– Peut-être rien de grave ! Je ne sais pas pourquoi elles n’aiment jamais me parler avec un peu d’égard.– Oh mon Dieu, est-ce ce caractère qui te donne de souci ?– Maman, c’est inadmissible !– Oh ma chérie ! Crois-tu vraiment que tu es la seule à qui elles manquent du respect dans cette maison ? Même moi qui suis leur mère, elles m’en manquent et qui es-tu à leurs yeux ?– Mais maman, tu sais que c’est ta faute ?– Mais comment ? Tu sais bien qu’elles ne se lâchent jamais ! Elles se défendent peu importe leurs défauts.– Maman, c’est ta faute parce que peu importe les cornes d’un enfant, une mère a toujours une façon d’éduquer son enfant. Tu dois forcément avoir une façon pour éduquer tes enfants. Elles ne sont que les tiennes ! Comment une mère peut être incapable de …– Ma chérie, tu as parfaitement raison. Mais comment veux-tu que j’y procède ?Terrifiée, la dame se mit à pleurer.– Pourquoi pleures-tu, maman ? Est-ce à cause de ces filles que tu pleures ?– Ma…ma…fille, que…que
Fidélia, se sentant humiliée, se fâcha et se dirigea à sa chambre sans plus dire mot.***Deux heures plus tard. Fidéliana avait réussi enfin à s’échapper de la jungle de l’ivresse.Dans l’arrière-cour, Fidélia faisait des travaux domestiques. Ce soir, c’était son tour de cuisiner. Avant qu’il ne soit dix-huit heures, l’heure de la cuistance, la jeune fille avait décidé de laver tout d’abord les marmites et quelques assiettes malpropres. Par à coup, surgit la silhouette d’une jeune fille ; c’était Fidéliana.– Que fais-tu ? demanda la nouvelle venue– Tu t’es enfin réveillée ? lui renvoya la ménagère.– Oui ! Quand étions-nous revenues de là-bas ?– De là-bas où ?– De chez le monsieur !– Anna, quel était ce sale comportement ?– Sale comportement ? Qu’ai-je fait ? Et pourquoi cette interrogation ?– Anna, pourquoi tu es parfois têtue ? Que t’avais-je dit aujourd’hui après notre arrivée dans les toilettes ?– Je ne m’en souviens plus !– C’est normal que tu oublies ! Tu ne pouvais pa
– C’est promis ! Et dis, était-ce pour cette raison que tu m’as fait venir dans les toilettes ?– Oui, c’est bien ça ! Il ne faudrait pas que quelqu’un nous flatte de sa putain de fortune.– Ok, c’est compris.– D’accord, allons-y !Sur ce, les deux sœurs se retournèrent dans la salle où elles avaient abandonné leur compagnon. Aussitôt, Chacun commença par manger, par boire et par rire à gorge débraillée.Dieu-donné et ses étrangères passèrent plus de deux heures de temps dans le motel. Des haut-parleurs, fusait de la bonne musique. La journée du samedi avait été très belle chez chacun.– Je suis en train d’avoir sommeil, susurra Fidéliana.La deuxième jumelle se mit à rire aux éclats.– Qui t’avait demandé de boire beaucoup ? taquina Fidélia.– Ma chère, je n’ai pas assez bu !– Dans ce cas, regagnons le véhicule ! proposa l’homme, tout sourire.Les sœurs jumelles se levèrent puis se dirigèrent vers le véhicule qui était garé à la devanture du motel. Au bout de quelques instants, la
– Avec plaisir si cela te tient vraiment !Sur-le-champ, le jeune homme tendit à la jeune femme, une carte rectangulaire sur laquelle étaient écrites quelques adresses résidentielles y compris également trois différents numéros téléphoniques.– Merci bébé et à la prochaine.– Merci ma rosée du soir, au revoir.Avant que la jeune femme ne s’éclipsât, elle posa un petit baiser sur les lèvres du jeune homme et…***Trois jours plus tard.Aujourd’hui, c’est samedi. Les deux sœurs jumelles, après leur lever du lit, avaient décidé entre elles d’aller demander une permission à leur mère qui était assise dans la terrasse, pensant aux diverses conversations qui avaient été établies entre elle et son mari au sujet de leur futur beau-fils. Elle se demandait intérieurement si ce mariage aboutirait au vrai bonheur vu le rang social de ce dernier. Face à ce mariage, maman Florencia avait des doutes. Son intuition lui révélait à maintes reprises combien sa fille souffrirait après ce mariage. Pour ne
– Maman, puis-je te poser une question s’il te plait ?– Ma fille, de quoi veux-tu me parler ? Est-ce au sujet de ton homme de Jean-Paul ?– Oui, maman, c’est bien à propos de lui.– Alors, je t’écoute.– Maman, pourquoi me déconseilles-tu ce mariage ?– Très bien ! C’est comme ça on interroge sa mère. Tu sais, je ne veux pas que tu souffres après ton mariage. Je veux tout le temps que tu sois heureuse avec la petite famille que tu bâtiras avec ton mari et rien de plus.– Mais maman, avec Jean-Paul, je pressens être heureuse et très heureuse !– Ma fille, je t’ai toujours dit dans cette maison qu’un vieux assis voit plus loin qu’un jeune debout. Je sais bien de quoi je veux te parler. Sais-tu ce que signifie se mettre en relation avec un écrivain ou un artiste ?– Mais maman, peu importe ce qui adviendrait, les artistes ou écrivains ne passeront pas toute leur vie en célibat !– Je sais et tu n’as pas tort d’ailleurs ! Je sais que tu l’aimes et que vous vous aimez ! Veux-tu vraiment d
Ce matin-là, la cour des Titi était à l’accueil d’un étranger. Un étranger qui avait garé une moto dans la cour, tout près du portail à l’entrée. Debout à la porte, l’étranger attendait qu’on vînt lui trouver une place soit dans la cour ou soit dans la chambre. Quelques minutes plutôt, on lui demanda d’entrer, ce qu’il fit.– Bonne arrivée et bonjour, jeune homme.– Merci maman, répondit l’étranger, poliment.– Bien, pour ne pas perdre du temps, allons droit au but ! Alors, ma fille m’a parlé de toi et j’ai décidé de te connaître à mon tour avant de savoir comment aborder son père. Pour commencer, comment t’appelle-t-on et que fais-tu dans la vie ?– On m’appelle Jean-Paul. Je suis artiste écrivain. J’ai vingt-six ans.– L’âge n’est pas nécessaire, mon fils. Tu es donc un artiste écrivain ?– Oui, maman !La dame baissa la tête comme pour regretter quelque chose.– Fiston, tu sais, j’ai toujours détesté toute personne promouvant l’art. Je ne sais pas si tu me comprends.– Pas du tout,