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Chapitre 21 — Le jour des promesses

Penulis: Darkness
last update Terakhir Diperbarui: 2025-09-06 19:50:23

Kaïla

Le matin est lumineux, presque magique. Je me sens comme transportée dans un monde qui ne m’appartient pas encore, et pourtant, chaque pierre, chaque draperie, chaque rayon de soleil me rappelle que je suis ici. Réelle. Visible. Présente.

Aric m’attend dans le hall principal, droit et imposant, mais avec cette lueur d’attente dans ses yeux que je commence à comprendre. Sa main se tend vers moi, et je la prends, consciente que cet instant n’est pas seulement une promenade : c’est une entrée dans un nouveau chapitre de ma vie.

— Aujourd’hui, tu rencontreras ceux qui veilleront sur toi et ton domaine, murmure-t-il. Ils t’accompagneront dans cette transformation que tu ne soupçonnes pas encore.

Nous avançons, et je découvre le personnel du palais. Chacun salue Aric avec respect, et moi avec une chaleur inattendue. Les gardes inclinent la tête, les serviteurs s’inclinent légèrement, et un sourire sincère traverse leurs visages quand nos regards se croisent. Aucun mépris, aucune froid
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    KaïlaL’air dans le hall est lourd, presque suffocant, saturé d’un mélange de cire brûlée, de parfum de fleurs et d’encens que les serviteurs ont disposé pour masquer le métal froid de la pièce. Chaque pas d’Aïsha résonne comme un écho dans le marbre poli, et chaque mouvement semble calculé pour me déstabiliser. Son sourire doux, presque implorant, me donne la chair de poule.— Kaïla… dit-elle enfin, sa voix tremblante mais chargée d’une émotion feinte. Pourquoi… pourquoi tu ne m’as jamais laissée venir avec toi ? murmure-t-elle, le menton baissé, les yeux humides, me jetant ce regard de vulnérabilité que je connais trop bien.Je la fixe, implacable, et chaque mot qu’elle prononce me frappe comme un coup de vent glacé. Une partie de moi refuse de céder, mais une autre, plus sombre, sent la colère et la curiosité se mêler.— Parce que je ne te fais pas confiance, Aïsha, dis-je, tranchante. Et tu le sais.Son sourire se teinte d’une ironie calculée. Elle s’avance encore, la lenteur de s

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    KaïlaL’eau chaude glisse sur ma peau, emportant avec elle la fatigue de la veille, mais aussi les dernières traces de mes hésitations et de mes doutes. Chaque goutte semble laver non seulement mon corps, mais mes pensées tourmentées, laissant derrière elle un calme fragile, presque irréel. Je ferme les yeux un instant, la vapeur épaisse emplissant la pièce, le parfum des savons nobles se mêlant à celui du bois poli et du cuir ancien. La chaleur m’enveloppe comme un manteau protecteur, et pour un instant, je me permets de respirer, de sentir mon cœur battre sans le poids des regards ou des jugements.Quand je sors, enveloppée dans un simple peignoir, le palais m’apparaît sous un jour nouveau. Les couloirs sont vastes, majestueux, et chaque pas que je fais résonne sur le marbre avec une musicalité presque hypnotique. Les murs sont ornés de fresques, de tapisseries aux couleurs éclatantes, représentant des batailles anciennes, des alliances scellées dans le sang et l’or, des visages de

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    AïshaLe voyage vers la capitale est une épreuve. Les routes sont longues, cahoteuses, les villages que je traverse semblent m’observer, silencieux et hostiles. Chaque pas me rapproche de Kaïla, et pourtant, le poids de ma haine et de ma mission rend mes membres lourds, comme si le vent lui-même voulait me ralentir.Je ne dors presque pas. Le vent me fouette le visage, le froid me ronge les os, mais je serre les dents. La rage est un feu qui brûle plus fort que la fatigue. Chaque fois que je ferme les yeux, je la vois : Kaïla souriante, arrogante, s’appropriant ce qui m’est dû, cette position auprès d’Aric que j’ai longtemps crue mienne. Cette vision me maintient éveillée, affûtée, prête à frapper au moment exact où elle se croit en sécurité.Arrivée à l’orée de la ville, je prends un moment pour observer les murailles. La capitale est immense, imposante, un labyrinthe de pierres et de toits rouges, de tours et de gardes en armure. Les portes principales sont gardées, surveillées. Les

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