Adrian BlackwoodL’air est saturé de tension.Autour de moi, mes hommes se positionnent. L’entrepôt délabré est encerclé.Je vais le réduire en cendres.— Personne ne tire avant mon signal.Ma voix est calme, mais l’orage gronde sous la surface.Je n’ai jamais été aussi proche d’exploser.Léna est là-dedans.Entre les mains de ce fils de pute.J’avance dans l’ombre, mes pas silencieux. La porte latérale est gardée, mais l’homme en faction ne voit même pas la lame qui lui tranche la gorge.Pas de pitié.Pas de détour.Je vais chercher ma femme.Et je vais anéantir Vasquez.Adrian BlackwoodL’entrepôt est plongé dans l’obscurité, uniquement éclairé par les halos blafards des lampadaires extérieurs.Je pousse la porte métallique. L’air sent la rouille et le tabac froid.Vasquez est là.Il m’attend, assis sur une caisse, un sourire tranquille sur les lèvres. Autour de lui, ses hommes, postés dans l’ombre comme des vautours.— Blackwood. Tu es venu.Je reste immobile, mes muscles tendus, p
Léna MorelL’air est saturé de tension. Les corps s’effondrent autour de nous. Je me bats comme je n’ai jamais eu à le faire. Une barre de fer dans les mains, du sang sur ma peau, mon souffle court et mon cœur battant à tout rompre.Adrian est là, une tempête furieuse, un carnage ambulant. Ses poings s’écrasent, ses coups fusent avec une précision létale. Mais Vasquez… Vasquez sourit toujours.Il adore ce jeu.— Tu peux tuer tous mes hommes, Blackwood. Il y en aura toujours d’autres.Adrian l’ignore et continue de frapper. Mais moi, je comprends.Vasquez ne perd jamais.Pas à ce jeu-là.— Adrian, il faut qu’on parte !Il ne m’écoute pas. Il est consumé par sa rage.Et Vasquez, ce monstre, se nourrit de ça.Je fais un pas en arrière, mon regard cherchant une issue.Un bruit sourd explose derrière moi.Quelqu’un vient de refermer une porte.Nous sommes pris au piège.Vasquez recule lentement, esquivant un coup d’Adrian avec une facilité insultante.— Ce n’est pas ton combat, Morel.Sa v
Adrian BlackwoodLéna est dans mes bras, et je sens son souffle tremblant contre ma peau.Une nuit.Juste une nuit.Je serre la mâchoire. Une rage brûlante me dévore, mais je ne peux rien faire. Pas encore.Vasquez croit qu’il a gagné.Il pense qu’au lever du jour, je vais disparaître et lui laisser Léna.Il se trompe.Je ne fuis pas.Je frappe quand personne ne s’y attend.Et cette nuit, je vais lui arracher tout ce qu’il croit posséder.Léna frissonne, ses doigts s’accrochant à ma chemise.— Adrian…Sa voix est brisée.Elle a peur.Mais plus encore, elle est en colère.Je caresse doucement sa joue, mes doigts glissant sur sa peau encore marquée par la brutalité de Vasquez.— On ne lui laissera pas ce plaisir.Son regard se lève vers moi, brûlant de défi.— Comment ?Un sourire sombre étire mes lèvres.— En lui prouvant qu’il n’a jamais eu le contrôle.Elle frissonne, mais ce n’est pas de peur.Je la vois dans ses yeux.La même détermination.La même rage.Cette nuit nous appartient.
