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Chapitre 4

Bella a pris un taxi pour rentrer directement chez elle, son père était allé au travail.

Elle s’est précipitée au premier étage pour prendre ses papiers d’identité. Quand elle est entrée au salon, elle a vu Léonie sortir du bureau tenant beaucoup de documents.

Des cheveux noirs sans ornements, un petit visage sans trop de maquillage, elle paraissait un ange de pureté.

« Bella, tu es enfin rentrée. Je suis inquiète de ce qui s’est passé hier » a dit Léonie d’un air coupable. « Mais, Lucas ne t’aime vraiment pas. Tu ne peux pas le forcer. »

Les regards de Bella étaient pleins de froideur.

« Tais-toi ! Il n’y a que nous ici ! Arrête ton hypocrisie. Je t’ai sous-estimée avant. »

« S’il te plaît ! » Léonie se mordait les lèvres, les larmes coulant. « Je te donnerai tout ce que tu veux, d’accord ? Je n’interférerai pas dans les affaires de l’entreprise. Voilà tous les documents. »

Cela dit, Léonie a mis tous les documents dans ses mains.

Bella n’a pas compris ce que sa sœur voulait faire, mais elle a refusé inconsciemment et la repoussée. Tous les documents sont tombés par terre.

« Que fais-tu ? »

Soudain, leur mère Marine Muller est descendue pour voir Léonie qui fondait en larmes. Les documents étaient en désordre.

« Ce sont les documents de l’entreprise que ton père t’a donnés n’est-ce pas ? »

« Maman, ne sois pas en colère contre elle. C’est de ma faute, a expliqué Léonie toute pâle. Bella m’a dit de quitter les affaires de l’entreprise et de lui donner ces documents. Je voulais les lui donner mais, elle était probablement de mauvaise humeur à cause de ma relation avec Lucas donc... »

« Qu’est-ce que tu dis ! »

« Tais-toi ! »Marine regardait Bella avec colère. « Ce n’est pas toi qui as le dernier mot dans l’entreprise. Ton père et moi avons donné ces documents à ta sœur. La semaine prochaine, Léonie entrera officiellement dans l’entreprise en tant que directrice. Alors, tiens-toi tranquille. »

« J’ai plus de diplômes, j’ai plus d’expérience et je suis entrée dans l’entreprise un an avant elle. Pourquoi est-elle nommée directrice immédiatement ? » a dit Bella stupéfaite.

« Maman, je ne veux plus être directrice, je ne veux pas affecter ma relation avec Bella », a déclaré rapidement Léonie en hoquetant.

Marine était encore plus affligée : « Tu vois, Léonie pense toujours à toi ! Mais toi, tu manques de générosité et chicanes sur tout. Tu n’es pas du tout qualifiée pour être directrice. Ce n’est pas étonnant que Lucas ait choisi Léonie. »

Les mots méchants de sa mère ont frappé Bella comme un fouet.

Elles sont toutes ses filles. Pourquoi elle donne tout son amour à sa sœur ?

Sa mère croyait tout ce que sa sœur disait.

Mais c’était elle qui a grandi auprès de sa mère. Pourquoi la considérer comme une fille sans qualité ?

Depuis hier, personne ne l’avait réconforté. Il semblait qu’elle devait tout accepter.

Elle était une personne, pas une machine.

Une colère sans précédent a surgi, Bella a reculé de deux pas.

« D’accord, puisque je suis nulle je pars. »

Cela dit, elle est retournée dans la chambre pour faire la valise.

La voix de sa sœur lui est parvenue : « Maman, Bella est en colère dis-lui de rester. »

« Ne t’occupe pas de ta sœur. Elle a toujours un tel caractère. Elle est gâtée. Elle reviendra toute seule dans quelques jours. Allons-y ! Tu vas te fiancer. Je vais t’accompagner pour acheter des vêtements. »

Les pas s’éloignaient.

De grosses gouttes de larmes sont tombées sur le dos de ses mains. Bella a descendu la valise et est partie.

Elle avait l’impression qu’elle avait tout perdu.

Ce n’est pas de sa faute. Pourquoi tout le monde la traite comme ça ?

Elle a serré fermement le volant et un fort ressentiment est apparu dans ses yeux.

Quarante minutes plus tard.

Bella a vu un homme à l’entrée du Bureau des affaires civiles. Il portait une chemise blanche méticuleusement repassée et un pantalon noir. Il était grand et droit, avec une allure extraordinaire.

Elle a rapidement garé la voiture et s’est précipitée.

« Tu es vraiment venu ! »

Il y avait une pointe de surprise dans la voix de la femme.

Théo s’est retourné et a froncé les sourcils, parce qu’elle exhalait la même odeur de l’alcool que la veille.

« Tu ne t’es pas lavée ? »

« J’ai trop bu la nuit dernière et j’ai perdu conscience. Je suis venue en hâte ce matin », a répondu Bella, embarrassée.

Ayant vu le regard de l’homme, elle a rapidement juré : « Aujourd’hui c’est vraiment un hasard. Je prends habituellement une douche tous les jours. La propreté est importante pour moi. »

Tout en parlant, elle regardait les traits de son visage.

Dans le bar, la pénombre rehausse souvent la beauté d’un homme. Lorsque la lumière est vive pendant la journée, il est en fait moins beau.

Mais cet homme semblait être une exception.

La lumière n’a pas compromis son apparence. Il était même plus beau. Les traits de son visage étaient clairs et délicats. Sa peau était très douce.

Elle a remarqué que plusieurs jeunes femmes qui passaient par là le regardaient.

« Cet homme est trop beau. »

L’homme à côté de la femme a ajouté : « La fille n’est pas mal non plus. »

« C’est vrai, ils sont prédestinés être ensemble. Leur enfant sera forcément beau, pas comme nous... »

Ayant entendu leur discussion, Théo a dit directement : « Nous n’aurons pas d’enfants. »

Il y eu un instant de silence.

« Nous divorcerons dans trois ans, et je te donnerai assez d’argent pour que tu vives confortablement pour le reste de ta vie, et je ne verrai pas ta famille. Tu as le temps de réfléchir et tu peux partir si tu n’es pas d’accord. »

Bella se sentait trop étouffée dans le cœur.

Elle avait cru qu’il est tombé amoureux d’elle au premier regard hier soir.

Tant pis, ce n’était pas important.

Elle avait la conviction de conquérir le cœur de cet homme en trois ans.

Elle n’allait pas rater l’occasion d’être la tante de Lucas.

« C’est bon. »

Les deux sont entrés dans le Bureau des affaires civiles et ont d’abord pris une photo ensemble.

Le photographe a pris l’appareil photo pendant un long moment et n’était pas satisfait. « Pouvez-vous vous rapprocher ? Soyez plus intimes, et monsieur, s’il vous plaît, souriez. »

Le visage de Théo montrait une trace d’impatience. Bella lui a serré rapidement le bras et a dit avec un sourire : « Les lésions du nerf facial de mon mari ont paralysé ses muscles faciaux. Laisse-le comme ça. »

Théo regardait gravement la femme souriante dans ses bras.

« Si tu ne veux pas gâcher de temps, tu ferais mieux de ne rien dire », lui a-t-elle chuchoté à l’oreille.

Le souffle a effleuré son oreille.

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