Le silence ravageur

Le silence ravageur

last updateTerakhir Diperbarui : 2025-03-29
Oleh:  Léo On going
Bahasa: French
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Elias Moreau aurait dû être l’héritier légitime de Moreau Industries, l’une des entreprises les plus influentes du pays. Mais à cause de son handicap – il est sourd depuis la mort de son père– il a toujours été relégué aux marges de la société, considéré comme inapte à diriger. À la mort de son père, son demi-frère Adrien, rusé et impitoyable, s’empare du pouvoir et fait tout pour le maintenir à l’écart. Cantonné à un poste insignifiant dans les archives, Elias subit en silence les humiliations de son frère et des actionnaires, qui le méprisent ouvertement. Mais derrière son apparente passivité, il observe, analyse et attend le bon moment pour frapper. Lorsque Adrien pousse l’humiliation trop loin en le convoquant à une réunion pour se moquer de lui publiquement, Elias comprend qu’il est temps de changer les règles du jeu. Il n’a peut-être pas de voix, mais il possède une intelligence redoutable et une patience à toute épreuve. Avec l’aide inattendue d’alliés au sein de l’entreprise – et en exploitant les failles de son frère – Elias entame une ascension discrète mais implacable. Son objectif est clair : reprendre ce qui lui revient de droit et faire tomber Adrien de son piédestal. Dans un monde où le pouvoir se mesure en apparences et en manipulations, Elias prouve que le silence peut être l’arme la plus dangereuse.

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Bab 1

Chapitre 1

Le manoir Moreau se dressait fièrement, imposant, sur une colline qui dominait la vallée, comme une sentinelle surveillant les moindres mouvements autour de lui. La demeure, magnifique mais froide, semblait personnifier la richesse et l’arrogance de la famille Moreau, une dynastie qui avait fait fortune dans les affaires, et dont le nom résonnait dans les salons les plus prestigieux. Pour l’extérieur, c’était un symbole d’influence et de prestige. Pour Elias, c’était un cage dorée, un piège qu’il ne pouvait fuir, une prison où les chaînes étaient invisibles mais bien réelles.

Depuis la mort brutale de son père, Elias n’avait cessé de se retrouver dans l’ombre, éclipsé par la nouvelle matriarche, Madeleine Moreau, et ses deux demi-siblings, Adrien et Margaux. Leurs sourires mesquins, leurs moqueries et leur mépris constant étaient des attaques invisibles qui l’écrasaient à chaque respiration. Bien qu’il eût l'avantage d'être l’héritier légitime du nom et des biens familiaux, son existence semblait n’avoir aucune valeur aux yeux de ceux qui partageaient désormais cette maison. La légitimité de son statut de probable héritier ne comptait guère pour Madeleine, qui l’avait toujours vu comme un obstacle à ses ambitions. Elle se contentait de l’ignorer ou de le rabaisser, aussi bien en public qu’en privé. Adrien et Margaux, eux, étaient d’autant plus cruels, se délectant de chaque occasion pour l’humilier, se sentant tout-puissants dans leur propre monde où Elias était un simple figurant.

Le manoir était grand, souvent déserté, à l’exception des rires nerveux de sa belle-mère et des pas furtifs de ses demi-frères et sœurs. Elias, à leur côté, semblait invisible. Il vivait dans les coins sombres de cette demeure, se fondant dans les murs comme une ombre qu’on ne voulait pas voir. Son silence était sa seule arme, une armure qu’il portait chaque jour avec une perfection effrayante. La stratégie de l’invisible, il l’avait maîtrisée dès son plus jeune âge.

Le petit-déjeuner était sans doute l'un des moments les plus lourds de la journée pour Elias. C’était une scène presque ritualisée, une farce cruelle où il était la cible de railleries incessantes, sans qu’il puisse répliquer. Installé à l’extrémité de la table, il était toujours le dernier à être pris en compte, et jamais une voix bienveillante ne se levait pour lui. Ses demi-sœurs et demi-frères riaient de ses malheurs, son existence leur apparaissant comme une source inépuisable de moqueries.

Ce matin-là ne fit pas exception.

— Pauvre Elias… Si seulement tu pouvais parler, tu pourrais te défendre, lança Madeleine d’un ton faussement attendri, ses yeux se plongeant dans ceux de son mari absent, comme pour s’assurer que son rôle de « mère compatissante » soit pleinement crédible. Elle sirotait son café avec un air faussement doux, savourant sa domination silencieuse sur lui.

