-C’EST SOIT CE MARIAGE, SOIT LA TAULE ! QUAND MARYA QUITTE MOSCOU POUR ASSISTER AU MARIAGE DE SA SŒUR JUMELLE, ELLE NE SE DOUTAIT PAS UNE SEULE SECONDE DU DRAME AUQUEL ELLE SERAIT SUJETTE MAIS AUSSI ET SURTOUT, QUE C’EST ELLE QUI MARCHERA JUSQU’À L’AUTEL EN ROBE BLANCHE POUR DIRE « OUI » À ASHER PAVAROTTI. LE VRAI PROBLÈME N’EST PAS DE JOUER LA MARIÉE DE SUBSTITUTION MAIS D’ÊTRE MADAME PAVAROTTI CAR ASHER EST TOUT SAUF LE MARI QU’ELLE AURAIT SOUHAITÉ AVOIR…
View More—Irina !
—Irina chérie, ouvre cette porte ! —Aller, Irina, arrête tes caprices, ce n'est vraiment pas le moment ! —Ne lui parle pas comme ça, tu es folle ? Ahurie, je me tournai vers la femme aux cheveux blond platine qui me fusillait de ses yeux verts d'occasion, sourcils froncés. —Ta fille s'enferme dans sa salle de bains le jour de son mariage et tu trouves que c'est moi qui délire ? Ça va, maman, t'exagères là! —Tout ça, c'est ta faute, Marya ! m'accusa-t-elle méchamment. C'est entièrement ta faute ! —Pardon? m'offusquai-je. Je te rappelle qu'il n'y avait aucun problème ce matin quand je vous ai laissées pour que tu l'aides à se coiffer; je ne lui ai rien fait ! —J'avais prévenu Irina de ne pas t'inviter à ce mariage, cracha-t-elle. Tu portes la poisse ! —Arrête maman, tais-toi ! Tais-toi, tu me pourris la vie, ARRÊTE ! Je soufflai bruyamment par la bouche, épuisée de toutes ces disputes. Bien qu'Irina et moi soyons sorties du même utérus, notre génitrice n'aurait aucun souci à clamer qu'elle n'a qu'une seule fille, tellement je suis la brebis galeuse de la famille Volkov. —Irina, ma chérie, est-ce que tout va bien? C'est bientôt l'heure et tu n'es pas encore prête. Sans un mot, j'abandonnai ma mère à la porte de la salle de bains puis j'allai m'affaler dans le lit de ma sœur. Mon regard se porta sur la robe blanche grand couturier encore sur son mannequin et je soupirai de déception. Je le soupçonnais depuis la veille que j'étais arrivée assister Irina ; elle n'allait pas bien. Quand bien même elle et moi ne passons pas beaucoup de temps ensemble en raison de la distance, je pouvais ressentir son angoisse car après tout, nous ne formons qu'un seul corps. Elle affichait une façade heureuse et excitée à l'idée de se marier mais je sentais qu'au fond, ce n'était pas le cas. Parce que je ne comprends pas comment elle peut abandonner son petit-ami qu'elle aimait tant du jour au lendemain pour se marier avec un homme que je sais parfaitement ne pas être son genre. La porte de la chambre s'ouvrit à la volée sur un homme aux cheveux grisonnants, flanqué d'un garde du corps. —Qu'est-ce qui se passe ici ? interrogea-t-il en voyant ma mère collée à la porte des toilettes. Où est ma future belle-fille ? Je me redressai immédiatement, abandonnant mon sac à main sur le matelas. —Monsieur Pavarotti, sourit ma mère. Je suis vraiment désolée pour cette attente mais je ne sais vraiment pas ce qui ne va pas. Elle s'est enfermée à clé dans la salle de bains et elle ne répond pas. —Comment ? —Mais ne vous inquiétez pas, je vais gérer... le mariage aura lieu, ne vous en faîtes pas. Restée en retrait, j'observai ma mère muter en idiote devant le vieil homme qui ne semblait pas rigoler du tout : c'est limite si elle ne se couche pas pour qu'il lui marche dessus au risque d'abimer ces chaussures de luxe sur le carreau. Pour toute réponse, Monsieur Pavarotti adressa un signe de tête à l'homme baraqué derrière lui. Ce demier s'avança vers la porte tandis que ma mère s'en éloignait et d'un coup d'épaule brusque, il défonça l'entrée dans un bruit de bois fracassé. Je sursautai à peine face à cette marque de violence, curieuse de savoir ce qui se passait. Seulement, quand ma mère lâcha un cri de surprise frôlant presque l'hystérie, la main posée sur sa bouche, je compris qu'il y avait de quoi s'inquiéter. Je m'approchai