La faute n’est pas venue de moi

13 Août, une journée inoubliable

Le ciel était dégagé, d’un bleu éclatant, et une légère brise d’été caressait les feuilles des arbres . Je sortais de la salle de gym, j’étais plongé dans mes pensées, le cœur encore battant des efforts de la séance matinale, quand, j’ai heurté quelque chose.

Ou plutôt quelqu’un.

Un torse, solide. Massif.

Je me suis arrêtée net, surprise et j’ai relevé la tête et là, mon souffle s’est coupé . Devant moi, se tenait un homme d’une beauté saisissante, presque irréelle. Grand, au moins un mètre quatre-vingt-cinq. Brun, ténébreux avec une présence magnétique qui semblait dominer l’espace autour de lui. Un charisme presque sauvage, avec son regard profond, il semblait lire en moi comme dans un livre ouvert.

Avec mon mètre soixante, je le sentais minuscule, vulnérable, insignifiante comme une brindille face à un chêne imposant.

Reprends-toi, Valencia me suis-je soufflé

J’ai balbutié une excuse, un peu confuse et j’ai poursuivi mon chemin. Mais je n’ai pu m’empêcher de me retourner plusieurs fois pour contempler cette silhouette s’éloigner

Cet homme, mon Dieu. Je l’ai baptisé dans ma tête: le Mâle alpha

De retour chez moi, dans le calme de mon appartement, mes pensées de revenir à cette collision inattendue. J’étais perdue dans des émotions contradictoires.

Puis, la réalité me rappela à l’ordre. Daniel, mon fiancé, était là. Toujours là, un ange, un rayon de soleil dans ma vie. Nous nous étions rencontrés au lycée, ça été le coup de foudre immédiat. Nous avions traversés les années ensemble, main dans la main, toujours complices, si proches que nos amis nous surnommaient « siamois »

Nous étions à trois mois de notre mariage, et j’étais heureuse, impatiente de construire mon avenir avec lui.

Daniel est professeur d’histoire dans un lycée de Mcity. Il est passionné par son métier et moi, je cherche un d’emploi stable. Mon précédent emploi soldé par un échec: un harcèlement difficile à supporter qui a failli me mener à la dépression.

Le lendemain matin , je parcourais distraitement des annonces d’emploi sur des sites internet, l’espoir un peu éteint quand soudain une offre attira mon attention. Le poste d’assistante personnelle, il semblait parfait pour moi, discret et surtout bien rémunéré. Sans hésiter, j’ai postulé, serrant les doigts espérant un signe.

Daniel étant sorti, je me suis assise sur le canapé l’attendant pour lui partager ma nouvelle. Je souriais en imaginant la tête qu’il ferait.

Mais j’ai regardé l’heure: 20h30 puis 21h aucun message. Les heures passaient et mon inquiétude montait. Ce n’était pas son genre, il m’avait dit qu’il rentrait tôt.

Ce n’est pas son genre, je l’ai appelé, sans réponse. J’imaginais le pire.

Il est finalement rentré vers 22h45, visiblement fatigué et légèrement alcoolisé.

-Désolé ma chérie… on a un peu traîné avec les collègues, a-t-il dit en se débarrassant de sa veste.

Je n’ai rien dit. J’ai masqué mon inquiétude derrière un sourire discret. J’étais soulagé de le voir sain et sauf.

Mais l’enthousiasme que j’avais ressenti s’était un peu estompé. Je me suis contenté de l’embrasser tendrement et de remettre mon annonce au lendemain.

Plus tard allongée à ses côtés, je me suis demandé pourquoi ce geste, attendre pour lui annoncer ma nouvelle m’avait pesé. Peut être parce que ces derniers quelque chose semblait… un peu different