Léna MorelL’atmosphère est électrique.Je me tiens aux côtés d’Adrian, mon cœur battant à un rythme effréné. Depuis plusieurs jours, il a méthodiquement détruit l’empire de Vasquez. Entrepôts incendiés, alliances brisées, hommes retournés… Il ne lui reste presque plus rien.Mais ce soir…Ce soir, Vasquez va frapper en retour.J’ignore comment, j’ignore quand, mais je le sens dans chaque fibre de mon être.— Ne t’éloigne pas de moi, murmure Adrian en ajustant sa veste sombre.— Je ne suis pas une princesse en détresse, Blackwood.Un sourire en coin.— Je n’ai jamais dit le contraire. Mais ce type est malade. Il ne te veut pas seulement pour m’atteindre. Il te veut, toi.Un frisson me parcourt.Je le sais.Et c’est précisément ce qui me met en rage.Vasquez n’a jamais eu l’habitude d’être contrarié. Il croit encore que tout lui appartient.Ce soir, il va apprendre ce que ça fait d’être impuissant.Adrian s’approche et glisse une main dans ma nuque. Son pouce effleure ma peau, un contac
Léna MorelMais le goût amer de cette victoire brûle ma gorge.Il y a eu trop de morts, trop de violence.— Adrian…Il ne répond pas, m’attirant simplement contre lui alors que nous grimpons dans sa voiture.Le moteur rugit, brisant le silence pesant entre nous.La ville défile sous mes yeux, floue et irréelle.— On va où ? demandé-je en scrutant son profil impassible.— Loin d’ici.Son ton est tranchant, sans appel.Mais je refuse de me laisser emporter sans comprendre.— Adrian, arrête.Je pose une main sur sa cuisse, sentant la tension qui pulse sous ma paume.Il serre la mâchoire mais finit par obtempérer.La voiture s’immobilise sur une route déserte, baignée par la lumière des réverbères.Un silence épais s’installe.Puis il tourne enfin la tête vers moi.— Tu réalises ce qu’on vient de faire ?Son regard est sombre, hanté.— On vient d’abattre l’un des hommes les plus dangereux de cette ville. Et tu crois vraiment que ça s’arrête là ?Il passe une main nerveuse dans ses cheveux
Léna MorelL’entrepôt pue le métal chaud et la sueur froide. Javier est au sol, le souffle court, la main plaquée sur sa jambe ensanglantée. Il grogne, mais son regard ne reflète aucune douleur. Seulement une lueur d’amusement.— C’était nécessaire ? crache-t-il, levant les yeux vers Adrian.— Tu ressemblais à une mouche qui bourdonne trop près de mon oreille.La voix d’Adrian est tranchante, glaciale.Javier ricane. Il a l’air trop serein pour quelqu’un qui vient de se prendre une balle.— Tu crois que ça change quoi ?Il relève la tête vers moi.— Je ne suis qu’un homme, Léna. Mon organisation, elle, est un hydre. Coupe une tête, il en repoussera dix.Je serre les poings.— Alors on coupera les dix.Son rire est rauque, amer.— Tu n’as pas encore compris ? Ce n’est pas moi que tu dois craindre. Ce sont ceux qui viendront après moi. Et crois-moi, ils viendront.Adrian s’accroupit près de lui et attrape son col.— Dommage que tu ne sois pas là pour les voir.Il l’assomme d’un coup sec
Léna MorelL’atmosphère est lourde. Chargée.Autour de la grande table du QG, les regards sont sombres, les mâchoires serrées. Chacun sait que la tempête approche.Vasquez ne va pas attendre. Il va frapper. Et cette fois, il ne s’agira pas d’un simple avertissement.Je croise les bras, appuyée contre le mur, observant Adrian. Il est debout, dominant la pièce d’une présence qui impose silence et respect.— On verrouille tout, annonce-t-il d’une voix glaciale. Personne ne sort sans mon autorisation. Léna reste ici, sous protection constante.Je me tends.— Je ne vais pas me cacher.Son regard acéré se pose sur moi.— Ce n’est pas une discussion.Je serre les dents, mais je me tais. Devant ses hommes, je ne vais pas le défier. Pas maintenant.Mais une chose est sûre : je ne compte pas rester enfermée comme une proie traquée.---Adrian BlackwoodQuand la réunion se termine, je la retrouve dans mon bureau.Elle est là, assise sur mon fauteuil, une jambe repliée sous elle, l’autre battant
Léna MorelLa douleur pulse derrière mon crâne, un tambour sourd qui m’arrache à l’obscurité. L’odeur du cuir et du tabac flotte dans l’air. Je connais cette odeur.Vasquez.Mon cœur rate un battement.J’ouvre les yeux brutalement. La lumière me brûle un instant avant que la silhouette apparaisse. Grande. Dominante.Vasquez.Il est là.Vivant.Un sourire paresseux étire ses lèvres alors qu’il s’accoude nonchalamment au bureau.— Surprise, princesa ?Je ravale un frisson de terreur. Ce n’est pas possible. Adrian l’avait abattu. Il avait vu son corps s’effondrer.— Tu devrais me remercier, murmure-t-il en jouant avec un couteau entre ses doigts. J’ai été patient avec toi.Mon regard balaie la pièce. Spacieuse. Élégante. Trop luxueuse pour être une cellule classique. Mais il n’y a aucune issue apparente.— Comment ? soufflé-je, ma gorge sèche.Il rit doucement, un rire rauque et menaçant.— Crois-tu vraiment qu’un homme comme moi se laisse tuer si facilement ?Je me tends. Il avance, len
