Chapitre 1 : Attaque
Emily Cantor
Je suis réveillée par des cris et des bruits de grognement. Je me lève en sursaut ! Je sors de la maison et vois mes parents se faire attaquer par un gros loup noir qui a la gorge de mon père dans la gueule ! Le loup géant qu'il m'ait été possible de voir ! J'entends le craquement de ses os. Le sang gicle de la mâchoire du loup. Je cherche ma mère, je ne peux pas me transformer, je n'ai jamais été capable de le faire.
Je retourne dans la maison, ma mère n'est nulle part.
Je ressors pour la chercher. Je retrouve le corps de mon père gisant dans une mare de sang. Je cours pour aller le prendre dans mes bras. Il bouge les yeux, il n'est pas encore mort.
— Papa ! S'il te plaît, ne me quitte pas. Reste avec moi ! Je t'en supplie !
– Prends… prends soin de ta mère !
– Où est-elle ? — Où est maman ?
- Elle... Elle...
Sa tête tombe à côté, il est mort. Je pousse un hurlement de douleur ! Je pleure sur le corps de mon père. Autour de moi, la bataille continue. Mon père était l'Alpha de la meute, certes nous étions une petite meute, mais nous étions assez fortes. En plus, nous ne voulons de mal à personne ! Pourquoi nous attaquer ?
Nos soldats se font tous tuer, il ne reste que les femmes et les enfants. Nos envahisseurs poussent des cris de joie ! Ils ont gagné ! Ils nous réunissent dans un coin et nous enchaînent avec des chaînes en argent. Les plus faibles commencent à avoir des brûlures et les enfants sont assez terrorisés.
Je n'ai pas retrouvé ma mère. Je ne sais pas où elle est partie. Peut-être a-t-elle pu fuir.
Nous avons été attaqués par les loups de la meute croisant or. C'est la meute la plus puissante de notre pays. Je ne sais pas pourquoi ils nous ont attaqués. Après avoir brûlé les corps et les maisons, ils ont annoncé leur départ.
Ils nous traînent derrière eux et nous marchons aussi rapidement que nous le pouvons. À cause des chaînes en argent, aucun de nous ne peut se transformer ! Leur meute se trouve à un jour de marche de la nôtre !
Pendant une journée, nous marchons sans boire ni manger. Les enfants pleurent car ils ont faim.
Les louves sont affaiblies. À mi-parcours, ils s'arrêtent :
— Le roi a besoin de manger et de se distraire.
- Je lui envoie immédiatement sa nourriture.
- Choisissez l'une des plus belles femelles, il veut se vider les couilles ! Mais gardez-les vierges pour son arrivée, il va se régaler ce soir.
Emily
Je regarde l'un des hommes prendre de la viande dans une grosse soupière et l'apporter à leur chef. Devant nous, il se met à l'aise, il mange sans nous en donner, alors qu'on meurt de faim ! J'avale ma salive, j'ai si faim ! Après qu'il ait fini de manger, ses hommes lui apportent l'une de nos louves, très belle, et sans autre forme de procès, il déchire ses vêtements et il fait sortir son énorme sexe et l'enfonce en elle ! Je détourne le regard pour ne pas voir la suite ! Elle crie de douleur, ce que j'ai vu n'est pas un sexe, c'est une monstruosité ! Il doit mesurer les cinquante centimètres de longueur. Et pour la grosseur, je préfère ne pas y penser ! Pendant les quarante-cinq minutes qui suivent, il entre et sort d'elle comme un marteau. Mon Dieu, aidez-nous ! Nous allons toutes mourir, ils vont toutes nous tuer ! Nous l'entendons toutes grogner de plaisir en se vidant en elle ! Il se relève les yeux brillants de satisfaction. Il se rajuste et déclare : « Il est temps de partir ! Nous reprenons notre marche alors qu'il se transforme en loup pour partir.
