Share

Chapitre 5

Author: Chance plume
last update Last Updated: 2025-04-22 00:52:01

******

— Je veux tout savoir sur cette famille, absolument tout Nicolas et le plus tôt possible, ordonna Edouardo.

— Vous pouvez compter sur moi M. SMITH.

— Bien. Merci d’avoir vite répondu à mon appel.

— Je vous en prie. Cela fait des années que je travaille pour vous, c’est bien normal.

— Bien. Alors on se dit à bientôt. Une fois les informations en ta possession, préviens-moi ok ?

— Bien évidemment, confirma Nicolas. Au revoir.

— Oui. Au revoir. Nicolas sortit du bureau d’Edouardo, le laissant seul en compagnie de Mark Dupont, son meilleur ami.

Nicolas, homme à la barbe remarquable, était un détective privé. Edouardo le sollicitait toujours en cas de besoin, comme ce fut le cas maintenant, où il était décidé à connaître toute l’histoire de la famille GARBA.

— Edouardo, je n’arrive toujours pas à te comprendre. Depuis quand es-tu devenu si compatissant ?

— Que veux-tu dire par-là ? Que je ne l’étais pas ?

— Non, ce n’est pas ça. Mais là, il s’agit d’une femme que tu ne connais ni d’Adam ni d’Ève. Et tout d’un coup, tu engages un détective pour fouiller dans le passé et le présent de cette jeune femme. Et tout...

— Écoute Mark, cette fille souffre, ça saute à l’œil.

— Mais qu’est-ce que ça peut bien te faire ? questionna Mark, encore ébahi par le comportement de son frère.

— Elle tenait en main la photo de sa mère, et elle pleurait. Quand je l’ai vu ainsi, cela m’a rappelé tout ce que j’ai vécu avec la mienne avant qu’elle ne meurt. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dit que je peux l’aider.

— Ah oui ?

— Oui.

Son ami lui lança un regard inquisiteur, le fixant un bon moment comme s’il cherchait sur le visage d’Edouardo, des réponses précises. Il le dévisageait tellement qu’Edouardo en fut gêné. Aussi bien qu’il connaissait Edouardo, l’intuition de Mark lui soufflait qu’il y avait autre chose...

— Attends, Edy. T’es sûr que tu ne me caches rien ? Edouardo fit une grimace dans son fauteuil et sans même regarder son ami, il fit non de la tête.

— Non, il n’y a rien du tout. Mark émit un petit sourire narquois.

— Je rêve, dit-il en ricanant. Cette fille te plaît Edouardo. Son ami rougit aussitôt.

— Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes mec ? Bien sûr que non.

— Si, elle te plaît. Allez avoue, dit-il en le taquinant.

— Non, ne sois pas ridicule. Comment veux-tu qu’elle me plaise ? Je ne la connais même pas.

— Hum ! Un coup de foudre ? Mark se moquait si bien qu’Edouardo finit par s’énerver.

— Allez, allez, oups ! Laisse-moi seul. J’ai du travail, lança Edouardo en indiquant la porte de sortie.

— Ah ouais ?

— Ouais. Allez sors, ou je risque de te donner une leçon qui ne te plaira pas du tout. Et puis, tes patients doivent t’attendre. Allez vas-y.

— Ok. À plus mon cher frère.

— Oui, à plus. Mark s’éclipsa de la pièce, le sourire aux lèvres.

— Pff, je n’arrive pas à y croire. Ce Mark me tuera un jour.

Edouardo déposa son stylo et se mit à l’aise dans un divan. Le bureau était réparti en deux. Une première partie aménagée en un petit salon et l’autre pour le bureau proprement dit.

— Oui c’est vrai que cette fille me plaît, murmura-t-il. Elle est si belle et si naturelle.

Puis d’un coup, il se redressa, renfermant son visage.

« Mais elle a un sacré caractère. Ça ne sera pas du tout facile avec elle, à voir sa tête. Bref, il faut que je me concentre. »

* * *

Laurena venait tout juste de rentrer chez elle dans le but de prendre une douche. Elle s’y préparait lorsqu’on toqua à la porte. Elle alla ouvrir le portail et c’était le propriétaire de la maison.

— Bonjour mademoiselle GARBA.

— Oui bonjour monsieur. Soyez le bienvenu.

— Je n’ai pas beaucoup de temps pour vos salutations. Je suis juste venu vous donner ceci.

Le propriétaire lui tendit une enveloppe qu’elle ouvrit, découvrant à l’intérieur, un préavis.

— Vous devez libérer les lieux d’ici une semaine.

— Quoi ? Mais mon…

— Ça fait huit mois que le loyer n’a pas été payé.

