Se connecterCase*
Dans une petite maisonnette en terre battue, une femme affaiblie et accablée était assise, le visage marqué par la douleur. Depuis deux semaines, jour pour jour, Ogechie Klein demeurait dans cet état, submergée par la tristesse après avoir appris le sort de sa fille unique. Elle priait sans relâche, implorant les dieux de ses ancêtres de venir en aide à son enfant. Cette fille, fruit de son corps et de son âme, qu’elle avait élevée avec amour pour en faire une femme forte et digne. Elle refusait que l’arrogance d’un roi sans cœur lui vole l’espoir de revoir un jour ce trésor de sa vie. Assise au centre de sa case, Ogechie laissait libre cours à ses larmes, ses lamentations résonnant dans le silence de la maisonnette. __ Oh! dieux de mes ancêtres ait pitié de moi stpl pleura t'elle. Rend moi ma fille hurla t'elle de douleur... Ne permet pas à ce roi iniomble et arrogant et détruire la vie de mon enfant...Ait pitié de ta pauvre servante et rend moi mon Aurora saine et sauve je t'en conjure Ogechie hurlait et pleurait à en perdre la voix à ses ancêtres dans le but d'attendrir leur coeur et ainsi ils lui rendraient son enfant mais c'est comme ci ils étaient endormis car sa prière se faisait vaine. Ikem, son mari, un ivrogne et vaurien, avait une fois de plus plongé la famille dans la misère à cause de sa négligence et son irresponsabilité. Aujourd’hui, c’est à cause de lui qu’elle se voyait séparée de sa fille, son seul refuge. Pire encore, elle avait appris la vérité à travers des ragots cruels. __ « Que puis-je faire ? Ô dieux de mes ancêtres, viens à mon secours et regarde la situation de ma fille. Donne-lui la force de triompher de cette épreuve », sanglotait-elle. Alors qu’elle était perdue dans ses pensées, Ikem fit irruption dans la case, déjà agitée alors qu’il n’était que midi. — Ikem, quand deviendras-tu un homme ? pleura-t-elle. — Ne commence pas, femme, répondit-il d’une voix à peine audible. — Regarde-toi ! Je ne comprends pas ce qui m’a attirée vers toi. Tu es la pire erreur de ma vie, murmura-t-elle, le cœur brisé. — C’est cette erreur qui t’a donné un enfant, alors ne me casse pas les oreilles pour rien, répliqua-t-il. — Tu ne ressens même pas de culpabilité ? C’est à cause de ton irresponsabilité que notre fille est emprisonnée dans l’arène du roi. — Elle n’avait qu’à m’écouter ! Ta fille, tu l’as élevée comme un homme, voilà ce que ça donne. — Quoi ? Ikem, c’est ça que tu me sors comme insanités ? — Tu veux que je pleure ? Quand tu élèves ta fille comme un homme, à quoi t’attendais-tu, hein ? Après ces mots, il s’effondra sur la natte, s’endormant sur-le-champ. Ogechie le regarda avec dégoût et rancune. En le fixant, elle se demanda en elle-même : « Vraiment, Ogechie, qu’est-ce qui t’a attirée chez un raté pareil ? » Elle essuya la larme qui coulait sur sa joue, pleine de douleur. *Harem* Dans la salle du trône, le roi Abdoul était assis sur son imposant siège, le visage fermé, le regard froid tel une armure, destiné à inspirer la crainte chez ses sujets. — Mon roi, commença son conseiller, comme je vous l’avais dit la semaine dernière, le peuple prépare une marche. Ils exigent la libération de la prisonnière Aurora Klein, dit-il avec une pointe de crainte. — Comment osez-vous m’imposer de telles exigences ? hurla le roi d’une voix autoritaire. De qui vous prenez-vous ? Je suis votre roi et je ne répondrai jamais à vos caprices ! Sa voix glaciale fit taire tous les conseillers, qui se demandaient s’ils devaient poursuivre la réunion ou fuir au plus vite. — Votre majesté, s’éleva soudain une voix lointaine, permettez-moi un conseil : cédez à leurs demandes, ou vous risquez une révolte. Le roi éclata de rire, surpris ses conseillers : — Vous me demandez de plier face aux caprices de mes sujets ? — Oui, majesté, seulement pour aujourd’hui. La curiosité du peuple est à son comble. Tous veulent savoir si la jeune femme est vivante ou morte. — Mais si le médecin royal affirme qu’elle est en parfaite santé, pourquoi cette hostilité ? — Mon roi, nombreux sont ceux qui doutent du diagnostic, vu l’âge avancé du médecin. — C’est vrai, concéda-t-il à contrecœur. Très bien, faites passer un communiqué : demain à midi pile, la prisonnière Aurora Klein sera libérée en présence de tous. — Excellente décision, votre majesté ! Gloire au roi Abdoul Aziz ! — Gloire ! répondirent tous les conseillers à l’unisson. Abdoul, toujours assis, prit une expression pensive. Il se dit intérieurement : ___ « Je dois la voir de mes propres yeux avant la cérémonie de demain. » À SUIVRE— Aurora… souffla-t-il, sa voix grave tremblante d’un désir qu’il peinait à contenir. Aurora détourna légèrement le regard, tentant de masquer le rouge qui montait à ses joues, mais son souffle trahissait son émotion. Le roi, sans briser la distance qui les séparait encore, tendit la main et effleura doucement une mèche rebelle, un contact si léger qu’il en devenait électrisant. — Laissez-moi vous aider… murmura-t-il, un mélange de douceur et de passion dans la voix, comme si cet instant appartenait uniquement à eux, et au monde extérieur, il n’y avait plus que silence et désir. Aurora sentit un frisson parcourir tout son corps. Le contrôle qu’elle pensait avoir sur ses émotions commençait à se fissurer. Chaque mouvement du roi, chaque regard brûlant, faisait naître en elle une tension douce-amère qu’elle n’avait jamais connue. --- Il ordonna à son eunuque de les laisser seuls. Celui-ci s’exécuta avec une révé