Nous arrivons dans sa meute la nuit tombée. Ils nous détachent les membres et nous départagent :
- Toutes les louves vierges à droite !
Je me demande ce qui va nous arriver !
Trois louves se détachent. Les louves non vierges à gauche. Les autres femelles vont à gauche. Il ne reste que moi, seule au milieu.
Ils me regardent tous :
- Et toi ! N'es-tu pas une louve ?
Je baisse la tête et il me gifle. Le coup est tellement fort que je tombe par terre !
- C'est à toi que je parle. Es-tu une louve ou un loup ?
- Je… je n'ai pas de loup, monsieur !
- Es-tu une humaine ?
- Non, monsieur !
- Alors une louve ?
J'hésite à parler, mais avec la gifle que je viens de recevoir, je préfère parler :
- Je suis une louve, monsieur.
- Donc tu es une louve sans loup !
- Oui, monsieur !
- Alors, es-tu vierge ou pas vierge ?
- Je suis vierge, monsieur !
- Va rejoindre les autres.
— Adine, prends les louves à réserver au roi pour leur montrer leurs cellules !
Adine, prends les louves et réserve-les au roi pour lui montrer leurs cellules !
Nous partons en cellule, et moi qui pensais que nous aurions droit à des chambres ! Je vois les loups se partager les louves restantes. Seigneur, aidez-nous ! J'ai si faim ! J'espère qu'on pourra nous donner à manger ! Nous suivons cette femme qui nous emmène dans une case. Elle l'ouvre et nous jette à l'intérieur.
EmilyLa lumière douce de l'après-midi filtre à travers les rideaux en soie, projetant des ombres légères sur le sol. Il n'y a pas de bruit assourdissant, seulement le murmure discret de l'air qui entre par la fenêtre légèrement ouverte. Le palais, avec tous ses couloirs animés et ses messagers pressés, semble soudain lointain, comme un autre monde. Là, dans cette chambre tranquille, je me sens à l'abri. Tout autour de nous est calme, paisible, comme si le temps lui-même avait suspendu son vol.Je suis assise près de Darel, sur le grand canapé de velours, mes jambes repliées sous moi. L'air semble suspendu, empli de cette douce chaleur qui précède le soir. À côté de moi, Darel est silencieux, son regard posé sur le feu crépitant dans la cheminée. Son visage, habituellement marqué par la détermination du roi, est ici apaisé, détendu. Il n'y a plus de couronne à porter, plus d'ennemis à combattre. Il est simplement l'homme que j'aime, et cela suffit à remplir l'espace autour de nous.Je
Emily Le matin s’élève lentement sur le royaume, baignant de lumière dorée les vastes terres qui s’étendent à perte de vue. Dans la grande salle du palais, des préparatifs frénétiques s’effectuent sous l’œil vigilant de la cour. Aujourd’hui, un événement historique se déroule : le couronnement de la Reine Émily, l’épouse du roi Darel, désormais officiellement reconnue comme la souveraine légale de ce royaume qu’ils ont bâti ensemble.Les pierres de la salle du trône, froides et immobiles, semblent vibrer sous l’effervescence des habitants, des nobles et des invités venus des quatre coins du royaume pour assister à la consécration de cette nouvelle ère. Les voiles suspendus dans les airs captent la lumière, répandant des teintes de bleu et d’or qui dansent comme des ombres légères. Les étendards frappés du blason royal flottent, déployés au-dessus des têtes.Je suis là, dans les coulisses, observant la scène se préparer, la lourdeur de l’histoire pèsant sur mes épaules. Le trône, vide