d'eux pour regarder par l'intérieur de la pièce et ce que je vis, me cloua sur place. Irina, en peignoir était allongée sur le sol de la salle de bains, inconsciente et une sorte de mousse baveuse s'échappant de sa bouche. Je passai la porte pour remarquer qu'elle avait sa carte bancaire dans la main droite mais plus choquant : une poudre blanche était étalée sur un sachet transparent, soigneusement coupée en fine lignes. —Irina, sanglota ma mère. Oh ma chérie qu'est-ce que tu as fait ? Ses paroles me réveillèrent de ma torpeur et je me précipitai automatiquement vers ma sœur pour prendre son pouls et vérifier son état. —Elle fait une overdose, annonçai-je. Nous devons vite l'aider ! —Comment peut-elle se permettre une chose pareille le jour de son mariage, gronda le vieil homme, agacé. C'est pas vrai ! —Il faut appeler une ambulance ! —Non, certainement pas ! s'opposa en même temps ma génitrice, les yeux brillants de larmes. Il y a les journalistes dehors et je ne veux pas attirer l'attention sur cet incident ! —Mais ca va pas, t'es folle ? m'énervai-je. Elle va mourir si on ne fait rien. —Je vais appeler Evans pour qu'il vienne rapidement, fit-elle en pianotant rapidement sur son téléphone. Je ne veux pas de scandale ! Je serrai les dents, contenant difficilement ma colère. Mon sang bouillonnait et tout ce que j'avais envie, c'était de donner une bonne claque à la femme qui me servait de maman. —Dans ce cas, je vais annuler le mariage, avertit Monsieur Pavarotti. Je ne supporterai pas une minute de plus toute cette... ce désordre ! —Non, non, attendez ! implora ma mère. Je vous en prie, je vais trouver une solution, ce mariage va tenir. Mais est-ce qu'elle devient folle ? De quel mariage parle-t-elle alors qu'Irina est hors-jeu ? —Avec tout le respect que j'ai pour vous, Isabelle, ne me faites pas perdre mon temps. —Non, pas du tout! Je suis sûre que ce nouvel arrangement vous conviendra. Je fronçai les sourcils, sentant d'ores et déjà que la suite ne va pas me plaire. — Eh bien, allez-y ! Surprenez-moi ! —C'est simple ! Si Irina n'est pas apte à honorer ce mariage, sa sœur le fera en son nom. Mon cœur bondit dans ma poitrine alors que mes yeux s'étaient écarquillés. Monsieur Pavarotti se toura vers moi pour me détailler comme si c'est maintenant qu'il m'apercevait tandis que mon sang ne fit qu'un tour. —La ressemblance est troublante, fit-il remarquer. Quoi que, je la trouve un peu plus corpulente mis à part le fait qu'elle est brune contrairement à sa sœur qui est blonde. —Donnez-moi une heure, adjura ma mère. Juste une heure et vous aurez votre mariée. Le vieil homme nous scruta à tour de rôle comme des êtres désespérés avant de tourner les talons pour s'en aller, son garde derrière lui. Je retrouvai en même temps l'usage de mes membres et me levai illico presto pour bondir sur ma génitrice. —C'était quoi ça ? l'apostrophai-je alors qu'elle collait son téléphone portable à son oreille. —Pas maintenant, Marya, me congédia-t-elle. Va commencer à te maquiller, on a plus de temps à perdre...Oui, allo ! Docteur Evans ? Oui, c'est Isabelle Volkov... Un rictus m'échappa des lèvres puis j'allai m'accaparer de mon sac à main posé sur le lit avant de dépasser ma mère pour sortir de la chambre. Si elle pense que je suis comme Irina pour me prêter docilement à ses conneries, elle peut toujours rêver. —C'est urgent s'il vous plaît... Marya ! Marya, reviens ici !... Désolée Evans, c'est mon autre fille. Ecoutez, tâchez d'être discret et apportez tout ce dont vous aurez besoin; on se voit tout à l'heure. —Marya ! Marya ! Je me précipitai dans le séjour puis je me dirigeai vers la cuisine pour emprunter la porte du jardin. Je ne connaissais pas bien la propriété étant donné que c'était celle des Pavarotti; là où le mariage devait se dérouler mais j'avais eu le