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— Je veux tout savoir sur cette famille, absolument tout Nicolas et le plus tôt possible, ordonna Edouardo. — Vous pouvez compter sur moi M. SMITH. — Bien. Merci d’avoir vite répondu à mon appel. — Je vous en prie. Cela fait des années que je travaille pour vous, c’est bien normal. — Bien. Alors on se dit à bientôt. Une fois les informations en ta possession, préviens-moi ok ? — Bien évidemment, confirma Nicolas. Au revoir. — Oui. Au revoir. Nicolas sortit du bureau d’Edouardo, le laissant seul en compagnie de Mark Dupont, son meilleur ami. Nicolas, homme à la barbe remarquable, était un détective privé. Edouardo le sollicitait toujours en cas de besoin, comme ce fut le cas maintenant, où il était décidé à connaître toute l’histoire de la famille GARBA. — Edouardo, je n’arrive toujours pas à te comprendre. Depuis quand es-tu devenu si compatissant ? — Que veux-tu dire par-là ? Que je ne l’étais pas ? — Non, ce n’est pas ça. Mais là, il s’agit d’une femme que tu ne connais ni d’Adam ni d’Ève. Et tout d’un coup, tu engages un détective pour fouiller dans le passé et le présent de cette jeune femme. Et tout... — Écoute Mark, cette fille souffre, ça saute à l’œil. — Mais qu’est-ce que ça peut bien te faire ? questionna Mark, encore ébahi par le comportement de son frère. — Elle tenait en main la photo de sa mère, et elle pleurait. Quand je l’ai vu ainsi, cela m’a rappelé tout ce que j’ai vécu avec la mienne avant qu’elle ne meurt. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dit que je peux l’aider. — Ah oui ? — Oui. Son ami lui lança un regard inquisiteur, le fixant un bon moment comme s’il cherchait sur le visage d’Edouardo, des réponses précises. Il le dévisageait tellement qu’Edouardo en fut gêné. Aussi bien qu’il connaissait Edouardo, l’intuition de Mark lui soufflait qu’il y avait autre chose... — Attends, Edy. T’es sûr que tu ne me caches rien ? Edouardo fit une grimace dans son fauteuil et sans même regarder son ami, il fit non de la tête. — Non, il n’y a rien du tout. Mark émit un petit sourire narquois. — Je rêve, dit-il en ricanant. Cette fille te plaît Edouardo. Son ami rougit aussitôt. — Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes mec ? Bien sûr que non. — Si, elle te plaît. Allez avoue, dit-il en le taquinant. — Non, ne sois pas ridicule. Comment veux-tu qu’elle me plaise ? Je ne la connais même pas. — Hum ! Un coup de foudre ? Mark se moquait si bien qu’Edouardo finit par s’énerver. — Allez, allez, oups ! Laisse-moi seul. J’ai du travail, lança Edouardo en indiquant la porte de sortie. — Ah ouais ? — Ouais. Allez sors, ou je risque de te donner une leçon qui ne te plaira pas du tout. Et puis, tes patients doivent t’attendre. Allez vas-y. — Ok. À plus mon cher frère. — Oui, à plus. Mark s’éclipsa de la pièce, le sourire aux lèvres. — Pff, je n’arrive pas à y croire. Ce Mark me tuera un jour. Edouardo déposa son stylo et se mit à l’aise dans un divan. Le bureau était réparti en deux. Une première partie aménagée en un petit salon et l’autre pour le bureau proprement dit. — Oui c’est vrai que cette fille me plaît, murmura-t-il. Elle est si belle et si naturelle. Puis d’un coup, il se redressa, renfermant son visage. « Mais elle a un sacré caractère. Ça ne sera pas du tout facile avec elle, à voir sa tête. Bref, il faut que je me concentre. » * * * Laurena venait tout juste de rentrer chez elle dans le but de prendre une douche. Elle s’y préparait lorsqu’on toqua à la porte. Elle alla ouvrir le portail et c’était le propriétaire de la maison. — Bonjour mademoiselle GARBA. — Oui bonjour monsieur. Soyez le bienvenu. — Je n’ai pas beaucoup de temps pour vos salutations. Je suis juste venu vous donner ceci. Le propriétaire lui tendit une enveloppe qu’elle ouvrit, découvrant à l’intérieur, un préavis. — Vous devez libérer les lieux d’ici une semaine. — Quoi ? Mais mon… — Ça fait huit mois que le loyer n’a pas été payé. — Mais monsieur, je