로그인— "Porte quelque chose que je peux facilement retirer. On ne sait jamais." Le message fait monter une chaleur dans mes joues. Je tape ma réponse, mes doigts tremblants : "On verra." Tout a commencé par une odeur. Du romarin, du beurre qui grésille, et quelque chose de sucré s'infiltrant par ma fenêtre dans ce nouvel appartement parisien. Je venais de quitter Thomas, de tourner la page sur quatre années tièdes et confortables. Je cherchais un nouveau départ. Je ne m'attendais pas à trouver l'obsession. Matthieu Beaumont. Chef trois étoiles. Beau comme un péché. Intense comme un incendie. Notre histoire a commencé avec un repas partagé et un regard échangé à travers une cour intérieure. Elle a explosé dans une passion dévorante qui m'a consumée plus vite que je n'aurais cru possible. — "Goûte ça," murmure-t-il en me tendant une fourchette, ses yeux sombres ne quittant jamais les miens. "Et ferme les yeux." Le gémissement qui m'échappe le fait sourire ce sourire carnassier qui devrait m'effrayer mais qui, à la place, fait naître un feu dans mon ventre. — "Ce son," dit-il d'une voix rauque. — "J'ai envie de te l'entendre faire encore et encore. Mais pas pour de la nourriture." Trois jours. Il m'a fallu trois jours pour tomber amoureuse d'un homme que je connaissais à peine. C'est l'histoire d'un chef qui cuisine comme il fait l'amour : avec une intensité qui vous laisse pantelant et en redemandant. Ceci est notre histoire. Crue. Honnête. Pimentée.
더 보기Chapitre 1
LE POINT DE VUE DE LÉA
Le carton marqué "Cuisine" glisse de mes mains et s'écrase sur le parquet avec un bruit sourd. Je soupire en contemplant le chaos qui règne dans mon nouveau salon. Des boîtes s'empilent jusqu'au plafond, mes vêtements débordent d'une valise éventrée, et je n'ai aucune idée d'où se trouvent mes draps.
Bienvenue chez toi, Léa.
Je repousse une mèche de cheveux collée sur mon front moite. Août à Paris, quelle brillante idée de déménager en pleine canicule. Mais après la rupture avec Thomas et la nécessité de tourner la page, je n'avais pas vraiment le choix du timing.
Mon téléphone vibre. Encore ma mère.
"As-tu bien mangé, ma chérie ?"
Je souris malgré moi. Comme si j'avais le temps de penser à ça entre les allers-retours incessants. Je commence à taper une réponse rassurante quand une odeur divine s'infiltre par ma fenêtre entrouverte.
Du romarin. Du beurre qui grésille. Quelque chose de sucré aussi, peut-être du miel ?
Mon ventre gargouille traîtreusement. Je me lève, attirée malgré moi vers la fenêtre. L'immeuble haussmannien forme un U autour d'une petite cour intérieure, et juste en face, une fenêtre grande ouverte laisse échapper des volutes de vapeur odorante.
Et là, je le vois.
Un homme se tient devant sa cuisinière, de dos. Grand, des épaules larges sous un t-shirt blanc qui épouse parfaitement son torse. Ses bras bougent avec une assurance fascinante, mélangeant, ajustant, créant. Ses cheveux bruns sont légèrement en bataille, comme s'il avait passé sa main dedans plusieurs fois.
Je devrais détourner le regard. C'est indiscret. Mais je reste plantée là, hypnotisée par la grâce de ses gestes.
Il se retourne soudain pour attraper quelque chose sur le plan de travail, et mon cœur fait un bond stupide. Son profil est... troublant. Une mâchoire ciselée, des lèvres pleines concentrées sur sa tâche. Il porte quelques jours de barbe qui lui donnent un air négligé terriblement séduisant.
Comme s'il sentait mon regard, il lève les yeux.
Nos regards se croisent.
Pendant une seconde qui semble durer une éternité, nous nous fixons à travers la cour intérieure. Ses yeux même de cette distance, je peux voir qu'ils sont sombres et intenses s'attardent sur moi. Un sourire lent, presque carnassier, étire ses lèvres.
Il lève son verre de vin rouge dans ma direction, comme un toast silencieux.
