Chapitre 10

Le lendemain matin, Valentine n'aurait pas pu se lever du tout si le réveil n'avait pas sonné à l'heure.

Quand elle pensait à ce qu'elle avait dit et fait à Maurice la nuit dernière quand elle était ivre, ses joues sont devenues rouges.

De retour au bureau, Valentine était distraite, elle ne pouvait pas chasser Maurice de son esprit.

Douze ans, ce n'était pas possible de laisser partir cet amour profond du jour au lendemain.

Elle a inconsciemment touché son ventre encore plat, elle voulait, si elle le pouvait, donner à son enfant une famille complète.

« Ding ! »

Un bip soudain a rappelé les pensées lointaines de Valentine.

C’était un message, et le message était de Maurice !

Le rythme cardiaque de Valentine est soudainement redevenu irrégulier, et sa main a même tremblé un peu lorsqu'elle a cliqué sur le message.

Au premier coup d'œil, elle a vu une photo. C'était une photo de Valentine et Mélissa ensemble qui a été prise quand elle était entrée dans la famille Sanchez.

Sur la photo, Mélissa a porté une robe coûteuse, et la lumière a tombé sur son visage souriant qui ressemblait à une princesse, noble et supérieure, tandis que Valentine portait une robe grise et blanche, comme un vilain petit canard dans un coin sombre, humble et bas.

Sous la photo se trouvait un message de Maurice. La température du bout de ses doigts s'est progressivement refroidie quand elle a vu le texte du message.

« Valentine, regarde Mélissa et puis regarde-toi. Qu’est-ce qu’une femme sale et basse comme toi peut être ma femme ? »

Ces mots étaient comme une épée tranchante plantée dans ses yeux, extrêmement déchirante et perçante.

En repensant à cet été d'il y avait douze ans, Valentine ne pouvait pas envisager le désespoir et le dégoût de Maurice envers elle maintenant.

Maurice, tu as clairement dit que j'étais la fille la plus gentille et la plus adorable que tu aies jamais rencontrée. Tu as dit que tu m'épouserais et que tu resterais avec moi pour toujours. Mais maintenant ?

Le cœur de Valentine a tellement tremblé qu'elle savait qu'elle ne pouvait pas lâcher prise.

Elle l'a immédiatement envoyé un message : « Maurice, je sais que tu as des préjugés contre moi, mais je suis enceinte, donne-moi une chance de t'aimer et de donner au bébé une famille complète, d'accord ? »

Après l'envoi du message, Valentine était très nerveuse et appréhensive, mais il y avait encore un soupçon d'attente.

Est-ce que Maurice serait aussi heureux de savoir qu'elle est enceinte de son enfant ? Est-ce qu’il se réjouissait également de la naissance de son bébé ?

Mais bientôt, cette attente a été complètement écrasée.

Maurice a répondu avec seulement quelques mots : « Vas faire avorter le bébé  »

Le cœur de Valentine se sentait comme s'il avait été ouvert par un instrument tranchant, et Maurice a envoyé un autre message avant que la douleur ne puisse être soulagée : « Je te préviens, Valentine, seule Mélissa a le droit de porter mes enfants dans ce monde. Toi, une femme sans vergogne, tu ferais mieux de signer les papiers du divorce et de partir d'ici ! Si tu ne signes pas les papiers, je tuerai cet enfant maléfique de mes propres mains. »

Le sang de Valentine semblait se solidifier en un instant. Ces mots tranchants et froids étaient pleine d'humiliation et de piétinement et c'était aussi cette douleur à glacer les os qui l'a fait comprendre progressivement que cet homme n'était pas digne, pas digne désormais de son amour aveugle.

　　......

À ce moment-là, Mélissa a effacé tous les messages qu'elle venait de saisir.

Après cela, ses paumes ont encore transpiré.

Elle avait peur de laisser des traces, et encore plus peur que Maurice découvre la vérité.

Il y avait deux ans, quand elle est allée dans la chambre de Valentine pour fouiller dans ses affaires, elle a trouvé le journal intime de Valentine et un marque-page à l'intérieur du journal avec la signature de Maurice, daté d'il y avait dix ans.

Il s'est avéré que Maurice et Valentine se sont rencontrés il y avait dix ans et ont eu un engagement innocent et romantique.

Cependant, le nom de Valentine n'était pas Valentine à l'époque, et Maurice n’a pas reconnu Valentine comme la petite fille avec laquelle il avait fait une promesse, ce qui a donné à Mélissa une chance d’en profiter.

　La porte automatique en verre s'est soudainement ouverte avec un clic, et la belle silhouette de Maurice est apparue. Mélissa, qui était assise devant son bureau, est devenue pâle et s'est levée précipitamment, remettant le téléphone portable de Maurice comme si rien ne s'était passé.