LOGINAmélia, une jeune héritière au charme éclatant, tombe éperdument amoureuse de Victor, un homme séduisant, mystérieux et ambitieux. Leur mariage est somptueux, suivi d’une lune de miel torride, digne d’un conte de fées. Mais au retour, Victor l’emmène dans une vieille demeure délabrée, loin de la richesse et du confort qu’elle a toujours connus. Là, il lui avoue être en faillite, ruiné, incapable de lui offrir la vie qu’elle attendait. Blessée par ce mensonge et persuadée d’avoir été trompée, Amélia décide d’annuler le mariage. Victor, furieux, l’accuse de ne l’avoir jamais aimé que pour son argent. Les rancunes explosent, les reproches fusent, et leur union éclate en un divorce amer… même si au fond, une passion brûlante subsiste entre eux. Déchirée entre colère et désir, Amélia choisit de revenir dans la vie de Victor sous une fausse identité. Déguisée en servante, elle infiltre son quotidien pour comprendre qui il est vraiment. C’est ainsi qu’elle découvre la vérité : Victor n’a jamais été ruiné. Sa faillite n’était qu’un mensonge, une mise à l’épreuve pour tester l’authenticité de son amour. Amélia, blessée par cette manipulation cruelle, jure de se venger. Mais dans ce duel où mensonges, fierté et désir s’affrontent, leurs cœurs n’ont pas dit leur dernier mot…
View MoreAMÉLIA
— Tu crois vraiment que je suis stupide, Victor ?
Ma voix claque dans le silence, vibrante, presque étrangère à mes propres oreilles. Tout en moi tremble mes mains, ma poitrine, mes lèvres serrées. La colère a pris possession de mon corps comme une fièvre, brûlante, impossible à contenir.
Face à moi, Victor ne bronche pas. Ses traits sont figés, mais ses yeux… oh, ses yeux noirs brûlent d’un éclat que je connais trop bien. Ce mélange de défi et de désir qui a toujours été son arme la plus dangereuse.
Il croise les bras, comme pour se barricader, et répond enfin d’une voix basse, grave, presque menaçante :
— Je ne supporte pas que tu doutes de moi, Amélia.
Je ris, un rire amer qui m’écorche la gorge.
— Alors arrête de me donner des raisons de douter ! Arrête de disparaître sans prévenir, d’avoir ces secrets, ces silences… Tu veux que je ferme les yeux, que je t’obéisse, que je t’appartienne corps et âme ? Eh bien non, Victor. Je refuse d’être une poupée docile.
Ses mâchoires se contractent. Il inspire profondément, ses narines frémissant d’une retenue presque animale. Je le connais assez pour sentir qu’il lutte contre l’envie de me réduire au silence par un baiser brutal. Mais cette fois, je ne céderai pas. Pas avant d’avoir une réponse.
Un pas. Puis un autre. Il s’avance, lentement, comme un prédateur qui resserre l’étau autour de sa proie. L’air se fait plus lourd, chargé d’électricité. Mon cœur bat si fort que je crois l’entendre résonner dans mes tempes.
— Tu ne comprends rien, murmure-t-il, son souffle caressant presque mon visage.
— Alors fais-moi comprendre ! m’écrié-je, la voix brisée entre défi et supplique.
Un silence. Un silence plus assourdissant que nos cris. Ses yeux me transpercent, fouillent jusqu’au fond de mon âme. Et ce que j’y lis me déstabilise : pas de colère, pas de mépris… mais une intensité si brutale qu’elle me fait frissonner.
Il s’approche encore. Mes doigts se crispent sur l’accoudoir du fauteuil, prête à le repousser. Mais il ne me touche pas. Il se contente d’incliner légèrement la tête, de pencher son corps vers moi, et d’une voix basse, presque rauque, il lâche :
— Très bien… Si je veux prouver que tu comptes plus que tout, il n’y a qu’un seul moyen.