Je recule brusquement, le cœur battant, et laisse tomber le rideau. Mon Dieu. C'est quoi ce délire ? Je rougis comme une adolescente prise en train de mater le capitaine de l'équipe de foot.
Je me laisse glisser contre le mur, une main sur la poitrine. Respire, Léa. Ce n'est qu'un voisin. Un voisin ridiculement séduisant qui cuisine comme un dieu, certes, mais juste un voisin.
Toc toc toc.
Je sursaute. Quelqu'un frappe à ma porte. En me relevant tant bien que mal, j'enjambe les cartons pour aller ouvrir, m'attendant à voir la gardienne ou peut-être un livreur égaré.
C'est lui.
De près, c'est encore pire. Il doit faire au moins dix centimètres de plus que moi, et ses yeux d'un brun cognac absolument hypnotique me détaillent avec une curiosité amusée. L'odeur de sa cuisine l'enveloppe comme un halo.
— Bonsoir, dit-il d'une voix grave qui fait courir un frisson le long de ma colonne. Je suis Matthieu, votre voisin d'en face. J'ai remarqué que vous veniez d'emménager.
Il tend une main. Une belle main aux doigts longs, avec quelques petites cicatrices des cicatrices de cuisinier.
— Léa, je parviens à articuler en serrant sa main.
Sa paume est chaude, légèrement calleuse. Il la garde une fraction de seconde trop longtemps, son pouce effleurant mes phalanges avant de me relâcher.
— Enchantée, Léa. Je me suis dit qu'après une journée de déménagement, vous n'aviez probablement pas envie de chercher où vous avez rangé vos casseroles.
Il me tend alors une assiette couverte d'un torchon. La chaleur irradie à travers le tissu.
— Je cuisine souvent trop. Ce serait dommage de gaspiller.
Je soulève un coin du torchon et la vision qui m'accueille me fait presque gémir. Des pâtes fraîches nappées d'une sauce crémeuse parsemée d'herbes, quelques copeaux de parmesan, des légumes grillés à la perfection.
— C'est... Je ne sais pas quoi dire. C'est incroyablement gentil.
— Disons que c'est ma façon de souhaiter la bienvenue aux jolies voisines qui m'espionnent depuis leur fenêtre.
Ses yeux pétillent de malice.
Je vire au rouge pivoine.
— Je ne... Je veux dire, l'odeur était... Enfin...
Il rit, un son profond et chaleureux qui résonne dans ma poitrine.
— Je plaisante. Mais si ma cuisine vous intrigue, ma porte est toujours ouverte. J'adore avoir des... cobayes pour mes expérimentations.
La façon dont il prononce le mot "cobayes" ne devrait pas sonner aussi suggestive. Et pourtant.
— Je... merci. Vraiment. C'est très généreux.
— Profitez-en tant que c'est chaud. Et Léa ?
Il se penche légèrement, réduisant l'espace entre nous. Son regard descend sur mes lèvres avant de remonter.
— Si vous avez besoin de... quoi que ce soit. N'hésitez pas à frapper. Je suis juste en face.
Puis il tourne les talons et s'éloigne dans le couloir, me laissant plantée sur le seuil, l'assiette entre les mains et le pouls affolé.
Je referme la porte et m'y adosse, le souffle court.
C'était quoi, ça ?
L'assiette embaume toujours dans mes mains. Je la pose sur le comptoir de ma cuisine minuscule et attrape une fourchette dans un des cartons. La première bouchée explose en saveurs sur ma langue — c'est divin, délicat, parfaitement assaisonné.
Un gémissement de satisfaction m'échappe.
À travers ma fenêtre, j'aperçois sa silhouette qui est retournée à ses fourneaux. Comme s'il sentait mon regard, il se retourne et nos yeux se rencontrent à nouveau.
Cette fois, il ne sourit pas. Il me fixe avec une intensité qui me coupe le souffle.
Je détourne le regard la première, le cœur battant contre mes côtes comme un oiseau en cage.
Qu'est-ce que je viens de faire en emménageant ici ?
