Lila Anderson n’était qu’une jeune femme pleine de rêves et d’amour lorsqu’elle fut accusée d’un crime qu’elle n’avait pas commis. Trahie, brisée, et injustement condamnée, elle passe trois longues années derrière les barreaux. Son seul tort ? Avoir aimé Dante Whitemore, l’héritier d’un empire impitoyable, sans jamais chercher autre chose que son cœur. À sa sortie de prison, Lila est méconnaissable. Brisée mais toujours digne malgré les humiliations qu’elle endure. Ce qu’elle ignore, c’est que le destin s’apprête à la replonger dans les ténèbres qu’elle croyait avoir laissées derrière elle. Car Dante est de retour. Lorsqu’il la revoit, il ne reconnaît pas celle qu’il avait jadis tant méprisée. Sa présence l’obsède, l’énerve, le trouble. Il croit encore qu’elle l’a trahi… Mais peu à peu, chaque regard, chaque mot, chaque silence fissure ses certitudes. Ce qu’il ne sait pas encore, c’est qu’il est lui-même la proie d’un mensonge bien plus vaste, ourdi par Elena Moreau — la rivale cachée, manipulatrice élégante aux allures d’ange, qui depuis l’enfance rêve de devenir la femme de Dante. Une rivalité invisible, mais cruelle, qui aura détruit des vies pour mieux dissimuler la vérité. Entre haine, passion, vengeance et rédemption, Dante devra affronter ses fautes et faire tomber les masques. Mais Lila, elle, peut-elle encore lui faire confiance ? Peut-on reconstruire l’amour sur les cendres du mépris ? Et que fera Jason Stuart, l’ami fidèle devenu rival silencieux, lorsqu’il comprendra qu’il aime celle qu’il ne pourra jamais vraiment avoir ? Un amour détruit par la trahison. Un pardon plus dur que la prison. Une reconquête à haut prix. Et une femme qui, cette fois, ne se laissera plus briser.
View More“Ne t'inquiète pas, Lila, Dante te donnera des explications. Tu lui as sauvé la vie, tu es une héroïne pour notre famille. Seule toi peux devenir la femme de la famille Whitemore. “ C'est ce que m’a dit la mère de Dante il y a trois mois, alors que je me réveillais à l’hôpital.
Oui, épouser Dante est un rêve que j’ai nourri depuis l'âge de 18 ans. Bien que je sache que ma famille ne puisse rivaliser avec la sienne, j’ai toujours fait de mon mieux pour me perfectionner. J'ai appris sans relâche, et me suis efforcée de maîtriser toutes les règles de la société. J’ai économisé chaque centime pour m'acheter une robe digne de lui, juste pour pouvoir me tenir à ses côtés lors des réceptions. Bien qu’il n’ait jamais reconnu ma place à ses côtés, tout le monde semblait accepter que je fusse sa servante, et j’étais toujours présente dès qu’il avait besoin de moi. J'ai même renoncé à la possibilité d'aller à l’Université d’Oxford, espérant simplement être dans la même faculté que lui, puis, après le diplôme, devenir son assistante.
Peut-être que le destin a vu mes efforts. Il y a trois mois, lors d’un dîner, un homme ivre, ayant perdu toute raison après un échec commercial, a sorti une arme à feu et commencé à tirer sur les invités. Quand j'ai vu qu’il pointait son arme sur Dante, je n’ai pas hésité une seconde et me suis jetée devant lui. La balle a traversé mon épaule et je ressens encore la douleur de ce moment. Heureusement, Dante m’a immédiatement emmenée à l’hôpital. Mais depuis ce jour-là, cet homme n'est jamais venu me voir.
Mais ce n’est pas grave. Ce soir, après la cérémonie, je serai sa fiancée et notre vie à deux ne pourra que s’améliorer.
"Lila, tout est prêt à l'extérieur. Allons-y." Ma meilleure amie vient me chercher pour m’emmener à la réception. La famille Anderson est vraiment influente. Bien que ce soit une simple cérémonie de fiançailles, ils ont invité des personnalités de tous horizons. Tout le monde est magnifiquement habillé.
Je serre ma robe, nerveuse, et me mets à chercher Dante du regard. Il n'est pas encore là. Heureusement, Mme Whitemore reste près de moi pour me rassurer. "Ne t’inquiète pas, Dante est juste un peu occupé, il va arriver très bientôt."
Soudain, Dante apparaît dans le jardin. Il est aussi beau et charismatique que toujours, son costume bleu marine le faisant paraître encore plus grand et imposant. Mais il semble… en colère ?
Je m’avance vers lui, mais il me fait immédiatement signe de m’arrêter. "Ne t’approche pas de moi, tu me dégoûtes."
"Dégoûte ?" Je suis sous le choc. Est-ce ma robe ou mon maquillage qui ne vont pas ?
