Chapitre 7

« Je vais sûrement mourir ? Je ne pense pas ! »

　　Vincent ne s'est pas inquiété et a regardé dehors, où Fiona était allée jouer avec Aurore sous le grand banian.

　　« Je verrai comment tu peux encore être dur avec moi plus tard ! »

　　Lorin n'a pas pris la peine de parler à Vincent, qui, il en était sûr, le regretterait bientôt.

　　Bientôt, plusieurs voitures se sont arrêtées juste à l'extérieur et Jimmy, le frappeur numéro un de la famille Moreau, est entré à grands pas avec plusieurs hommes costauds.

　　Dès qu’il est entré dans la cour, Jimmy a juré, « Quel type ? Comment ose-t-il intimider notre jeune maître, cherche-t-il la mort ? »

　　Jimmy, à ce moment-là, était furieux parce qu'il avait rencontré un type qu'il ne pouvait pas du tout se permettre d'offenser et lui avait fait couper un doigt.

　　Celui-ci venait d'arriver à l'hôpital pour être pansé lorsque le chef de famille l’a appelé pour lui dire que Lorin avait été battu et qu'il devait venir s'en occuper immédiatement.

　　« C'est ce voyou appelé Vincent, juste un guerrier puant, juste un guerrier retraité, et il ose être arrogant avec moi ! »

　　Lorin a jeté un coup d'œil à Jimmy amenant quelqu'un avec lui, et est devenu instantanément plus arrogant que jamais.

　　« Merde, c'est vraiment ... »

　　Jimmy a juré et est entré en trombe, prêt à frapper et à évacuer ses frustrations de la journée.

　　Cependant, dès qu'il a regardé l'homme qui se tenait devant Lorin, il a été tellement choqué qu'il était presque pétrifié.

　　« Quelle surprise de te revoir ! »

　　Vincent a souri d'un air fade et a regardé la main fraîchement bandée de l'autre homme, « Vous semblez avoir une bonne personnalité, un homme qui tient ses paroles ! »

　　Lorin n'avait aucune idée de ce dont Vincent parlait et a froncé les sourcils, regardant Jimmy, « Vous vous êtes déjà rencontrés ? »

　　Jimmy a ri amèrement et a hoché la tête, « Jeune maître, c'est, c'est presque l’heure de déjeuner, on part alors. »

　　En disant cela, Jimmy a fait un clin d'oeil à Lorin.

　　« Déjeuner ? Frappe-le, bon sang, si je ne le tue pas aujourd'hui, je ne suis plus un humain ! »

　　Lorin a dit avec exaspération, sans même lire la signification de Jimmy.

　　« Snap ! »

　　Vincent a fait un pas en avant et a giflé ce Lorin directement sur le visage.

　　« Toi ... »

　　« Jimmy, frappe-le pour moi ! »

　　« Snap ! »

　　« Jimmy ... »

　　« Snap ! »

　　Avec plusieurs gifles en succession rapide, Lorin a presque perdu connaissance.

　　« Jimmy, toi et tes hommes, pourquoi n'avez-vous rien fait encore ? »

　　Lorin a failli fondre en larmes, tellement il était énervé, il n'avait jamais été aussi énervé auparavant.

　　Jimmy n’a pas osé même faire un geste et les hommes, qui avaient vu Félix tué de leurs propres yeux, avaient trop peur pour s'avancer, tête baissée.

　　« Désolé pour l'intrusion ! »

　　Dans une tournure inattendue des événements, Jimmy s'est approché de Vincent, s'est incliné respectueusement, puis a fait un signe de la main à ses hommes et a dit, « Ramenez notre jeune maître à la maison ! »

　　Aussitôt, plusieurs hommes de grande taille se sont avancés et ont soulevé Lorin pour se diriger vers la porte.

　　« Posez-moi, Jimmy, qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Je t'ai dit de gâcher cet homme, Jimmy, pourquoi es-tu une telle mauviette aujourd'hui ? »

　　Lorin a juré tout le long du chemin, mais en vain, et a été emmené.

　　« Ce ...... »

　　Marie et Denny avaient déjà l'air stupéfaits, ayant pensé que Vincent en avait fini cette fois, mais à leur grande surprise, une scène aussi dramatique allait se produire.

　　« Non, ce Jimmy a peur de toi, n'est-ce pas ? Vous vous connaissez ? »

　　Anastasia a également froncé les sourcils et a demandé.

