MARA

MARA

last updateTerakhir Diperbarui : 2025-05-09
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Mara, une étudiante studieuse issue d’une famille catholique stricte à Cebu, voit sa vie bouleversée après une aventure d’un soir avec Leon, un homme plus âgé et mystérieux rencontré pendant un festival. Tombée enceinte par accident, elle décide d’abord de cacher la vérité à sa famille, craignant leur réaction et celle de la société. Rejetée par ses proches lorsqu’ils découvrent la vérité, Mara se retrouve seule, déshonorée. Mais alors qu’elle s’apprête à abandonner, elle découvre des forces insoupçonnées en elle, soutenue par une communauté inattendue. Loin de l’homme qui a causé sa chute – mais aussi son éveil émotionnel –, elle tente de reconstruire sa vie et d’offrir un avenir à son enfant. Jusqu’à ce que Leon réapparaisse, porteur d’une vérité bien plus complexe.

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Bab 1

1

Le soleil s’était couché lentement sur la ville de Cebu, mais l’animation du festival de Sinulog ne faiblissait pas. Les rues étaient envahies par des foules de gens enfiévrés, des danseurs en costumes traditionnels se déplaçant au rythme des tambours battant la cadence. Au loin, des flamboiements de feux d'artifice illuminaient le ciel, et les chants joyeux des participants résonnaient dans l’air chaud de la nuit. C’était l’une de ces nuits où la ville entière semblait vibrer d’une énergie inépuisable. La ville qui, en temps normal, était calme et ordonnée, se transformait en une mer de couleurs vives, de sourires et de danses endiablées.

Au cœur de cet océan de joie, Mara marchait aux côtés de ses amis, son regard souvent distrait par les festivités autour d’elle. Ses pas étaient mesurés, presque timides, contrastant avec l’enthousiasme de ses camarades. Les autres semblaient totalement absorbés par l’excitation de la fête : des rires fusaient, des gens se prenaient en photo devant les chars décorés, et des groupes se formaient spontanément pour danser au rythme des percussions. Mara, elle, se contentait de sourire doucement, appréciant la lumière de la soirée mais se sentant légèrement déconnectée de la frénésie ambiante. Elle n’était pas une grande fêtarde. C’était un moment de rupture, certes, mais elle n’avait jamais trouvé une place idéale dans ce genre de rassemblements.

Mara était une jeune femme d’une vingtaine d’années, avec des traits fins et un regard calme, presque mélancolique. Son apparence discrète contrastait avec le tumulte du festival. Étudiante sérieuse à l'université de Cebu, elle consacrait la majeure partie de son temps à ses études. Les livres et les devoirs étaient sa bulle de confort, sa façon à elle de fuir les attentes familiales et la pression incessante qu’on lui imposait. Elle avait grandi dans une famille stricte, où la réussite académique était une priorité, et Mara avait toujours essayé de répondre à ces exigences, parfois au détriment de sa propre liberté. Elle aimait ses amis, mais souvent, elle se sentait comme une étrangère, comme si elle n’arrivait pas à se fondre complètement dans le groupe. Ils étaient insouciants et pleins de rêves, tandis qu’elle portait sur ses épaules la lourde responsabilité d’une vie marquée par l'excellence et la conformité.

Ce soir-là, cependant, elle avait décidé de relâcher un peu la pression. Après un semestre difficile, où elle avait jonglé entre des examens et des obligations familiales pesantes, le festival de Sinulog était l'occasion rêvée de se détendre. Ses amis l’avaient presque suppliée de les rejoindre, insistant sur le fait qu’elle devait profiter de la vie, de l’instant présent. Mara, bien qu’hésitante au début, avait fini par céder. Mais en dépit de son effort pour se laisser emporter par l’enthousiasme du festival, une partie d'elle restait distante, préoccupée par ses pensées. Son regard s'attardait souvent sur la mer de gens autour d’elle, fascinée par la liberté qui semblait s’en dégager. Elle se sentait parfois exclue, enfermée dans son rôle de fille parfaite, de bonne étudiante, de jeune femme sans histoire. Peut-être que, ce soir-là, elle rêvait de plus, d’être simplement elle-même.