temps de faire une petite visite hier. Je tombai sur la grande pièce sophistiquée où des cuisiniers s'attelaient autour de grandes casseroles fumantes qui dégageaient des parfums agréables. Personne ne sembla porter attention à ma présence alors discrètement, je me faufilai entre eux pour atteindre la porte de bois gris qui donnait sur l'extérieur. Mais à peine fus-je sortie qu'un homme en costume fonça sur moi en hurlant. —Je l'ai ! Elle est ici ! Paniquée et par pur instinct de défense, je me servis de mon sac à main pour l'assommer violemment. Sa tête heurta le mur dans la foulée et il s'affaissa au sol, retourné sur le ventre avec un filet de sang coulant sur sa tempe. —Oh non ! soufflai-je, horrifiée. Non, qu'est-ce que j'ai fait ?! Je me mis à reculer, le cœur battant au même moment où des pas se rapprochaient. Tremblante et appréhensive, je n'osai même pas me baisser pour vérifier s'il était encore vivant. —Marya! s'exclama ma mère avec épouvante. Mais qu'est-ce que... ? Elle s'accroupit au niveau de l'homme et posa deux doigts dans son cou tandis que je respirais comme une vache, anxieuse. Les secondes passèrent et ma génitrice finit par se redresser, la mine grave. Ses yeux verts étaient dénués de toute expression et sa poitrine contenue dans un bustier sur mesure, se soulevait lourdement à chacune de ses inspirations. J'avais peur, très peur. —Tu as le choix, ma fille, lächa-t-elle troidement. Tu consens à te marier à la place d'Irina ou tu finis en prison pour meurtre ? Une larme solitaire coula sur ma joue et le stress monta crescendo en moi. Mon sac m'échappa de la main alors que ma tête était sujette à des vertiges, puis la minute d'après, je perdis connaissance...―Debout madame, réveillez-vous ! En ronchonnant, je me tournai dans mon lit. Une forte lueur pénétra ma vision et je grimaçai.―Je ne vais pas au bureau aujourd’hui, Arminda, grommelai-je. Tu pourrais me laisser dormir encore un peu !―Le patron m’a personnellement chargée de votre emploi du temps, m’annonça-t-elle. Vous avez cours de langues dans deux heures et juste après, la visite de votre manager.―Je te donne ma place, râlai-je. Tu es officiellement Madame Pavarotti. La domestique eut un gloussement.―Si c’est uniquement pour que monsieur me transporte dans ses bras comme il l’a fait pour vous hier, j’accepte. Mais sinon, je préfère vous servir. Intéressée, j’ouvris un œil. Puis le second. Je finis par me redresser complètement dans le matelas pour m’asseoir contre le chevet. C’est à ce moment-là que je m’aperçus que je portais encore mes habits de la veille. Oh mon Dieu, je vois déjà ce qui s’est passé.―Quelle honte, me plaignis-je.―Mais non, rétorqua Arminda en
―Qui êtes-vous ?―Lâchez-moi ! En courroux, je me débattais de tous mes membres et avec toute ma force. Mais mon assaillant, un homme à coup sûr, me tenait fermement contre lui. Il avait un torse hyper ferme et un parfum bien étrange. Qui pouvait-il être ? Un voleur ? Un criminel ? Mon Dieu, un violeur ? Ou un proxénète ? Aïe, dans quoi me suis-je fourrée ? ―Lâchez-moi ! AU SECOURS ! Je l’entendis lâcher un juron puis ramener sa main contre ma bouche avant de me traîner avec lui. J’avais extrêmement peur. La panique avait posé bagage dans mon corps, je ne savais même plus ce que je faisais. Je continuais à gesticuler et à m’étouffer dans sa paume, le cœur battant. D’un coup de pied, l’homme ouvrit une porte et la lumière fut. J’aurais bien voulu voir son visage mais la manière dont il me maintenait m’interdisait tout mouvement de la tête. Il nous fit contourner le bâtiment et entrer dans une artère de containers. Je commençais à avoir chaud en dépit de la fraîcheur por