　　« C'est une longue histoire ! »

　　Vincent a ri amèrement, puis a regardé le sac d'ordures sur le sol et a demandé, « Anastasia, pourquoi ramasses-tu toutes ces ordures ? Que s'est-il passé exactement au cours des cinq dernières années ? »

　　Il valait mieux ne pas en parler, mais quand on en parlait, Marie s’est mise en colère.

　　Elle était tellement en colère qu'elle a poussé Vincent vers la porte, « Si tu n'avais pas forcé notre fille à tomber enceinte d'Aurora, elle aurait été mise à la porte ? Notre famille en aurait-elle été réduite à ramasser des ordures pour vivre ? »

　　« Maman, ne dis pas ça. Je ne peux pas lui en vouloir pour ça, je l'ai fait de mon plein gré, il ne m'a pas forcée ! »

　　Anastasia a immédiatement lâché, « Il n'y a rien à regretter de cette nuit. Moi, Anastasia, je n'ai jamais rien regretté, j’assume la responsabilité de ce que je fais. Ce n’est pas mon grand-père qui m'a demandé de l'épouser ? J'étais déterminée à être sa femme! »

　　« Pas du tout, ce salaud a dû te forcer à faire ça, tu devais être ivre et il a profité de l'occasion pour abuser de toi ! »

　　« Tu étais la demoiselle de la famille Chevalier, il était un livreur. Comment pourrait-il être digne de toi ? »

　　Marie ne voulait rien croire, elle a regardé Vincent en serrant les dents, « Salaud, je m'en fous. Tu vas payer pour la jeunesse perdue de ma fille et divorcer pour qu'elle puisse épouser Lorin. »

　　« Maman, j'ai dit que je ne divorcerai pas tant qu'Anastasia ne dira pas oui ! »

　　Vincent était incroyablement déterminé et a regardé Anastasia avant de demander à nouveau avec un visage doux, « Anastasia, peux-tu me dire ce qui se passe ? Même si tu as été jetée de la famille Chevalier, tu n'as pas eu à ramasser les ordures, n'est-ce pas ? Il est impossible que tu ne puisses pas trouver un bon travail avec tes contacts et tes capacités, non ? Anastasia a esquissé alors un sourire plein d'amertume , « Tu crois que j'en avais envie ? Après que mon ventre ait grossi, on m'a demandé de m'en débarrasser, je n'étais pas d'accord et j'ai été mise à la porte, quel genre de travail allais-je trouver avec un gros ventre ? D'ailleurs, mon grand-père a tout de suite mis un ordre de blocage, disant à toutes les entreprises avec lesquelles nous travaillons de ne pas m'engager ! »

　　Anastasia s'est assise à la table avec un regard de désespoir dans les yeux, « Il y avait des entreprises qui voulaient m'embaucher, comme la famille Moreau, qui n'avait pas peur de la famille Chevalier. Mais à condition de me faire avorter, et Lorin veut me draguer tous les jours ! Que puis-je faire ? Les gens de la famille Chevalier ont même dit qu'à moins que je n'aille ramasser les ordures, ils ne se mettront pas en travers du chemin, sinon ils iront casser mon stand à côté de route si j’en ai un ! »

　　« Merde ! »

　　Vincent n'en pouvait plus d'écouter ça. Sa femme, qui était l'épouse d’Arès, était en fait forcée de ramasser les ordures sans recours?

　　« Écoute, tout est de ta faute, notre famille serait si malheureuse si ce n'était pas à cause de toi, le perdant ? »

　　Marie avait toujours l'air dégoûtée, puis elle a dit , « Et la jambe de son père a été cassée, c'était pour travailler comme porteur. Tout va de pis en pis, oooh, ma vie, pourquoi c'est si dur ! »

　　« Maman et papa, je suis désolé, je ne pensais pas que ce serait comme ça non plus ! »

　　Quand Vincent a vu Marie en larmes, et a vu que la famille ne pouvait même pas manger à sa faim, son cœur était plein de remords, « Ne vous inquiétez pas. Moi, Vincent, je suis de retour. À partir de maintenant, personne n'osera vous malmener ! »

　　« Des conneries ! »

　　La voix de Marie tremblait de colère tandis qu'elle désignait Vincent et a dit , « Que peux-tu faire, un guerrier ? Je me fiche que notre Anastasia soit mariée à Lorin ou Austin, c'est dix fois mieux que d'épouser un perdant comme toi ! »