Share

Chapitre 2 Dans le lit de Marion Hubert

Inès n’a pas remarqué qu’elle était dans la chambre de quelqu’un d’autre. Elle a simplement pensé que, les produits de toilette pour hommes dans la salle de bains étaient une farce délibérée de la famille Hubert.

Quel endroit bizarre.

Mais ce n’était que pour trois mois, un pari avec son grand-père : si après trois mois chez les Hubert, elle et Marion n’avaient toujours aucun sentiment l’un pour l’autre, alors les fiançailles seraient annulées.

Inès a pris une douche, puis a mangé le dîner que les domestiques avaient apporté et, épuisée après une telle journée lourde, elle s’est endormie ensuite bien profondément.

Lorsque Marion est rentré après la fin de son repas d’affaires, il était déjà minuit.

Il savait que ce jour-là Inès allait arriver chez les Hubert. Le vieux monsieur Hubert avait voulu que Marion aille accueillir Inès, mais il avait refusé sous prétexte de travail. Il n’avait aucun intérêt pour cette fiancée ni pour leur engagement qu’il comptait rompre tôt ou tard.

Après être rentré dans sa chambre, Marion a pris une douche et s’est couché.

Peut-être en raison de l’alcool qu’il avait bu, ce n’était que lorsque Marion s’est allongé qu’il a réalisé qu’une femme était dans sa chambre.

Il a été légèrement surpris. Dans l’obscurité, il ne pouvait pas voir le visage de la femme. Elle s’est tournée, s’est enroulée et a murmuré : « Petit ours, calme-toi, il est temps de dormir. »

Marion a été figé sur place.

La femme portait une odeur étrangement familière, identique à celle de ce qui dans sa mémoire...

Peut-être à cause de l’effet de l’alcool, Marion n’a fait aucun mouvement, il s’est allongé en étreignant Inès et s’est endormi.

Cette nuit-là, Marion n’a pas souffert d’insomnie comme d’habitude, au contraire, il a dormi d’un sommeil paisible.

Dans son rêve, il a revu les scènes de dix ans avant. Dans une petite chambre noire, une petite fille l’avait serré dans ses bras, disant d’une voix enfantine : « N’aie pas peur, je suis forte, je vais te protéger. »

Dans son rêve, il l’a retrouvée, si réellement.

Le lendemain, devant la porte de la chambre.

Mireille s’était couchée très tôt, mais ce matin après son réveil, elle n’a pas entendu les domestiques dire qu’Inès avait été expulsée de la chambre de Marion.

Que signifiait-il ? Était-ce que son cousin n’était pas rentré hier soir ? Mais sa voiture était dans le garage !

Ils n’avaient pas pu dormir ensemble ?

Mireille ne pouvait plus se retenir et a frappé à la porte : « Cousin, Suzanne a préparé le petit-déjeuner, n’as-tu pas une réunion matinale ? Dépêche-toi de te lever ! »

Les deux personnes endormies à l’intérieur ont été réveillées en même temps par le bruit, Inès s’est sentie blottie dans des bras, comme si quelqu’un la tenait.

Leurs yeux se sont rencontrés, Inès a soudain été si alerte qu’elle a perdu toute envie de dormir, elle s’est assise sur le lit et a demandé avec surprise : « T’es qui ? »

Le regard de Marion était tout aussi sombre.

« Inès Lopez ? »

Inès a aussi deviné son identité, c’était son fiancé Marion Hubert, mais comment cet homme pouvait-il se trouver dans son lit. Elle avait besoin de quelqu’un qui pourrait lui expliquer.

Avant qu’elle ne puisse obtenir une explication, Marion a continué : « Tu viens d’arriver chez les Hubert et tu es déjà montée dans mon lit dès le premier jour, hein, tu es vraiment quelque chose. »

Inès le regardait, perplexe, de quoi a-t-il parlé, elle était dans le lit de Marion ?

Tous ces Hubert étaient-ils paranoïaques ?

Mais se rappelant des produits pour hommes dans la chambre qu’elle avait vus la veille, elle a compris que c’était la chambre de Marion et que Mireille l’avait fait exprès.

Inès est descendue du lit et a dit froidement : « Premièrement, je ne suis pas montée dans votre lit, Mireille m’a dit hier que c’était ma chambre. Monsieur Hubert, je ne m’intéresse pas du tout à vous. »

« De plus, j’étais déjà endormie hier soir et vous en rentrant, vous vous n’êtes pas rendu compte qu’il y avait quelqu’un dans le lit ? Vous avez dormi en me tenant toute la nuit, que dites-vous de cela ? Vous n’auriez pas déjà des idées sur moi non ? »

Marion a été interpellé par Inès et son visage s’est assombri encore plus, les souvenirs de la nuit précédente remontant à la surface, il a été incapable de répliquer en ce moment.

Face au regard d’Inès, il a été encore plus interdit.

Ces yeux en forme de fleur de pêcher, qui ressemblaient tant aux yeux de la fille.

Voyant cela, Inès a esquissé un sourire.

« Quoi ? Monsieur Hubert, vous me regardez ainsi, serais-je en train de vous charmer ? »

Revenu à lui, Marion, d’une voix sombre et claire, a dit : « Sors et ne reviens plus jamais dans cette chambre. »

Inès, bien sûr, ne s’est pas attardée, elle est partie en prenant ses affaires.

À leur première rencontre, déjà ils se déplaisaient mutuellement.

Mireille était toujours à la porte, voyant Inès sortir, elle a été immédiatement choquée.

Inès a souri et a dit : « Bonjour ! Comme tu le souhaitais, ton cousin m’a tenue dans ses bras toute la nuit, nous nous sommes très bien entendus. »

« Tu dis n’importe quoi », Mireille, le visage pâle, comment cela pourrait-il être possible ?

D’après ce qu’elle connaissait, son cousin ne pouvait pas aimer Inès.

Mais la réalité était déjà là, Inès avait dormi avec Marion la veille.

Related chapters

Latest chapter

DMCA.com Protection Status