LenaJe sors de la voiture, marche rapidement.Les lampadaires diffusent une lumière trop blanche, créant des ombres menaçantes.Je passe la porte de l’immeuble et grimpe les marches quatre à quatre.Une fois à l’intérieur, je verrouille tout.Une fois. Deux fois. Trois fois.Et seulement là, je respire.Je pose mon sac, retire ma veste, et m’affale sur mon canapé.Mon téléphone vibre.Je le prends, le déverrouille.Un message.Numéro inconnu."Toujours aussi rapide pour disparaître, Léna. Mais tu ne m’échapperas pas."Je me redresse brusquement.Mes doigts se crispent autour du téléphone.Qui es-tu ?Et surtout…Qu’est-ce que tu sais de moi ?Un frisson me parcourt.Je dois agir. Et vite.---AdrianJe suis dans ma voiture, garée à quelques rues de son immeuble.J’observe la lumière qui s’allume à sa fenêtre.Elle est chez elle.En sécurité.Pour le moment.Je sors mon téléphone et tape un message."Rendez-vous demain. Je veux des réponses."J’appuie sur envoyer.Et cette fois, je ne
LénaBureau. 10h03.J’ai les mains posées sur mon clavier, mais mes doigts restent immobiles.L’enveloppe de Fox trône devant moi. Scellée. Intacte.Je pourrais l’ouvrir.Découvrir les secrets d’Adrian Blackwood.Mais quelque chose me retient.Je prends une inspiration et tend la main.Un bruit.Une vibration.Je sursaute.C’est mon téléphone.Adrian Blackwood.Un frisson me parcourt.Pourquoi m’appelle-t-il maintenant ?J’hésite, puis décroche.Léna : "Oui ?"Adrian : "Mon bureau. Immédiatement."Le ton est glacial.L’appel coupe.Pas de discussion.Pas de place pour le refus.Je serre la mâchoire, attrape l’enveloppe et la glisse dans mon sac.Je vais savoir ce qu’il veut.Et surtout… ce qu’il sait.---AdrianElle frappe à la porte.Trois coups secs.Je ne lui dis pas d’entrer.Je veux la laisser attendre.Juste quelques secondes.Qu’elle ressente la tension.Puis je lâche, d’une voix impassible :Adrian : "Entrez."Elle s’exécute.Sa posture est droite, son regard calculateur.Mai
AdrianJe la regarde s’éloigner, son sac fermement serré contre elle.Ses pas sont rapides, presque trop.Comme si elle fuyait.Comme si elle me fuyait.Intéressant.Je m’appuie contre le cadre de la porte, les mains dans les poches, observant sa silhouette disparaître au bout du couloir.Elle cache quelque chose.Et ça me plaît.Léna Williams est une énigme que je n’ai pas encore résolue.Mais je vais le faire.Bientôt.Très bientôt.Je pousse un léger soupir, me détache lentement du mur et traverse mon bureau.Sur mon bureau, mon téléphone vibre.Un message."Nous avons un problème. Besoin de vous au siège de New York demain matin."Je plisse les yeux.Un problème ?Pas maintenant.Pas alors que je commence à m’amuser.Je réponds d’un simple : "J’arrive." avant d’éteindre mon écran.Ma nuit risque d’être longue.---LénaAppartement. 23h32.Je fais les cent pas dans mon salon, une tasse de thé fumante entre les mains.Erreur de débutante.J’ai laissé Adrian me voir hésiter.Il a sen
Léna09h30.Je serre la clé USB dans ma main comme si elle pouvait me brûler.Ethan me regarde avec cet air inquiet qui ne le quitte plus depuis que j’ai commencé à creuser.— Léna, tu es sûre de vouloir continuer ?Non.Je ne suis sûre de rien.Mais c’est trop tard.— Je n’ai pas le choix.Il pousse un soupir, passe une main dans ses cheveux bruns en bataille.— Fais attention. Ce mec n’est pas juste un PDG. Il est…— Dangereux.Le mot tombe comme une sentence, et un frisson parcourt mon échine.Je le sais depuis le début, mais j’ai cru pouvoir jouer. Le problème, c’est qu’avec Adrian Blackwood, personne ne joue.Il gagne toujours.Ethan hoche la tête.— Il a des moyens que tu ne peux même pas imaginer.Je détourne le regard.— Et alors ? Il n’est pas infaillible.Ethan souffle, visiblement exaspéré.— Ce n’est pas une série Netflix, Léna. Ce type n’a pas juste de l’argent et du pouvoir. Il a des gens prêts à tout pour lui.Je sens son regard peser sur moi, tentant d’évaluer si je su
