LOGINLéa Morel, 28 ans, conceptrice-rédactrice dans une agence de communication parisienne, croit avoir bien cerné les hommes et leurs jeux… jusqu'au jour où son agence remporte un contrat colossal avec une start-up en pleine ascension, dirigée par le charismatique et indéchiffrable Gabriel Delaunay, 34 ans. Entre eux, la tension est immédiate : un mélange explosif de défi, d’irritation et d’attirance qu’ils tentent d’ignorer… sans succès. Quand Léa découvre que Gabriel a la réputation d’être imbattable dans l’art de charmer pour obtenir ce qu’il veut, elle décide de lui opposer une règle aussi simple que dangereuse : « Pas de séduction. Pas d’avances. Et surtout : interdiction de me faire craquer. » Gabriel accepte… mais retourne le défi : « Très bien. Mais si je gagne, je veux un vrai rendez-vous. » Ce qui devait n’être qu’un jeu devient un piège émotionnel dans lequel ils s’enfoncent tous les deux : entre rivalité, joutes verbales, vulnérabilités révélées malgré eux, et un passé qui resurgit. Sauf qu’il n’y aura pas de gagnant possible : On n’affronte pas le désir. On l’apprivoise.
View MoreLundi matin.
Un de ces matins parisiens où le ciel hésite entre le gris, le blanc sale et la promesse d’une migraine. Je regarde la ville défiler derrière la vitre du bus, les yeux encore lourds d’un week-end trop court et d’un réveil trop violent. Je ne sais pas ce qui m’épuise le plus : le manque de sommeil ou l’idée d’avaler un café au goût de punition dans l’open space de l’agence. Je descends du bus, traverse la rue en évitant de justesse un vélo, badge à l’entrée, monte les trois étages. À peine ai-je mis un pied dans l’open space que Mathilde surgit, surexcitée. — Léa ! Salle de réunion. Maintenant. Ça va être énorme. — Encore un brainstorming sur des couches pour adultes ? — Mieux. Ou pire. Je ne sais pas. Bouge. Mathilde excelle dans l’art d’être dramatique. Je la suis sans comprendre, le cerveau encore en chargement. Quand on entre dans la salle de réunion, tout le monde est déjà là : direction créative, commerciaux, créas, même le stagiaire dont j’oublie toujours le prénom. Monsieur Serres, notre directeur général, ajuste ses lunettes et déclare : — Bonjour à tous. Je vais aller droit au but : nous avons remporté le contrat avec Delaunay Innovations. Un murmure traverse la salle. Moi, je me fige. Delaunay Innovations. La start-up dont tout le monde parle. La boîte qui révolutionne le coaching professionnel grâce à ses outils technologiques. Et surtout… dirigée par Gabriel Delaunay. Je n’ai jamais travaillé avec lui, mais impossible de ne pas connaître son nom. L’homme fascine autant qu’il divise. Monsieur Serres continue : — Ils nous ont choisis pour leur repositionnement stratégique. Et… Léa, c’est toi qui seras responsable de toute la partie éditoriale. Je manque d’avaler ma langue. — Moi ? — Oui. Delaunay lui-même a demandé quelqu’un avec ton style. Il a adoré ta campagne Holster. Je sens le regard de Mathilde brûler ma joue. Elle est à deux doigts de me gifler d’enthousiasme. Je bredouille un merci à peu près cohérent, mais à l’intérieur, je panique. Je suis flattée, évidemment, mais aussi légèrement terrorisée. À quinze heures, il sera là. Le reste de la matinée se déroule dans un état étrange : je prépare des notes, relis le brief, et surtout je fais l’erreur fatale d’aller chercher une seule photo de Gabriel sur internet. Une seule. Juste pour voir. Erreur monumentale. Il a cette allure décontractée-maîtrisée, une prestance naturelle, des yeux qui semblent te scanner, et un sourire… Un sourire qui dit clairement : Je sais ce que je fais. Et toi, tu vas le découvrir très vite. Je ferme l’onglet comme si c’était un site interdit. — Hors de question que je fantasme sur un client, murmuré-je pour moi-même. Hors de question. À quinze heures, je suis dans la salle de réunion. Carnet à la main. Posture professionnelle. J’ai répété ma présentation mentalement au moins huit fois. La porte s’ouvre. Il entre. Gabriel Delaunay. Plus grand que ce que j’imaginais. Plus… intense. Un mélange de calme confiant et d’énergie sous-jacente. Et ce regard. Comme s’il pouvait voir au travers de moi sans me demander la permission. Il s’avance, me regarde, et dit simplement : — Bonjour. Donc… vous êtes Léa Morel. — Oui. Sauf erreur d’identité, c’est moi. Il sourit légèrement. Un sourire qui semble me dire : noté. Je n’ai même pas le temps de reprendre mon souffle qu’il ajoute : — Parfait. Alors séduisez-moi. Je reste bouche bée. Il précise, avec un calme déconcertant : — Séduisez-moi avec vos idées. Votre vision. Je veux comprendre ce que vous pouvez apporter. Ah. Séduire professionnellement. … enfin, je crois. Je redresse les épaules. — Je ne séduis jamais sur commande. Son sourire s’élargit, mais très légèrement, presque invisible. — Alors ce sera intéressant. Et je sens, dans cette seconde-là, que toute cette histoire va me dépasser. Largement.Je termine ma journée plus tôt que prévu.Mon chef m’a félicitée, les yeux brillants.