Ses doigts viennent frôler ma main. Un contact à peine perceptible, mais qui m’arrache un frisson violent, comme si une flamme venait de parcourir ma peau. Je devrais me lever, m’éloigner. Au lieu de ça, je reste figée, prisonnière de lui, de cet homme que je hais et que je désire dans le même souffle.
Et soudain, il fait ce que je n’aurais jamais cru possible.
Il s’agenouille. Oui, lui, Victor, l’homme que je croyais incapable d’un geste d’abandon, plie le genou devant moi. Ses doigts sortent un petit écrin de velours noir de la poche intérieure de sa veste.
Mon souffle se bloque. Le temps se suspend.
Il ouvre la boîte. Un diamant brille à l’intérieur, éclatant, presque insolent sous la lumière du soir. Mais ce n’est pas la bague qui m’hypnotise. C’est son regard, intense, brûlant, qui s’ancre dans le mien.
— Épouse-moi, Amélia.
La phrase tombe comme une déflagration. Elle déchire le silence, pulvérise mes certitudes. Tout se brouille dans ma tête : ma colère, ma fierté, mon désir.
Je chancelle. Mon cœur cogne contre ma poitrine, mes lèvres tremblent. Je ne sais plus si c’est une provocation, une déclaration, ou une folie pure. Peut-être tout cela à la fois.
— Tu es… insupportable, soufflé-je dans un murmure brisé.
Il sourit. Pas un sourire tendre, non. Un sourire fier, insolent, presque cruel. Celui d’un homme qui sait qu’il vient de renverser la partie.
Et pour la première fois depuis le début de cette dispute, je reste sans voix. Prisonnière d’un choix impossible.
AmeliaLe premier orage éclate au milieu de la nuit. Les éclairs déchirent le ciel noir, illuminant brièvement notre chambre face à la mer. Le tonnerre gronde si fort que les vitres tremblent. Je me réveille en sursaut, le cœur battant, pour trouver Lucas déjà éveillé, assis près de la fenêtre ouverte.– Tu devrais fermer cela, dis-je en frissonnant.– Non, répond-il sans se retourner. Regarde.Je me lève et le rejoins. La mer, habituellement si calme, se déchaîne en vagues monstrueuses qui se brisent contre les falaises avec une force terrifiante. Le vent hurle comme une bête blessée.– C'est effrayant, murmurai-je en serrant mon peignoir autour de moi.– C'est vivant, corrige-t-il doucement. La nature nous montre sa puissance. Elle nous rappelle que certaines forces échappent à notre contrôle.Soudain, une rafale plus violente que les autres fait trembler la maison. Une branche d'arbuste se brise contre la fenêtre, et je sursaute en poussant un petit cri.– Ça va ? demande Lucas en
LucasLa nouvelle tourbillonne dans mon esprit comme une tempête bienfaisante. Un enfant. Notre enfant. Cette révélation a tout changé, tout reconstruit. Le passé, si lourd hier, semble soudain s'alléger, transformé en fondations solides plutôt qu'en fardeau.Je regarde Amelia, son visage baigné de la lumière du matin, et je vois plus que la femme que j'aime. Je vois la mère de mon enfant, l'avenir de notre famille. Une détermination nouvelle, farouche, s'empare de moi.– Nous ne pouvons pas rester ici, dis-je en rompant le silence.Elle me regarde, surprise.–Pourquoi ?– Cette maison... elle représente tout ce qui était faux entre nous. Le mensonge de ma ruine, ton déguisement de servante. Notre enfant mérite mieux que de grandir dans l'ombre de nos tromperies.Je me lève et tends la main.–Viens.Je l'emmène à travers la maison modeste, lui montrant chaque pièce du geste.–Regarde. Les murs nus, le mobilier spartiate. Tout ici a été choisi pour mentir. Pour tester. Pour tromper.Je