Vous savez ? Ce moment-là où vous faites un truc pas bien mais vous n’arrivez pas à vous en empêcher parce que justement, c’est parce que c’est pas bien que ça vous excite. Eh bien, je suis tout à fait dans ce mood là. Assise à l’avant du véhicule, mes yeux ne quittaient pas d’une seule seconde le SUV d’Asher. Il faisait nuit, la route était prise d’embouteillages et les phares des voitures m’aveuglaient presque. Mon rythme cardiaque avait adopté une vitesse si rapide que j’en avais mal à la poitrine. Après, peut-être que c’est l’appréhension en était à la base. Parce que j’avais peur. Oui ! Peur de ce que j’allais découvrir. D’ailleurs, j’ai même pensé à faire demi-tour et mettre fin à cette folie. Mais… je me suis déjà lancée et…Non en fait, j’ai honte de faire savoir à mon chauffeur que je me suis dégonflée. Franchement, je me vois mal lui dire que j’abandonne après tout le cinéma que j’ai fait. Et puis de toute façon, ma curiosité sera satisfaite une bonne fois pour tout
PDV MARYA VOLKOV. Sans même toquer, j’ouvris la porte du bureau d’Asher et m’y introduisis d’un pas quelque peu maladroit. Le jeune homme, assis devant son ordinateur, leva à peine les yeux. Adoptant un air professionnel et flegmatique, je m’approchai de lui et posai un dossier sur sa table. ―Mon rapport officiel sur la réunion avec CANDIES & CO, annonçai-je. Il daigna enfin m’accorder un regard avant de s’accaparer du document pour le feuilleter brièvement. ―Je t’écoute, fit-il simplement. Je clignai des yeux avant de me racler la gorge. ―Leur proposition est intéressante mais il reste tout de même un mystère, exposai-je. Pourquoi avoir rompu leur contrat avec SPEED TRANSPORTS pour venir nous faire une offre avec un pourcentage aussi élevé ? Il fixa le vide avec une expression attentive et préoccupée. ―Plus j’y pense et moins ça me plaît, continuai-je. J’ai l’impression qu’on fonce droit dans un piège à souris en acceptant. Il y a trop de zones d’ombre. ―C’es
PDV ASHER PAVAROTTI―Ça fait exactement les cent douze mille dollars. Tous authentiques et non tracés. ―Super. Remettez-les au Blanchisseur, qu’il se charge de laver tout ça. ―Tout de suite, patron. La compteuse de billets se tut et j’entendis des bruits de talons puis une porte qui se ferme. Ma clope fixée entre mes doigts, je vis à peine mon cousin prendre place en face de moi. ―On dirait que t’as eu une longue nuit, railla-t-il en se servant un verre de cognac. Un problème avec Madame ? Mon cœur sursauta et je manquai de me brûler avec mon mégot. Flynn remarqua mon trouble en même temps et écarquilla les yeux. Rien ne lui échappe, c’est que j’aime et déteste en lui.―Merde, ne me dis pas que t’as pas pu te retenir ! s’écria-t-il.―Et comment aurais-je pu ? réagis-je sur le même ton. C’est elle qui m’a provoqué ! Il se redressa d’un bond dans son canapé et recracha son whisky.―Alors tu l’as tuée ?! s’étrangla-t-il. Tu… putain… quelqu’un t’a vu ? T’as planqué le cadav
Déconcerté, Asher ferma la porte et jeta sa veste sur le canapé non loin, sans me lâcher du regard.―Je peux savoir ce que tu fais en éveil à cette heure-ci ? grommela-t-il. Et dans ma chambre en plus ? Il avait les sourcils froncés et l’air vraiment agacé. Moi, j’avais le sang chaud.―Quoi ? raillai-je. Ça te gène que j’essaie de découvrir tes plans nocturnes ?―Je ne suis pas obligé de dîner à la maison, se justifia-t-il.―Deux semaines, Asher. Ça fait deux semaines que nous sommes revenus des Seychelles et que tu te comportes comme un parfait salaud ! Absent au dîner, fantôme au petit-déjeuner, froid et acerbe par-dessus le marché. Qu’est-ce que tu attends de moi ?―Que tu joues ton rôle sans faire de commentaires ! Me fais pas chier, Marya, suis pas d’humeur !―Eh bien, moi non plus, je ne suis pas d’humeur pour ta schizophrénie et ton manque de considération envers ma personne ! Tu ne m’as pas achetée, Asher ! Il plissa les yeux, acerbe.―C’est là le problème, bb. Tu me
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