devant ma sœur, qui s’étire en souriant avant de nous abandonner.— Je vais travailler un peu sur la véranda, dit-elle. Vous pouvez souffler, je monopolise assez la maison comme ça.Je lui adresse un signe de tête, feignant la douceur et l’insouciance, alors qu’en réalité, j’attends que la porte coulissante se referme pour sentir l’air changer.Le silence tombe, plus épais. Lucas rince rapidement quelques couverts, puis annonce :— Je vais prendre une douche.Ses mots résonnent en moi comme une décharge électrique. Mon ventre se contracte. Je hoche simplement la tête, trop consciente que si j’ouvrais la bouche, je risquerais de laisser échapper un tremblement.Il disparaît dans le couloir, et le bruit de la porte de la salle de bain qu
AminaJe range un plat fumant au centre de la table, mes doigts frôlant volontairement ceux de Lucas quand il me tend un dessous de plat. Il sursaute légèrement, mais garde le silence. Je retiens un sourire, feignant de me concentrer sur ce que je fais.— Merci, dis-je doucement, ma voix à peine plus qu’un souffle.Je remarque son regard qui se détourne aussitôt, comme s’il craignait de se trahir. Mais je sais que ce frisson, ce trouble, il le ressent.Je continue à dresser la table, me penchant un peu plus que nécessaire pour attraper une assiette. Mon bras effleure le sien. Mon parfum se mêle à l’odeur des légumes grillés et du pain chaud. Tout est parfaitement normal en apparence, mais moi, je joue.— Tu cuisines vraiment bien, soufflé-je en posant les couverts. On sent que tu as l’habitude.— C’est une question d’organisation, répond-il d’un ton neutre. Quand ta sœur n’a pas le temps, je prends le relais.J’incline la tête, un sourire espiègle sur les lèvres.— Je comprends mieux
AminaJe décide finalement d’aller dans la cuisine. Ma sœur est encore enfermée dans sa chambre, absorbée par son travail, et je me dis que je pourrais l’aider un peu. Prétexte parfait, mais en vérité, mon corps trépigne à l’idée d’être proche de lui, de sentir sa présence encore plus intensément.Je peux t’aider avec ça ? dis-je en m’approchant du plan de travail, essayant de paraître naturelle, comme si ce geste n’avait rien d’inhabituel.Il se retourne légèrement, un sourire léger sur les lèvres, mais il ne dit rien. Juste ce regard qui me fait frissonner, qui me fait imaginer des choses interdites. Je sens mon souffle se faire plus rapide et je me penche doucement pour attraper un bol à côté de lui, laissant mon corps effleurer le sien. Mon cœur bat la chamade.LucasJe sens son corps contre moi et je tressaille. Rien de violent, juste un frôlement, mais suffisant pour éveiller quelque chose que je n’avais pas prévu. Ma raison me crie de reculer, mais mon corps refuse. Cette proxi
AminaJe franchis la porte d’entrée avec un mélange d’appréhension et d’excitation. L’odeur du café et du pain grillé flotte déjà dans l’air, mais ce n’est pas ce parfum qui m’atteint le plus. Non, c’est lui. Toujours lui. Chaque fois que je mets les pieds ici, mon corps se tend automatiquement, mes sens en alerte. Je devrais me calmer, respirer, mais je ne peux pas. Ce que je ressens pour lui est interdit, un feu que je ne peux éteindre.Je suis arrivée ce matin, prétextant une visite rapide, un déjeuner improvisé avec ma sœur. Elle est censée être là, mais elle a été retenue par une réunion urgente au travail. Elle m’a dit qu’elle allait rentrer pour midi, mais pour l’instant, je suis seule avec lui. Et il est là, debout dans la cuisine, concentré sur ce qu’il prépare. Je devrais être rassurée de ne pas me sentir seule, mais son simple regard, sa présence silencieuse, suffisent à me faire perdre mes repères.Je me rappelle comment je suis arrivée. Ma sœur m’avait appelé hier soir, d
Résumé :Depuis toujours, je me suis tenue à l’écart de ce qui ne m’appartenait pas… jusqu’à lui. Le mari de ma sœur. Charismatique, sûr de lui, avec ce mélange dangereux de douceur et de désir brûlant. Chaque fois qu’il entre dans la pièce, mon corps réagit avant même que mon esprit ne comprenne. Les occasions sont rares, furtives, mais intenses. Les moments volés derrière des portes closes, les regards qui en disent plus que les mots… c’est une danse interdite, un jeu de tentation où la culpabilité et le plaisir se mêlent sans cesse. Comment résister à l’homme qui fait battre mon cœur tout en trahissant ma famille ?AminaJe reste là, immobile, derrière la porte entrouverte de la cuisine, le souffle court, le cœur battant à tout rompre. Il est là, concentré sur le plat qu’il prépare, totalement absorbé par ce qu’il fait. Je sais que je ne devrais pas rester ici à le regarder, que je devrais détourner les yeux, mais je ne peux pas. Mon corps réagit malgré moi, chaque fibre vibrante d