Chapitre 10 : Les battements de la meute Les torches du repaire vacillaient, projetant des ombres dansantes sur les murs ornés de la fresque de la Meute de l’Ombre. Lena, le cœur encore battant de la vision du sanctuaire, sentait la louve en elle frémir, prête à répondre à l’appel des hurlements qui résonnaient à l’extérieur. Les chasseurs étaient là, leurs pas lourds et leurs armes cliquetant dans la nuit. Mara, toujours affaiblie par sa blessure, se tenait contre un mur, ses yeux bleus brillant d’une détermination féroce. Kael, massif et imposant, bloquait l’entrée, ses griffes déjà sorties. Théo, à côté de Lena, vérifiait la corde qui ligotait le chasseur capturé, ses gestes précis mais tendus. Lena croisa son regard, et quelque chose dans ses yeux dorés, une intensité mêlée de douceur, fit naître une chaleur inattendue dans sa poitrine, différente de celle de la louve. Depuis leur rencontre dans la forêt, Théo avait été son ancre, son guide, risquant sa vie pour la protéger. Mai
Chapitre 9 : Les ombres vivantes La grotte, éclairée par les torches vacillantes, semblait vibrer d’une énergie ancienne, comme si les murs eux-mêmes portaient les échos de la Meute de l’Ombre. Lena, encore secouée par sa confrontation avec le chasseur, sentait la louve en elle frémir, prête à resurgir. Ses sens, toujours aiguisés, captaient l’odeur du sang sur la femme-louve allongée au sol, sa respiration saccadée trahissant la douleur. Théo s’agenouilla près d’elle, déchirant un morceau de sa veste pour panser une blessure profonde à son flanc. « Accroche-toi, Mara », murmura-t-il, sa voix teintée d’une urgence rare. Lena sursauta. « Mara ? Tu la connais ? » Ses yeux passèrent de Théo à la femme, dont les cheveux gris argenté brillaient sous la lumière des torches. Ses traits, marqués par la fatigue, portaient une force indéniable, et ses yeux, d’un bleu glacial, semblaient percer l’âme de Lena. La femme, Mara, esquissa un sourire faible. « Lena… la fille d’Ariane », murmura-t-e
Chapitre 8 : L’instinct éveillé La clairière semblait vibrer sous la lumière déclinante de la lune, comme si le sanctuaire lui-même retenait son souffle. Lena, accroupie derrière Théo, sentait la louve en elle rugir, prête à jaillir. Ses sens, aiguisés par sa récente transformation, captaient chaque détail : l’odeur âcre de la sueur du chasseur, le cliquetis métallique de son arme étrange, une sorte de pistolet à fléchettes dont la pointe rougeoyait comme une braise. L’homme en noir, immobile à l’orée de la clairière, les fixait avec un sourire froid. « La dernière de la Meute de l’Ombre », dit-il, sa voix basse et tranchante. « Tu vas faire un beau trophée. » Théo grogna, ses crocs mi-humains luisant dans l’obscurité. « Lena, reste en arrière », murmura-t-il, ses muscles tendus, prêt à bondir. Mais Lena sentit une énergie nouvelle monter en elle, différente de la rage brute de sa première transformation. C’était comme un courant électrique, précis, puissant, qui demandait à êtr
Chapitre 7 : La bride de la bêteLa clairière était silencieuse, baignée par la lumière déclinante de la lune, désormais légèrement décroissante. Lena, enveloppée dans la veste de Théo, tremblait encore, non pas de froid, mais de l’écho de la transformation qui pulsait dans ses veines. Son corps, redevenu humain, portait encore les stigmates de la louve : des griffes rétractées à peine, une chaleur persistante dans ses muscles, et une acuité sensorielle qui rendait chaque bruissement de la forêt assourdissant. Le médaillon, toujours autour de son cou, semblait vibrer doucement, comme s’il partageait son agitation.Théo se tenait près de la pierre gravée du sanctuaire, son bras blessé bandé sommairement avec un morceau de sa chemise déchirée. Ses yeux dorés scrutaient l’obscurité, à l’affût de la menace qu’ils avaient entendue, Elias ou un autre chasseur. « Ils ne viendront pas ce soir », dit-il enfin, sa voix grave mais calme. « La lune faiblit, et les chasseurs savent que le sanctuai
Chapitre 6 : La louve éveilléeLa lune, pleine et impitoyable, dominait la clairière, son éclat argenté transformant chaque ombre en une menace vivante. Lena, à quatre pattes sur l’herbe humide, sentait son corps se déchirer de l’intérieur. La douleur était un océan, chaque vague plus violente que la précédente, brisant ses os, étirant ses muscles, remodelant son être. Le médaillon, incandescent contre sa poitrine, semblait battre comme un second cœur. Ses hurlements humains s’étaient mués en grognements bestiaux, et ses yeux, désormais d’un vert luminescent, scrutaient l’obscurité.Les pas lourds qu’elle avait entendus approchaient toujours, mais Lena n’était plus la jeune femme terrifiée d’il y a quelques minutes. Quelque chose de nouveau, de sauvage, prenait le contrôle. Sa peau céda la place à une fourrure noire striée d’argent, ses membres s’allongèrent, et ses griffes labourèrent la terre. Lorsqu’elle se redressa, elle n’était plus tout à fait humaine. Elle était une louve, mass
Chapitre 5 : Sous l’étreinte de la luneLa lune, pleine et impérieuse, semblait suspendue au-dessus de Lena, son éclat argenté perçant les ombres de la forêt comme un projecteur. À genoux dans la terre humide, Lena luttait pour reprendre son souffle, mais chaque inspiration semblait alimenter un feu intérieur. Ses muscles se contractaient douloureusement, comme si quelque chose en elle cherchait à se libérer, à déchirer la peau humaine qui l’enfermait. Le médaillon, brûlant contre sa poitrine, pulsait au rythme de son cœur, et ses yeux, voilés de larmes, captaient des reflets qu’elle n’avait jamais vus : les contours des feuilles, le scintillement du ruisseau, même à des mètres de distance.Elias se tenait devant elle, son arbalète pointée avec une précision froide. La lumière de la lune faisait briller la pointe de son carreau, gravée de symboles étranges. « Tu ne peux pas échapper à ce que tu es, Lena », dit-il, sa voix tranchante. « La Meute de l’Ombre a causé trop de morts. Ça s’a