Prologue đ€ Ulric Ulric est lâombre dans la lumiĂšre, lâhomme quâon craint autant quâon dĂ©sire. Il porte la colĂšre dans les veines et lâamour dans les silences. Il est brutal, possessif, jaloux â mais loyal. Son regard transperce, sa voix impose. Il aime comme il vit : avec excĂšs, sans retour en arriĂšre. Quand il aime Julianne, il devient vulnĂ©rable, presque humain. Il tuerait pour elle, mais il ne sait pas toujours lâaimer sans la blesser. Ulric est un roi maudit, perdu entre son trĂŽne de sang et sa soif dâamour pur. --- đș Julianne Julianne est une rose Ă©levĂ©e parmi les Ă©pines. Douce en apparence, mais imprĂ©visible quand on la trahit. Elle a Ă©tĂ© donnĂ©e Ă un homme, Ulric, comme une offrande â mais elle sâest transformĂ©e en feu sacrĂ©. MĂšre, femme, amante, stratĂšge... Julianne porte tout Ă la fois. Elle a souffert, beaucoup. Mais elle nâa jamais abandonnĂ© son cĆur. Elle aime avec dignitĂ©, se dĂ©fend avec fiertĂ©, et rĂȘve encore malgrĂ© les cicatrices. Elle est le secret dâUlric, sa lumiĂšre, son chĂątiment et son salut. --- đ Leur amour Lâamour entre Ulric et Julianne est un champ de bataille parfumĂ©. Rien nâest simple. Rien nâest doux. Câest un amour de coups dâĂ©clat, de silence lourd, de cris dans la nuit et de promesses non dites. Ils sâaiment comme deux flammes rivales : attirĂ©es, consumĂ©es, ravagĂ©es. Ils ne savent pas vivre ensemble sans se heurter, mais ne savent pas exister lâun sans lâautre. Leur amour est maudit, mais sacrĂ©. Il est Ă la fois poison et remĂšde. Ce nâest pas un conte de fĂ©es â câest une guerre sainte entre deux Ăąmes trop fortes pour renoncer.
View MoreChapitre Un â L'Offrande
La pluie tombait sans bruit sur les carreaux de la vĂ©randa, comme si le ciel lui-mĂȘme portait le deuil de ce jour. Julianne fixait son reflet dans le miroir, une robe blanche moulĂ©e sur ses Ă©paules maigres, les mains moites posĂ©es sur sa poitrine qui se soulevait trop vite. Elle ne voulait pas de cette vie. Elle ne voulait pas de cet homme. Mais le choix n'Ă©tait pas Ă elle. Son pĂšre entra, imposant et froid comme une sentence. â Tu porteras notre nom avec dignitĂ©, dit-il. Tu deviendras sa femme. Tu ne discutes pas avec ton sang. Julianne baissa les yeux. Elle aurait voulu fuir, hurler, briser ce miroir, cette robe, cette prison. Mais elle savait. Elle connaissait la menace voilĂ©e dans la voix paternelle. Refuser, c'Ă©tait signer l'arrĂȘt de mort d'un autre. Quelquâun qu'elle aimait. Ou elle-mĂȘme. Il s'appelait Ulric. Vingt-cinq ans. Silencieux. Intraitable. Elle le connaissait Ă peine. Elle savait juste quâil inspirait la peur aux autres hommes et le silence aux femmes. Et câĂ©tait cet homme quâelle allait Ă©pouser. Le mariage se dĂ©roula dans la chapelle familiale. Intime. Glacial. Ulric, vĂȘtu de noir, ne la regarda quâau moment de lui passer lâanneau. â Je ne suis pas celui que tu veux, murmura-t-il, mais je serai celui que tu devras supporter. Julianne ne rĂ©pondit pas. Elle sentit ses genoux vaciller, mais tint bon. On lâavait Ă©levĂ©e pour obĂ©ir, pour survivre. Pas pour aimer. La nuit venue, elle se retrouva seule dans la chambre nuptiale. Le silence Ă©tait Ă©pais. Ulric entra, referma la porte doucement, presque respectueusement. Il sâapprocha dâelle, sans menace, sans dĂ©sir