— Mais monsieur, je vous ai demandé un peu de temps pour rassembler ce qu’on vous doit.

— Je ne vois pas comment vous pourriez me rembourser, avec la maladie de votre père qui vous fait tout dépenser.

— Monsieur s’il vous plaît, où irons-nous si vous nous mettez à la porte maintenant ?

— Vous avez encore une semaine. Débrouillez-vous alors pour payer ce que vous devez et le problème sera réglé. Passez bonne journée.

Sans plus tarder, le vieux fit demi-tour et s’en alla. Laurena eu l’impression que le ciel lui tombait sur la tête. Elle n’arrivait pas à y croire. Non seulement, son père mourrait à l’hôpital mais ils allaient se retrouver à la rue ? Où pourraient-elles vivre, sa sœur et elle ? Chez qui ? Chez Victor ? Cela lui paraissait impossible. Déjà, la mère de ce dernier ne l’acceptait pas et pour combler le tout, elle vivrait avec elle ? Certainement pas. Elle pensa alors à demander un prêt à ses voisines du marché afin de pouvoir payer le loyer. D’un pas las, elle pénétra dans la salle de bain, et prit sa douche.

Une semaine plus tard.

— Non, non. S’il vous plaît, ne faîtes pas ça. Je vais vous payer votre argent mais ayez un peu de patience et de pitié pour nous s’il vous plaît.

Les supplications de Laurena n’arrangeaient en rien la situation. Leurs bagages étaient jetés sur la cour. Le propriétaire ne voulait nullement entendre raison. Laurena essayait de joindre Victor mais son téléphone ne répondait pas. Elle était assisse à même le sol, regardant sa petite sœur se battre avec les huissiers, voulant les empêcher de sortir leurs affaires. En moins d’une heure, elles se retrouvaient au portail, sans argent ni protection. Pour Laurena, il n’y avait presque plus d’espoir, le monde venait de s’écrouler sur sa tête. Elle imagina en un moment, ce qui se passerait par la suite. Elles allaient finir dans une profonde misère. Et que serait la fin ? se demanda-t-elle. « Oui, la fin serait que nous allions mou.... »

Une lumière vive vint mettre fin à ses pensées. Il était déjà vingt-trois heures, et dans cette obscurité de la nuit, cette voiture noir blindée s’arrêta devant la maison qui était devenue il y a quelques minutes plus tôt leur ancienne demeure.

Continue to read this book for free
Scan code to download App

Latest chapter

  • LA PRISONNIÈRE DE LUXE    Chapitre 30

    - Je vous avais ordonné de faire attention, que je la voulais nickel, tonna l'ex petit-ami de Laurena. Vêtu de façon négligée, Victor portait un vieux jeans délavé et une chemise en flanelle à carreaux, déchirée par endroits. Ses bottes, usées, laissaient deviner des journées à errer sans but. Une barbe naissante et mal entretenue assombrissait son visage marqué par la fatigue et la colère. Ses yeux, autrefois si pleins de vie, étaient maintenant emplis d'une froide détermination. Une casquette sale, visée sur sa tête, cachait en partie ses cheveux emmêlés. Dans son apparence, tout trahissait la déchéance et le désespoir, des signes visibles de son obsession maladive. - Oui M.SAVI, répondirent ses complices. Mais ce n'était pas de notre faute si elle s'est cognée la tête durant l'opération, elle usait trop de force. Mais bon, elle est là maintenant. - Oui mais inconsciente. J'espère pour vous que ce coup qu'elle a reçu ne lui causera pas des dommages mentaux, dit-il e

  • LA PRISONNIÈRE DE LUXE    Chapitre 29

    Troisième jour après l'accouchement. Laurena allait rentrer chez elle avec ses trois princesses. Une grande réception fut organisée dans le but d'accueillir la famille. Edouardo avait quitté l'hôpital aux environs de six heures du matin, promettant à sa femme de revenir les chercher, elle et les jumelles. Après s'être assuré que tout avait été bien organisé pour recevoir sa femme, il se rendit ainsi à l'hôpital aux environs de neuf heures. Edouardo pénétra dans la chambre de sa femme. Il vit une infirmière aux chevets de ses filles. - Bonjour monsieur SMITH. - Bonjour mademoiselle. Où est ma femme ? - Ah, elle m'a dit de garder un œil sur ses princesses, le temps qu'elle aille uriner rapidement. Mais c'est bizarre, elle devrait être déjà de retour. Ça fait déjà un bon moment qu'elle est partie.- Ah bon ? Alors j'irai vérifier moi-même pour voir. Gardez un œil sur mes petites s'il vous plaît. - Oui, bien sûr. Edouardo sortit de la chambre et se rendit da