Elias sentit le poison de ses paroles s’enfoncer plus profondément. Son visage, cependant, resta impassible, ses traits figés, comme une marionnette qui ne répondait plus aux fils de la cruauté. Il n’avait ni la force ni le droit de s’opposer à ce qu’on attendait de lui : être invisible, résigné, muet. Il se contenta d’abaisser les yeux, feignant de ne rien entendre, comme à son habitude.

— Mais il ne peut pas, ajouta Adrien dans un rire moqueur. Ce n’est pas de sa faute s’il est inutile. Il ne peut ni comprendre ni travailler correctement.

La cruauté de ses paroles était accentuée par son sourire satisfait. Adrien avait ce don particulier de rendre les autres ridicules sans même lever le petit doigt. Ses mains étaient bien trop propres pour être souillées par le travail ou la responsabilité. Il préférait laisser Elias se vautrer dans sa supposée inutilité, riant de ses faiblesses à chaque occasion.

Les domestiques, comme toujours, évitaient soigneusement de croiser le regard d’Elias. Lucie, la servante âgée, était la seule à lui adresser parfois un regard compatissant. Mais, tout comme lui, elle se savait impuissante face à l’injustice du système. Ses yeux reflétaient une forme de solidarité silencieuse, mais elle n’avait ni pouvoir ni influence pour changer quoi que ce soit. Ses gestes étaient presque mécaniques, comme si elle avait appris à ignorer le sort du jeune héritier, tout en souffrant en silence.

Comme chaque matin, Elias s’était retrouvé à effectuer une tâche indigne de son statut, imposée par sa belle-mère Madeleine dans le but de l’humilier davantage. Il était placé à la table du petit-déjeuner, non pas en tant qu'héritier légitime des Moreau, mais en tant que simple domestique aux ordres de ses demi-frères et sœurs. Il devait servir le thé, une tâche humiliante mais qu’il exécutait sans mot dire, dans l’espoir de ne pas attirer l’attention et d’éviter une nouvelle humiliation.

Cependant, ce jour-là, quelque chose de plus cruel se produisit. Tandis qu’il se penchait pour remplir les tasses, Adrien, son demi-frère, s’approcha de lui d'un pas délibéré et, dans un geste apparemment anodin, le bouscula volontairement. La théière, fragile et remplie de liquide bouillant, échappa des mains d'Elias et se renversa en grande partie sur lui, projetant l'eau brûlante sur sa paume droite.

La douleur fut instantanée, intense, une brûlure cuisante qui se propagea le long de son bras. Mais Elias ne laissa rien paraître. Il avait appris, au fil des années, à encaisser la douleur sans flancher, à ne jamais montrer la moindre faiblesse. Dans cet instant, son seul désir était de ne pas donner à ses persécuteurs le plaisir de voir son souffrance. Son regard resta impassible, et il referma son poing sur la paume brûlée, comme s’il refusait de la reconnaître, comme s’il pouvait effacer la douleur en dissimulant les traces visibles de cette humiliation.

Madeleine, voyant la scène se dérouler devant elle, ne perdit pas une seconde pour faire une remarque acerbe.

— Oh, Elias… dit-elle, secouant la tête avec un air faussement compatissant, Si seulement tu pouvais parler, tu pourrais t'excuser pour ta maladresse.

Elle savait que son commentaire allait non seulement rappeler à tout le monde qu’il n’était qu'un simple inférieur, mais aussi l’humilier davantage en soulignant son incapacité à réagir. Ce n’était pas suffisant pour elle de le voir échouer dans des tâches simples, il fallait qu’elle le ridiculise publiquement.

À côté d’elle, Adrien, qui se délectait de cette scène, croisa les bras et laissa échapper un petit rire moqueur.

— Il ne ressent peut-être rien non plus, qui sait ? dit-il, comme pour ajouter à l’humiliation d'Elias. Il savait que la brûlure était réelle, mais son commentaire ironique visait à faire passer Elias pour un être inhumain, encore plus inutile et sans valeur qu’il ne l’était déjà, aux yeux de la famille.

Derrière eux, Margaux, la demi-sœur d’Elias, gloussa derrière son verre de jus d’orange, se délectant des malheurs de son frère. Les deux se moquaient de lui ouvertement, dans un spectacle cruel auquel il était condamné à assister chaque jour. Ils avaient toujours eu un plaisir étrange à voir Elias souffrir, non pas de douleur physique seulement, mais de l’humiliation constante qu’ils lui infligeaient. C’était comme une forme de sport pour eux, et ils n’étaient jamais à court de nouvelles façons pour l’abaisser.

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