— Oh… quelle honte… balbutia-t-elle, se cachant le visage dans ses mains. — Ne sois pas honteuse, mon trésor. Au contraire… je me sens chanceux, privilégié… tu es toute pour moi, et personne d’autre n’aura jamais cette place, murmura-t-il, sa voix tremblante d’émotion. Avant qu’elle ne puisse répondre, il l’attira délicatement vers lui et scella ses paroles par un baiser à la fois tendre et brûlant, mélange de passion et de promesse. Aurora sentit son cœur chavirer, perdue dans l’intensité de ce contact, sachant qu’à partir de cet instant, rien ne serait jamais pareil. --- Lorsqu’ils mirent fin à ce baiser, haletants, Aurora et lui échangèrent un regard brûlant, chargé de désir et de tendresse. — Que faites-vous ici à une heure pareille ? murmura-t-elle, le front collé contre le sien, la voix à peine audible. — Je ne me sentais pas bien… et j’avais besoi
Salle du trône— Je vous ai fait venir, car j’ai une annonce capitale à vous faire, déclara le roi, la voix résonnant dans la grande salle. — Nous vous écoutons, Majesté, répondirent-ils tous en chœur, un mélange de respect et de curiosité dans les yeux. — Sept jeunes femmes ont remis leur lettre d’abandon du concours, annonça un conseiller avec une pointe de malice. — Oh ? dit le roi, un sourire en coin illuminant ses traits sévères. — Cela vous réjouit, Majesté ? osa demander le conseiller en chef, presque défiant. — Oui, répondit le roi avec fermeté. Je n’ai jamais été favorable à ce concours et vous savez combien je l’ai désapprouvé. Mais grâce à lui… grâce à ce chaos, j’ai trouvé celle qui fait battre mon cœur. — Nous sommes heureux pour vous, Sire. Pourrions-nous savoir de qui il s’agit ? — Bien sûr, dit-il, le sourire s’élargissant jusqu’à ses yeux brillants. Il s’agit d’Aurora Klein. Et je
En entrant, ils tombèrent sur le roi et Aurora, enlacés dans un échange passionné. Un silence stupéfait s’installa immédiatement. La nouvelle de la disparition du roi s’était répandue comme une traînée de poudre, et même les autres candidates s’étaient jointes à la recherche… sans se douter de ce qu’elles allaient découvrir. À la vue de la scène, certaines furent pétrifiées, la gorge serrée. — Sortez ! ordonna le garde en chef, repoussant les curieux pour préserver l’intimité du couple royal. — Comment ose-t-elle l’embrasser ainsi ? s’indigna Kétia, les yeux flamboyants de colère. — Si tu regardes bien, c’est le roi qui prend l’initiative… déclara calmement une autre candidate. — Quoi ?! hurla Kétia, rouge de rage. Tu oses dire que c’est lui qui l’embrasse ? Pauvre idiote ! — Pas besoin de crier, rétorqua Berline avec un sourire glacé. Aurora est en train de gagner, c’est évident.
Dans la pièce secrète— Nous devons sortir d’ici… murmura Aurora. — Pourquoi, ma fleur ? Tu as peur ? — De moi-même… de ce que je pourrais faire si je reste. — Montre-moi, osa-t-il doucement. — Ne me tentez pas… — Je te désire, Aurora, souffla-t-il. — Moi aussi… répondit-elle en se jetant sur ses lèvres. Leur baiser devint urgent, brûlant.— Permets-moi de te posséder… — Ah… Mon roi… ne me fais pas ça… — Je ne fais que t’aimer… dit-il en effleurant son corps. — Je vous aime aussi… murmura-t-elle, tremblante.Il la souleva doucement et la déposa sur le lit. — Nous ne devrions pas… — Veux-tu que je m’arrête ? — Non… prenez-moi…Il retira sa chemise, dévoilant son torse, pendant qu’elle apparaissait en lingerie fine. — Tu es splendide… dit-il, avant de la couvrir de baisers.Chaque souffle, chaque gém
— Vous ne voulez pas de mon bras ? demanda le roi, surpris par son indépendance.Elle se retourna, un brin malicieuse : — Non, Majesté. Je suis à l’aise ainsi. Je peux marcher sans difficulté.Berline, en revanche, s’empressa de s’accrocher au bras du roi. Plus qu’un geste de séduction, c’était un soulagement : ses talons la faisaient souffrir.— Vous semblez inconfortable, très chère, s’enquit le roi en jetant un regard discret à ses pieds.— Oh, Majesté, je souffre le martyre, confessa-t-elle en soupirant. Je pensais vivre une journée paisible, à siroter du thé et discuter calmement… et non marcher sans fin comme une sauvage !Elle pinça ses lèvres, cherchant la compassion dans le regard du roi… mais celui-ci avait déjà furtivement reporté son attention sur Aurora.— Oh ! Vous me traitez de sauvage, c’est bien cela ? demanda le roi avec un sourire en coin. — Oh non, Majesté ! Ce n’était pas dirigé contre v