  • LA PRISONNIÈRE DE LUXE    Chapitre 28

    Huit mois plus tard... - Alors comment se portent mes petites-filles ? demanda le père de Laurena en pénétrant dans la chambre de sa fille.- Oh papa, je suis tellement heureuse de te voir. Comment te portes-tu ? De notre côté nous allons très bien, le médecin affirme que d'ici deux semaines, j'aurai déjà accouchée, répondit-elle en caressant son ventre ballonné. - Je suis impatient de prendre ces petites merveilles dans mes mains. - Oh papa ! Tu sais, je n'arrive toujours pas à croire qu'il y ait trois bébés dans ce petit ventre. - Ah pourtant c'est bien ce que l'échographie a révélée.- Oui, confirma-t-elle avec enthousiasme tandis que des larmes se mirent à couler sur ses joues. - Mais, qu'as-tu ma chérie ? questionna son père, étonné. - Non rien papa. C'est juste que, je suis tellement heureuse. Je n'aurais jamais imaginée que cette histoire avec Edouardo allait se terminer ainsi, il est vraiment merveilleux. - Oh oui, au début qua

  • LA PRISONNIÈRE DE LUXE    Chapitre 27

    Comme s'il ne savait pas comment réagir face à cette nouvelle, Edouardo resta simplement bouche bée, laissant voir son visage étincelant, le sourire sur les lèvres témoignant de son immense bonheur. - Je vais vous laisser un moment, vous réjouir de la nouvelle. Je repasserai pour vous remettre une ordonnance et vous faire part des précautions pour que tout puisse bien se passer. - Merci docteur. Mais avant, dites-nous, la grossesse fait combien de semaines déjà ? - Six semaines. - Waouh mon Dieu, s'interloqua Laurena. Je porte ce petit ange depuis six semaines ? - C'est exact. Le médecin sortit de la chambre laissant le couple savourer la nouvelle. - Mon chéri, Edouardo je suis tellement heureuse, je suis aux anges. Oh oui, elle était remplie d'une joie indescriptible, et Edouardo le voyait dans ses yeux. Contempler l'esquisse de son sourire, le rendait encore plus amoureux. Que pouvaitelle lui offrir de plus beau en ce moment si ce n'est ce petit

  • LA PRISONNIÈRE DE LUXE    Chapitre 26

    Le temps mit pour revenir à leur maison parut comme une éternité pour Laurena. Edouardo ne lui avait pas jeté un seul coup d'œil depuis qu'ils avaient quittés ce restaurant. Après quelques minutes de route, ils arrivèrent enfin chez eux. Son mari ordonna à tout le personnel de sa maison à ne point être dérangé durant sa conversation avec sa femme. Quant à Mark, il fallait qu'il retourne à ses occupations. Cette affaire devrait dorénavant être résolue entre Edouardo et son épouse. - Pourquoi m'avoir menti Laurena, bon sang, cria-t-il en fermant violemment la porte de leurs chambres derrière eux. - Pardonne-moi Edouardo s'il te plaît. Je ne voulais pas qu'il y ait un problème entre nous à cause du retour de Victor. - Eh ben, c'est justement ce que tu viens de créer, un problème. - Ce n'était nullement mon intention, crois-moi. Je savais que tu réagirais ainsi si jamais tu découvrais que mon ex me harcelait. - Harceler ? Attends, depuis combien de temps vous vo

  • LA PRISONNIÈRE DE LUXE    Chapitre 25

    *****- Combien de fois vais-je devoir te répéter que cette histoire est du passé ? Je ne ressens plus rien pour toi Victor. J'aime mon mari. J'aime Edouardo alors s'il te plaît, arrête de me harceler. - Tu crois vraiment que je vais te laisser avec cet homme ? Je suis sûr qu'il te menace pour que tu ne te sépares pas de lui. Dis-moi la vérité ma chérie. - Eh ben, la vérité, tu le sais déjà. Je te dis la vérité, accepte cela s'il te plaît, cria-t-elle.- Je ne peux nullement accepter cela. Si je suis revenu au pays, c'est justement pour toi. Et tu me demande d'accepter ? Il émit un rire narquois. - Pourquoi ris-tu ? Il agrippa violemment la main droite de Laurena. - Écoute-moi bien, Laurena GARBA, si je dois t'avoir par la force, eh ben ça sera par la force. Cet imbécile d'Edouardo me vole ce qui est le plus important à mes yeux, je ne peux laisser cela arriver. Il serrait tellement l'étreinte de ses mains contre la sienne, qu'elle en eu mal. -

More Chapters
Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status