Les rues étaient envahies par un tourbillon de danseurs colorés, de musiciens, et de spectateurs qui applaudirent et chantaient. Les costumes traditionnels, aux couleurs éclatantes de rouge, jaune, vert et bleu, brillaient sous les lumières des réverbères. Les hommes, les femmes et même les enfants dansaient pieds nus sur le pavé, leur énergie communicative créant une atmosphère électrique. L'air était empli d’une odeur douce et épicée d’encens, et de la nourriture de rue se vendait à chaque coin de rue : des brochettes grillées, des crêpes sucrées et des bonbons colorés. La musique, omniprésente, était un mélange de rythmes traditionnels et modernes, avec des percussions battant la mesure et des voix qui se mêlaient aux bruits des tambours.

Mara, bien que prise dans la vague de cette explosion de sons et de couleurs, se sentait presque comme un spectateur extérieur. Elle avait l’impression que tout cela était un spectacle magnifique, mais qui ne faisait pas partie de sa réalité. Pourtant, même si elle n’était pas complètement emportée par la fête, une partie d'elle ressentait une étrange liberté dans l’énergie qui l’entourait. Cela la rappelait à la vie, l’obligeait à lâcher prise, ne serait-ce qu’un instant.

Mara se tenait au centre de la rue, entourée de ses amis qui dansaient et riaient autour d’elle. Le festival de Sinulog était dans toute sa splendeur, un tourbillon de couleurs et de sons. Les costumes flamboyants des danseurs, les étals de nourriture aux odeurs épicées, et l’atmosphère frénétique créaient un univers parallèle où elle pouvait se perdre, même si c’était pour un court moment. Ses pieds bougeaient au rythme de la musique, mais son esprit était en décalage, toujours hanté par les attentes de sa mère.

"Allez, Mara, tu ne vas pas rester là toute la soirée comme une statue ! Danse !" Marco, un de ses amis d'enfance, la saisit par les poignets avec un grand sourire. Il la fit tourner dans une éclatante explosion de couleurs, la forçant à suivre le mouvement.

Mara rit, un peu gênée, mais elle se laissa emporter par l'énergie du moment. "Je ne suis pas vraiment une danseuse..." répondit-elle en tentant de se dégager, mais la pression de la foule et l'ambiance festive l’obligeaient à se détendre.

"Tu te prends trop au sérieux, Mara !" s’exclama Rico, un autre ami, en lui lançant un regard complice. "La vie, ce n’est pas que des livres et des devoirs. Regarde tout ce monde autour de nous ! C’est pour ça qu’on est ici, non ? Pour oublier un peu tout ça." Il désigna la foule qui vibrait au rythme de la musique, les gens qui se perdaient dans la joie. "Lâche-toi un peu !"

Mara fit une pause et observa la scène. Elle n'était pas habituée à se laisser aller comme cela, mais la tentation de se libérer de la pression constante qu’elle ressentait depuis si longtemps était plus forte. Peut-être qu’un peu de cette folie collective pourrait l’aider à oublier, ne serait-ce que quelques heures. Elle se mordit la lèvre, hésita, puis se laissa entraîner dans la danse, même si c'était avec une certaine timidité.

"Ça va, tu commences à te détendre !" lança Marco en riant. "Je te l’avais dit. T’es pas juste une étudiante !"

Mara rougit légèrement, un petit sourire naissant sur ses lèvres. "Je crois que je pourrais m’habituer à ça, après tout."

"Voilà !" s’exclama Rico en la frappant gentiment sur l’épaule. "C’est ça qu’on veut ! Maintenant, oublie tes soucis, juste pour un instant."

La musique s’intensifiait, les percussions devenaient plus fortes, plus palpitantes. Mara se retrouva en plein cœur de la danse, entourée de ses amis, se laissant guider par les rythmes effrénés. Même si son corps se déplaçait encore maladroitement, il y avait quelque chose de libérateur dans l’ambiance de cette fête. Elle se sentait encore un peu étrangère à ce monde de joie, mais peu à peu, la lourdeur du fardeau familial semblait se dissiper, comme si la musique l’emportait.

"Tu sais, j’aimerais pouvoir oublier aussi facilement que toi," confia Mara à Lyka, sa meilleure amie, qui dansait à ses côtés. Lyka, toujours aussi pétillante, la regarda avec un sourire malicieux.

