Enfermée dans une vie bien rangée, Sanaa, directrice financière au cœur blindé, ne s’attendait pas à ce que trois jours à Rome bouleversent son monde. Dans un hôtel de luxe, elle croise Raphaël, un intervenant mystérieux au regard qui déshabille, au silence chargé de promesses. Une nuit, sans un mot. Juste des corps qui se cherchent, se défient, se dévorent. Il la fait vibrer, exploser, exister. Puis disparaît au matin, ne laissant qu’un mot sur l’oreiller… et un feu nouveau dans ses veines. Ce qu’elle croyait perdu depuis longtemps renaît dans l’abandon le plus brut : le goût du risque… et du désir. La première de plusieurs histoires érotiques où l'envie se mélange à l'obsession puis devient un volcan de passion .
Lihat lebih banyakSANAA
Je suis ce qu’on appelle une femme fiable.
Toujours à l’heure. Toujours prête. Toujours polie.
Directrice financière d’un grand groupe pharmaceutique. Trente-quatre ans.
Solide, précise, efficace.
C’est ce qu’ils voient.
Mais moi, je ne sens plus rien.
Je ne sais plus depuis quand je ne me suis pas sentie vivante.
Pas fatiguée. Pas triste. Juste… comme en veille.
Tout fonctionne. Rien ne vibre. Rien ne brûle.
Je survole ma vie, fantôme de moi-même.
Je m’efface dans mes routines.
J’ouvre mon agenda chaque matin, et chaque jour ressemble au précédent : réunions, rapports, chiffres, décisions.
Des chiffres qui s’additionnent, mais qui ne racontent rien de mon histoire.
Je suis devenue une machine, performante, insensible.
Alors quand ils m’ont proposé trois jours de formation à Rome, j’ai accepté.
Pas parce que j’avais le temps, loin de là.
Mais parce que j’espérais qu’au moins, quelque part dans cette parenthèse, quelque chose craque.
Que je sente enfin la vie revenir.
Ou qu’au moins, je la ressente différemment.
L’hôtel est luxueux, silencieux, presque froid.
Bois sombres, pierres lisses, parfums subtils qui flottent dans les couloirs.
Un luxe discret mais omniprésent.
Je ne suis pas sûre d’aimer ça.
Hier soir, j’ai dîné seule, sur la terrasse.
La ville s’étendait devant moi, baignée dans la lumière dorée du crépuscule.
Le fleuve coulait, lent et majestueux, tandis que le ciel passait du rose au bleu nuit.
Je n’ai parlé à personne.
J’ai juste laissé mon verre de vin rouler entre mes doigts.
Je regardais, mais je ne voyais rien.
J’étais là, mais ailleurs.
Je sentais cette tension sourde dans mon ventre, cette impatience que je n’arrivais pas à nommer.
Un vide rempli d’attente, comme un silence avant la tempête.
Ce matin, la salle de conférence est trop blanche, trop nette, trop impersonnelle.
Les néons au plafond lancent une lumière froide sur les visages bien habillés.
Une trentaine de cadres tirés à quatre épingles, crispés sur leurs fauteuils, feuilletant distraitement des livrets qu’ils n’ouvriront jamais.
Je m’assois au fond de la pièce.
Pas par timidité, ni par dédain.
Par choix.
Pour voir sans être vue.
Pour écouter sans être interrogée.
Pour respirer sans être étouffée.
J’observe les gestes mécaniques, les sourires forcés, les regards qui évitent le contact.
Chacun est enfermé dans sa bulle.
Chacun joue son rôle.
Moi aussi.
Puis, la porte s’ouvre.
Il entre . Il est grand, sûr de lui, à peine pressé.
Pas un geste inutile, pas un tic nerveux.
Son costume gris foncé dessine sa silhouette athlétique, impeccable.
Sa chemise blanche est déboutonnée juste ce qu’il faut pour que la peau apparaisse, mais pas trop.
Et ce regard.
Froid, intense, lent.
Un regard qui ne cherche pas à convaincre, mais qui impose, commande, capte.