"Je sais ce que tu as fait. La cérémonie de fiançailles est annulée. Je ne me marierai jamais avec une meurtrière." Dante, toujours glacé, m’annonce ça avec une froideur glaçante.
"Quoi ? Une meurtrière ?" Les murmures commencent autour de nous. Tout le monde me dévisage, comme si j’avais commis un crime abominable.
"Dante, que racontes-tu ? Je ne sais même pas de quoi tu parles." J’essaie de me défendre, tremblante.
"Arrête de jouer à l'innocente. Elena est la véritable victime. Pour l’éloigner de moi, tu as payé quelqu’un pour l’humilier et la tuer. C’est pour ça qu’elle est dans le coma. Qu’as-tu à dire à ta défense ?" Dante me jette une pile de photos et des messages échangés sur mon visage.
Je baisse les yeux. Les photos montrent un inconnu à mes côtés dans un café, et les messages montrent que j’ai payé un million d'euros pour qu’il tue Elena, peu importe la méthode. Les preuves sont accablantes. Les invités autour de nous s’éloignent instinctivement de moi, comme si j'étais une criminelle.
Mais je n’ai jamais fait ça. Je ne connais même pas cet homme. Comment tout cela est-il possible ? Et d’ailleurs, Elena était censée être à l’étranger, comment pourrait-elle revenir pour se faire écraser ?
Je sais qu’Elena et Dante ont grandi ensemble, mais elle m’a toujours dit qu’ils étaient simplement de bons amis. Elle le considérait comme un frère, c’est pourquoi je l’ai poursuivi pendant toutes ces années. Mais Dante a-t-il toujours été amoureux d’Elena ?
Je veux lui expliquer que je n’ai jamais fait ce qu’on m’accuse, mais il ne me laisse pas parler. Il me saisit le menton d'une main et, d’un ton menaçant, il me dit : "Lila, une femme comme toi, prête à tout pour arriver à ses fins, ne mérite pas de faire partie de la famille Whitemore. Ne pense pas qu’en tuant Elena, tu pourras rester près de moi. Tu devras payer pour tes crimes."
Puis, il me pousse violemment. Je trébuche et tombe sur les marches, me blessant le pied et me coupant la main. Comme pour souligner mon humiliation, une pluie battante commence à tomber. Je me retrouve complètement trempée. Je n’aurais jamais cru que le mariage auquel j’ai rêvé toute ma vie deviendrait ainsi un jugement public. Je m'accroche désespérément à l'ourlet de son pantalon pour lui demander de m'écouter, mais il me repousse violemment d’un coup de pied. Je suis maintenant complètement enfouie dans la boue.
Dante se détourne sans me regarder une dernière fois, comme s’il n’avait plus rien à dire.
Je comprends alors que tout ce que j’ai fait, tout l’amour que j’ai donné, n’a servi à rien. Dante ne m’a jamais aimée.
Je regarde son dos s'éloigner et, au fond de moi, je sais que tout est fini. Après ce soir, Dante ne me donnera plus jamais d’opportunité. Peu importe ce qui est vrai, je serai toujours la coupable.
Ce n’était plus une simple humiliation. Un courant électrique, insidieux. Je ne savais pas ce que c’était mais mon corps, lui, avait compris.— Tu parles sérieusement ? lança Jason, le sourcil levé. C’est juste une femme, Dante. Une femme qui travaille ici. Depuis quand tu t’énerves pour si peu ?“Juste une femme.” Je mordis l’intérieur de ma joue pour ne pas flancher.Dante se tourna et croisa son regard.— Tu ne comprends pas. Reste en dehors de ça, dit-il d’une voix grave.Jason haussa les épaules, toujours intrigué.— Attends… tu ne me la présentes même pas, et maintenant tu me l’arraches comme si elle t’appartenait ? Comment elle s’appelle, au juste ?Mon cœur se serra. Je voulais disparaître, devenir invisible.— Lila Anderson, répondit Dante, les dents serrées.Jason cligna des yeux, interloqué. Puis l’homme de l’escalier me regarda autrement, avec plus d’attention.— Anderson ? Lila ?Ses yeux descendirent lentement sur moi.Comme s’il cherchait à voir quelque chose que les au
bouffon.Puis, il parla d’un ton sec. Un ton qui ne laissait aucune place à l’humanité.— Embrasse le garde à l’entrée.Je crus mal entendre.— Quoi… ? soufflai-je, la gorge nouée.— Tu m’as supplié, Lila. Très bien. Je t’accorde mon silence mais à une condition.Il se pencha légèrement, comme s’il voulait s’assurer que je comprenais bien :— Tu veux jouer à la soumise ? Montre-le-moi. Embrasse-le. Devant tout le monde.C’était trop.J’étais une femme de ménage, pas une poupée de foire.Mais à cet instant, je n’étais plus qu’un corps.Un corps que l’on déplace, qu’on utilise.Je me sentais comme une fille de spectacle, forcée de faire sa pirouette.Une humiliation publique, parfaitement orchestrée.Je secouai la tête, vacillante.— S’il te plaît… murmurai-je. Je ne peux pas…— Tu n’as rien à négocier, trancha-t-il. Absolument rien.Alors, j’avalai ma fierté. Encore.Je me levai, le souffle court.Et je fis ce que j’avais appris à faire depuis que j’étais en prison : OBÉIR.Je me dirig