"Tu as encore cette petite voix dans ta tête qui te dit de revenir à la réalité, hein ? Je te connais, Mara," répondit Lyka, les yeux brillants de malice. "Mais ce soir, oublie tout. Profite de la fête, de tes amis, de cette liberté. Rien d’autre n’a d’importance."

Mara soupira, un sourire sincère se formant sur ses lèvres. "C’est plus facile à dire qu’à faire, tu sais..."

Lyka se pencha vers elle, un bras autour de ses épaules, et la tira un peu plus dans le tourbillon de la danse. "C’est normal, mais parfois il faut juste... se lâcher, comme ça." Elle rit avant de lancer : "Tu te souviens de notre rêve d’adolescente ? De tout quitter et partir vivre à la plage ? Ce serait ça, la vraie liberté."

Mara se mit à rire, plus détendue maintenant. "Oui, je me souviens. Et tu croyais qu’on irait à Boracay, sans rien dire à personne ?"

Lyka haussait les épaules, un air malicieux dans les yeux. "Pourquoi pas ? Ce n'est jamais trop tard pour un rêve, Mara. Allez, laisse-toi aller ce soir."

"Je vais essayer," dit-elle, un éclat de défi dans la voix.

Les amis autour d’elle semblaient avoir disparus dans la danse. La musique faisait monter son énergie, et pour la première fois depuis longtemps, elle se permit de respirer profondément, sans la lourde pression de sa mère ou des attentes qu’elle portait sur ses épaules. Elle était là, dans l'instant, parmi ses amis, au rythme du Sinulog. Et, pour un moment, rien d'autre n'importait.

Le bruit de la fête s'estompe doucement à mesure que Mara s'éloigne de la foule. Elle s'aventure dans une ruelle moins fréquentée, où l'animation semble se dissiper, et se permet enfin de respirer à pleins poumons. Le contraste avec l'agitation du festival est frappant. Elle ferme un instant les yeux, appréciant cette sensation de calme relatif.

C’est alors qu’elle le remarque. Il est là, à quelques mètres, appuyé contre un mur décoré de guirlandes lumineuses, seul. Il semble presque en décalage avec l’univers frénétique autour de lui. Léon, son regard perçant captant instantanément l’attention de Mara. Il porte une chemise légère, une veste en denim qui lui donne un air décontracté mais soigné. Ses traits sont marqués, ses yeux d’un brun profond, presque mystérieux, fixent intensément Mara. Leurs regards se croisent, et elle sent une étrange tension, un courant d’air électrique qui la traverse.

Elle s’arrête, hésite. Il la scrute silencieusement, ses yeux semblant sonder son âme, avant qu'un léger sourire ne se dessine sur ses lèvres. Un sourire à la fois chaleureux et énigmatique, comme s'il savait déjà quelque chose qu’elle ignorait.

Il n’a pas l’air de faire partie de la foule de Cebu, et quelque chose dans sa posture, dans son regard, la fait se sentir un peu déstabilisée. Il dégage une assurance tranquille, comme s’il ne se pressait jamais, prenant son temps pour observer et analyser les choses autour de lui.

Mara se surprend à se sentir un peu nerveuse. Elle est habituée à se fondre dans la masse, à ne pas attirer l'attention. Mais ce regard, celui de Leon, la fait se sentir vue d'une manière nouvelle, presque dérangeante. Elle détourne brièvement les yeux, s’efforçant de se concentrer sur l'instant, mais ne peut s'empêcher de le regarder à nouveau.

Leon, de son côté, semble apprécier l’effet qu’il a eu sur elle. Il reste silencieux, ses yeux ne quittant pas les siens, mais il n’essaie pas de s’approcher. Il l’observe avec une telle intensité que cela donne l’impression que le monde autour d’eux s'est momentanément figé.

Finalement, Mara, un peu gênée par cette attention non sollicitée, se force à détourner le regard. Elle se remet en marche, mais son esprit est déjà occupé par cet homme mystérieux. Elle se dit qu’il ne pourrait de toute façon jamais faire partie de sa vie. Un homme comme lui, probablement venu de Manille, avec son allure assurée et sa stature de quelqu’un qui sait ce qu’il veut, n’a rien à voir avec sa réalité de Cebu. Pourtant, elle sent une curiosité grandissante, une envie de comprendre ce qui se cache derrière ce regard, derrière cette présence énigmatique.

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