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Chapitre 13 — Le poids du retour

Penulis: L'invincible
last update Terakhir Diperbarui: 2025-04-17 06:41:20

Nathan Levasseur

Le bruit des roues, des cliquetis réguliers sur le sol, résonne comme un écho de mes pensées. Léa pousse mon fauteuil sans dire un mot, sans chercher à me rassurer. Elle sait qu’aucun mot ne pourrait m’atteindre, pas maintenant. Tout est plus lourd, plus dur. Mon bureau, l’air autour de moi, les regards furtifs des employés, tout semble plus grand. Les murs semblent se resserrer autour de moi, comme pour me rappeler que j’ai toujours été là, toujours dans cette machine, ce système qui, aujourd’hui, m’étouffe.

Je serre les dents. L’odeur du papier, l’éclat de la lumière artificielle me rappellent l’ancienne époque, celle où chaque décision m’appartenait, où je dirigeais avec cette confiance inébranlable. Maintenant, c’est un autre homme qui s’assoit à ma place. Un autre homme qui prend ce qu’il peut sans même lever les yeux. Et moi, je suis là. J’assiste à ce déclin, ce petit à petit qui me ronge. Et tout ce que je peux faire, c’est observer. Observer et encaisser.

Léa
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    LéaQuand j’ouvre les yeux, le jour n’est pas encore tout à fait levé.Le monde respire à peine. Tout semble suspendu entre nuit et lumière, dans ce fragile instant où le silence a encore la douceur d’un rêve.La chambre est baignée d’un gris laiteux, un voile diffus qui glisse sur les murs, s’accroche aux draps, effleure sa peau nue.Et lui… il est là. Toujours.Sa silhouette allongée à mes côtés, son souffle lent qui soulève doucement sa poitrine. La couverture est légèrement rejetée, découvrant une épaule, le creux de sa gorge.Ses traits sont figés dans un calme trompeur. Trop figés. Sa mâchoire crispée trahit une tension qui ne dort pas.Je le sens. Je le

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    LéaIl ne m’a pas lâchée de la nuit.Sa main dans la mienne, ses doigts serrés comme s’il avait peur que je disparaisse pendant son sommeil. Comme si mon départ était une possibilité plus tangible que ma présence. Et moi, je suis restée là, au sol, adossée à son fauteuil, à écouter sa respiration se faire moins erratique. À attendre que son cœur trouve un tempo qui ne m’étrangle pas d’inquiétude.Je ne dors pas non plus. Mais cette nuit, l’insomnie est différente.Moins douloureuse. Moins glaciale.Je sens son pouce effleurer ma peau par moments. Des gestes minuscules, presque involontaires. Des appels de détresse sans mots. Alors je serre un peu plus fort. Je suis là, Nathan. Je suis là.Quand le matin perce à travers les rideaux, mes os me rappellent leur existence. J’ai la nuque en feu, les jambes engourdies, la peau collée par la fatigue. Mais je m’en fiche. Il est encore là. Et pour la première fois depuis des semaines, ses yeux croisent les miens sans se détourner.Il reste. Il

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