Chapitre 10 LE POINT DE VUE DE MATHIEU. — Tu l'aimes ? Tu la connais depuis quoi, un mois ?— Trois semaines. Et oui, je l'aime. Plus que j'ai jamais aimé personne.Quelque chose se brise dans son regard. Elle s'avance vers moi, les poings serrés.— Tu es un menteur ! Tu m'as dit que tu ne pouvais plus aimer. Que ta carrière était tout ce qui comptait !— Je me trompais.La main d’Anaïs fendit l’air, les doigts recourbés en une gifle qui n’atteignit jamais sa cible. J'esquivai d’un mouvement fluide, presque distrait, comme si j'avais anticipé ce geste depuis des heures. Mes doigts se refermèrent autour de son poignet, serrant juste assez pour lui rappeler qui contrôlait la situation. « Ne fais pas ça. » ma voix était basse, rauque, un grognement plutôt qu’une supplication. Pas une once de douceur, rien que le tranchant froid d’un ordre.Elle se débattit, les hanches se pressant contre le bord du bureau, sa jupe remontant légèrement sur ses cuisses. « Lâche-moi, Matthieu, putain » Ma
Chapitre 9Les jours suivants sont parfaits. Nous flottons sur un nuage, répétant nos "je t'aime" comme des mantras.Mais le jeudi suivant, tout change.Je suis au bureau quand mon téléphone sonne. Un numéro inconnu.— Allô ?— Léa Dubois ?— Oui ?— Ici Marie Lenoir, du magazine 'Paris Gastronomie'. J'aimerais vous poser quelques questions sur votre relation avec Matthieu Beaumont.Mon sang se glace.— Pardon ?— Vous êtes bien la petite amie de Matthieu Beaumont, le chef du Clair de Lune ? Nous préparons un article sur lui et nous aimerions inclure un angle plus personnel.— Je... comment avez-vous eu mon numéro ?— Nous avons nos sources. Alors, pouvez-vous confirmer votre relation ?— Je n'ai rien à dire. Au revoir.Je raccroche, les mains tremblantes. Comment ? Comment des journalistes savent-ils pour nous ?J'appelle immédiatement Matthieu.— Une journaliste vient de m'appeler. Pour me poser des questions sur nous.Silence au bout du fil.— Matthieu ?— Merde. Je suis désolé. J'
Chapitre 8Trois semaines passent dans un tourbillon de passion et de découvertes.Matthieu et moi trouvons notre rythme. Nos matinées commencent souvent chez lui, avec des petits-déjeuners élaborés qu'il insiste pour préparer. Nos soirées se terminent invariablement dans le lit de l'un ou de l'autre, nos corps enchevêtrés, incapables de rester séparés.Mais ce n'est pas que du sexe. C'est aussi des longues conversations à trois heures du matin. Des fous rires pour des bêtises. Des silences confortables où nous existons simplement ensemble.Je découvre ses petites manies : comment il range ses couteaux par taille parfaite, sa façon obsessionnelle de goûter chaque plat exactement trois fois avant de le servir, son habitude de fredonner en cuisinant.Et lui découvre les miennes : ma façon de lire la fin des livres en premier, mon addiction au café glacé même en hiver, comment je réorganise compulsivement mes applications par couleur.C'est domestique et intense à la fois. Terrifiant et
Chapitre 7 La porte de l’immeuble de Matthieu se referma derrière moi avec un claquement sourd, comme un point final. Je n’avais même pas eu le temps de lever la main pour frapper que déjà, la porte de son appartement s’ouvrait, révélant son silhouette imposante, encadrée par la pénombre du couloir. Il ne portait qu’un jean bas sur les hanches, torse nu, les muscles de ses épaules tendus comme s’il avait passé la soirée à guetter le moindre bruit dans l’escalier. Ses yeux sombres, presque noirs dans cette lumière me dévorèrent avant même que je n’aie ouvert la bouche.« Alors ? »Sa voix était rauque, tendue comme un fil prêt à casser. Je sentis le poids de cette question écraser ma poitrine, puis s’évaporer d’un coup. « C’est fini. » Les mots sortirent plus facilement que je ne l’aurais cru, portés par un souffle tremblant. « Vraiment fini. Il n’y a plus que toi, maintenant. »Quelque chose en lui se brisa et se reconstitua en une seconde. Son visage, jusqu’alors marqué par une te
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