LOGINShare
Chapitre 139 – Là où l’on attend les revenants
Last Updated:
2025-06-19 03:31:53
Latest chapter
Mensonge et contrat à durée déterminé Chapitre 142 – Le poids des veilleurs
MaëlysLa nuit est tombée depuis longtemps, et pourtant je suis toujours là, assise sur ce fauteuil trop dur, le dos raide, les muscles endoloris. Je ne bouge pas. Je ne peux pas bouger. Pas tant que Lev dort, fragile et vulnérable, un éclat brisé que je m’efforce de réparer, ou du moins d’accompagner.Le silence est dense, presque liquide. Il m’enveloppe. Il n’y a plus que le bip discret de la machine, le rythme irrégulier de sa respiration, le poids du temps suspendu.Je l’ai vu quand il s’est réveillé. Ce mélange de douleur, de honte et de confusion dans ses yeux. Comme s’il s’excusait d’être en vie. Comme s’il croyait qu’il aurait dû mourir pour mériter sa place à nos côtés.Il est là, prisonnier d’un corps qui le trahit, mais aussi de ses propres démons. Ces voix qu’il ne partage jamais mais que je devine. Celles qui lui répètent qu’il n’a pas été assez. Pas assez rapide. Pas assez fort. Pas assez loyal.Mais moi, je sais.Je sais ce qu’il est.Plus que ce qu’il ose croire.Il es
Mensonge et contrat à durée déterminé Chapitre 141 – Ce qui veille dans la fièvre
AleksandrJe n’ai pas vraiment dormi.Pas comme il faut.C’était un sommeil de chien blessé, à moitié conscient, à moitié aux aguets. Un battement d’adrénaline retenu. Un gouffre d’épuisement jamais vraiment franchi. Mon corps réclame l’abandon. Mais mon esprit, lui, refuse. Il tourne. Rejoue chaque image. Chaque son. Chaque seconde où Lev a cessé de bouger.Je suis resté assis des heures au bord de ce lit, sa main dans la mienne, le front en sueur, les lèvres trop pâles. J’ai cru que je le perdais. Que c’était fini. Que la balle allait m’arracher ce frère que je n’ai jamais su dire.Je suis fait pour commander. Pour décider. Pour frapper quand il le faut.Mais pas pour regarder mourir ceux qui comptent.Je n’ai jamais été bon à ça.Mon regard s’égare parfois, sur les murs ternis de cette chambre d’hôpital improvisée, trop froide, trop propre. Rien n’a de sens ici, sinon le bruit étouffé des machines, la respiration haletante de Lev, la présence tremblante de Maëlys. Tout ce qui devra
Mensonge et contrat à durée déterminé Chapitre 140 – L’écho sous la peau
LevLe noir d’abord.Compact. Collant. Un néant sans fond, sans temps.Puis une douleur, là, sous mes côtes. Une brûlure sourde, lancinante, qui pulse au rythme de mon cœur. Trop lent. Trop irrégulier. Comme s’il hésitait à continuer.Je tente d’ouvrir les yeux. Échec.Mon corps est lourd. Prison. Chaque muscle est une chaîne. Chaque souffle un combat. Même l’air semble trop dense. Je flotte dans une matière épaisse, visqueuse, entre deux mondes. Ni mort, ni vivant.Je suis en vie. Je crois.Et c’est presque une insulte.Parce que dans ma mémoire, il n’y avait que le feu. Le sang. Aleksandr hurlant mon nom. Pavlenko, cette ordure, le regard froid. Et moi… moi, incapable d’esquiver cette balle. De sauver qui que ce soit. Juste un coup mal placé, une seconde d’hésitation, et tout a basculé.J’ai chuté.Pas seulement physiquement.Je suis tombé à l’intérieur aussi. Tombé dans cette faille que je tente d’ignorer depuis des années. Celle qui me dit que je ne serai jamais assez. Pas assez f
Mensonge et contrat à durée déterminé Chapitre 139 – Là où l’on attend les revenants