AmeliaLe soleil inonde la pièce, mais une ombre nouvelle plane entre nous. Les confessions de Lucas ont ouvert une porte que je ne peux plus refermer. Alors que je crois toucher au but, une révélation plus lourde encore attend dans le silence.– Lucas, dis-je en posant doucement la photo de Camille, il y a quelque chose que je dois te dire à mon tour.Je vois son regard se faire attentif, bienveillant. Il croit que nous avons déjà tout dévoilé. Il ne sait pas.– Quand je suis revenue ici sous le déguisement de Claire... ce n'était pas seulement pour me venger.Je prends une profonde inspiration, sentant mon cœur battre à tout rompre.– J'étais enceinte quand j'ai demandé le divorce.Le choc qui défigure son visage est presque physique. Il recule comme si je l'avais frappé.– Quoi ?– Je ne l'ai su que quelques jours après être partie. J'étais si en colère, si blessée... J'ai cru que c'était une malédiction. Un dernier coup du sort.Mes mains tremblent. Je les serre sur mes genoux pou
LucasLe jour se lève, teintant le ciel de nuances orangées et pourpres. Je regarde Amelia dormir, ses traits enfin détendus, libérés du poids de nos mensonges. Cette nuit, nous avons parlé jusqu'à ce que l'aube point à l'horizon, déballant des vérités longtemps enfouies. Mais une ombre persiste dans mon cœur, un secret que je n'ai pas encore osé lui révéler.Je me lève silencieusement et me dirige vers mon bureau. Le tiroir du bas résiste avant de céder avec un grincement. Sous une pile de documents, je retrouve la vieille boîte en métal – la relique de mon passé que j'ai toujours cachée, même à elle.– Lucas ?Sa voix, encore ensommeillée, me fait sursauter. Elle se tient sur le seuil, enveloppée dans la couverture du canapé, ses cheveux en désordre formant une auréole dorée autour de son visage.– Je ne voulais pas te réveiller, dis-je en refermant précipitamment le tiroir.Mais elle a vu. Ses yeux se posent sur la boîte que je tiens toujours entre mes mains.– Qu'est-ce que c'est
AmeliaLa nuit est tombée sur la maison silencieuse. Je suis assise dans le salon, enveloppée dans le chaleureux silence qui suit les tempêtes. Lucas est à la cuisine, préparant du thé , un geste simple, domestique, qui me semble pourtant chargé de signification. Le masque de Claire git sur une chaise, comme un serpent dont on aurait dépouillé la peau. Je me sens nue, vulnérable, mais étrangement légère.Lucas revient avec deux tasses fumantes. Ses doigts effleurent les miens quand il me tend la mienne, et ce simple contact éveille en moi un tourbillon d'émotions contradictoires.– Tu sais, dit-il en s'asseyant en face de moi, j'ai repensé à notre premier rendez-vous.Je souris malgré moi.–Au restaurant où tu as commandé le plat le plus cher du menu, juste pour m'impressionner.– Et où tu as commandé une simple salade, me faisant comprendre que tu n'étais pas impressionnable.Nos rires se mêlent, légers, comme des oiseaux retrouvant leur liberté après un long hiver. Puis le silence r
LucasLa photo tremble dans ma main. Ce cliché jauni que je croyais caché au fond de mes tiroirs, qu'elle tient maintenant comme une preuve accablante. Son visage pâlit, ses doigts se referment sur le papier comme s'il pouvait la brûler.– Pourquoi ? répète-t-elle, et cette fois ce n'est plus Claire qui parle, mais Amelia. La vraie Amelia, avec toute sa douleur, sa colère, sa vulnérabilité.Je prends une profonde inspiration. Le moment est venu. Tous les masques doivent tomber.–Parce que je n'ai jamais cessé de t'aimer. Même quand je te perdais.Son rire est bref, amer.–Tu as une drôle de façon de le montrer. Cette comédie de la ruine, cette mise à l'épreuve...– J'avais peur ! m'écrié-je, surpris par la véhémence de ma propre voix. Peur que tu ne m'aimes que pour ma fortune, comme toutes les autres. Peur que ce soit trop beau pour être vrai.Je m'avance vers elle, mais elle recule, tenant la photo comme un bouclier.–Et alors ? Tu as obtenu ta réponse. Quand tu as prétendu être rui
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