Léna12h18.Je fixe le dossier qu’Adrian vient de lâcher devant moi.Des feuilles s’éparpillent sur la table basse.Je reconnais des captures d’écran. Mes recherches. Les transactions.Il sait tout.Je ravale ma panique et relève lentement les yeux vers lui.Adrian est là, impassible, dominant l’espace comme si mon appartement lui appartenait déjà.Son costume sombre épouse parfaitement sa silhouette, et son regard noir est ancré dans le mien.Il attend.Il veut me voir céder.Mais je refuse de lui donner cette satisfaction.— Vous êtes entré chez moi sans permission, Adrian.Il esquisse un sourire lent, contrôlé.— Vous avez fouillé dans mes affaires sans permission, Léna.Un silence pesant s’installe.Il avance d’un pas.Je recule d’instinct.— Qu’est-ce que vous voulez ?— Que vous compreniez.Je fronce les sourcils.— Comprendre quoi ?Il pose une main sur le dossier, tapote légèrement les pages du bout des doigts.— Que je vous surveille depuis le début. Que chaque recherche que
Léna12h30.L’encre du stylo glisse sur le papier.Mon nom apparaît en bas du contrat.Noir. Définitif.Je lâche le stylo comme s’il me brûlait les doigts.Qu’est-ce que je viens de faire ?Adrian récupère lentement la feuille, l’observe comme s’il venait de remporter une bataille.— Félicitations, Léna. Vous travaillez désormais pour moi.Je me lève brusquement, un mélange de colère et de panique me nouant la gorge.— Ça ne change rien, Adrian.Il relève lentement la tête vers moi, un sourire en coin.— Oh, mais ça change tout.Il se lève à son tour. Pas pressé. Sûr de lui.Et c’est ce calme qui m’effraie le plus.— Vous m’avez piégée.— Vous aviez le choix.— Un choix biaisé.Il s’approche, réduit la distance.— Bienvenue dans mon monde.Je veux répondre, mais mon téléphone vibre dans ma poche.Je le sors. Un message d’Ethan."Léna, où es-tu ? Lucas me surveille. Je crois qu’ils savent tout. Fais attention."Je relève les yeux vers Adrian, mon cœur battant plus fort.Il me fixe, imp
Léna13h45.Mes doigts tremblent alors que mes yeux parcourent l’écran.Des noms. Des montants. Des transactions.Et au milieu de tout ça… Élena Mendez.Impossible.Elle est censée être morte.Je me tourne vers Adrian.Il s’est appuyé contre le bord de son bureau, bras croisés, m’observant avec ce calme déstabilisant.— C’est une erreur, soufflé-je.Il ne dit rien.— Une femme ne disparaît pas du jour au lendemain et réapparaît dans des transactions bancaires trois ans plus tard !Il se redresse, contourne lentement son bureau.— Vous commencez enfin à comprendre que dans mon monde, Léna, les morts ne le sont pas toujours.Je secoue la tête, incapable d’accepter cette réalité.— Pourquoi ce nom apparaît-il ?Il sourit légèrement, s’appuie contre le bureau à quelques centimètres de moi.— C’est ce que nous allons découvrir.Nous.Je fronce les sourcils.— Vous comptez m’emmener dans vos affaires louches, maintenant ?— Vous avez signé, Léna.Je serre les dents.Je savais qu’il utiliser
Léna15h05.Il ne répond pas tout de suite.Son regard capte le mien, il semble peser le pour et le contre.— Elle est censée être morte.— Je sais. Mais ce n’est pas une réponse.Son regard s’assombrit.— Elle était… importante.Je fronce les sourcils.— Importante comment ?Adrian serre la mâchoire, visiblement agacé par mes questions.Il finit par lâcher, froidement :— Elle était ma fiancée.Le sol se dérobe sous mes pieds.— Quoi ?!Mon souffle se bloque.Lucas relève un sourcil mais ne dit rien, concentré sur ses recherches.Fiancée.Je ne sais pas pourquoi ça me fait un choc.J’ignore pourquoi une partie de moi ressent un pincement désagréable à cette idée.Mais Adrian continue, implacable :— Et elle a disparu juste avant notre mariage. Officiellement, elle est morte. Mais si quelqu’un utilise encore son identité…Il laisse sa phrase en suspens.L’émotion que je lis dans ses traits est un mélange de rage et… d’autre chose.De la douleur ?Non. Adrian Blackwood n’est pas un hom
Alejandro VásquezJe referme la porte derrière moi et m’appuie contre le bois massif, laissant échapper un souffle lourd. Mon corps brûle encore du contact avec elle, de ce goût interdit que je viens de prendre sans son accord… mais auquel elle a répondu avec une rage égale à la mienne.Léna Morel.Elle est un poison qui s’insinue en moi, une obsession dont je ne veux pas me débarrasser.J’effleure mes lèvres, encore marquées par la morsure de son désir et de sa haine.Je souris.C’était un avant-goût. Un défi.Et je vais gagner.Javier, mon frère, m’attend au bout du couloir, appuyé contre le mur, bras croisés, un sourire narquois plaqué sur son visage.— Elle a failli te gifler ? plaisante-t-il en haussant un sourcil.Je passe une main dans mes cheveux, exaspéré.— Elle a failli m’arracher la langue, ouais.Il éclate de rire.— Je vois que tu prends ton pied.Je ne réponds pas.Parce que oui, j’y prends un plaisir malsain.Et ça, c’est dangereux.---Léna MorelJe suis encore dans c
