Laurena et sa sœur se levèrent du sol, curieuses de voir l'intrus qui venait de garer devant elles. Grande fut sa surprise quand elle vit l'homme qui sortit du véhicule. C'était le même homme, le même qu'elle avait croisée au marché et sur la plage. Elle fouilla rapidement dans sa mémoire pour se souvenir du prénom qu'il lui avait donné. ‹‹Edouardo, oui. C'est bien le prénom qu'il m'a donné, murmura-t-elle entre ses lèvres.››
- Bonsoir mesdemoiselles, lança Edouardo en regardant les deux sœurs. Il jeta un œil derrière elles et remarqua leurs affaires à terre. - Euh, on dirait que vous avez besoin d'aide Laurena. - Laury, tu connais cet homme ? questionna sa sœur. Laurena était tout aussi surprise que sa sœur. Comment cet homme connaissait-il son prénom ? Pourtant elle ne lui avait rien dit sur elle. - Non, répondit-elle. Et vous monsieur, vous pouvez vous en aller, on n'a pas besoin d'aide. - Quoi ? Mais tu rigoles, grande sœur. On se retrouve à la rue et tu dis qu'on n'a pas besoin d'aide ? A ce que je vois, cet homme semble bien te connaître et toi aussi alors. – Alors rien du tout Paula. Je t'ai dit que je ne connaissais pas cet homme. Je l'ai juste croisé deux fois de ma vie. – Ah ouais, et il connaît déjà ton prénom apparemment, rétorqua Paula. - J'ignore comment il l'a su. Mais qu'importe, je suis ta grande sœur et tu écoutes ce que je te dis. Sa sœur lui lança un regard révoltant puis s'adressa à Edouardo qui se contentait de les contempler depuis un bon moment. - Monsieur ? - Edouardo SMITH Paula resta figée un instant. Elle n'arrivait pas à y croire . - Edouardo SMITH ? Le célèbre Edouardo Smith ? demanda-t-elle toute ébahie. - Euh, oui, c'est bien moi. Enchanté, répondit-il en tendant la main à la jeune fille qui la saisit aussitôt. - Paula GARBA... Laurena est ma grande sœur. - Oui, je le sais. - Ah. Grande sœur, tu vois ? Il te connaît bien. Laurena ne savait que dire. Comment cet homme avait-il su son nom ? Et pourquoi sa sœur l'avait-elle appelé le célèbre ? C'est clair que cet homme était connu de tout le monde. Sauf elle, en tout cas. Après tout, elle n'était pas une collégienne pour faire des recherches sur les richards du pays. - Monsieur SMITH, je ne sais pas pourquoi vous êtes là exactement mais si c'est pour nous aider, je l'accepte volontiers. - Quoi ? Paula, on ne suivra pas cet inconnu. Est-ce clair ? - Edouardo SMITH n'est point un inconnu. Je te comprends grande sœur, vu que tu ne sais rien de la vie des millionnaires et tout ça mais je ne suis vraiment pas prête à dormir dans la rue alors qu'on nous propose de l'aide. Je suis désolée, grande sœur. '' Monsieur SMITH, moi je suis partante.'' Edouardo lança un regard vers Laurena. Il vit clairement que cette dernière était loin d'être contente, elle lui jetait un regard meurtrier. - Je ne vais certainement pas te laisser seule avec cet homme. Je vous accompagne, mais je vous préviens monsieur je ne sais quoi, un seul doigt vers ma sœur et je vous tue. Je m'en fou bien de qui vous êtes aux yeux du monde et ... - Allez Laury ! Mais voyons, il va tout simplement nous aider, c'est tout. Tu aimes... - Paula, tu fermes ta bouche ok ? Tu es sous ma responsabilité. - Bon, euh. Alors, on peut y aller ? demanda Edouardo. - Et où va-t-on ? répliqua Laurena. - Euh, chez moi. - Quoi ? Vous rigolez, lança Laurena en rigolant. Certainement pas, répliqua-t-elle d'un ton grave. - Ma maison est