Je tournai la tête, lentement, presque mécaniquement. Je crus que mon cœur allait exploser.Je n’étais plus dans une chambre luxueuse. J’étais de retour dans le box des accusés.– Lila Anderson, dit-il d’un ton impassible.Mon nom claqua dans l’air comme une gifle.Je sentis la panique m’envahir.Je voulais fuir. Courir. Disparaître dans un trou noir où sa voix ne pourrait jamais m’atteindre.Mais mes jambes refusaient d’obéir.— Je t’ai dit de te retourner, répéta la voix, plus lente, plus appuyée.Mon cœur cognait contre ma cage thoracique, à en faire trembler mes côtes. Je fermai les yeux une seconde, espérant… quoi ? Que tout cela disparaisse ? Que je me retrouve ailleurs ?Je pivotai lentement. Comme une marionnette au bout d’un fil invisible.Et je le vis.Dante Withemore.Il s’était endurci. Raffermi. Sa beauté glaciale, déjà intimidante autrefois, avait pris des contours plus sombres, plus tranchants. Il ressemblait à une lame parfaitement aiguisée, prête à couper sans préven
C’était la première fois que je me retrouvais aussi proche d’un homme depuis… depuis trop longtemps.Son bras autour de ma taille, sa présence imposante si proche de moi, le contact inattendu…Je sentis le rouge me monter aux joues. Mon cœur battait trop vite. Je n’arrivais pas à reprendre mon souffle.— Tout va bien ? demanda-t-il, les sourcils légèrement froncés.Il avait l’air presque amusé ou intrigué. Je n’en savais rien mais il ne me lâcha pas. Au contraire.Je sentis ses mains glisser, doucement, le long de mes côtes, puis revenir se poser à ma taille. Il effleura ma hanche, comme s’il voulait en mesurer la finesse. Comme s’il m’analysait, me décortiquait, me comparait à je ne sais quelle autre femme mieux nourrie, plus vive, plus saine.— Tu es si mince… murmura-t-il. On pourrait t’enserrer entre deux mains.Je compris alors. Ce n’était pas de la tendresse. C’était un jeu. Peut-être même une moquerie bien déguisée sous un ton trop suave.Mon estomac se noua. L’humiliation me f
L’escalier était étroit, mal éclairé, sentait la poussière et la peinture écaillée. Chaque marche me tirait un soupir silencieux. Mon souffle était rauque, sifflant dans ma gorge abîmée. À chaque étage, mon cœur cognait un peu plus fort, comme s’il voulait me rappeler que j’étais encore vivante. Je n’en étais pas si sûre.Arrivée à l’angle du cinquième, je m’arrêtai quelques secondes, le temps de reprendre mon souffle.C’est là que je les vis.Un couple, adossé contre le mur. La femme riait doucement, ses bras autour de son compagnon. Lui, penché vers elle, l’embrassait comme s’il n’y avait rien d’autre que ce moment. Un baiser tendre, intime, presque hors du temps.Je voulais détourner les yeux, mais c’est lui qui me vit d’abord. Son regard croisa le mien.Mes doigts se crispèrent sur le manche du seau. Mes jambes faillirent céder sous moi.Je voulais fuir. Je voulais redescendre ces escaliers, disparaître dans le sous-sol, sous les taches de vin et les relents de bière éventée, là o
Je m’étais dit que ça irait. Que travailler ici, c’était déjà une chance.Mais je n’avais pas imaginé… ça.« Lila ! Les toilettes hommes sont dans un état lamentable. »La voix de Mathieu, le gérant du bar, claqua comme un fouet.Mathieu, c’était son nom. Le patron. Toujours tiré à quatre épingles, toujours pressé, toujours sceptique. Dès le premier jour, il m’avait jaugée comme on jauge un meuble d’occasion trop abîmé pour qu’on en attende grand-chose. Je lisais dans ses yeux ce doute constant, cette attente de me voir craquer.— J’y vais, répondis-je simplement, sans le regarder.Il me lança un regard bref, presque agacé par mon absence de réaction. Puis il tourna les talons.Je pris le seau, les gants, la serpillière. Direction les toilettes. L’odeur me frappa avant même d’ouvrir la porte : un mélange de pisse, d’alcool, et de bile acide. Un client avait visiblement trop bu, et s’était vidé sur le sol. Il y avait du vomi jusque sur le rebord du lavabo.J’inspirai. À travers ma gorg
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