apparent. â Tu nâas rien choisi de tout ça, constata-t-il. Moi non plus. Elle releva la tĂȘte, fiĂšre malgrĂ© la peur. Ses yeux le dĂ©fiaient. Ulric resta lĂ , quelques secondes, Ă la regarder. â Je ne te toucherai pas. Pas ce soir. Pas tant que tu me haĂŻras. Il sâinstalla sur le canapĂ©, dos Ă elle. Et Julianne, les larmes aux yeux, se coucha dans le lit froid. Ce n'Ă©tait pas un mariage. C'Ă©tait une guerre qui commençait. Une guerre silencieuse, sans armes visibles, mais avec des cĆurs en guise de champs de bataille. Julianne tourna le dos Ă Ulric. La lune filtrait Ă travers les rideaux, traçant des ombres d'argent sur les draps froissĂ©s. Elle ne dormait pas. Elle Ă©coutait sa respiration Ă lui â calme, maĂźtrisĂ©e, comme si rien ne pouvait jamais le troubler. Mais derriĂšre cette façade, elle pressentait quelque chose. Une tension, une blessure quâil camouflait aussi bien quâun assassin cache sa lame. Elle songea Ă sa mĂšre. Disparue trop tĂŽt, broyĂ©e parles mĂȘmes chaĂźnes quâelle portait dĂ©sormais. Sa mĂšre aussi avait Ă©tĂ© offerte, comme un objet, comme un gage de loyautĂ© entre familles. Et un jour, elle sâĂ©tait tue pour toujours. Julianne avait grandi avec cette image : une femme belle, digne, et consumĂ©e de lâintĂ©rieur. Elle avait jurĂ©, petite, quâelle ne deviendrait jamais comme elle. Et pourtant⊠la voilĂ , prisonniĂšre du mĂȘme sort. Mais il y avait une diffĂ©rence : elle Ă©tait prĂȘte Ă se battre, mĂȘme si cela signifiait le faire en silence, en cachette, mĂȘme si cela devait prendre des annĂ©es. Le matin se leva sur un ciel de plomb. Le domaine familial Ă©tait encore enveloppĂ© de brume, les domestiques parlaient Ă voix basse, comme sâils savaient que lâatmosphĂšre venait de changer. Dans les couloirs, les portraits des ancĂȘtres semblaient la fixer de leurs regards muets, comme pour lui rappeler : Tu es lâune des nĂŽtres maintenant. Que cela te plaise ou non. Julianne descendit les marches en robe longue, droite comme une statue antique. Son pĂšre lâattendait dans le grand salon, dĂ©jĂ en train de discuter avec un homme en costume. Des affaires, sĂ»rement. Des choses de sang et de silence. Ulric nâĂ©tait pas lĂ . Elle sentit une Ă©trange tension dans sa poitrine. Lâabsence de cet homme quâelle nâaimait pas encore, quâelle ne comprenait pas, mais dont la prĂ©sence, la veille, avait au moins eu le mĂ©rite dâĂȘtre... humaine. Il aurait pu la forcer, la briser. Il ne lâavait pas fait. Il lâavait laissĂ©e intacte. Ce nâĂ©tait pas un acte dâamour. CâĂ©tait un acte dâhonneur. Et cela, dans son monde Ă elle, valait de lâor. Elle le retrouva Ă lâheure du dĂ©jeuner, dans la cour intĂ©rieure, entourĂ© de ses hommes. Il fumait, lâair indiffĂ©rent Ă tout, mais elle sentit son regard se poser sur elle avant mĂȘme quâelle nâapparaisse vraiment. Il savait. Il la ressentait, comme une vibration dans lâair. â Tu comptes rester muette toute ta vie ? demanda-t-il en dĂ©tournant Ă peine les yeux. Julianne serra les dents. Elle ne voulait pas jouer Ă ce jeu. Et pourtant⊠â Peut-ĂȘtre. Mieux vaut le silence que les mensonges. Un sourire imperceptible effleura les lĂšvres dâUlric. Il fit signe Ă ses hommes de partir. Ils obĂ©irent sans un mot, laissant les deux jeunes Ă©poux seuls sous la treille en fleurs. â Tu nâes