très spacieuse. Vous n'aurez même pas à me voir si vous ne le souhaitez pas. - Bon, ok. Merci beaucoup, répondit Paula. Laurena ne dit mot. Edouardo appela l'un de ses hommes qui les aida à embarquer leurs affaires. Une fois fini, Laurena se dirigeait vers la voiture quand Edouardo la retint par le poignet. - Laurena, je ne vous veux aucun mal. Je veux juste aider. Laurena voulut dire quelque chose mais le regard mi- ange, mi- démon d'Edouardo dissipait dans ses yeux le brouillard. Son regard la bouleversa si bien qu'elle entendit les battements de son cœur, dans ses oreilles. Sans aucune réponse, elle arracha ses mains des siennes et entra dans la voiture. La demeure d'Edouardo SMITH se trouvait dans le quartier Fidjrossè, l'un des quartiers les plus beaux et les plus riches de la ville de Cotonou. Et dans le silence sombre de cette nuit, elles quittèrent leur quartier. Ce que Laurena ignorait, c'est qu'elle n'y reviendrait plus, car, une nouvelle partie de sa vie venait de débuter.Laurena n'arrivait pas à dormir. Elle était dans une chambre luxueuse avec un décor magnifique, peut-être même un peu trop, pensa-t-elle. Sa sœur était juste dans la chambre d'à côté. Elle ne voulait en aucun cas qu'elle soit loin d'elle. Après tout, elle était sous sa responsabilité. - Pff, doux jésus. Cette maison ne me va pas du tout. Le lit est confortable et moelleux mais je n'arrive pas à trouver le sommeil. Elle s'assit sur le lit un instant, puis prit son petit téléphone, essayant de joindre Victor mais en vain. Elle commençait à s'inquiéter pour lui. Ne sachant que faire, elle se leva et sortit de la chambre. Le couloir était éclairé par de petites veilleuses bleue. Tout le décor de cette maison semblait assez parfait aux yeux de Laurena, assez parfait pour qu'on parle de petit palais.. Elle admirait chaque coin et recoin de la demeure. Passant par la chambre de sa sœur, elle s'assura que cette dernière se reposait bien puis continua sa petite balade dans la maison. À cette
Laurena et sa sœur se levèrent du sol, curieuses de voir l'intrus qui venait de garer devant elles. Grande fut sa surprise quand elle vit l'homme qui sortit du véhicule. C'était le même homme, le même qu'elle avait croisée au marché et sur la plage. Elle fouilla rapidement dans sa mémoire pour se souvenir du prénom qu'il lui avait donné. ‹‹Edouardo, oui. C'est bien le prénom qu'il m'a donné, murmura-t-elle entre ses lèvres.›› - Bonsoir mesdemoiselles, lança Edouardo en regardant les deux sœurs. Il jeta un œil derrière elles et remarqua leurs affaires à terre. - Euh, on dirait que vous avez besoin d'aide Laurena. - Laury, tu connais cet homme ? questionna sa sœur. Laurena était tout aussi surprise que sa sœur. Comment cet homme connaissait-il son prénom ? Pourtant elle ne lui avait rien dit sur elle. - Non, répondit-elle. Et vous monsieur, vous pouvez vous en aller, on n'a pas besoin d'aide.- Quoi ? Mais tu rigoles, grande sœur. On se retrouve à la rue et tu dis qu'on n'a pas beso
