Share

Chapitre 4: Indifférence

Penulis: Melcia
last update Terakhir Diperbarui: 2025-08-05 20:01:06

Je toussais légèrement. Et je pris place:

- Bonjour je suis Valencia Ford, votre nouvelle assistante. Dis-je un peu hésitante

-Bonjour, répondait-il d’un ton neutre

Aucune connaissance dans son regard. Aucune allusion. Comme s’il ne m’avait jamais vue.

Je forçais un sourire. Je pris place le dos bien droit tentant de masquer mon trouble. L’odeur discrète de son parfum me rappelait plus intensément notre collision. Je me souvenais de tout: le regard noir, ma honte fulgurante.

Et maintenant il était aussi calme qu’indiffèrent. De toutes les façons c’est bien s’il ne s’en souvient plus: j’allai être tellement gêné parce qu’il avait du remarquer comment je l’avais maté.

L’hôtesse passa proposer des boissons. Il prit du whisky et moi juste un verre de jus d’orange. Une fois servie, je sortis mon ordinateur pour feindre une occupation mais mon esprit n’était pas vraiment là.

Le silence s’était installé, rythmé uniquement par le ronronnement des moteurs et les chuchotements des hôtesses.

Monsieur Bryan Belor, c’était son nom, celui que j’avais lu sur les documents en tout cas. Il referma sa tablette d’un clic et se retourna vers moi.

- Vous avez pris connaissance du programme de la semaine?

Je sursautais ultérieurement mais je gardais le visage calme.

-Partiellement . Je n’ai reçu qu’un aperçu.

- Alors écoutez bien

Il ne me regardais, il fixait un point invisible. La voix posée, grave et professionnelle.

- Ce soir dîner privé. Nous ferons un pont sur tout les associés que nous rencontrerons durant le séjour

J’hochais la tête machinalement, prenant les notes mentalement.

- Demain matin, réunion stratégique à 8h. Préparez des supports. Ils sont sur le Drive de l’entreprise dossier « confidencialtrip ».

Il tourna enfin les yeux vers moi

- Je suppose que vous savez comment se connecter à nos Serveurs.

- Oui, bien sûr.

Il continua imperturbable

- Gala de bienfaisance. Préparez un résumé des invités influents, leurs entreprises, leurs influences… Je veux compter sur vous en cas d’improvisation.

Je notais mentalement essayant de suivre le rythme.

- Et enfin mercredi nous rencontrerons le PDG de Jewels, il est arrogant, il est condescendant et adore tester les femmes. Pour le reste du séjour il se décidera selon l’ambiance et l’impression que nous donnerons.

Je déglutis, un peu tendue.

- Une dernière chose, vous êtes là pour me faciliter le travail et non le perturber. Donc réfléchissez bien avant de dire ou faire quelque chose.

Il se pencha légèrement, les yeux encrés dans les miens

- Est ce clair?

- Oui monsieur

Il hocha la tête et se réinstalla sur son siège.

Je serrai l’accoudoir et le sommeil vint.

L’avion venait à peine de toucher le sol. Le léger choc des roues sur la piste fit vibrer le fuselage. Les passager comme toujours, s’étaient précipités pour attraper leurs bagages. J’étais resté assise calmement comme l’exige la procédure.

- On y va, dit Bryan, debout attrapant sa veste d’un geste sec

Je me levais rapidement, trop rapidement. Dans ma précipitation, mon sac glissa de mon épaule et je perdis l’équilibre en tentant de le rattraper.

Tout allait très vite. Un déséquilibre brutal, une jambe qui cède et la sol qui se rapproche dangereusement…

Mais avant que mon genoux n’écrase le plancher, une main me rattrapa par le bras.

- Attention

La voix était basse, sèche mais présente

Bryan venait de me retenir, m’évitant de m’étaler le long des sièges.

- Ce genre d’entrée serait peu appropriée pour les rendez-vous à venir, fit-il simplement.