vous ai demandé un peu de temps pour rassembler ce qu’on vous doit. — Je ne vois pas comment vous pourriez me rembourser, avec la maladie de votre père qui vous fait tout dépenser. — Monsieur s’il vous plaît, où irons-nous si vous nous mettez à la porte maintenant ? — Vous avez encore une semaine. Débrouillez-vous alors pour payer ce que vous devez et le problème sera réglé. Passez bonne journée. Sans plus tarder, le vieux fit demi-tour et s’en alla. Laurena eu l’impression que le ciel lui tombait sur la tête. Elle n’arrivait pas à y croire. Non seulement, son père mourrait à l’hôpital mais ils allaient se retrouver à la rue ? Où pourraient-elles vivre, sa sœur et elle ? Chez qui ? Chez Victor ? Cela lui paraissait impossible. Déjà, la mère de ce dernier ne l’acceptait pas et pour combler le tout, elle vivrait avec elle ? Certainement pas. Elle pensa alors à demander un prêt à ses voisines du marché afin de pouvoir payer le loyer. D’un pas las, elle pénétra dans la salle de bain, et prit sa douche. Une semaine plus tard. — Non, non. S’il vous plaît, ne faîtes pas ça. Je vais vous payer votre argent mais ayez un peu de patience et de pitié pour nous s’il vous plaît. Les supplications de Laurena n’arrangeaient en rien la situation. Leurs bagages étaient jetés sur la cour. Le propriétaire ne voulait nullement entendre raison. Laurena essayait de joindre Victor mais son téléphone ne répondait pas. Elle était assisse à même le sol, regardant sa petite sœur se battre avec les huissiers, voulant les empêcher de sortir leurs affaires. En moins d’une heure, elles se retrouvaient au portail, sans argent ni protection. Pour Laurena, il n’y avait presque plus d’espoir, le monde venait de s’écrouler sur sa tête. Elle imagina en un moment, ce qui se passerait par la suite. Elles allaient finir dans une profonde misère. Et que serait la fin ? se demanda-t-elle. « Oui, la fin serait que nous allions mou.... » Une lumière vive vint mettre fin à ses pensées. Il était déjà vingt-trois heures, et dans cette obscurité de la nuit, cette voiture noir blindée s’arrêta devant la maison qui était devenue il y a quelques minutes plus tôt leur ancienne demeure.Laurena lança un regard interrogateur à son mari. - Laurena, veux-tu être ma femme ? Elle ne savait quoi dire. Pour une surprise, c'en était vraiment une. - Mais, Edouardo, nous sommes déjà mariés. Edouardo se leva et lui tendit la main. Elle le rejoignit volontiers. - Je n'avais jamais fait ma demande mon ange. Maintenant je l'ai fait. Et puis, on n'avait fait que le mariage civil, il nous reste toujours le religieux. Alors j'attends ta réponse ma chérie. - Réponse ? Ma réponse c'est Oui, oui, oui je veux t'épouser mon chéri. Je t'aime Edouardo, je t'aime tellement, cria-t-elle. Edouardo lui porta la bague au doigt et elle s'empressa de l'embrasser. Il noua ses mains autour de sa taille et la serra contre sa poitrine. Il glissa ensuite ses mains sur ses cuisses et la caressa. Le simple contact de sa main sur son corps, lui donnait de la fièvre dans le sang. Il remonta la robe tout en parcourant ses doigts jusqu'à atteindre son intimité. Le désir emportait déjà Laure
Laurena sortit de la salle de bain. Elle vit son mari, assis sur le lit, occupé à la contempler pendant qu'elle s'habillait. Puis il se leva et se rapprocha d'elle, la prenant dans ses bras. - Ah mon ange. - Edouardo, mon amour. - Tellement de choses se sont produites durant ces cinq derniers mois. D'abord ton accouchement qui fut un moment magique dans notre vie, ensuite ton enlèvement, mon Dieu, j'ai cru que j'allais crever de douleur et de tristesse, puis il y eu la mort de Victor. À chaque fois, j'ai eu peur de te perdre, de ne plus te trouver. Laurena caressa tendrement sa joue. - Heureusement, tout ça est fini maintenant, affirma Laurena. Quand je suis venu dans cette maison, dans ta vie, j'avais tellement hâte que ces deux années passent. Jamais je n'aurais imaginé que je finirais par tomber amoureuse de cet homme, de ce fils de riche égoïste, comme je t'appelais, et maintenant, je voudrais pouvoir arrêter le temps pour me consacrer à toi, juste pour t'aim