******— Je veux tout savoir sur cette famille, absolument tout Nicolas et le plus tôt possible, ordonna Edouardo. — Vous pouvez compter sur moi M. SMITH. — Bien. Merci d’avoir vite répondu à mon appel.— Je vous en prie. Cela fait des années que je travaille pour vous, c’est bien normal. — Bien. Alors on se dit à bientôt. Une fois les informations en ta possession, préviens-moi ok ? — Bien évidemment, confirma Nicolas. Au revoir. — Oui. Au revoir. Nicolas sortit du bureau d’Edouardo, le laissant seul en compagnie de Mark Dupont, son meilleur ami. Nicolas, homme à la barbe remarquable, était un détective privé. Edouardo le sollicitait toujours en cas de besoin, comme ce fut le cas maintenant, où il était décidé à connaître toute l’histoire de la famille GARBA. — Edouardo, je n’arrive toujours pas à te comprendre. Depuis quand es-tu devenu si compatissant ? — Que veux-tu dire par-là ? Que je ne l’étais pas ? — Non, ce n’est pas ça. Mais là, il s’agit
******— La famille GARBA ? Sursautant, Laurena se leva de son siège et se précipita vers le médecin, avec derrière elle, Victor, son amoureux. — Oui docteur, je suis la fille aînée. Est-ce que mon père va bien ? — Suivez-moi mademoiselle. Le cœur de Laurena fit un bond, comme si elle allait recevoir une mauvaise nouvelle, et c’est tout ce qu’elle craignait. Le médecin les fit entrer dans son bureau, un espace lumineux et propre, avec un bureau en bois, des étagères remplies de livres médicaux, et des diplômes encadrés, accrochés aux murs. Au centre de la pièce se trouve une table d’examen, entourée de divers instruments médicaux bien organisés. — Que se passe-t-il docteur ? questionna Laurena en prenant place sur une chaise. Dites-moi qu’il va s’en sortir. Le médecin émit un long soupir puis entama. — La maladie de votre père s’accélère, mais il est encore à un stade où l’on peut l’opérer pour lui donner une chance de vivre plus longtemps. Cependant, il faud
*****— Alors, comment s’est déroulée ta petite balade, Edouardo ? — Ah. Ne m’en parle même pas. Ce n’était pas la joie. — Ah bon ? Mais Je pensais que le grand Edouardo SMITH voulait à tout prix faire une balade. Et par-dessus tout, au marché, ce qui n’a jamais été ton truc. Tu aurais dû laisser les cuisinières faire leur travail comme d’habitude. — Mark, s’il te plaît, tu ne vas quand même pas recommencer. Son meilleur ami lui lança un regard accusateur puis continua : — Alors, raconte. — Pff ! Rien de spécial. Je dirai que tout allait bien jusqu’au moment où j’ai croisé cette petite insolente. — Wow. Eh ben dis donc. Tu as rencontré une fille ? demanda-t-il d’un air enchanté. — Quoi ? Mark, mais qu’est-ce que tu racontes là ? Celle-là est vraiment loin d’être intéressante. Irrespectueuse et audacieuse qu’elle est, je me demande bien si un homme pourrait la supporter. — Hum ! Finalement, ce n’était pas si mal ta promenade au marché, lança-t-il
Le regard sombre et menaçant qui se fixait sur elle n’avait rien d’amical. Elle comprit alors, le cœur battant que cet homme n’était pas seul, il était flanqué d’un garde du corps, et l’intention qui émanait de ce dernier la glaçait d’effroi. — Ah ! Je comprends maintenant, d’où vient cet égoïsme de votre part. Vous, les riches, vous vous croyez tout permis avec votre fortune, lança-t-elle, l’air courroucé. Elle se retourna aussitôt pour reprendre sa route mais il lui saisit brusquement le poignet, l’empêchant de continuer. — Saviez-vous, à qui vous vous adressez ? demanda-t-il. — Suis-je censée vous connaître ? Par hasard, seriez-vous Dieu ? Lâchez ma main, immédiatement. L’homme, stupéfait par l’attitude de Laurena, ôta sa main. On aurait cru qu’auparavant, personne ne lui avait jamais adressé la parole de cette manière, c’est comme s’il était habitué à être adorer. Sans rien ajouter, Laurena reprit son chemin et s’en alla.