Léna MorelJe suis piégée.Mais je ne suis pas vaincue.Il m’a mise à l’épreuve, et j’ai échoué.Mais c’est un combat, pas la guerre.Alors je m’adapte.Alors que la nuit avance, que le manoir s’endort, je reste éveillée.Je calcule.J’observe les allées et venues des gardes, les portes verrouillées, les fenêtres trop hautes.Et j’attends le moment parfait.Quand l’heure arrive, je me lève sans bruit, le cœur battant dans ma poitrine.Je me glisse hors de ma chambre, pieds nus, respirant lentement pour ne pas trahir ma présence.Chaque pas est un risque.Chaque mètre gagné est une victoire.Je descends un couloir, puis un autre.J’aperçois la sortie.Mais au moment où je tends la main vers la poignée…— Félicitations, tu as tenu plus longtemps que je ne l’aurais cru.Mon cœur rate un battement.Je me retourne.Alejandro est là, appuyé contre le mur, les bras croisés sur son torse.Il savait.Il savait depuis le début.Et il s’est amusé à me laisser croire que j’avais une chance.— Tu
Léna MorelSes doigts glissent sur ma joue, descendant lentement vers ma gorge.Mon cœur bat à tout rompre, mais je refuse de reculer.— Et toi, tu es celle qui obéit.Je le gifle.Le son claque dans la nuit, brutal, net.Un silence pesant s’abat sur nous.Alejandro ne bouge pas.Mais son regard... son regard brûle d’une intensité assassine.Puis, lentement, il rit.Un rire rauque, sombre, qui me glace le sang.— Bien.Il attrape mon poignet, serrant juste assez pour que je ressente la pression sans avoir mal.— Alors montre-moi jusqu’où tu es prête à aller, Léna.Il me tire brusquement contre lui.Nos corps se frôlent, mon souffle s’écrase contre le sien.— Tu peux me haïr autant que tu veux.Sa main descend sur ma taille, me plaquant contre lui.— Mais tu ne peux pas me fuir.Je lutte. Je tente de me dégager.Mais il est plus fort. Toujours plus fort.Son regard s’assombrit alors que mes ongles s’enfoncent dans sa peau.— Continue. Sa voix est un murmure dangereux. Montre-moi cette
Léna MorelMa gorge se serre, mais Alejandro m’entraîne à sa suite, sa main brûlante posée dans mon dos. Un geste de contrôle autant que de possession.Quand nous atteignons leur table, personne ne parle.Le silence est un champ de bataille.Puis Isabela rompt l’instant avec une légèreté feinte.— Léna, Alejandro. Vous êtes pile à l’heure.Alejandro m’installe sur la chaise en face d’Adrian et prend place à mes côtés.Je n’arrive pas à détacher mes yeux de celui que j’aimais encore hier.Celui qui, aujourd’hui, est fiancé à une autre.Adrian me fixe, son regard chargé d’émotions trop complexes pour être décryptées. Il serre les poings sur la table, comme s’il se retenait de tout renverser.— Pourquoi on est là ? demande-t-il finalement, sa voix tendue.Alejandro se sert un verre de vin, parfaitement détendu.— Un dîner de famille, voyons. Il faut bien fêter les fiançailles, non ?Je sens la tension dans chaque fibre de mon corps.— Ne joue pas avec moi, Vásquez.Alejandro esquisse un
Léna MorelLa nuit pèse comme un secret trop lourd à porter.Je suis enfermée dans une cage dorée, piégée entre ces murs, prisonnière d’un destin que je n’ai pas choisi.Alejandro dort à côté de moi, ou du moins, il fait semblant. Sa respiration est calme, régulière, mais je sais qu’il est toujours en alerte. Qu’il guette le moindre de mes mouvements.Il croit m’avoir brisée.Il croit que je vais finir par plier.Je serre les dents, mon regard se perdant sur le plafond. Je refuse d’être une pièce sur son échiquier.Mais alors, pourquoi mon cœur bat-il encore plus fort chaque fois qu’il pose les yeux sur moi ?Un frisson me parcourt lorsque je sens son bras s’étendre sur les draps, frôlant ma hanche.— Tu es encore éveillée, mi reina ?Sa voix est rauque, empreinte de cette langueur nocturne qui me trouble plus que je ne veux l’admettre.Je ne réponds pas.Je sens son souffle contre mon cou, lent, mesuré.— Tu réfléchis trop.Un rire amer m’échappe.— J’essaie surtout de comprendre à q