MaëlysLe silence de l’appartement est une prison.Pas un havre. Pas un refuge.Juste une cellule froide, dont chaque mur reflète mes pensées en boucle, chaque ombre amplifie mes peurs. Je tourne en rond, pieds nus sur le parquet glacé, le souffle court, les nerfs à vif. Les lampes sont éteintes depuis des heures, mais je ne les rallume pas. La lumière serait une provocation. Elle insulterait l’absence.Aleksandr est parti depuis trop longtemps.Et cette fois, je sens que le prix du silence est plus lourd que jamais.Je m’étais promis de ne pas paniquer. De lui faire confiance. Mais cette promesse s’est brisée à la première heure écoulée sans un message. Depuis, je compte. Les secondes, les battements de mon cœur, les scénarios funestes. Je fais les cent pas. Je m’assois. Je me relève. Je passe la main sur mon ventre, sur ma nuque, je ferme les yeux, j’écoute.Mais il n’y a rien. Que le vide.Mon esprit ne m’appartient plus. Il m’entraîne dans des spirales infernales. Pavlenko avec so
Mensonge et contrat à durée déterminé Chapitre 138 : Dans le ventre du loup
AleksandrLa pièce semble rétrécir, les murs se referment comme les mâchoires d’un piège impitoyable. Pavlenko, arme au poing, avance lentement, sûr de son emprise. Son regard est une lame froide, prête à trancher tout espoir.Lev et moi sommes dos à dos, respirations saccadées, muscles tendus. Chaque instant est une question : qui fera le premier faux pas ? Qui succombera à la peur ?Je sens la brûlure sourde dans mes côtes, chaque respiration est une morsure. Mais la douleur ne me brise pas, elle me pousse à avancer.— Tu sais, Aleksandr, murmure Pavlenko, la victoire n’est pas toujours pour le plus fort. Parfois, c’est celui qui sait attendre.Il presse la détente. Un coup de feu déchire l’air, une explosion sourde résonne dans mes oreilles.Le monde vacille, un éclair de douleur me traverse. Je titube, mais ne tombe pas.Lev s’écroule au sol, une blessure rouge éclatant sur sa chemise. Mon cœur se serre. Rien n’a le droit de lui arriver.Je serre les dents, la rage en flamme dans
Mensonge et contrat à durée déterminé Chapitre 137 : Le poids des ombres
AleksandrLa route est une ligne noire qui s’étire devant nous, sous les phares fatigués de la voiture. La pluie persiste, dessinant des traits flous sur le pare-brise, comme les larmes qu’on refuse de verser. Chaque kilomètre avalé me rapproche un peu plus de l’inévitable.Le silence est lourd, chargé des non-dits et des pensées qui tournent en boucle. Lev conduit avec une précision mécanique, les mains crispées sur le volant, les yeux rivés sur la nuit humide.— Tu penses à elle, dis-je finalement, brisant la cage du silence.Il ne répond pas tout de suite.— Maëlys ? murmure-t-il, comme s’il craignait d’attirer un mauvais sort.— Oui. Elle est mon ancre. Mais aussi mon fardeau.Je sens la douleur sourde qui serre ma poitrine. Celle qui vient de la peur de la perdre, de me perdre moi-même.— Tu ne peux pas te permettre d’être faible, Aleksandr. Pas maintenant.Je hoche la tête. Faible. Ce mot est étranger à mon vocabulaire depuis trop longtemps. Mais il y a une faiblesse que je ne p
You may also like
Après mon divorce, la richesse !
Marrons Passucrés68.5K viewsUNE ANNEE AVEC LE MILLIARDAIRE
Eaglewoman2013.2K viewsMon mari, milliardaire
Luisant84.6K viewsAprès Avoir Perdu la Mémoire, Elle a Quitté Son Mari Méprisable
bonbon au raisin54.5K viewsSoigner son âme
Zuzu52 viewsLe secret de ma femme
Olivier Perrin84.7K viewsENVY & LUST
Thelizaak8.0K viewsLa femme de ses rêves
Jean-Baptiste Messier3.0K views