Je sentis le rouge me monter aux joues, puis je me contentais d’hocher la tête

- Merci

- Marchez droit, Valencia, murmura-t-il en me dépassant son ton toujours aussi distant. Le reste je m’en charge.

Le hall des arrivées baignait une lumière artificielle trop blanche, contrastant violemment avec le fatigue du voyage. Je suivais Bryan quelques pas derrière.

Il n’avaient prononcé aucun mot depuis l’atterrissage. Il avait récupérer sa valise avec la même précision millimétrée que tout ce qu’il faisait, puis il se dirigeait vers la sortie en vérifiant si je le suivais.

Une voiture noire nous attendait, vitres teintées et chauffeur en uniforme. Bryan s’installa près de la fenêtre et moi à l’arrière gardant mes mains sagement posées sur mon sac.

Le trajet jusqu’à l’hôtel fut silencieux. Un silence propre mais pas hostile. Pas de musique, pas d’échange. Juste le vrombissement du moteur et les lumières qui défilaient à travers les vitres.

Arrivés à l’hôtel, un cinq étoiles discret mais luxueux, tout se fut rapidement. La réception les accueillit avec une efficacité remarquable. Deux cartes,deux clés.

- Monsieur Belor, suite 301. Mademoiselle Ford, suite 302.

Elle releva la tête, chambres voisines.

- Montez vous reposer, dit-il simplement. On dînera à vingt heures. Pas en salle, j’ai réservé dans la suite. Je vous brieferais sur le dîner de demain.

J’hochais la tête.

- Très bien monsieur.

Nous prîmes l’ascenseur en silence. Lorsque nous sommes arrivés à notre étage, il est sortit en premier, je le suivais. Il ouvrit sa porte, s’arrêta un instant:

- Ne soyez pas en retard.

La porte se referma doucement derrière lui.

Il était exactement vingt heures lorsque je frappais à la porte de la suite 301. Pas une minute de plus pas une minute de moins.

J’avais pris soin de choisir une tenue sobre mais flatteuse: un pantalon noir ajusté, un haut fluide délicatement noué à l’encolure laissant deviner la courbe de mes épaules. Un maquillage discret, une boucle d’oreille dorée. Élégante sans excès. Professionnelle mais pas invisible.

Bryan ouvrit lui même. Chemise déboutonnée jusqu’au col. Recula d’un pas pour me laisser entrer et je sentis son regard se poser sur mon dos lorsque je franchis la porte

- À l’heure. Bien.

La suite était vaste, décorée dans des tons crème, baignée dans la lumière chaude des lampes d’ambiance. La table avait été dressée pour deux, près d’une large baie vitrée donnant sur la ville illuminée. Deux verres déjà remplis et un service en chambre discret et luxueux.

Il m’invita à m’asseoir d’un simple geste de la main.

- j’ai commandé léger. Nous n’avons pas besoin de tomber dans le coma avant les réunions de demain.

J’esquissais un petit sourire. Il ne souriait pas. Mais ses yeux… ses yeux s’étaient attardés une seconde de trop sur moi et je l’avais sentis.

Le dîner débuta dans un calme solennel. Il évoqua l’agenda de demain, les associés à surveiller, les codes à respecter. Je prenais mentalement note, chaque nom, chaque détails, m’efforçant d’être concentrée.

Je sentais toujours son regard sur moi. Parfois bref, contrôlé. Toujours furtif, mais bien réel.

- Vous avez choisi cette tenue pour le dîner ou pour me tester? Demanda-t-il soudain d’un ton neutre

Je relevais la tête, légèrement prise de court

- Pour être présentable. Ce n’était pas un test Monsieur. Juste… de la politesse.

Il haussa un sourcil, sans rien répondre tout de suite. Puis il reporta son attention sur son assiette:

- Bien, je préfère les gens polis.

Un silence, puis:

- Et aussi ceux qui savent garder leur calme sous pression.

- Je saurai rester professionnelle. Même dans une suite cinq étoiles, avec vue panoramique.