Léna MorelMon souffle est encore saccadé, mes lèvres brûlantes sous l’empreinte de son baiser. J’aurais dû le repousser. J’aurais dû lui cracher à la figure. Mais au lieu de ça, je suis restée figée, enchaînée à cette attraction insensée qui me dévore de l’intérieur.Alejandro me scrute avec ce regard sombre, un sourire arrogant étirant ses lèvres. Il sait. Il a senti ma résistance vaciller. Et il compte en profiter.— Tu trembles encore, princesa.— Ne me touche plus.Ma voix est dure, tranchante. Pourtant, lui, il ne bouge pas. Il me laisse un mètre d’espace, juste assez pour me rappeler que je suis toujours prisonnière de son monde.— Tu veux que je te libère ? demande-t-il, jouant avec le cristal de son verre de whisky.— Oui.— Tu mens.Mon sang bouillonne.— Tu es vraiment un enfoiré.Il éclate de rire. Un rire grave, rauque, qui me fait vibrer malgré moi.— Ça, je le savais déjà.Il s’approche lentement, traçant un cercle autour de moi comme un prédateur. Je le suis du regard,
Léna MorelLa douleur pulse derrière mon crâne, un tambour sourd qui m’arrache à l’obscurité. L’odeur du cuir et du tabac flotte dans l’air. Je connais cette odeur.Vasquez.Mon cœur rate un battement.J’ouvre les yeux brutalement. La lumière me brûle un instant avant que la silhouette apparaisse. Grande. Dominante.Vasquez.Il est là.Vivant.Un sourire paresseux étire ses lèvres alors qu’il s’accoude nonchalamment au bureau.— Surprise, princesa ?Je ravale un frisson de terreur. Ce n’est pas possible. Adrian l’avait abattu. Il avait vu son corps s’effondrer.— Tu devrais me remercier, murmure-t-il en jouant avec un couteau entre ses doigts. J’ai été patient avec toi.Mon regard balaie la pièce. Spacieuse. Élégante. Trop luxueuse pour être une cellule classique. Mais il n’y a aucune issue apparente.— Comment ? soufflé-je, ma gorge sèche.Il rit doucement, un rire rauque et menaçant.— Crois-tu vraiment qu’un homme comme moi se laisse tuer si facilement ?Je me tends. Il avance, len
Léna MorelL’atmosphère est lourde. Chargée.Autour de la grande table du QG, les regards sont sombres, les mâchoires serrées. Chacun sait que la tempête approche.Vasquez ne va pas attendre. Il va frapper. Et cette fois, il ne s’agira pas d’un simple avertissement.Je croise les bras, appuyée contre le mur, observant Adrian. Il est debout, dominant la pièce d’une présence qui impose silence et respect.— On verrouille tout, annonce-t-il d’une voix glaciale. Personne ne sort sans mon autorisation. Léna reste ici, sous protection constante.Je me tends.— Je ne vais pas me cacher.Son regard acéré se pose sur moi.— Ce n’est pas une discussion.Je serre les dents, mais je me tais. Devant ses hommes, je ne vais pas le défier. Pas maintenant.Mais une chose est sûre : je ne compte pas rester enfermée comme une proie traquée.---Adrian BlackwoodQuand la réunion se termine, je la retrouve dans mon bureau.Elle est là, assise sur mon fauteuil, une jambe repliée sous elle, l’autre battant
Léna MorelL’entrepôt pue le métal chaud et la sueur froide. Javier est au sol, le souffle court, la main plaquée sur sa jambe ensanglantée. Il grogne, mais son regard ne reflète aucune douleur. Seulement une lueur d’amusement.— C’était nécessaire ? crache-t-il, levant les yeux vers Adrian.— Tu ressemblais à une mouche qui bourdonne trop près de mon oreille.La voix d’Adrian est tranchante, glaciale.Javier ricane. Il a l’air trop serein pour quelqu’un qui vient de se prendre une balle.— Tu crois que ça change quoi ?Il relève la tête vers moi.— Je ne suis qu’un homme, Léna. Mon organisation, elle, est un hydre. Coupe une tête, il en repoussera dix.Je serre les poings.— Alors on coupera les dix.Son rire est rauque, amer.— Tu n’as pas encore compris ? Ce n’est pas moi que tu dois craindre. Ce sont ceux qui viendront après moi. Et crois-moi, ils viendront.Adrian s’accroupit près de lui et attrape son col.— Dommage que tu ne sois pas là pour les voir.Il l’assomme d’un coup sec
