CHAPITRE 4 : LE DÉBUT DE NOS CALVAIRES À L'HÔPITAL

Quand nous sommes arrivés aux urgences, un groupe de médecins s’est rapproché pour voir ce qui arrivait à ma mère. Ils l’ont emmené à l’intérieur et un médecin m’a demandé toutes les informations sur les antécédents de ma mère.

Pendant que je lui parle de la maladie de ma mère et du traitement qu’elle a suivi, un infirmier sort de l’hôpital et nous informe qu’on doit l’évacuer dans un autre hôpital car ils n’ont pas tous les appareils nécessaires pour la soigner.

Je demande au chauffeur du taxi qui nous a emmené de préparer sa voiture afin que nous puissions y aller rapidement.

Nous sommes en route pour emmener ma mère dans un autre hôpital, elle est inconsciente et sa respiration est très lente. Le chauffeur du taxi fait de son mieux pour demander aux autres conducteurs de libérer la voie, il envoie des signaux pour pouvoir circuler rapidement malgré les embouteillages.

En nous voyant venir, deux personnes qui travaillent à l’hôpital se rapprochent avec un brancard pour nous aider à porter et à installer ma mère par la suite dans un lit aux urgences. Un autre médecin se rapproche de moi pour me demander ses antécédents et les traitements qu’elle a suivi. Il me prescrit les différents médicaments qu’on doit acheter de suite et les différents examens à faire. La liste des médicaments à la main, je me précipite à la pharmacie pour les acheter.

On était arrivé à l’hôpital vers 17h, il est actuellement 19h, un médecin m’appelle et me dit :

« Nous avons reçu une part des résultats des analyses qu’on vous a demandées de faire. Votre mère fait une insuffisance rénale et c’est assez grave »

« Il y a deux mois, quand le spécialiste qui s’occupait d’elle à l’époque nous a demandé de faire des analyses avant de faire un scanner, il a déjà constaté un taux très élevé de créatinine, c’était à 453. Il a même demandé à ce qu’on fasse un scanner sans injection de produits chimiques »

« Ça s’est beaucoup empiré depuis alors, car le taux de créatinine actuel est à 1154. Et malheureusement son état actuel ne nous permet pas de faire une dialyse »

« Que devons-nous faire docteur ? »

« Pour le moment nous devons juste attendre si son état s’améliore ou pas avec les médicaments qu’on lui a donnés »

Deux heures après ma conversation avec le médecin, ma mère a repris connaissance mais elle n’arrive toujours pas à parler donc je lui caresse les cheveux et je lui dis doucement :

« Maman, nous sommes déjà à l’hôpital et ici on va bien prendre soin de toi, d’accord ? »

Elle acquiesce avec la tête et se rendort. Je reste là pendant une heure environ et je sors un peu dans la cour de l’hôpital pour prendre l’air. Je prends mon téléphone et j’envoie un message à Cynthia, l’une de mes meilleures amies.

« Bonsoir ma chérie, désolée de te déranger à une heure aussi tardive. Ma mère est aux urgences actuellement »

« Coucou, dans quel hôpital ? »

Je lui donne l’adresse de l’hôpital, je me déconnecte et je range mon téléphone. Mais une fois dans ma poche, il sonne, Cynthia m’appelle :

« Allo, Alya, nous allons venir »

« Mais il est 22h du soir… »

« Je ne vais pas te laisser seule au moment où tu as le plus besoin de moi. Mon mari est en train de préparer la voiture, nous serons là dans quelques minutes »

« D’accord, merci ma chérie »

« À toute »

Quelques minutes plus tard, elle m’appelle pour me dire qu’ils sont arrivés. Je sors pour les accueillir et pour les remercier d’être venus.

Cynthia me prend dans ses bras pour me réconforter et me demande de l’emmener voir ma mère. Son mari s’est excusé de ne pas pouvoir y entrer car il a perdu un être cher dans ce même hôpital et il ne s’en est pas encore remis.

Ma mère et Cynthia se connaissent bien. D’ailleurs, ma mère m’a toujours dit que j’ai des amies formidables, elle les aime bien. Et mes amies aussi l’apprécient.

Elle dormait encore quand Cynthia était passée. Ils sont restés pendant une heure avant de rentrer. Et quand ma mère s’est réveillée, je lui ai dit que Cynthia et son mari étaient passés. Elle a fait un petit sourire et s’est rendormie à nouveau.

Fatiguée par tout ce qui s’est passé en une journée, je demande à ma sœur de me remplacer pendant quelques instants, le temps pour moi de dormir un peu dans la voiture de mon cousin.

Il est 8h30 du matin et on nous informe qu’ils vont transférer ma mère dans la salle d’observation. C’est ma première expérience dans un hôpital et je ne sais vraiment pas ce que c’est. Donc je demande une explication auprès du médecin.

« La salle d’observation se trouve en face de la salle de réanimation donc les règles sont les mêmes que celles de la salle d’à côté »

« C’est-à-dire ? »

« Une seule personne peut rester avec le patient, il est interdit de faire du bruit, il y a une visite médicale toutes les heures, à chaque visite vous sortez et laissez au pied du lit le dossier médical de votre mère avec le reste des médicaments »

« D’accord »