Un très léger rictus effleura ses lèvres. Peut-être le tout premier que je vis. Il se leva:

- Le dîner est terminé, mademoiselle Ford. Vous avez une heure pour relire les dossiers, je vous ferai un point à 22h si je suis encore réveillé.

Je me levais à mon tour, rassemblant mon calme:

- Très bien, monsieur. Bonne soirée.

- Valencia?

Je me retournais.

- Votre présentation… était réussie.

Il parlait encore de ma tenue? Ou du comportement? Je n’osais pas lui demander… il ne regardait même plus.

Je quittais la suite, le cœur battant. Et c’est lui qui ferma la porte sans bruit derrière moi.

Lanjutkan membaca buku ini secara gratis
Pindai kode untuk mengunduh Aplikasi

Bab terbaru

  • La faute n’est pas venue de moi   Chapitre 15: Le retour

    Point de vue de ValenciaL’avion fendait la nuit comme une flèche silencieuse. Le ronronnement régulier des moteurs aurait dû m’apaiser, mais mon esprit ne cessait de tourner.Daniel… Bryan…Deux visages, deux présences radicalement opposées, se disputaient mon cœur.Je repensais au baiser. À la chaleur soudaine, inattendue, au frisson qui avait traversé chaque fibre de mon corps. J’avais cru y perdre pied. Et pourtant, aussitôt, l’image de Daniel revenait, violente, coupable. Daniel, mon fiancé. Celui qui m’avait toujours soutenue. Celui que je m’apprêtais à retrouver pour lui confesser la vérité.Discrètement, j’ouvris mon téléphone en mode avion et fis défiler nos anciennes photos. Des sourires, des voyages, des moments simples. Était-ce encore réel, ou avais-je construit une illusion autour de lui ?À l’atterrissage, mon cœur battait à tout rompre. Je sortis de l’avion dans un état second, valise en main, jetant un regard furtif aux voyageurs pressés autour de moi. Dès que je fran

  • La faute n’est pas venue de moi   Chapitre 14: Le vide laissé

    Point de vue de Bryan Je restai immobile quelques secondes devant la réceptionniste, les mots qu’elle venait de prononcer résonnant encore dans ma tête.« Elle est partie. Elle m’a demandé de vous remettre ceci. »Ce « ceci », c’était une enveloppe blanche, à mon nom, contenant sa lettre de démission.Simple. Froide. Définitive.Je l’ai prise entre mes doigts, mais je n’ai pas eu le courage de l’ouvrir tout de suite. Je savais ce qu’elle contenait. Ce que je ne savais pas, c’était comment affronter le vide brutal qu’elle venait de laisser derrière elle.Je n’étais pas censé… ressentir ça.Je ne devrais pas être affecté par le départ d’une employée. Je suis habitué à ce que les gens entrent et sortent de ma vie professionnelle. Mais Valencia… Valencia n’était pas « les gens ».Elle avait bouleversé mon équilibre sans même le vouloir. Et voilà que, d’un seul geste, elle avait disparu.Je remontai lentement dans ma suite, la lettre toujours en main.Une fois seul, je l’ai ouverte.Ses m

  • La faute n’est pas venue de moi   Chapitre 13: Le poids du baiser

    Le matin perça à travers les rideaux, une lumière timide qui se glissa jusque dans ma chambre. J’ouvris les yeux avec peine, le corps encore alourdi d’une nuit agitée. La première pensée qui m’assaillit fut un souvenir brûlant : ses lèvres contre les miennes.Un frisson remonta le long de ma nuque. Je posai mes doigts sur ma bouche, comme pour vérifier que ce qui s’était passé la veille avait vraiment eu lieu. Mon cœur se mit à battre plus vite rien qu’à l’évocation de ce contact. Mais avec cette chaleur venait aussitôt une vague glaciale de culpabilité.Daniel.Son nom surgit dans mon esprit comme une gifle.Il ne méritait pas ça. Lui, si attentif, si confiant.Comment avais-je pu franchir cette limite ? Comment avais-je pu me laisser emporter par un élan que je savais interdit ?Je me levai brusquement, le cœur au bord des lèvres, comme si l’air de la chambre devenait trop étouffant. Chaque pas résonnait comme une condamnation. Je devais partir. Mettre fin à cette spirale avant qu’e