pas comme je lâimaginais, dit-il finalement. â Moi non plus, rĂ©pondit-elle. Leurs regards sâaccrochĂšrent quelques secondes. Dans cette guerre imposĂ©e, une Ă©trange trĂȘve venait de sâinstaller. Fragile. Instinctive. Mais la guerre Ă©tait loin dâĂȘtre terminĂ©e. Ce nâĂ©tait que le premier jour. Et Julianne savait, au plus profond dâelle-mĂȘme, quâaimer cet homme serait peut-ĂȘtre la plus grande malĂ©diction de sa vie. Ou son salut.Chapitre quinze â Lâenterrement du DonLa pluie tombait comme un chapelet de sangs versĂ©s.LâĂ©glise San Giovanni, au cĆur de la vieille ville, Ă©tait noire de monde. Mais pas un mot, pas une larme, pas un cri.Car quand un Don meurt, on ne pleure pas. On se tient droit. On honore. Et on attend les reprĂ©sailles.Julianne portait le deuil comme une armure.Voile noir sur son visage, gants en dentelle sur ses mains tremblantes. Elle Ă©tait la fille du roi tombĂ©, et dĂ©sormais, lâĂ©pouse du nouveau Capo, Ulric.Les bancs Ă©taient remplis dâhommes en costumes sombres, silencieux, le regard figĂ© droit devant eux.Les vieux parrains du Sud. Les lieutenants de Florence. MĂȘme des visages quâon croyait morts depuis vingt ans Ă©taient lĂ . Car un Don ne sâenterre pas comme un homme ordinaire.Le cercueil en bois dâolivier, gravĂ© du blason de la famille, avançait lentement, portĂ© par six hommes.Ulric marchait Ă lâavant, calme, impĂ©nĂ©trable, mais son poing droit tremblait.Il nâavait pas oubliĂ©.Il nâav
Chapitre Quatorze â Le sang des roisLa nuit sâĂ©tait faite plus noire que toutes celles que Julianne avait connues.Il y avait dans lâair une tension Ă©trange, quelque chose de trop silencieux. MĂȘme les oiseaux avaient cessĂ© de chanter. Ulric dormait Ă moitiĂ©, une arme sous lâoreiller, son corps encore marquĂ© par les blessures de la veille. Julianne, elle, nâavait pas fermĂ© lâĆil. Son instinct hurlait.Et elle avait appris Ă lâĂ©couter.Ă 3h27, les lumiĂšres de la villa sâĂ©teignirent dâun coup.Pas un orage.Pas une panne.Une coupure ciblĂ©e.Elle se leva, enroula un chĂąle autour de ses Ă©paules et courut vers la chambre de son pĂšre. Mais avant mĂȘme quâelle nâatteigne le palier, les premiers tirs Ă©clatĂšrent.Des balles. Des cris. Des gardes tombant un Ă un.â Ulric ! hurla-t-elle.Il Ă©tait dĂ©jĂ lĂ . ArmĂ©. Torse nu, les yeux rouges de fureur.â Reste derriĂšre moi !Ils descendirent ensemble les escaliers. Des flammes lĂ©chaient dĂ©jĂ les rideaux du salon. Des silhouettes encagoulĂ©es, rapides,
Chapitre Treize â Le pacte et lâabsenceLâaube sâĂ©tait levĂ©e comme une promesse silencieuse.Julianne dormait encore, sa main posĂ©e contre la poitrine dâUlric, lĂ oĂč battait ce cĆur que trop de balles avaient dĂ©jĂ manquĂ© dâarrĂȘter. Il ne bougea pas. Il lâobservait, presque pieusement, comme si ses paupiĂšres closes Ă©taient un sanctuaire. Son dos portait les griffures de la nuit, sa gorge encore les soupirs quâelle y avait laissĂ©s. Il aurait voulu rester. Juste une heure de plus.Mais le devoir⊠Il ne dort jamais.Dans le salon, son tĂ©lĂ©phone vibra trois fois, puis sâarrĂȘta. Il le rejoignit, torse nu, les yeux sombres. Un nom sâafficha : Don Arturo â Canal 7. CâĂ©tait un code. Une mission. Et pas une de celles quâon dĂ©lĂšgue.Il revint sâasseoir prĂšs dâelle. Il passa doucement la main sur ses cheveux noirs, les caressa avec la tendresse dâun homme qui sait quâil va peut-ĂȘtre mourir.Julianne ouvrit lentement les yeux.â Tu tâen vas ?Il hocha la tĂȘte. Pas un mot. Pas de mensonge. Pas de p
