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Chapitre 5

Penulis: Renée Lemoine
Camille a relâché Mathieu et s'est dirigée vers le canapé où elle a pris plusieurs paquets cadeaux. « Tout ça, c'est pour toi, mon chéri. Regarde si quelque chose te plaît. »

Les yeux de Mathieu se sont illuminés. « C'est Iron Man ! »

« Tu l'aimes ? » Camille lui a caressé doucement la tête. « C'est une édition limitée. Maman a demandé à plusieurs amis de m'aider à en trouver un. J'ai mis beaucoup de temps à y arriver. »

« Merci maman ! » Mathieu a pris l'Iron Man et s'est écrié joyeusement, de sa petite voix claire, « Maman, tu es la meilleure ! »

Camille a éclaté de rire entre ses larmes. « Mon chéri, tu veux bien m'appeler maman maintenant. »

« Papa m'a dit que tu avais beaucoup souffert pour me mettre au monde. » Mathieu a posé l'Iron Man, a pris un mouchoir et s'est mis à essuyer les larmes de Camille. « Maman, je suis désolé. Ce matin je t'ai parlé méchamment. Je ne le ferai plus. »

Entendant ces mots, les larmes de Camille ont coulé plus abondamment, et elle paraissait encore plus fragile.

« Mon chéri, ce n'est pas de ta faute. C'est moi qui ai été mauvaise. Je vais faire de mon mieux pour être une bonne maman à partir de maintenant. »

« Maman, tu n'es pas mauvaise ! » Mathieu s'est blotti dans ses bras. « Papa a dit que tu m'as toujours aimé, et moi aussi, je vais bien t'aimer maintenant ! »

Camille a tourné son regard vers François, les larmes coulant encore plus fort sur son visage. « Merci, François. »

François s'est approché et lui a tendu son mouchoir. « C'est ce que je devais faire. Ne pleure pas, tu vas faire de la peine à Mathieu. »

« Oui, maman, tu es si belle, ne pleure pas. Si tu pleures, tu deviendras moche ! »

Camille a pris le mouchoir de François et s'est essuyé les yeux. « D'accord, maman ne pleure plus. »

Le moment était plein de tendresse et de douceur, la rencontre entre mère et enfant.

Mathieu, avec ses nouveaux cadeaux, s'est assis sur le canapé et a commencé à jouer. Camille s'est assise à côté de lui, le regard rempli de tendresse. François s'est installé dans un fauteuil et, absorbé par son téléphone, en train de régler des affaires professionnelles.

Camille s'est tournée vers lui, hésitant un instant avant de dire d'une voix douce, « Que comptes-tu faire avec Mademoiselle Dupont ? »

François a levé les yeux, son visage demeurant impassible. « Je vais m'en occuper. »

« Elle a pris soin de Mathieu ces dernières années… Honnêtement, j'ai toujours gardé une certaine culpabilité envers elle. »

« Ce n'est pas ta faute. » La voix de François était calme et basse. « Mathieu est ton enfant. C'est naturel qu'il te reconnaisse comme sa mère. »

« Oui, maman ! » Mathieu a levé la tête, son sourire sucré éclatant. « Je suis ton fils, c'est normal que je te reconnaisse comme maman ! Et puis, papa a dit que je suis si mignon, c'est parce que tu es si jolie, maman ! »

« Petit flatteur ! » Camille lui a pincé le nez en riant. « Mais tu n'oseras pas dire ça devant ta maman Claire, elle se fâcherait ! »

« Non, elle ne se fâchera pas ! » Mathieu a répondu, plein de confiance. « Elle ne pourrait jamais m'en vouloir, elle m'aime trop ! »

François a pris un appel d'affaires. Il s'est levé et a dit, « Je vais passer au bureau un instant. »

« D'accord, fais ce que tu as à faire. Je vais rester avec Mathieu. » Camille a hésité un instant avant de demander, « Tu reviendras pour le dîner ? »

François a réfléchi un moment et a répondu d'une voix calme, « Je reviendrai dès que j'aurai fini. »

« Fais attention sur la route. »

« Au revoir, papa ! »

François a répondu brièvement et a quitté la maison.

-

Il était déjà tard dans la nuit, les lumières du studio de restauration étaient encore allumées. Les longs cheveux de Claire étaient relevés en un chignon, laissant apparaître son cou pâle et gracieux. Elle portait des lunettes de protection sur son nez et manipulait les outils délicatement avec ses mains gantées de blanc.

Elle baissait la tête, concentrée, alors qu'elle effectuait les dernières touches de restauration sur l'artefact. Les autres étaient partis, et tout l'étage était d'une tranquillité parfaite, seuls les bruits subtils des gestes de Claire brisaient ce silence. Plus la vie devenait difficile, plus elle se consacrait à son travail.