  • La faute n’est pas venue de moi   Chapitre 12: Ligne franchie

    La lumière du jour filtrait à travers les rideaux de la suite, douce et presque irréelle. J’étais assise, recroquevillée sur le canapé, encore vêtue de ma robe de la veille. Un plaid avait été délicatement posé sur mes épaules.Je clignai plusieurs fois des yeux, le cœur battant encore un peu vite en me souvenant de l’appel nocturne. Puis mon regard se posa sur lui.Bryan était là, debout près de la baie vitrée, chemise froissée, téléphone à la main. Il parlait d’une voix grave, basse, avec cette précision glaciale qui imposait le respect. Ses traits tirés me firent comprendre qu’il n’avait probablement pas fermé l’œil de la nuit. Il avait veillé. Pour moi.Je me redressai lentement, cherchant mes mots, mais il termina sa conversation, raccrocha et me lança un simple regard. Pas de sourire, pas d’explication. Juste cet éclat sombre dans ses yeux.Je n’osai rien dire. Mais une certitude m’envahit : je devais trouver un moyen de le remercier.Dans l’après-midi, alors que nous avions une

  • La faute n’est pas venue de moi   Chapitre 11: En Sécurité

    Le lendemain La journée avait été dense. Réunions successives, présentations interminables, échanges de cartes et de sourires figés. Bryan, comme toujours, avait gardé son aplomb, dirigeant chaque entretien avec une précision chirurgicale. J’avais pris des notes, relayé les documents, coordonné les imprévus.Quand enfin la fin d’après-midi arriva, il proposa d’un ton neutre :- Prenez deux heures pour vous reposer. Nous dînerons ce soir, juste vous et moi, rien de protocolaire.Un dîner « hors cadre », presque normal. À la table feutrée d’un restaurant discret, loin des regards, nous avions parlé travail, bien sûr, mais aussi voyages, livres, et même quelques confidences sur nos parcours respectifs. Bryan ne se départit pas de son sérieux, mais je sentais ses barrières s’assouplir. Pour un instant, tout semblait… simple.Mais la simplicité n’était pas faite pour durer.De retour dans ma suite, je déposai mes talons près du lit, prête à savourer quelques instants de silence. C’est alo

  • La faute n’est pas venue de moi   Chapitre 10 Le retour du gala

    La voiture glissait dans la nuit, silencieuse. La ville défilait derrière les vitres teintées, illuminée par les phares et les enseignes encore ouvertes. Pourtant, dans l’habitacle, le calme était presque irréel.Bryan était assis à ma droite, le visage tourné vers l’extérieur. Son profil se découpait dans la lumière des réverbères, froid et impassible, comme si la soirée n’avait laissé aucune trace en lui.Moi, en revanche, je n’arrivais pas à me détacher des images. Les sourires forcés, la main de cet associé sur la mienne, le regard glacé de Bryan. Et ce bref instant, quand il était intervenu, professionnel en apparence, mais avec une intensité qui dépassait le cadre d’une simple correction mondaine.Je jouais nerveusement avec la fine pochette posée sur mes genoux. J’aurais voulu briser le silence, dire quelque chose mais ma gorge était sèche.Finalement, ce fut lui qui parla le premier, d’une voix basse, maîtrisée :- Vous vous êtes bien débrouillée, ce soir.Je me tournai vers l

Bab Lainnya
Jelajahi dan baca novel bagus secara gratis
Akses gratis ke berbagai novel bagus di aplikasi GoodNovel. Unduh buku yang kamu suka dan baca di mana saja & kapan saja.
Baca buku gratis di Aplikasi
Pindai kode untuk membaca di Aplikasi
DMCA.com Protection Status