Se connecterSon souffle caresse la peau chaude du cou de Marcus. Il y dépose des baisers, un à un, jusqu’à trouver cette zone sensible où il sent le cœur de l’alpha battre sous ses lèvres. Marcus ferme les yeux, ses doigts s’enfonçant dans ses cheveux humides, le dos arqué sous le plaisir.Noah murmure, presque contre sa peau :— Je te veux, Marcus. Cette nuit… je te veux entièrement.Leurs corps se rapprochent, s’entrelacent, la chaleur monte vite. Noah prend les devants, se laisse guider par son instinct et son désir. Marcus, pourtant toujours maître de la situation, se laisse dominer par cet élan inattendu. Il le regarde, subjugué, alors que Noah, dans un mélange de tendresse et de passion, se donne et prend à la fois.La chambre s’emplit de leurs souffles mêlés, de gémissements retenus, de murmures étouffés entre deux baisers. La lune, à travers les rideaux entrouverts, éclaire leur union d’une lumière pâle, presque sacrée.Noah s’accroche à Marcus comme à son ancre, ses mains parcourant
Elle tente de poser ses mains sur lui, de l’attirer vers la lumière du salon. Mais Adrian la repousse d’un geste brusque.— Ce n’est rien, lâche-t-il d’une voix grave, haletante.Clara ne se laisse pas décourager. Elle s’agrippe à son bras, sent la chaleur anormale de sa peau, la raideur de ses muscles. Ses yeux brillent de larmes.— Rien ? Tu rentres en lambeaux et tu veux me faire croire que ce n’est rien ? Adrian, parle-moi !Il détourne le regard, ses traits fermés, ses yeux sombres voilés par une colère sourde. Clara attrape sa main avec force, ses doigts tremblants glissent sur les siennes.— Je vais chercher de quoi te soigner. Tu n’arriveras même pas à tenir debout dans une heure si tu continues comme ça.Elle s’élance vers la salle de bain, ouvre les tiroirs avec frénésie, sort des bandages, du désinfectant, des compresses. Lorsqu’elle revient, Adrian s’est effondré sur le canapé, la tête rejetée en arrière, la respiration lourde.Elle s’agenouille devant lui, tremble en
Les branches craquent sous ses pas pressés. Noah court, son souffle encore irrégulier après l’affrontement. Ses yeux clairs balayent la forêt à la recherche de la patrouille. Les loups qui avaient attaqué Adrian trottinent à quelques mètres derrière lui, dociles et confus après avoir assisté à ce qui s’était produit.Il s’arrête brusquement et se retourne vers eux. Son regard, dur, glacial, se pose sur chacun. Les bêtes baissent aussitôt la tête, soumises à son autorité naturelle. La lune éclaire son visage marqué par la détermination.— Écoutez-moi bien, dit Noah d’une voix ferme. Personne ne doit parler de ce qui s’est passé. Pas un mot à Marcus. Adrian a franchi la frontière, oui, mais ce secret reste entre nous.Un grognement de désaccord s’élève dans les rangs, mais un seul regard appuyé de Noah suffit à étouffer toute contestation.— C’est un ordre, insiste-t-il, son ton tranchant comme une lame. Vous m’avez compris ?Les loups échangent un coup d’œil, puis, un à un, ils in
La nuit est lourde, pesante, étouffée par un silence étrange. Adrian sort enfin de son entreprise, son costume froissé par des heures de travail inutile. Ses yeux cernés révèlent sa fatigue, mais son esprit est ailleurs. Depuis des jours, une obsession le ronge : revoir Noah. Reprendre ce qui, selon lui, n’a jamais cessé de lui appartenir.Il rend les clés de sa voiture au vigile, préférant marcher. Chaque pas le rapproche de la frontière interdite : celle qui sépare le territoire des Power de celui des Lune. Une barrière invisible, faite d’odeurs et de phéromones, mais infranchissable sans conséquences. Pourtant, ce soir, il s’en fiche. La rage de son loup, cette douleur lancinante dans sa poitrine chaque fois qu’il pense à Noah, le pousse en avant.Il franchit la limite.À peine ses pieds foulent-ils le sol ennemi qu’un grondement retentit derrière lui. Des ombres surgissent entre les arbres. Les yeux brillants de plusieurs loups scintillent dans l’obscurité. En un souffle, ils sont
Ses phéromones jaillissent autour de lui, mais leur intensité est faible, irrégulière. L’alpha qu’il était jadis s’effrite. Clara, restée à l’intérieur, le regarde de loin, le cœur serré. Elle sait qu’il cache quelque chose, mais il ne parle jamais. Elle devine seulement qu’un nom hante ses nuits, et ce nom n’est pas le sien.Adrian ferme les yeux et son loup hurle de douleur. Chaque fibre de son être réclame ce qu’il a perdu. Il sent la marque invisible qui le liait à Noah s’effacer peu à peu. Mais son obsession refuse de mourir.— Je le retrouverai, jure-t-il à voix basse. Il est à moi.Au même instant, Noah rêve. Il court dans une forêt obscure, son pelage blanc éclatant sous la lune. Des ombres le poursuivent, mais il file droit devant lui, libre et léger. Puis soudain, un grondement résonne. Une silhouette sombre émerge des arbres, les yeux écarlates : Adrian.Noah s’arrête net, le cœur battant. Il veut hurler, mais aucun son ne sort. Adrian avance, les mains tendues, son regar
Clara mord sa lèvre, hésite. Elle aimerait comprendre ce qui se passe. Mais elle n’ose pas poser la question. Peur de la réponse. Peur de voir ce qu’elle refuse d’admettre.Ils reprennent leur marche, silencieux.Plus tar , Clara prépare le repas. La cuisine brille sous les lumières, tout est neuf, tout est à leur image de couple parfait à l’étranger. Mais le silence est lourd.Assis à la table, Adrian fixe son téléphone. L’écran reste noir. Il n’a pas supprimé le numéro de Noah. Ses doigts effleurent parfois le contact, mais il ne compose jamais. Il sait que Noah ne répondrait pas. Il sait que Marcus est auprès de lui, qu’il le protège, qu’il occupe la place qu’il n’a pas su garder.La rage lui tord les entrailles. Un grondement sourd vibre dans sa gorge. Clara l’entend et se fige, une cuillère en main.— Adrian…Il se lève brusquement, repousse la chaise, et disparaît dans la chambre sans un mot. La porte claque. Clara reste là, immobile, le cœur serré, la gorge nouée. Ses yeux s’em