Le cœur meurtrie par cette révélation, Laurena accourut vers sa sœur, voulant la prendre dans ses bras mais elle la repoussa en s'éloignant. - Non, non, ne t'approche pas de moi, ne me touche pas. Je suis une meurtrière, cria-t-elle en fondant en larmes. - Non, non ma puce, c'est faux. Je suis sûre qu'il y a une explication à cela Paula. Viens ma chérie, approche-toi de moi. Paula s'il te plaît. - Écoute ta sœur Paula, viens t'asseoir et raconte-nous ce qui s'est réellement passé, ajouta Mark. - Je .... Je ne voulais pas, je vous jure. Mais il a essayé de me violer et... et moi je voulais juste me défendre. - Paula, s'il te plaît, viens t'asseoir et raconte-nous, supplia sa sœur, toute bouleversée. Paula avança d'un pas incertain et méfiant jusqu'à s'asseoir sur le fauteuil. Ses membres tremblaient, on dirait une feuille. - Cette nuit-là, après t'avoir laissée prendre ta douche, je suis sortie de la maison. Personne ne m'a vu car tous les employés s'éta
- Paula, Paula...Laurena était dans tous ses états. Pourquoi tous ces malheurs leurs tombaient dessus en ce moment. D'abord, elle avait été kidnappée, puis son mari fut accusé du meurtre de son kidnappeur et comme si cela ne suffisait pas, sa sœur vient de faire un malaise et elle n'en connaissait pas la cause. Elle hurla à l'aide jusqu'à ce que Marie et quelques servantes viennent à son secours. Ainsi, Paula fut urgemment transférée à l'hôpital. - Docteur, comment va-t-elle ? De quoi souffre-t-elle ? - Mme. SMITH, votre sœur est actuellement sous perfusion. Les résultats des analyses qui ont été demandées révèlent que votre sœur souffre d'une anémie. Néanmoins, son état physique en dit plus. - Que voulez-vous dire par là. - Votre sœur a l'air traumatisée. Psychologiquement, il y a quelque chose qui cloche. Sûrement quelque chose qui lui pèse sur la conscience. Elle est déprimée. Vous devriez lui parler pour savoir ce qui se passe dans sa tête. - Mais j
Laurena se rendit dans la chambre de sa sœur. Paula était dans un état inquiétant. En deux jours, elle avait maigri, on aurait cru qu'elle ne s'était pas alimentée depuis des jours.- Paula ? Mais qu'as-tu mon amour ? Que t'arrive-t-il ? - Je vais bien grande sœur. Ne t'inquiète pas - Mais comment ne pas m'inquiéter ? Regarde dans quel état tu te trouves, maigre et déprimée. Il faut que tu ailles à l'hôpital. - Non. Non je ne veux pas. Ça va aller, ce n'est rien de grave. Il y a du nouveau ? - L'avocat d'Edouardo est dans le salon. Il voudrait te parler. - Moi ? Pourquoi moi ? - Je ne sais pas trop. Mais bon, vu que tu ne te sens pas bien, je lui dirai de repasser une autre fois. - Non je vais lui parler, répliqua-t-elle. - Tu es sûre ? - Oui. Est-ce que ça sera long ? - Je ne crois pas. Alors si tu es vraiment sûre de vouloir lui parler, lève-toi et suit-moi. - Bien, allons-y. La jeune fille se leva du lit et suivit sa gran
« Mon Dieu, comment me suis-je retrouvé ici ? Qu'ai-je fait pour que tu me punisses de la sorte ? Ma femme doit être dévastée en apprenant cette nouvelle, et mes petites princesses me manquent énormément. Je n'ai pas tué cet homme, bon sang » Edouardo était plongé dans l'angoisse et la peur. La peur ? Oh oui, la peur de ne jamais regagner sa liberté. La peur d'être condamné pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Comment ne pas flipper dans une telle situation ? Il ne l'aurait jamais cru, si un jour, on lui avait dit qu'il se retrouverait dans cet endroit. Il songea au fait qu'il n'était sûrement pas le seul dans cette prison à être innocent. - Edouardo SMITH, tu as de la visite, annonça un gardien, l'arrachant de sa stupeur. Il sortit de la cellule et se rendit à la salle des visites où il remarqua qu'il s'agissait de son avocat. - Bonjour maître. - Bonjour monsieur SMITH. Comment vous portez-vous ? - Quelle question ! Comment vo