Chapitre Douze â La crypte et le feuLe silence du couloir Ă©tait trompeur.Julianne avançait derriĂšre Ulric, son pas rapide, dĂ©cidĂ©. Elle nâĂ©tait plus cette jeune mariĂ©e effarouchĂ©e, piĂ©gĂ©e dans une robe blanche cousue de chaĂźnes invisibles. Elle Ă©tait Julianne, fille du Don, Ă©pouse dâUlric, et le sang dans ses veines nâavait plus peur de couler.Devant eux, deux gardes en noir ouvrirent les lourdes portes de la crypte.Lâair y Ă©tait glacial, presque sacrĂ©. Des bougies longues et fines brĂ»laient contre les murs de pierre. La lumiĂšre dansait sur les visages des anciens, figĂ©s dans les portraits poussiĂ©reux qui les observaient depuis les alcĂŽves.Et au centre, le Don.Assis dans un fauteuil en cuir noir, son chapelet entre les doigts. Il portait un costume anthracite parfaitement taillĂ©, mais ses yeux trahissaient la fatigue. Ou peut-ĂȘtre⊠la rage contenue.Ă sa droite, le pĂšre Benedetto. Le prĂȘtre du clan. Celui qui savait tout, qui bĂ©nissait les meurtres comme on bĂ©nit un mariage.Et
Chapitre onze â Le baiser et la cendre(PremiĂšre partie)La chambre Ă©tait encore empreinte du drame de la veille. Lâair semblait plus dense, chargĂ© dâune tension invisible, presque Ă©lectrique. Julianne marchait lentement, pieds nus sur le tapis aux motifs persans, une robe fluide nouĂ©e autour de sa taille. Chaque fibre de son corps vibrait dâalerte. Le manoir grondait en silence, comme une bĂȘte blessĂ©e prĂȘte Ă mordre.Elle savait ce que tout le monde chuchotait : câest Ulric.Il lâavait tuĂ©. Pour elle.Mais Julianne connaissait cet homme-lĂ . Son mari. Son amant silencieux. Il Ă©tait capable du pire, oui. Mais il nâavait pas besoin de poison pour Ă©liminer un rival. Et encore moins dans une serre.Elle ouvrit la porte de la chambre dâUlric. Vide. La lumiĂšre du matin filtrait Ă travers les rideaux Ă©pais, dessinant des lignes dorĂ©es sur les draps encore dĂ©faits. Elle referma doucement, puis retourna dans la sienne.Il Ă©tait lĂ .Assis dans lâombre, chemise entrouverte, ses bras posĂ©s sur se
Chapitre dix â LoyautĂ©sLe silence rĂ©gnait encore dans les couloirs quand Julianne revint dans la chambre. La lourde porte se referma derriĂšre elle avec un bruit sourd, presque solennel, comme si le manoir lui-mĂȘme retenait son souffle. Elle resta un instant immobile, le dos contre le bois froid, les yeux fermĂ©s.Elle lâavait fait. Elle avait tenu tĂȘte au Don.Mais Ă quel prix ?â Il ne tâa pas touchĂ©e ?La voix dâUlric, rauque, encore brumeuse du matin, fusa depuis le coin de la piĂšce. Il sâĂ©tait rhabillĂ© partiellement, un pantalon sombre et une chemise ouverte sur son torse nu, quâil nâavait pas pris la peine de boutonner. Il se tenait devant la fenĂȘtre, bras croisĂ©s, les yeux rivĂ©s sur elle.Julianne secoua la tĂȘte.â Pas physiquement, non. Mais ses mots⊠ils sont comme des balles. Il sait oĂč viser.Ulric hocha la tĂȘte, lentement.â Il veut te briser. Il a toujours voulu des enfants quâil pouvait manipuler. Il ne sait pas quoi faire avec une femme libre.â Câest lui qui mâa enfermĂ©
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