Quand nos yeux se croisent, mon corps se redresse aussitôt.
Un réflexe inconscient.
Une alerte.
Une onde électrique qui part de mon ventre et remonte le long de ma colonne vertébrale.
Une seule seconde.
Une toute petite seconde.
Mais elle suffit à faire éclater cette chaleur, douce et brûlante, qui s’installe entre mes cuisses.
Il s’appelle Raphaël.
Consultant en leadership comportemental et en finance .
Un titre qu’il porte avec la même aisance que son regard.
Il parle peu.
Sa voix est basse, posée, mesurée.
Chaque mot semble choisi pour perturber, pour ébranler.
Pour atteindre.
Je n’écoute plus vraiment ce qu’il dit.
Je ne capte que sa présence.
Je le regarde.
Je l’imagine.
Je ressens ce frisson qui se glisse sous ma peau et me réveille.
Et pour la première fois depuis trop longtemps, je ne me demande pas ce que je dois faire, mais ce que je veux.
Et ce que je veux, là, maintenant… c’est lui.
La formation débute, mais je suis ailleurs.
Chaque geste, chaque parole de Raphaël m’envoûte, me provoque.
Je surprends des regards échangés, des frôlements furtifs de ses yeux sur moi.
Je sens sa puissance, son contrôle.
Et je me surprends à vouloir céder, à vouloir lâcher prise.
Je ne sais pas où cela va me mener.
Je ne sais pas ce que je suis prête à perdre.
Mais je sais qu’il a réveillé quelque chose en moi.
Un feu que je croyais éteint.
Et ce soir… ce sera différent.
CamilleIl est si proche que j’ai l’impression que chaque battement de son cœur résonne contre ma poitrine, que chaque souffle qu’il laisse échapper vient s’écraser sur ma peau comme une caresse brûlante.L’air est dense, presque épais, saturé de cette tension qui gonfle entre nous depuis des nuits, et j’ai le sentiment étrange que la pièce a rétréci, que tout l’hôpital se réduit à cet espace minuscule où il n’y a plus ni patients ni protocoles, juste lui et moi, et cette urgence qui nous consume lentement.Ses mains quittent ma taille avec une lenteur calculée, comme s’il voulait imprimer la chaleur de ses paumes sur ma peau, avant de descendre le long de mes hanches, suivant une trajectoire lente, presque hypnotique. Ses doigts glissent, s’attardent, dessinent des lignes invisibles qui me font frissonner et me donnent l’impression qu’il me lit comme on explore un territoire interdit. Chaque geste est précis, sûr, mais derrière cette maîtrise parfaite je sens quelque chose qui vibre,
CamilleSes mains ne me quittent plus.Elles tracent sur moi des lignes invisibles, comme s’il cartographiait chaque parcelle de ma peau pour s’en souvenir plus tard, dans le noir, quand je ne serai plus là.Ses doigts sont chauds, fermes, d’une lenteur calculée qui me rend presque folle. Je sens mes muscles se tendre à chaque passage, puis céder, comme s’il dénouait un à un tous les points où je garde encore un semblant de résistance.Son souffle chaud descend le long de ma clavicule et s’attarde, brûlant, dans le creux de mon cou. C’est un frisson liquide qui coule en moi, partant de ma gorge pour se répandre plus bas, bien plus bas.Il remonte à mon oreille, et ses lèvres frôlent mon lobe à peine, juste assez pour que ma respiration se brise. Sa voix, basse, grave, se glisse directement dans ma poitrine.— Tu es venue pour ça… avoue-le.Je pourrais mentir. Me détourner. Lui dire que non.Mais mes mains l’ont déjà trahi. Elles se sont faufilées sous sa chemise, ont rencontré cette c