EmilyLa maison est silencieuse, trop silencieuse. Les bruits de la vie semblent lointains, comme un écho d’un monde que nous avons laissé derrière nous. Je me tiens devant la fenêtre, regardant la lumière du matin qui se lève lentement, baignant la vaste étendue de terres que nous avons conquises et défendues. La pluie tombe doucement sur le toit, comme un murmure de réconfort après la tempête.Je ferme les yeux, me concentrant sur le bruit de la pluie, sur les souvenirs qui se mélangent dans mon esprit. Tout a changé. Tout. Il y a encore des cicatrices, des parts d’ombres qui hantent les murs de cette maison, mais je sens aussi un souffle nouveau, un air différent qui s’impose peu à peu.Darel entre dans la pièce, sa silhouette se découpant dans l’encadrement de la porte. Nos regards se croisent, et, comme toujours, il y a cette compréhension silencieuse entre nous. Il sait ce que je ressens. Il sait ce que j’ai sacrifié pour arriver ici.— Tu es prête, me dit-il d’une voix douce ma
EmilyJe me tiens là, les bras croisés, observant Caleb et Rafael Alcatraz se redresser lentement. Ils sont toujours loin d’être ce qu’ils étaient, mais l’humilité dans leurs regards est un signe que j’ai marqué un tournant. Ils savent que je les ai épargnés. Ce geste, je le ferai une seule fois. Pour l’instant. Mais je sais que ce monde exige plus que de simples gestes symboliques.Darel se tient à côté de moi, silencieux, mais je sens son regard lourd de fierté. Il sait comme moi que ce moment n’a pas seulement été une démonstration de pouvoir, mais un avertissement. Un avertissement pour ceux qui penseraient encore qu’ils peuvent me défier.Je fixe mes yeux sur les Alcatraz, et je sens une part de moi qui reste vigilante, mais détendue. Leur position a changé. Mais qu'en est-il des autres ? D'autres forces sont prêtes à surgir, à profiter de la moindre faiblesse. Ils ne m’effraient plus. Pas après ce que j’ai vécu, pas après ce que j’ai surmonté.— Vous avez perdu votre arrogance,
EmilyLe calme n’est plus qu’un souvenir. Je sens la rage et l’énergie bouillonner en moi, prête à éclater. Tout ce qui m'a conduite à ce moment, tout ce que j’ai affronté, tout ce que j’ai sacrifié, prend forme dans une explosion de pouvoir. Je n’ai pas l’intention de me laisser dicter ma conduite. Je suis l’héritière, la nouvelle force de ce monde, et ils vont devoir l’accepter.Les frères Alcatraz, qui pensaient nous intimider, m’ont sous-estimée. Ce n’est plus un simple affrontement de pouvoir. C’est ma démonstration de ce que je peux accomplir quand je lâche prise. Quand la vengeance, la douleur, et la détermination se rencontrent dans une union parfaite, il ne reste que des spectres de ceux qui ont voulu me faire tomber.J’avance lentement, chaque pas résonnant dans la pièce comme un écho dans un abîme. Mes yeux sont rivés sur Caleb et Rafael, qui me fixent avec un mélange d’arrogance et d’incrédulité. Ils ne savent pas encore à quel point ils sont proches du point de rupture. J
EmilyL’air dans la salle est épais de tension, comme une corde prête à se rompre. Je sens la présence de Caleb et Rafael, lourde et menaçante. Mais il n’y a pas de place pour la peur, pas maintenant. Nous avons tout sacrifié pour arriver jusqu’ici, et je ne vais pas reculer face à eux. Darel se tient près de moi, son regard fixé sur les Alcatraz, ses muscles tendus, prêt à réagir à la moindre menace.Caleb, toujours implacable, brise le silence qui pèse sur nous.— C’est étrange, Emily, dit-il d’un ton mielleux. Tu crois vraiment que tu peux tenir le pouvoir que ton père a laissé derrière lui. Tu n’as même pas idée de ce qu’il a fallu pour le garder. Tu penses que l’alliance que nous avons forgée était pour toi, mais elle n’a jamais été qu’un moyen de consolidation. Une simple étape dans un jeu plus vaste.Je ne cille pas, malgré la provocation évidente dans ses paroles. Les mots sont des armes, mais je sais les manier aussi bien que n’importe quel autre.— Je ne suis pas ici pour jo