Léna MorelMais le goût amer de cette victoire brûle ma gorge.Il y a eu trop de morts, trop de violence.— Adrian…Il ne répond pas, m’attirant simplement contre lui alors que nous grimpons dans sa voiture.Le moteur rugit, brisant le silence pesant entre nous.La ville défile sous mes yeux, floue et irréelle.— On va où ? demandé-je en scrutant son profil impassible.— Loin d’ici.Son ton est tranchant, sans appel.Mais je refuse de me laisser emporter sans comprendre.— Adrian, arrête.Je pose une main sur sa cuisse, sentant la tension qui pulse sous ma paume.Il serre la mâchoire mais finit par obtempérer.La voiture s’immobilise sur une route déserte, baignée par la lumière des réverbères.Un silence épais s’installe.Puis il tourne enfin la tête vers moi.— Tu réalises ce qu’on vient de faire ?Son regard est sombre, hanté.— On vient d’abattre l’un des hommes les plus dangereux de cette ville. Et tu crois vraiment que ça s’arrête là ?Il passe une main nerveuse dans ses cheveux
Léna MorelL’atmosphère est électrique.Je me tiens aux côtés d’Adrian, mon cœur battant à un rythme effréné. Depuis plusieurs jours, il a méthodiquement détruit l’empire de Vasquez. Entrepôts incendiés, alliances brisées, hommes retournés… Il ne lui reste presque plus rien.Mais ce soir…Ce soir, Vasquez va frapper en retour.J’ignore comment, j’ignore quand, mais je le sens dans chaque fibre de mon être.— Ne t’éloigne pas de moi, murmure Adrian en ajustant sa veste sombre.— Je ne suis pas une princesse en détresse, Blackwood.Un sourire en coin.— Je n’ai jamais dit le contraire. Mais ce type est malade. Il ne te veut pas seulement pour m’atteindre. Il te veut, toi.Un frisson me parcourt.Je le sais.Et c’est précisément ce qui me met en rage.Vasquez n’a jamais eu l’habitude d’être contrarié. Il croit encore que tout lui appartient.Ce soir, il va apprendre ce que ça fait d’être impuissant.Adrian s’approche et glisse une main dans ma nuque. Son pouce effleure ma peau, un contac
Adrian BlackwoodLéna est dans mes bras, et je sens son souffle tremblant contre ma peau.Une nuit.Juste une nuit.Je serre la mâchoire. Une rage brûlante me dévore, mais je ne peux rien faire. Pas encore.Vasquez croit qu’il a gagné.Il pense qu’au lever du jour, je vais disparaître et lui laisser Léna.Il se trompe.Je ne fuis pas.Je frappe quand personne ne s’y attend.Et cette nuit, je vais lui arracher tout ce qu’il croit posséder.Léna frissonne, ses doigts s’accrochant à ma chemise.— Adrian…Sa voix est brisée.Elle a peur.Mais plus encore, elle est en colère.Je caresse doucement sa joue, mes doigts glissant sur sa peau encore marquée par la brutalité de Vasquez.— On ne lui laissera pas ce plaisir.Son regard se lève vers moi, brûlant de défi.— Comment ?Un sourire sombre étire mes lèvres.— En lui prouvant qu’il n’a jamais eu le contrôle.Elle frissonne, mais ce n’est pas de peur.Je la vois dans ses yeux.La même détermination.La même rage.Cette nuit nous appartient.
Léna MorelL’air est saturé de tension. Les corps s’effondrent autour de nous. Je me bats comme je n’ai jamais eu à le faire. Une barre de fer dans les mains, du sang sur ma peau, mon souffle court et mon cœur battant à tout rompre.Adrian est là, une tempête furieuse, un carnage ambulant. Ses poings s’écrasent, ses coups fusent avec une précision létale. Mais Vasquez… Vasquez sourit toujours.Il adore ce jeu.— Tu peux tuer tous mes hommes, Blackwood. Il y en aura toujours d’autres.Adrian l’ignore et continue de frapper. Mais moi, je comprends.Vasquez ne perd jamais.Pas à ce jeu-là.— Adrian, il faut qu’on parte !Il ne m’écoute pas. Il est consumé par sa rage.Et Vasquez, ce monstre, se nourrit de ça.Je fais un pas en arrière, mon regard cherchant une issue.Un bruit sourd explose derrière moi.Quelqu’un vient de refermer une porte.Nous sommes pris au piège.Vasquez recule lentement, esquivant un coup d’Adrian avec une facilité insultante.— Ce n’est pas ton combat, Morel.Sa v