— Léa, c’est un excellent travail. Je suis fier de vous.Je souris, mécaniquement. Je le remercie. Je ne ressens rien.Tout en moi est tendu ailleurs, vers quelqu’un d’autre.Avant qu’il ne me pose trop de questions, je lâche :— J’aimerais poser mes vacances.— Tout de suite ?— Oui. Trois semaines.Il me regarde un instant, perplexe, mais il ne discute pas.— Accordé. Prenez soin de vous.J’aurais voulu lui répondre.J’aurais voulu être capable de sourire.Mais je ne suis plus vraiment là.Je quitte le bâtiment, et la pluie me cueille presque immédiatement, froide, insistante.Je ne prends pas mon parapluie.Je veux sentir quelque chose.Je veux que la pluie frappe assez fort pour me rappeler que je suis vivante.Mes pas m’entraînent sans que j’y réfléchisse.Je marche longtemps.Je respire mal.Mon cœur bat trop vite.Et soudain, je m’arrête.Devant moi :L’hôpital où Gabriel est suivi.Je ne me s
Quatre semaines. Quatre longues semaines.C’est fou comme le temps peut à la fois courir et se figer.Quatre semaines depuis que j’ai coupé les ponts.Quatre semaines sans son regard, sans sa voix, sans sa présence brûlante qui semblait remplir la pièce avant même qu’il n’entre.Quatre semaines de silence. De vide. De routine.Mes journées sont redevenues normales.Métro, boulot, dodo.Des journées sans surprise, sans tension, sans danger. Des journées que je croyais vouloir.Personne ne parle plus de lui au bureau.Plus de rumeurs. Plus de messages.Plus de tension flottante autour de son nom.Comme si Gabriel avait glissé hors de notre monde.Mais il est toujours là, quelque part.Je le sais, parce que le contrat avec sa société n’a pas été rompu.Une partie de moi en a été soulagée, une autre déçue – celle qui espérait une vraie coupure nette, pour pouvoir guérir.Chaque matin, je viens, je travaille.J’essaie de ne plus penser à lui.Et parfois, le soir, quand je m’endors, son reg
Je marche vite.Trop vite.Comme si courir pouvait m’empêcher de penser.Comme si le vent, le bruit de la rue, les klaxons, les pas des passants pouvaient recouvrir la voix de Marielle qui tourne encore dans ma tête.« Gabriel est marié. »« Gabriel ne fait rien sans raison. »« Il vous choisit. Il brise. »« Je ne le souhaite à personne. »Les phrases me martèlent le crâne comme des coups de poing.Je ne sais même plus où je vais.Je ne vois plus rien autour de moi.Je passe un carrefour sans regarder, frôlée par une voiture.Je n’entends même pas le klaxon.J’ai besoin d’air.J’ai besoin de distance.J’ai besoin de sortir de ce cercle qui tourne autour de Gabriel comme s’il absorbait tout.Je reviens au bureau par une entrée secondaire, les jambes tremblantes, et je me dirige directement vers mon open space.Je ne veux pas repasser par son bureau.Je ne veux pas risquer de le croiser.Je ne veux pas sentir son regard sur moi, pas maintenant.Mais évidemment, dès que j’entre dans l’é
Le téléphone de Gabriel vibre.Juste une vibration.Une seule.Un son banal, presque insignifiant.Mais l’effet sur lui…c’est un séisme.Je le vois se figer, comme si le sol se dérobait sous ses pieds.Ses yeux glissent sur l’écran.En une fraction de seconde, le sang quitte son visage.Il pâlit, littéralement.Je n’ai jamais vu ça.Même dans nos moments les plus tendus, les plus brûlants, Gabriel ne perd jamais sa contenance.Là…c’est différent.C’est brutal.Comme si quelqu’un venait de lui arracher le souffle.— Gabriel ? murmuré-je.Il ne répond pas.Il ne lève même pas les yeux vers moi.Il ne voit plus rien autour de lui.Il est ailleurs.Très loin.Plongé dans un vide que je ne comprends pas.Il serre son téléphone, dur, trop fort, comme s’il avait besoin d’un point d’ancrage pour ne pas s’écrouler.Je n’insiste pas.Je sens que quelque chose vient de changer.Quelque chose de grave.Quelque chose qui n’a rien à voir avec moi…et pourtant tout à voir.Je recule d’un pas.Il n






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