Léna MorelLa tension dans la pièce est suffocante.Alejandro me fixe, appuyé contre son bureau, les bras croisés, une lueur dangereuse dans les yeux. Il sait. Il sait que chaque fois qu’il s’approche, mon souffle se brise. Que mes jambes se figent, prêtes à fuir, mais que mon corps trahit mes pensées.Et il s’en amuse.— Assieds-toi, murmure-t-il.Je reste debout.Son sourire s’étire lentement. Il n’aime pas qu’on lui désobéisse.— Léna, ne me force pas à me répéter.Sa voix est douce. Trompeuse.Je serre les poings et obéis, m’asseyant sur le fauteuil en cuir devant lui. Mon cœur cogne dans ma poitrine. Quelque chose cloche.Alejandro contourne le bureau et s’accoude à son rebord, me surplombant.— Je t’ai dit que tu étais à moi. Et je tiens mes promesses.Un frisson me parcourt l’échine.— Va droit au but, Vásquez.Son sourire s’efface légèrement, et il se penche vers moi.— Ton cher Adrian.Je me fige.— Qu’est-ce que tu veux dire ?Alejandro sort un dossier d’un tiroir et le fait
Léna MorelMa main frappe son torse, tentant de le repousser. Il ne bouge pas.— Lâche-moi.Ma voix tremble, trahissant tout sauf la colère.Son regard s'assombrit.— Tu mens.Un frisson me parcourt.Je me débats encore, je tente de me dégager, mais il raffermit son emprise, me forçant à croiser ses yeux brûlants.— Tu veux que je te lâche, hm ? murmure-t-il contre ma peau.Ses lèvres effleurent ma mâchoire, lentement.— Alors pourquoi ton corps me supplie du contraire ?Je me déteste de sentir le feu se propager en moi.Je tente un dernier coup, posant mes mains sur son torse, essayant de le repousser avec force. Cette fois, il recule légèrement, un sourire dangereux étirant ses lèvres.— C’est mieux comme ça, non ? souffle-t-il.Je le fusille du regard, mais il ne recule pas davantage.— Tu es un salaud.Il rit doucement.— Et toi, une menteuse.Je ne réponds pas.Parce que je ne sais plus où finit mon jeu et où commence la réalité.---Alejandro VásquezLéna tremble entre mes mains
Alejandro VásquezJe referme la porte derrière moi et m’appuie contre le bois massif, laissant échapper un souffle lourd. Mon corps brûle encore du contact avec elle, de ce goût interdit que je viens de prendre sans son accord… mais auquel elle a répondu avec une rage égale à la mienne.Léna Morel.Elle est un poison qui s’insinue en moi, une obsession dont je ne veux pas me débarrasser.J’effleure mes lèvres, encore marquées par la morsure de son désir et de sa haine.Je souris.C’était un avant-goût. Un défi.Et je vais gagner.Javier, mon frère, m’attend au bout du couloir, appuyé contre le mur, bras croisés, un sourire narquois plaqué sur son visage.— Elle a failli te gifler ? plaisante-t-il en haussant un sourcil.Je passe une main dans mes cheveux, exaspéré.— Elle a failli m’arracher la langue, ouais.Il éclate de rire.— Je vois que tu prends ton pied.Je ne réponds pas.Parce que oui, j’y prends un plaisir malsain.Et ça, c’est dangereux.---Léna MorelJe suis encore dans c
Léna MorelMon souffle est encore saccadé, mes lèvres brûlantes sous l’empreinte de son baiser. J’aurais dû le repousser. J’aurais dû lui cracher à la figure. Mais au lieu de ça, je suis restée figée, enchaînée à cette attraction insensée qui me dévore de l’intérieur.Alejandro me scrute avec ce regard sombre, un sourire arrogant étirant ses lèvres. Il sait. Il a senti ma résistance vaciller. Et il compte en profiter.— Tu trembles encore, princesa.— Ne me touche plus.Ma voix est dure, tranchante. Pourtant, lui, il ne bouge pas. Il me laisse un mètre d’espace, juste assez pour me rappeler que je suis toujours prisonnière de son monde.— Tu veux que je te libère ? demande-t-il, jouant avec le cristal de son verre de whisky.— Oui.— Tu mens.Mon sang bouillonne.— Tu es vraiment un enfoiré.Il éclate de rire. Un rire grave, rauque, qui me fait vibrer malgré moi.— Ça, je le savais déjà.Il s’approche lentement, traçant un cercle autour de moi comme un prédateur. Je le suis du regard,
Léna MorelLa douleur pulse derrière mon crâne, un tambour sourd qui m’arrache à l’obscurité. L’odeur du cuir et du tabac flotte dans l’air. Je connais cette odeur.Vasquez.Mon cœur rate un battement.J’ouvre les yeux brutalement. La lumière me brûle un instant avant que la silhouette apparaisse. Grande. Dominante.Vasquez.Il est là.Vivant.Un sourire paresseux étire ses lèvres alors qu’il s’accoude nonchalamment au bureau.— Surprise, princesa ?Je ravale un frisson de terreur. Ce n’est pas possible. Adrian l’avait abattu. Il avait vu son corps s’effondrer.— Tu devrais me remercier, murmure-t-il en jouant avec un couteau entre ses doigts. J’ai été patient avec toi.Mon regard balaie la pièce. Spacieuse. Élégante. Trop luxueuse pour être une cellule classique. Mais il n’y a aucune issue apparente.— Comment ? soufflé-je, ma gorge sèche.Il rit doucement, un rire rauque et menaçant.— Crois-tu vraiment qu’un homme comme moi se laisse tuer si facilement ?Je me tends. Il avance, len