Beranda / Romance / La faute n’est pas venue de moi / Chapitre 5: Du côté de Bryan

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Chapitre 5: Du côté de Bryan

Penulis: Melcia
last update Terakhir Diperbarui: 2025-08-06 19:33:14

Je ne l’avais pas oublié.

Impossible en vérité.

Même si les traits étaient restés impassibles quand elle s’est installée à côté de moi dans l’avion, même si je n’ai pas levé un sourcil lorsqu’elle a prononcé son nom « Valencia Ford », mon esprit, lui, avait déjà fait le lien.

C’était elle. La fille de la salle de sport, celle qui m’était entrée dedans. Elle m’avait ensuite regardé comme si j’étais un mirage. Une bourrasque d’innocence envelopper d’un regard incapable de mentir.

Je m’en souvenais bien plus que je n’en voulais.

Ce jour là, j’étais tendu. Je sortais d’un appel houleux avec des actionnaires, une journée trop longue. Elle était arrivée de nulle part, littéralement dans mes bras avec ses yeux grands ouverts et son excuse murmurée.

Je l’avais observé me dépasser, troublé malgré moi. Mais ce que je n’avais pas prévu…c’est de la revoir.

Et pourtant,

Quelques jours plus tard, en revenant plutôt que prévu d’un rendez-vous externe, j’ai croisé Martin dans le couloir du service administratif qui discutait avec une jeune femme brune. De dos.

Et pourtant, je l’ai reconnue.

Ce port de tête, cette silhouette, cette façon presque trop polie de se tenir… C’était elle.

Je me suis arrêté net, dissimulé derrière un mur, juste le temps de les voir s’éloigner.

Quand Martin est revenu à mon bureau une heure plus tard pour annoncer qu’il avait rencontré une certaine candidate pour le poste d’assistante, je n’ai pas posé de questions inutiles.

- Elle s’appelle comment ? Ai-je demandé

- Valencia Ford

J’ai hoché la tête, lentement. Je n’ai rien montré, j’ai simplement répondu:

- Retenez-la. Ne perdez pas de temps avec d’autres profils.

Martin a haussé les sourcils, surpris de ma décision.m si soudaine. Je ne lui ai rien expliqué, je n’en voyais pas l’intérêt. De toute façon je lui faisais confiance et professionnellement si il s’était intéressé à son profil, elle devait être intéressante.

J’aurais pu me justifier, parler d’intuition, de présence marquante… Mais la vérité est plus simple et plus complexe à la fois: elle m’intriguait. Elle avait quelque chose que je ne pouvais ignorer. Et ça, dans mon monde, c’est rare.

Très rare.

Alors oui, dans l’avion, j’ai fait semblant. Froid, professionnel et distant.

C’était nécessaire. C’était mieux ainsi.

Mais quand elle a trébuché à l’atterrissage, et je l’ai rattrapée… Ce n’était pas du professionnalisme, c’était de l’instinct.

Et c’est bien ça le problème.

Elle provoque en moi des élans que je déteste ressentir.

Et pourtant ce soir, en l’observant assise dans la suite, élégante sans excès, concentrée et appliquée… je me suis demandé si j’avais bien fait. Si je n’avais pas ouvert une porte que je ne pourrai refermer

Depuis qu’elle avait pris ce poste d’assistante, je luttais ultérieurement.

Elle était efficace, oui. Présente, concentrée, sérieuse et respectueuse du cadre professionnel. Mais elle avait aussi cette lumière, cette tension dan le regard, ce mélange de pudeur et d’audace.

J’avais vu des femmes ambitieuses, séduisantes, manipulatrices… mais Valencia semblait jouer une autre partition. Et c’est justement ce qui me dérangeait.

Elle n’essayait pas de me séduire. Elle ne flattait. Mais chaque regard éveillait quelque chose en moi. Quelque chose que je ne maitrisais pas.

Mais je suis Bryan Belor. Je ne laisse jamais mes émotions me dicter mes décisions.

Je me redressais, sortis de mes pensées. À ma montre 22h00.

J’avais dis que je passerai pour une mise au point. Je n’étais pas obligé mais j’avais envie de la revoir. De jauger mon calme, savoir combien de temps je tiendrai.

Je me dirigeais vers la porte de ma suite, j’attrapais distraitement une chemise légère passais la main dans mes cheveux et je sortis.

Le couloir était silencieux, feutré, comme tout dans cet hôtel de standing.

Je fis quelques pas vers la 302, suite de Valencia, et au moment de frapper, un son s’échappa de l’intérieur.

Un murmure étouffé féminin.

Et puis… ces mots clairs

- je t’aime

Je m’immobilisais net.

Mon cœur eut une micro-secousse…je fermais les yeux.

Elle n’était pas seule?

Je restais quelques secondes figé devant la porte close, l’esprit tendu, le regard sombre. Dans un mot, je tournais les talons, rentrait dans ma suite et fermais la porte derrière moi sans bruit.

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