CamilleJe croyais avoir dompté cette fièvre, ce trouble qui me prenait chaque fois que je croisais son regard. Je me disais que ce n’était qu’un effet secondaire de la fatigue, une réaction chimique alimentée par les longues nuits de garde et le manque de sommeil. Une illusion passagère.Mais je me trompais.Cette brûlure est toujours là, tapie sous ma peau. Et ce soir, elle pulse plus fort.Parce que c’est lui. Encore.Le couloir est presque vide, étouffé sous la lumière pâle des néons qui grésillent par intermittence, comme si même l’électricité hésitait à troubler le silence. Mes chaussures glissent doucement sur le carrelage, le frottement discret résonne dans mes oreilles. Chaque pas que je fais me rapproche de la porte du bloc 7. Je ne sais pas pourquoi je viens ici. Ou plutôt, je le sais trop bien.Je le sens avant même de le voir.Cette façon qu’a l’air de se tendre, ce changement imperceptible dans l’atmosphère… il est là.Je franchis l’embrasure, et il relève la tête. Ses y
CamilleLa nuit s’étire, lourde et dense, comme un drap humide que l’on peine à tirer. Les couloirs sont presque vides, les lumières blafardes se reflètent sur le carrelage luisant, et je sens, à chaque pas, la fatigue se glisser dans mes chevilles, dans mes épaules, jusque dans ma nuque. Pourtant, je ne parviens pas à penser à autre chose qu’à lui. Ses yeux gris qui, encore, traversent ma mémoire comme une lame douce, ses mains qu’il a relevées pour retrousser ses manches, le mouvement précis, presque sensuel, qui m’a paru durer plus longtemps qu’il ne l’a vraiment fait.Je termine un pansement dans la chambre 214 quand une voix basse, derrière moi, vient briser le silence :— Vous travaillez trop vite…Je me retourne d’un geste et il est là. Le docteur Morel. Appuyé contre l’encadrement de la porte, les bras croisés, le regard fixé sur moi avec cette intensité qui m’avait déjà frappée dans le couloir. Sa présence emplit la pièce comme une chaleur qui n’a rien à voir avec le chauffag
CamilleL’hôpital, la nuit, a une odeur différente. Moins âcre, moins saturée par le désinfectant qu’en journée, comme si les murs eux-mêmes retenaient leur souffle. Les couloirs semblent plus longs, les plafonds plus hauts, et chaque ombre s’étire sur le carrelage comme pour remplir le vide. Les sons sont rares, étouffés, presque discrets : le roulement lointain d’un chariot que je devine plus que je ne vois, le bip régulier d’un moniteur qui pulse quelque part derrière une porte close, le soupir discret d’un ascenseur qui s’ouvre au bout du couloir. Même mes propres pas paraissent plus mesurés, absorbés par cette atmosphère en suspens. J’aime cet entre-deux, cette impression que le temps ralentit juste pour ceux qui savent écouter. C’est mon territoire.Je marche, le dossier serré contre ma poitrine comme un ancrage, quand une silhouette attire mon regard, au détour d’une chambre. Lui. Le docteur Morel. Il sort lentement, refermant la porte derrière lui avec un geste sûr, presque ab
SANAALe matin me tombe dessus comme une lame glacée, brutale et implacable.Je n’ai rien vu venir. Pas cette lumière grise qui filtre à travers les rideaux tirés, pas ce poids sourd qui pèse sur ma poitrine.Mes paupières s’ouvrent lentement, comme si chaque seconde m’arrachait un morceau d’âme. L’air est lourd, presque suffocant, chargé de silence et d’absences.Mes muscles protestent, douloureux, brûlés par chaque mouvement que j’ose faire. Ma peau porte encore les marques brûlantes de la nuit passée : rougeurs profondes, empreintes fugaces, morsures douces-amères qui palpitent sous mes doigts tremblants.Je reste allongée, immobile, comme si bouger allait tout effacer. Mais rien ne s’efface jamais.L’odeur âcre de leurs corps mêlée à la mienne flotte autour de moi, insidieuse, invincible.Leurs voix graves, leurs respirations rauques, le choc des peaux, tout résonne encore dans mes oreilles comme un écho obsédant.Je suis encore prise au piège, possédée par ce souvenir, écartelée
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