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Chapitre 41 : Ce que l’on n’enterre pas
Last Updated:
2025-06-04 19:16:29
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Là où tout s'effondre Chapitre 44 : Nos silences à découvert
LÉAJe referme la porte de son bureau avec précaution, comme si un geste brusque pouvait faire éclater tout ce qu’on retient.Mais ce n’est pas la poignée qui tremble. C’est moi.À l’intérieur, tout vacille.Mon cœur bat trop fort. Mon souffle est court. Pas à cause de la tension… Non. À cause de lui.À cause de cette tendresse brûlante dans ses yeux, à cause de la façon dont il a prononcé ces mots :« Laisse-moi te protéger, même ici. »Il n’a pas haussé le ton. Il n’a rien exigé. Il m’a juste offert cette chose que je n’osais plus espérer. Une place dans son monde. Un refuge, même entre ces murs.Je retourne à mon bureau, les mains moites, les pensées éparpillées. Je fais semblant. Comme tous les jours. Je tape, je trie, je classe. Mais rien n’a de sens. L’écran devant moi est flou, les lettres dansent sans cohérence.Ce n’est pas l’épuisement. C’est ce trop-plein.Cette tendresse immense, violente, déroutante, qui monte en moi et me serre la gorge.Ce n’est pas seulement l’homme qu
Là où tout s'effondre Chapitre 43 : Sous les masques du jour
LÉALe miroir me renvoie une image presque familière.Tailleur sobre, maquillage léger, cheveux relevés avec soin.Je pourrais croire que rien n’a changé. Que je suis cette assistante discrète, efficace, parfaitement à ma place derrière un écran, derrière lui.Mais je ne suis plus cette Léa-là.Et lui n’est plus ce Nathan-là.Je réajuste ma veste, inspire profondément.Le silence de la salle de bain m’apaise. Il me rappelle l’instant suspendu d’avant le tumulte, la dernière bouffée d’air avant la plongée.Mais il est bientôt l’heure.Quand j’entre dans la pièce à vivre, il est déjà prêt. Costume sombre, montre ajustée, téléphone en main.L’incarnation même du dirigeant que tout le monde craint un peu, admire beaucoup.Mais ses yeux cherchent les miens, et ce regard-là n’appartient à personne d’autre qu’à moi.— Prête ? me demande-t-il, la voix calme.Je hoche la tête.— Et toi ?Un fin sourire étire ses lèvres.— Avec toi, toujours.On quitte l’appartement sans trop parler.Le monde n
Là où tout s'effondre Chapitre 42 : Là où battent nos silences
LÉALa nuit s’est éteinte doucement, sans violence.Pas de fin brutale. Juste l’effacement progressif d’un monde à deux, bâti entre quatre murs, entre deux peaux, entre deux souffles.Ce silence, si lourd et si doux à la fois, s’étirait autour de nous, suspendu dans l’air immobile.Il dort enfin, là, contre moi, comme une évidence que je n’osais plus espérer.Je le regarde, lové contre moi, ses traits apaisés comme je ne les ai jamais vus. Chaque respiration calme me rappelle qu’il est là, vraiment.Son bras enroulé autour de ma taille garde cette force douce, une possession tranquille qui m’émeut au point de sourire malgré moi.Il n’a pas fui. Il n’a pas repoussé. Il a cédé. Mieux : il a choisi.Et dans ce choix silencieux, il m’a offert le plus grand des abandons.Je me redresse un peu, juste assez pour observer son visage à la lumière douce du matin.Ses paupières closes, ses longs cils sombres qui se posent délicatement sur ses joues, la courbe de sa bouche détendue, presque fragi
Là où tout s'effondre Chapitre 41 : Ce que l’on n’enterre pas
SOFIAIl fait nuit lorsque je quitte l’appartement.Pas une nuit tranquille, mais une nuit lourde, tendue, de celles qui collent à la peau et laissent un goût métallique dans la bouche.Le genre de nuit où l’on se dit que rien de bon ne peut arriver. Et pourtant, c’est précisément ce que je cherche : quelque chose de mauvais.Quelque chose de vrai.J’ai prétexté une migraine auprès de Maxime. Il a hoché la tête, inquiet, doux, attentionné — insupportable.Il m’a proposé un cachet, m’a dit qu’il resterait si je voulais. Il aurait tenu ma main toute la nuit si je l’avais laissé faire.Mais je ne veux pas qu’on me tienne la main. Je veux qu’on me lâche. Qu’on me laisse tomber.Je veux savoir si ma chute a un fond.Je suis montée dans ma voiture sans réfléchir.Mais mes mains savaient, elles.Elles ont pris la route du sud. Celle qui mène vers le quartier de Nathan. Vers l’improbable, le risqué, le dangereux.Vers lui. Toujours lui.Même quand je prétends ne plus y penser.À chaque feu ro
Là où tout s'effondre Chapitre 40 : Le goût du manque
SOFIALe journal glisse de mes mains et frappe le sol dans un bruissement sourd, insignifiant.Mon cœur, lui, hurle.Je fixe cette photographie comme on contemple une blessure mal refermée.Nathan.Debout. Vivant.Et… sublime.Il a changé. Ce n’est pas simplement un homme guéri.C’est un homme renaissant.Quelque chose en lui s’est forgé dans la douleur, dans le chaos, et le résultat me donne le vertige.Plus mince. Plus dur. Plus silencieux dans son regard, comme s’il portait désormais une vérité que je n’ai pas su voir, que je n’ai pas mérité comprendre.Il n’est plus celui que j’ai abandonné.Il est devenu quelqu’un que je désire plus encore.Et cela me détruit.Je m’affale sur le canapé, mes doigts tremblants froissent involontairement un pan de ma robe.J’ai un goût amer dans la gorge. Celui de la nostalgie rance. Celui des regrets que l’on a essayé de déguiser en choix.Je pensais être au-dessus de tout ça.J’ai un homme qui m’aime. Une vie confortable. Une stabilité construite
Là où tout s'effondre Chapitre 39 : Dans le feu de l’abandon
Léa Nathan suit mon regard, et pour la première fois, je perçois dans ses yeux une flamme ténue, mais persistante.— Oui, un jour nouveau. Cette fois, on le vivra ensemble.Son sourire éclaire enfin ses traits fatigués, et pour un instant, je crois voir l’homme que j’ai toujours espéré découvrir. Je sais que le chemin sera encore long, que nos cicatrices refermeront leurs plaies avec lenteur, et que la peur rôdera toujours à l’orée de nos nuits. Mais ce soir, je sens qu’il est prêt. Prêt à affronter ce combat, non plus seul, mais avec moi à ses côtés.Je prends alors sa main dans la mienne, la serre doucement, lui offrant cette dernière promesse, celle qui se passe de mots.— Où que la vie nous mène, je resterai là.Dans le silence qui suit, nos cœurs battent à l’unisson, résonnant plus fort que jamais, là où battent nos silences.Une musique douce, fragile et tenace, une musique d’espoir.NathanJe sens Léa contre moi, la chaleur de son corps qui s’étale lentement, caresse après car
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