Au fil des années, après avoir observé les vicissitudes humaines, Claire avait appris une leçon importante : la nature humaine est difficile à comprendre et le cœur des gens impossible à cerner. Seuls l'argent et la carrière étaient des choses qu'elle pouvait saisir solidement si elle y mettait des efforts.

Il y a cinq ans, pour rester à Montaigne et prendre soin de Mathieu, elle avait renoncé à une recommandation de son professeur. En conséquence, son mentor avait rompu tout contact avec elle par colère. C'était la plus grande déception de Claire.

Elle se sentait coupable d'avoir déçu son mentor qui l'avait tant soutenue. Ainsi, au cours des cinq dernières années, elle avait utilisé son temps libre pour étudier, s'informer et améliorer ses compétences.

Après avoir obtenu son diplôme universitaire, elle avait contracté un prêt pour ouvrir son propre studio. Aujourd'hui, son studio était bien établi, et ses honoraires pour les commandes avaient considérablement augmenté.

Ses économies personnelles étaient suffisantes pour lui garantir, ainsi qu'à sa mère, une vie sans soucis pour le reste de leurs jours. En vérité, tout semblait aller dans le bon sens. Quant à ceux qu'on ne pouvait ni garder ni retenir, il suffisait de les laisser partir... et c'était ça, la véritable croissance.

Après avoir terminé la restauration, Claire a placé l'artefact dans son contenant. Elle est retournée dans son bureau personnel et s'est versé un verre d'eau chaude qu'elle a avalé d'une traite.

En posant le verre, son regard a glissé sur le calendrier sur son bureau. Elle a pris un stylo et a marqué une croix sur la date du jour. Il restait encore huit jours avant la sortie de sa mère de prison. La météo prévoyait un ciel dégagé pour ce jour-là.

Son téléphone dans sa poche a vibré. C'était François qui l'appelait. Claire a froncé les sourcils, a pris une profonde inspiration et a répondu.

« Quand est-ce que tu rentres ? » La voix basse de François a résonné à travers le téléphone.

Claire a jeté un coup d'œil à l'heure : deux heures du matin. Elle se sentait un peu fatiguée et n'avait pas envie de reprendre la voiture pour une demi-heure de route.

Elle s'est massé doucement le cou, et sa voix est devenue froide et distante. « Qu'y a-t-il ? »

« Mathieu attend que tu rentres pour lui raconter une histoire avant de dormir. »

Claire s'est arrêtée de masser son cou. Elle a pensé au moment où François avait pris Mathieu dans ses bras pour réconforter Camille plus tôt dans la journée, un malaise s'installait en elle.

« Je ne rentrerai pas ce soir. » Sa voix était calme et sans émotion. « Occupe-toi de lui. » Après avoir dit cela, Claire a raccroché immédiatement.

Mais à peine quelques secondes plus tard, François appelait de nouveau.

Claire, agacée, a éteint son téléphone et l'a posé sur le bureau avant de pousser la porte de la salle de repos.

Les heures supplémentaires étaient courantes pour un restaurateur d'artefacts, c'est pourquoi, lors de la rénovation de son studio, elle avait fait aménager une petite salle de repos dans son bureau.

Cette salle était équipée d'une salle de bain et de tout le nécessaire pour la vie quotidienne, y compris des vêtements de rechange. Parfois, lorsqu'elle était trop occupée, elle emmenait Mathieu avec elle, le faisait d'abord s'endormir, puis reprenait le travail. Il y avait donc aussi les affaires de Mathieu dans cette pièce.

Claire s'est douchée, a enfilé son pyjama, et était sur le point de s'endormir quand soudain, un cri d'enfant a retenti à l'extérieur. « Maman ! Maman, ouvre la porte ! »

Claire s'est arrêtée net. C'était Mathieu ?

Elle est sortie précipitamment de son bureau et s'est dirigée rapidement vers la porte du studio. À travers la porte vitrée, elle a aperçu François tenant Mathieu, qui pleurait sans cesse.

Mathieu portait une doudoune, mais ne portait qu'un pyjama en dessous. Ses petits pieds nus étaient complètement froids, sans même une paire de chaussons.

La température extérieure de Montaigne était proche de -30°C durant la nuit hivernale.

Mathieu avait une résistance physique faible, et si jamais il attrapait froid... Claire a été était furieuse. Elle a ouvert la porte précipitamment. « Pourquoi l'as-tu amené ici à cette heure ? »

« Maman ! » Mathieu s'est débarrassé immédiatement des bras de François et s'est jeté dans ceux de Claire.

Claire, dans un mouvement instinctif, l'a pris dans ses bras.

Mathieu s'est accroché à son cou, a enfoui son visage dans son épaule et a éclaté en sanglots. « Maman, tu veux plus de moi, n'est-ce pas ! Waahhh... Maman, ne me laisse pas ! »

Le front de Claire s'est froncé légèrement, et son visage pâlissait. Ce qui était devenu une douleur supportable dans son ventre s'est ravivée soudainement en une sensation de pesanteur et de douleur...
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